Ⅰ

Tu retourneras bientôt à Sion et mon cœur est très attristé. Il y a tant de paroles dans mon cœur que je veux Te dire, mais je ne sais par où commencer. Combien de dettes doivent être remboursées ! Je n’ai pas pu faire mon devoir correctement et je le regrette. Qui eût cru que le temps passerait si vite ? Les larmes du remords sont intarissables. Je profite tant de Ta grâce et mon cœur est ébranlé parce que je ne T’ai pas remboursé. Mon Dieu, Tu T’en vas : comment pourrais-je Te laisser partir ?

Ⅱ

Qui pourrait oublier les événements du passé ? Qui pourrait renoncer à son attachement à d’anciennes impressions ? Tu T’es souvent réuni avec nous au long de ces nombreuses années, Tes paroles nous abreuvent et nous nourrissent en tout temps. Nous faisons preuve d’arrogance, de dureté et de rébellion, Tu nous émondes, nous traites, nous châties et nous disciplines. Tu nous as jugés et châtiés sévèrement tant de fois et, ainsi, notre corruption est purifiée. Tu as donné tant de sang de Ton cœur pour nous. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons être changés comme que nous le sommes. Je poursuivrai la vérité et je remplirai mon devoir correctement. Je me consacrerai à Toi, afin de Te satisfaire une fois pour toutes.

Ⅲ

Des larmes coulent en silence sur mes joues, car je sais très bien que je ne peux pas Te persuader de rester. Me voilà plein de regrets qui n’ont jamais été apaisés, mon cœur est rempli de douleur et de remords. Bien que le temps passé ensemble ait été court, Ta face et Ta voix sont gravées sur mon cœur. Je pense à Ta voix, me languis de Ton amour, Ton amour pour l’homme est à la fois profond et fort. Ce passé merveilleux n’est plus que souvenirs, comment ne pas être réticent à le quitter ? Comment pourrais-je oublier Tes enseignements sincères ? Je ne puis qu’ensevelir tout au fond de mon cœur la nostalgie que j’ai pour Toi. J’ignore quand je Te reverrai, je souhaite être à jamais avec Toi.