À propos de Job

19 janvier 2018

Sachant désormais comment Job a traversé les épreuves, la plupart d’entre vous voudront probablement en savoir plus sur lui, notamment le secret qui lui a permis de gagner les éloges de Dieu. Alors, parlons de Job aujourd’hui !

Dans la vie quotidienne de Job, nous voyons son intégrité, sa droiture, sa crainte de Dieu et son éloignement du mal

Si nous devons discuter de Job, alors nous devons commencer par son appréciation prononcée par la bouche même de Dieu : « Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. »

Étudions d’abord l’intégrité et la droiture de Job.

Comment comprenez-vous les mots « intègre » et « droit » ? Croyez-vous que Job ait été sans reproche et honorable ? Cela reviendrait, bien sûr, à interpréter et comprendre littéralement « intègre » et « droit ». Le contexte réel est essentiel pour bien comprendre Job. Les mots, les livres et la théorie seuls ne donneront aucune réponse. Nous commencerons par regarder la vie de Job à la maison, comment il se comportait normalement pendant sa vie. Cela nous renseignera sur ses principes et ses objectifs dans la vie, ainsi que sur sa personnalité et sa quête. Maintenant, lisons les dernières paroles de Job 1:3 : « Cet homme était le plus considérable de tous les fils de l’Orient. » Elles disent que le statut et la réputation de Job étaient très élevés. On ne nous dit pas s’il était le plus grand de tous les hommes d’Orient à cause de ses richesses ou parce qu’il était intègre, droit, craignait Dieu et s’éloignait du mal. Toutefois, dans l’ensemble, nous savons que son statut et sa réputation étaient très prisés. Comme il est écrit dans la Bible, les gens ont d’abord eu l’impression que Job était intègre, craignait Dieu, s’éloignait du mal et possédait une grande richesse et un statut respectable. Pour une personne normale vivant dans cet environnement et ces conditions, l’alimentation de Job, sa qualité de vie et les divers aspects de sa vie personnelle seraient au centre de l’attention de la plupart des gens. Nous devons donc continuer à lire les Écritures : « Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d’eux un holocauste ; car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C’est ainsi que Job avait coutume d’agir » (Job 1:4-5). Ce passage nous dit deux choses. D’une part, les fils et les filles de Job donnaient régulièrement des festins, avec moult nourritures et boissons. D’autre part, Job offrait souvent des holocaustes parce qu’il s’inquiétait souvent pour eux, craignant qu’ils aient péché, qu’ils aient maudit Dieu dans leur cœur. Ainsi sont décrites les vies de deux types de personnes différents. Le premier est les fils et les filles de Job, qui du fait de leur richesse donnaient souvent des festins, vivaient de manière extravagante, festoyaient à cœur joie, jouissant de la haute qualité de vie permise par la richesse matérielle. Il était inévitable qu’ils commettent souvent des péchés et offensent Dieu en menant une telle vie, mais ils ne se sanctifiaient pas ni n’offraient d’holocauste pour autant. Vous voyez ainsi que Dieu n’avait pas de place dans leur cœur, qu’ils ne pensaient pas à Ses grâces ni ne craignaient de L’offenser et encore moins de Le renier dans leur cœur. Bien sûr, nous n’allons pas nous concentrer sur les enfants de Job, mais sur ce que Job a fait face à cela. C’est l’autre sujet décrit dans le passage et qui concerne la vie quotidienne de Job et son humanité-essence. Quand la Bible décrit le festoiement des fils et des filles de Job, il n’est pas du tout mentionné. On dit seulement que ses fils et ses filles mangeaient et buvaient souvent ensemble. En d’autres termes, il ne donnait pas de festins et ne se joignait pas à ses fils et ses filles pour manger de façon déraisonnable. Bien que riche et possédant beaucoup de biens et de serviteurs, Job ne menait pas une vie luxueuse. Il n’était pas séduit par son environnement de vie supérieur. Il ne se rassasiait pas des plaisirs de la chair ni n’oubliait d’offrir des holocaustes à cause de sa richesse, qui l’amenait encore moins à s’éloigner de Dieu dans son cœur. De toute évidence, Job avait un style de vie discipliné, n’était pas cupide ni hédoniste à cause des bénédictions que Dieu lui accordait, ni obsédé par sa qualité de vie. Au contraire, il était humble et modeste, n’était pas porté à l’ostentation, se montrait prudent et circonspect devant Dieu. Il pensait souvent à Ses grâces et à Ses bénédictions et avait continuellement un cœur qui craint Dieu. Au quotidien, il se levait souvent de bon matin afin d’offrir des holocaustes pour ses fils et ses filles. En d’autres termes, Job craignait Dieu, mais il espérait aussi que ses enfants Le craindraient également et ne pècheraient pas contre Lui. Sa richesse matérielle n’avait aucune place dans son cœur et ne prenait pas la place de Dieu. Ses actions quotidiennes, qu’elles soient pour lui ou ses enfants, étaient toutes liées à la crainte de Dieu et à l’éloignement du mal. Sa crainte de l’Éternel Dieu ne se limitait pas à des discours, mais était mise en pratique et reflétée dans chaque partie de sa vie quotidienne. Le comportement de Job nous montre qu’il était honnête et possédait une essence qui aimait la justice et des choses positives. Job appelait et sanctifiait souvent ses enfants, ce qui signifie qu’il n’autorisait ni n’approuvait leur comportement. Au contraire, dans son cœur, il en avait assez et les condamnait. Il avait conclu que le comportement de ses fils et de ses filles ne plaisait pas à l’Éternel Dieu. Ainsi, il les appelait souvent à se présenter devant Lui et à confesser leurs péchés. Les actions de Job nous montrent un autre côté de son humanité : celui où il ne marchait jamais avec ceux qui péchaient et offensaient Dieu souvent, mais s’en éloignait et les évitait. Même si ces gens étaient ses propres enfants, il n’a pas abandonné ses propres principes parce qu’ils étaient sa famille et n’a pas encouragé leurs péchés du fait de ses sentiments. À la place, il les a exhortés à se confesser et à gagner l’indulgence de l’Éternel Dieu. Il les a avertis de ne pas abandonner Dieu pour leur propre plaisir cupide. Les principes avec lesquels Job a traité les autres sont inséparables de ceux de sa crainte de Dieu et de son éloignement du mal. Il aimait ce qui était accepté par Dieu et détestait ce qu’Il répugnait. Il aimait ceux qui Le craignaient dans leur cœur et détestait ceux qui commettaient le mal ou péchaient contre Lui. Cet amour et ce dégoût se reflétaient dans sa vie quotidienne. C’était la droiture même de Job qu’ont vue les yeux de Dieu. Naturellement, c’est la vraie humanité de Job qui s’exprime et se vit dans ses relations avec les autres au quotidien et que nous devons apprendre.

Les manifestations spécifiques de la crainte de Dieu et de l’éloignement du mal par Job dans sa vie quotidienne

Les manifestations de l’humanité de Job au cours de ses épreuves (Comprendre l’intégrité, la droiture, la crainte de Dieu et l’éloignement du mal chez Job au cours de ses épreuves)

Nous venons de partager sur les différents aspects de l’humanité de Job qui ont été exposés dans sa vie quotidienne, avant ses tests. Incontestablement, ces diverses manifestations permettent de découvrir et comprendre la droiture de Job, sa crainte de Dieu et son éloignement du mal. Naturellement, elles en apportent également une confirmation initiale. Si Je dis « initiale », c’est parce que la plupart des gens n’ont pas encore une compréhension réelle de la personnalité de Job et de la mesure dans laquelle il a poursuivi la voie de l’obéissance à Dieu et de la crainte de Lui. Autrement dit, la compréhension de Job qu’ont la plupart des gens ne va pas au-delà de l’impression assez favorable que leur donnent ses paroles dans la Bible : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni » et « nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! » Ainsi, nous avons grand besoin de comprendre comment Job a vécu son humanité en recevant les épreuves de Dieu. De cette façon, la véritable humanité de Job sera montrée à tous dans son intégralité.

Quand Job apprit que ses biens avaient été volés, que ses enfants avaient perdu la vie et que ses serviteurs avaient été tués, il réagit ainsi : « Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterna » (Job 1:20). Ce passage nous dit une chose : après avoir appris cette nouvelle, Job ne fut pas pris de panique, il ne pleura pas, ni ne blâma les serviteurs qui lui avaient apporté la nouvelle. En outre, il n’inspecta pas non plus la scène du crime pour enquêter, vérifier les détails et découvrir ce qui était vraiment arrivé. Il ne montra ni peine ni regret pour la perte de ses biens, ni ne fondit en larmes pour celle de ses enfants et de ses proches. À la place, il déchira son manteau, se rasa la tête, se jeta par terre et se prosterna. Les actions de Job sont différentes de celles de tout homme ordinaire. Elles troublent beaucoup de gens et les incitent à réprimander Job intérieurement pour son « sang-froid ». Face à la perte soudaine de leurs biens, les gens normaux sembleraient avoir le cœur brisé ou être désespérés. Dans certains cas, ils pourraient même sombrer dans une profonde dépression. C’est parce que les biens des gens représentent pour eux une vie d’effort. Leur survie en dépend, c’est l’espoir qui les maintient en vie. La perte de leurs biens signifie que leurs efforts ont été vains, qu’ils sont sans espoir et même qu’ils n’ont pas d’avenir. Telles sont l’attitude d’une personne normale envers ses biens et la relation étroite qu’elle entretient avec eux. Cela montre aussi l’importance qu’ils ont à leurs yeux. Ainsi, la grande majorité des gens se sentent confus par l’attitude calme de Job face à la perte de ses biens. Aujourd’hui, nous allons dissiper la confusion de tous ces gens en expliquant ce qui se passait dans le cœur de Job.

Le bon sens dit qu’après avoir reçu des biens si abondants de la part de Dieu, Job devrait avoir honte devant Lui de les avoir perdus, car il n’en avait pas pris soin ni ne s’en était occupé. Il n’avait pas veillé sur les biens que Dieu lui avait donnés. Ainsi, quand il apprit qu’ils avaient été volés, sa première réaction aurait dû être de se rendre sur les lieux du crime, de faire l’inventaire de tout ce qui avait été perdu, puis de se confesser à Dieu pour recevoir de nouveau Ses bénédictions. Cependant, Job ne l’a pas fait. Naturellement, il avait ses raisons de ne pas le faire. Dans son cœur, Job était profondément convaincu que tout ce qu’il possédait lui avait été accordé par Dieu et n’était pas le fruit de son propre labeur. Ainsi, il ne voyait pas ces bénédictions comme quelque chose à capitaliser, mais a adopté comme ses principes de vie sa défense bec et ongles de la voie qu’il devrait suivre. Il chérissait les bénédictions de Dieu et rendait grâces pour elles, mais il n’était pas captivé par elles ni ne cherchait à en obtenir davantage. Telle était son attitude envers les biens. Il n’a rien fait non plus pour obtenir des bénédictions. Il ne s’est préoccupé du manque ou de la perte des bénédictions de Dieu ni n’en a été peiné. Il ne fut pas pris d’un délire, fou de joie, à cause des bénédictions de Dieu, n’ignora pas Sa voie, ni n’oublia Sa grâce à cause des bénédictions dont il jouissait fréquemment. L’attitude de Job envers ses biens révèle sa véritable humanité. Premièrement, Job n’était pas un homme avare, ni exigeant au sujet de sa vie matérielle. Deuxièmement, Job n’a jamais craint ni eu peur que Dieu lui enlève tout ce qu’il avait. Telle était son attitude d’obéissance envers Dieu dans son cœur, c’est-à-dire qu’il n’avait aucune exigence ni doléance concernant le moment où Dieu le dépouillerait ni la possibilité qu’Il le fasse. Il n’en a pas demandé la raison, mais a seulement cherché à obéir à Ses arrangements. Troisièmement, il n’a jamais cru que ses biens provenaient de son propre labeur, seulement qu’ils lui avaient été conférés par Dieu. Telle était la foi de Job en Dieu et cela montre sa conviction. Ce résumé en trois points a-t-il clarifié l’humanité de Job et sa véritable quête quotidienne ? L’humanité et la quête de Job faisaient partie intégrante de son calme face à la perte de ses biens. C’était précisément grâce à sa quête quotidienne que Job avait la stature et la conviction nécessaires pour dire que « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni » durant les épreuves de Dieu. Ces paroles ne surgirent pas du jour au lendemain ni ne jaillirent de nulle part dans l’esprit de Job. Elles venaient de ses observations et de ses expériences au cours de sa longue vie. Par rapport à tous ceux qui ne recherchent que les bénédictions de Dieu et qui craignent qu’Il ne les dépouille, ce qu’ils détestent et dont ils se plaignent, l’obéissance de Job n’est-elle pas très réelle ? Par rapport à tous ceux qui croient qu’il y a un Dieu, mais n’ont jamais cru qu’Il gouvernait toutes choses, Job ne possède-t-il pas une grande honnêteté et une grande droiture ?

La rationalité de Job

Les expériences réelles de Job et son humanité droite et honnête signifient qu’il a porté le jugement le plus rationnel et fait les choix les plus rationnels quand il a perdu ses biens et ses enfants. Ces choix rationnels étaient indissociables de ses poursuites quotidiennes et des actes de Dieu qu’il avait appris à connaître au cours de sa vie quotidienne. Grâce à son honnêteté, Job était capable de croire que la main de l’Éternel règne sur toutes choses. Sa croyance lui permettait de savoir que la souveraineté de l’Éternel Dieu sur toutes choses est un fait. Ses connaissances le rendaient désireux et capable d’obéir à la souveraineté et aux arrangements de l’Éternel Dieu. Son obéissance lui permettait d’être de plus en plus sincère dans sa crainte de l’Éternel, qui le rendait de plus en plus sincère dans son éloignement du mal. En fin de compte, Job est devenu intègre parce qu’il craignait Dieu et s’éloignait du mal. Son intégrité le rendit sage et lui donna la plus grande rationalité.

Comment devrions-nous comprendre ce mot, « rationnel » ? Au sens littéral, il signifie avoir du bon sens, être logique et raisonnable dans sa pensée, avoir des mots, des actions et un jugement éclairés, ainsi que posséder des fondements moraux convenables. Pourtant, la rationalité de Job n’est pas si facile à expliquer. Quand on dit ici qu’il possédait la plus grande rationalité, on fait référence à son humanité et à sa conduite devant Dieu. Il était capable de croire et d’obéir à Sa souveraineté parce qu’il était honnête, ce qui lui conférait une connaissance inaccessible aux autres, qui le rendait capable de remarquer, de juger et de définir avec plus de précision ce qui lui arrivait. Ainsi, il a pu choisir avec plus de précision et de perspicacité ce qu’il fallait faire et à quoi s’accrocher fermement. Autrement dit, ses paroles, son comportement, les principes motivant ses actions et son code de conduite étaient convenables, clairs et spécifiques, et pas aveugles, impulsifs ni émotifs. Il savait comment réagir à tout ce qui lui arrivait, équilibrer et gérer les relations entre des événements complexes, tenir ferme à la voie à laquelle on doit tenir ferme et traiter ce que l’Éternel Dieu donnait et reprenait. Telle était la rationalité de Job. C’est précisément parce que Job était doté d’une telle rationalité qu’il a dit que « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni », quand il a perdu ses biens et ses enfants.

Quand Job a connu la douleur énorme du corps et les remontrances de sa famille et de ses amis, et qu’il a fait face à la mort, son comportement a encore une fois montré son vrai visage.

Le vrai visage de Job : sincère, pur et sans fausseté

Lisons Job 2:7-8 : « Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête. Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre. » Ce passage décrit le comportement de Job quand un ulcère malin lui couvrit le corps. À ce moment-là, Job était assis sur la cendre pendant qu’il supportait la douleur. Personne ne l’a soigné ni aidé à apaiser la douleur de son corps. Au contraire, il a gratté la surface de l’ulcère malin avec un tesson. Superficiellement, c’était simplement une étape dans le tourment de Job, qui n’a aucun rapport avec son humanité et sa crainte de Dieu, car il n’a rien dit pour exprimer son humeur et ses opinions à ce moment-là. Pourtant, les actions de Job et son comportement sont quand même une vraie expression de son humanité. Dans l’histoire du chapitre précédent, nous avons lu que Job était le plus considérable de tous les fils de l’Orient. Ce passage du second chapitre, en revanche, nous montre que ce grand homme de l’Orient a réellement pris un tesson pour se gratter en étant assis sur les cendres. N’y a-t-il pas un contraste évident entre ces deux descriptions ? Ce contraste nous montre le vrai visage de Job : aussi prestigieux que soient sa réputation et son statut, il ne les avait jamais aimés ni ne leur avait prêté attention. Il ne se souciait pas de ce que pensaient les autres de sa réputation, ni ne s’inquiétait de savoir si ses actions ou son comportement auraient quelque effet négatif sur sa réputation. Il ne se livrait pas aux bénéfices du statut ni ne jouissait de la gloire découlant du statut et de la réputation. Il se souciait seulement de sa valeur et de l’importance de sa vie aux yeux de l’Éternel Dieu. Le vrai visage de Job était son essence même : il n’aimait pas la gloire ni la fortune et ne vivait pas pour ces valeurs. Il était sincère, pur et sans fausseté.

La séparation de l’amour et de la haine par Job

Un autre aspect de l’humanité de Job est démontré dans cet échange entre lui et sa femme : « Sa femme lui dit : Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meurs ! Mais Job lui répondit : Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! » (Job 2:9-10). Voyant le tourment qu’il subissait, la femme de Job essaya de le conseiller pour l’aider à échapper à son tourment. Pourtant, ses « bonnes intentions » ne gagnèrent pas l’approbation de Job. Au contraire, elles suscitèrent sa colère, car elle niait sa foi en l’Éternel Dieu, son obéissance envers Lui et l’existence même de l’Éternel. C’était intolérable pour Job, alors qu’il ne s’était jamais permis de faire quoi que ce soit qui s’opposât ou fît du tort à Dieu. Comment pouvait-il rester indifférent quand il entendait les autres blasphémer et insulter Dieu ? Ainsi, il appela sa femme « insensée ». Envers elle, Job avait une attitude coléreuse et haineuse, ainsi que de reproche et de réprimande. Telle était l’expression naturelle de son humanité, qui différenciait l’amour et la haine. C’était une représentation fidèle de son humanité droite. Job possédait un sens de la justice, qui lui faisait haïr les vents et les marées de la méchanceté, ainsi que détester, condamner et rejeter l’hérésie absurde, les arguments ridicules et les affirmations insensées. Ce sens de la justice lui permettait de rester fidèle à ses principes et ses points de vue, qui étaient corrects, alors qu’il avait été rejeté par les masses et abandonné par ses proches.

La bienveillance et la sincérité de Job

Puisque nous pouvons voir dans la conduite de Job l’expression de divers aspects de son humanité, que voyons-nous de son humanité quand il ouvre la bouche pour maudire le jour de sa naissance ? C’est sur ce sujet que nous allons échanger maintenant.

Plus tôt, J’ai parlé des raisons pour lesquelles Job a maudit le jour de sa naissance. Que voyez-vous en cela ? S’il était insensible, sans amour, froid, sans émotion et dépourvu d’humanité, aurait-il pu se soucier du désir du cœur de Dieu ? Aurait-il pu maudire le jour de sa propre naissance parce qu’il se souciait du cœur de Dieu ? En d’autres termes, si Job était insensible et dépourvu d’humanité, aurait-il pu être bouleversé par Sa souffrance ? Aurait-il pu maudire le jour de sa naissance parce que Dieu avait été lésé par lui ? La réponse est : absolument pas ! Parce qu’il était bienveillant, Job se souciait du cœur de Dieu. Parce qu’il se souciait de Son cœur, Job sentait Sa douleur. Parce qu’il était bienveillant, il endurait un plus grand tourment, car il ressentait Sa douleur. Parce qu’il ressentait Sa douleur, il commença à haïr le jour de sa naissance et le maudit. Pour ceux de l’extérieur, toute la conduite de Job pendant ses épreuves est exemplaire. Seul le fait qu’il ait maudit du jour de sa naissance remet en question son intégrité et sa droiture ou en fournit une analyse différente. En réalité, c’était l’expression la plus sincère de l’humanité-essence de Job. Son humanité-essence n’était pas dissimulée, ni montrée au grand jour, ni modifiée par quelqu’un d’autre. Quand il maudit le jour de sa naissance, il démontra la bienveillance et la sincérité du tréfonds de son cœur. Il était comme une source dont les eaux sont si claires, si limpides qu’on peut en voir le fond.

Ayant appris tout cela sur Job, la plupart des gens auront sans doute une appréciation assez précise et objective de l’humanité-essence de Job. Ils devraient également avoir une compréhension et une impression profondes, concrètes et plus avancées de son intégrité et de sa droiture dont parle Dieu. Espérons que celles-ci les aideront à s’engager dans la voie de la crainte de Dieu et de l’éloignement du mal.

– La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, L’œuvre de Dieu, le tempérament de Dieu et Dieu Lui-même II

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