47. Le mensonge n’apporte que de la douleur
Un jour de mai 2021, nous nous préparions à réaliser une vidéo de Frère Luka chantant en solo, et je travaillais sur l’éclairage de la scène. Au début, j’étais très soigneux, et comme il n’y a eu aucun problème avec les premières prises de vue, je me suis quelque peu détendu. Nous avions presque fini de filmer lorsque le réalisateur a déclaré qu’il voulait refaire un plan de différentes manières. Comme je n’étais pas attentif, quand nous avons commencé à tourner, je regardais encore un autre écran et je n’ai pas remarqué que Luka était sorti de la zone éclairée. Je me suis dépêché d’ajuster la lumière, mais je n’ai pas été assez rapide, si bien que la tête de Luka est sortie de la lumière, puis elle y est revenue. La séquence était inutilisable. Normalement, quand on a un problème sur le plateau, on est censé demander au réalisateur de refaire une autre prise tout de suite, mais j’ai seulement tenu le talkie-walkie, j’ai eu peur de parler. Mes mots sont restés coincés dans ma gorge et je me suis senti vraiment en conflit avec moi-même. Je me suis dit qu’il n’y avait pas que le réalisateur qui était là, mais aussi beaucoup d’autres frères et sœurs. Si je leur disais que j’avais fait une erreur aussi élémentaire, qu’est-ce que tout le monde penserait de moi ? Ne dirait-on pas que j’avais été négligent dans mon devoir ? Ce serait tellement embarrassant ! Mais en ne disant rien, je n’accomplirais pas mon devoir. Si la prise de vue était utilisée pour le montage, cela affecterait directement la qualité de la vidéo. Alors que je luttais intérieurement pour savoir si je devais parler ou non, j’ai entendu le réalisateur déclarer : « Elle est bonne, on passe à la suivante. » J’ai vu que le frère qui tournait avait déjà réorienté sa caméra et attendait, alors j’ai commencé à me justifier en me disant : « Ce tournage est terminé, si je dis quelque chose maintenant, tout le monde devra réinstaller son matériel et ce sera un gros problème. Il vaut mieux que je me taise, de toute façon ce n’était que la première des deux prises de vue et il se pourrait même qu’elle ne soit pas utilisée. De plus, si les gens ne regardent pas attentivement, il est probable qu’ils ne le voient même pas. » Je n’arrêtais pas de ruminer cela dans ma tête, mais j’ai finalement décidé de me taire. Après le tournage, je me suis senti tourmenté par la culpabilité, me disant : « Est-ce que je n’ai pas été sciemment trompeur ? Je peux tromper les gens, mais puis-je tromper Dieu ? » Alors je suis allé trouver le réalisateur et je lui ai fait part de mon erreur. Il m’a répondu : « Nous avons terminé le tournage et tout le monde a rangé son matériel. À quoi bon me le dire maintenant ? Pourquoi ne me l’as-tu pas dit sur le moment ? Si tu l’avais fait, cela n’aurait pas pris longtemps de refilmer la séquence. » En lisant la déception sur le visage du réalisateur, je me suis senti encore plus mal et j’ai eu envie de me gifler. Pourquoi était-ce si difficile pour moi d’admettre devant tout le monde que j’avais tort ? Pourquoi me fallait-il tant d’efforts pour être simplement honnête ? Dans ma peine, je me suis présenté devant Dieu et j’ai prié : « Ô Dieu, j’ai fait une erreur dans l’accomplissement de mon devoir et je n’ai pas eu le courage de l’admettre devant tout le monde parce que j’ai eu peur qu’on me critique et qu’on me méprise. Maintenant, je suis rongé par la culpabilité. S’il Te plaît, guide-moi pour que je me connaisse moi-même. »
Après cela, j’ai vu que la parole de Dieu dit : « Supposons que tu aies à choisir entre deux routes. L’une est celle qui consiste à être une personne honnête, à dire la vérité et à dire ce que tu as sur le cœur, à partager ton cœur avec les autres ou à admettre tes erreurs et dire les faits tels qu’ils sont, à montrer aux autres ta laideur corrompue et à faire honte à ta personne. L’autre consiste à donner ta vie en martyre pour Dieu afin d’entrer dans le royaume des cieux quand tu mourras. Laquelle choisis-tu ? Certains diront peut-être : “J’ai choisi de donner ma vie pour Dieu. Je suis prêt à mourir pour Lui. Après ma mort, je recevrai ma récompense et j’entrerai dans le royaume des cieux.” Donner sa vie pour Dieu peut être accompli d’un seul élan vigoureux, par ceux qui sont déterminés. Mais est-il possible de pratiquer la vérité et d’être une personne honnête d’un même élan ? Non, et ce ne serait même pas possible en deux élans successifs. Quand tu fais quelque chose, si tu as de la volonté, tu peux bien le faire, d’un seul élan, mais dire une seule fois la vérité, sans mentir une seule fois, ne fait pas de toi une personne honnête une fois pour toutes. Être une personne honnête suppose que tu changes ton tempérament, ce qui nécessite dix à vingt ans d’expérience. Tu dois te débarrasser de ton tempérament malhonnête de mensonges et de duplicité avant de pouvoir satisfaire à la norme de base pour ce qui est d’être une personne honnête. N’est-ce pas difficile pour tout le monde ? C’est un énorme défi. Dieu veut maintenant perfectionner et gagner un groupe de personnes, et tous ceux qui poursuivent la vérité doivent accepter le jugement et le châtiment, les épreuves et l’épurement, qui ont pour but de résoudre leurs tempéraments malhonnêtes et d’en faire des gens honnêtes, des gens qui se soumettent à Dieu. Ce n’est pas quelque chose qui peut être réalisé d’un seul coup : cela demande une vraie foi, et il faut subir de nombreuses épreuves et beaucoup d’épurement avant de pouvoir y parvenir. Si Dieu te demandait maintenant d’être une personne honnête et de dire la vérité, de dire quelque chose qui concerne les faits, et ton avenir et ton destin, quelque chose dont les conséquences pourraient ne pas être à ton avantage, les autres ne te tenant plus en haute estime et toi-même te disant que ta réputation a été détruite, dans de telles circonstances, pourrais-tu être franc et dire la vérité ? Pourrais-tu encore être honnête ? C’est la chose la plus difficile à faire, bien plus difficile que de renoncer à la vie. Tu pourrais penser : “Me faire dire la vérité ne conviendra pas. Je préfère mourir pour Dieu que dire la vérité. Je ne veux pas du tout être une personne honnête. Je préfère mourir plutôt que d’être méprisé par tout le monde et de penser que je suis une personne ordinaire.” Cela montre quoi, en ce qui concerne ce que les gens chérissent le plus ? Ce que les gens chérissent le plus, c’est leur statut et leur réputation, des choses qui sont contrôlées par leurs tempéraments sataniques. La vie est secondaire, pour eux. Si la situation les y obligeait, ils trouveraient la force de donner leur vie, mais il n’est pas facile de renoncer au statut et à la réputation. Pour les personnes qui croient en Dieu, donner leur vie n’est pas de la plus haute importance. Dieu demande que les gens acceptent la vérité, qu’ils soient vraiment des gens honnêtes, qui disent tout ce qui est dans leur cœur, qui s’ouvrent à tous et se mettent à nu devant tout le monde. Est-ce facile à faire ? (Non.) En fait, Dieu ne te demande pas de renoncer à ta vie. Ta vie ne t’a-t-elle pas été donnée par Dieu ? Quelle utilité aurait ta vie pour Dieu ? Dieu ne la veut pas. Il veut que tu parles honnêtement, que tu dises qui tu es et ce que tu penses au fond de toi. Peux-tu dire ces choses ? Ici, la tâche devient difficile et tu pourrais dire : “Faites-moi travailler dur et j’aurais la force de le faire. Faites-moi me sacrifier tous mes biens et je pourrais le faire. Je pourrais facilement abandonner mes parents et mes enfants, mon mariage et ma carrière. Tout cela est facile à sacrifier. Mais dire ce que j’ai sur le cœur, parler honnêtement, c’est la seule chose que je ne peux pas faire.” Pour quelle raison ne peux-tu pas le faire ? Parce qu’une fois que tu le fais, toute personne qui te connaît ou à qui tu es familier te verra différemment. Elle ne t’admirera plus. Tu auras perdu la face et tu auras été complètement humilié, et ton intégrité et ta dignité auront disparu. Ton statut élevé et ton prestige dans le cœur des autres ne seront plus. C’est pourquoi, dans de telles circonstances, quoi qu’il arrive, tu ne diras pas la vérité. Lorsque les gens sont dans cette situation, il y a une bataille dans leur cœur, et lorsque cette bataille est terminée, certains finissent par surmonter leurs difficultés, tandis que d’autres ne le font pas et restent contrôlés par leurs tempéraments sataniques corrompus et par leur statut, leur réputation et leur soi-disant dignité. C’est là une difficulté, n’est-ce pas ? Le simple fait de parler honnêtement et de dire la vérité n’est pas un exploit, mais beaucoup de héros courageux, beaucoup de gens qui ont juré de consacrer leur vie à Dieu, de se dépenser pour Dieu toute leur vie, et beaucoup de personnes qui ont dit des choses grandioses à Dieu, trouvent cela impossible à faire » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse). Les paroles de Dieu décrivaient mon véritable état. J’accordais trop d’importance à l’image et au statut. Je ne pouvais pas dire un seul mot pour admettre mon erreur, craignant de faire mauvaise impression devant tout le monde. J’avais peur que tout le monde dise que je ne faisais pas mon travail puisque je pouvais commettre une erreur aussi triviale. Comme c’était embarrassant ! Pour protéger mon image et mon statut, j’ai dissimulé mon erreur, en pensant que si je ne disais rien, personne ne le saurait et qu’on ne me critiquerait pas pour cela. Alors ma fierté et mon image resteraient intactes. Même si je me sentais coupable et mal à l’aise, j’ai tout de même trouvé une excuse pour me réconforter : « C’est juste une prise, ils ne l’utiliseront peut-être même pas. » N’étais-je pas en train de me mentir, ainsi qu’aux autres ? À cette pensée, j’ai été pris de remords et de regrets d’avoir trompé mes frères et sœurs juste pour sauver la face et conserver mon statut. J’ai prié Dieu : « Ô Dieu, je n’ai pas reconnu mon erreur parce que je voulais sauver la face et conserver mon statut. Je sais que c’est en contradiction avec Ta volonté, mais j’avais l’impression d’avoir été induit en erreur par le diable et de ne pas pouvoir échapper à mon tempérament corrompu. Ô Dieu, s’il Te plaît, guide-moi afin que je puisse me libérer des contraintes et des chaînes de mon tempérament corrompu. »
J’ai alors lu deux passages des paroles de Dieu qui m’ont donné des chemins de pratique. Dieu dit : « Seules les personnes honnêtes peuvent avoir leur part dans le royaume des cieux. Si tu ne t’efforces pas d’être une personne honnête, et que tu n’expérimentes pas et ne pratiques pas dans le sens de la poursuite de la vérité, si tu n’exposes pas ta propre laideur et ne te mets pas à nu, alors tu ne pourras jamais recevoir l’œuvre du Saint-Esprit ni gagner l’approbation de Dieu. Quoi que tu fasses et quel que soit le devoir que tu accomplis, tu dois avoir une attitude honnête. Sans une attitude honnête, tu ne peux pas bien accomplir ton devoir. Si tu accomplis toujours ton devoir d’une manière négligente et superficielle, et que tu ne parviens pas à bien faire quelque chose, alors tu dois réfléchir sur toi-même, te comprendre et t’ouvrir pour t’analyser. Ensuite, tu dois chercher les vérités-principes et t’efforcer de faire mieux la fois suivante au lieu d’être négligent et superficiel. Si tu n’essaies pas de satisfaire Dieu avec un cœur honnête et que tu cherches toujours à satisfaire ta propre chair ou ta fierté, seras-tu capable, alors, de faire du bon travail ? Seras-tu capable de bien accomplir ton devoir ? Certainement pas » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, La pratique la plus fondamentale pour être une personne honnête). « Si, ayant commis une erreur, tu peux t’en occuper correctement, permettre à tous les autres d’en parler, leur permettre de commenter cette erreur et de la discerner, si tu peux t’ouvrir à ce sujet et l’analyser, qu’est-ce que les autres penseront de toi ? Ils diront que tu es une personne honnête car ton cœur est ouvert à Dieu. Ils seront capables de voir ton cœur à travers tes actes et ton comportement. Mais si tu essaies de te dissimuler et de tromper tout le monde, les gens auront une piètre opinion de toi, et ils diront que tu es stupide et que tu manques de sagesse. Si tu n’essaies pas de faire semblant ou de te justifier, si tu parviens à admettre tes erreurs, tout le monde dira que tu es honnête et sage. Et qu’est-ce qui te rend sage ? Tout le monde commet des erreurs. Tout le monde a des défauts et des failles. Et en réalité, tout le monde a le même tempérament corrompu. Ne te crois pas plus noble, parfait et gentil que les autres ; c’est là être profondément déraisonnable. Quand tu seras lucide quant aux tempéraments corrompus des gens, ainsi qu’à l’essence et au vrai visage de leur corruption, tu n’essaieras plus de dissimuler tes propres erreurs, et tu ne tiendras pas non plus rigueur aux autres de leurs erreurs : tu seras capable de faire face à ces deux aspects des choses correctement. Ce n’est qu’alors que tu deviendras perspicace et que tu n’agiras pas stupidement, et que tu deviendras sage » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Les principes que l’on devrait suivre dans son comportement). J’ai appris de la parole de Dieu que tout le monde fait des erreurs dans l’exercice de son devoir. C’est normal. Nous ne devons pas dissimuler ces choses, nous devons appeler un chat un chat, prendre l’initiative de reconnaître nos erreurs et être ouverts avec les autres au sujet de notre corruption et de nos lacunes. Nous ne devons pas nous soucier de sauver la face ni de maintenir notre statut, mais plutôt d’être des gens honnêtes comme Dieu l’exige. C’est la seule façon de vivre une vie de caractère et de dignité et d’obtenir l’approbation et les bénédictions de Dieu. Or, en faisant mon devoir, je me souciais trop de ce que les autres pensaient de moi, je voulais toujours préserver mon statut et mon image. C’est pourquoi je voulais toujours dissimuler toutes les erreurs que je commettais et j’avais peur que les autres ne le découvrent. Je n’avais pas le courage de dire la vérité, même quand je me sentais coupable. Je ne pensais pas du tout aux dommages que cela pourrait causer au travail de l’Église. Je ne protégeais pas le travail de l’Église dans l’accomplissement de mes devoirs et je n’étais pas du tout honnête. Comment pouvais-je bien faire mon devoir si je continuais ainsi ? En en prenant conscience, je me suis senti vraiment coupable et j’ai voulu corriger l’état dans lequel j’accomplissais mes devoirs.
Après cela, lorsqu’il m’arrivait de faire une erreur au cours d’un tournage et que je me demandais si je devais ou non dire quelque chose, j’étais conscient d’être à nouveau en train d’essayer de protéger mon statut et mon image aux yeux des autres. Je priais Dieu et Lui demandais de me guider afin que je pratique la vérité et que je sois une personne honnête, et que j’admette donc mon erreur devant tout le monde. Lorsque je l’ai fait, les frères et sœurs ne m’ont pas blâmé et ils ont pu traiter mon erreur de façon appropriée. Je me suis senti bien plus assuré, et j’ai ressenti la paix et la joie que procure la pratique de la vérité.
Un jour, nous travaillions sur une autre vidéo d’un solo. Avant de commencer le tournage, le réalisateur a demandé si les lumières étaient prêtes. Comme je pensais les avoir déjà vérifiées, j’ai dit avec confiance : « Tout va bien, on peut y aller ! » Mais après une première prise, je me suis soudain aperçu que j’avais oublié d’allumer certaines lumières. J’ai paniqué. Je voulais dire quelque chose mais j’ai hésité, me disant : « J’ai assuré à tout le monde en toute confiance que tout était prêt avant le tournage, donc si j’admets maintenant avoir fait une erreur, que va-t-on penser de moi ? Ne va-t-on pas cesser de me faire confiance ? Oublier d’allumer les lumières, c’est une véritable erreur de débutant. Comment oserais-je me montrer à nouveau si je l’admettais ? Est-ce que les frères et sœurs ne penseraient pas que je suis nul d’avoir gâché une tâche aussi simple ? » J’étais en proie à des émotions contradictoires, et j’avais l’impression d’être allongé sur une planche à clous. J’avais envie d’avouer mon erreur, mais nous avions déjà réalisé plusieurs prises. Si je disais qu’il y avait un problème d’éclairage maintenant, est-ce que tout le monde ne me reprocherait pas d’avoir attendu jusqu’à présent pour dire quelque chose plutôt que d’en avoir parlé tout de suite ? En me creusant la tête, j’ai trouvé une solution : je pouvais attendre qu’on ait fini de tourner, puis aller parler seul au frère qui monte la vidéo et lui demander de corriger la luminosité. Ainsi, je n’aurais pas besoin d’admettre mon erreur devant tout le monde. Cette solution n’aurait pas d’incidence sur la qualité de la vidéo et me permettrait de sauver la face et de conserver mon statut en même temps. Donc, après avoir terminé le tournage, je suis allé voir le frère qui s’occupait du montage et j’ai relativisé le problème en disant : « J’ai eu un problème avec l’éclairage lors de la première prise, mais j’ai comparé attentivement avec les autres prises et la différence n’est pas si évidente. C’est juste une petite différence de luminosité. Ce serait formidable si tu pouvais corriger ça. » Il m’a pris au mot et m’a dit qu’il tâcherait de le corriger. Je me suis senti coupable aussitôt après avoir prononcé ces mots, car en réalité, le fait que les lumières soient allumées ou non faisait une grande différence, or j’avais dit que la différence était légère. N’étais-je pas en train de mentir à mon frère en le regardant droit dans les yeux ? Obtenir le bon éclairage sur la séquence en question lui a finalement demandé plus de trois heures. Dès le lendemain matin, le réalisateur m’a envoyé un message dans lequel il me demandait : « N’as-tu pas remarqué qu’il y avait vraiment un gros problème hier avec l’éclairage ? » Je ne m’attendais pas à ce que le réalisateur le découvre si vite, et pendant un moment je n’ai pas su quoi dire. J’ai donc trouvé des excuses pour m’expliquer. Il m’a répondu : « Ce n’est pas la première fois que ça arrive, tu avais déjà constaté une erreur sur place et tu n’avais rien dit. Ça retarde notre travail. Il faut vraiment que tu réfléchisses à ce que tu as fait. » Je me suis alors senti vraiment coupable quand il a dit ça. J’ai détesté le fait d’avoir été ainsi contrôlé et enchaîné par mon tempérament corrompu et d’avoir de nouveau échoué à pratiquer la vérité. Je me suis agenouillé et j’ai prié : « Ô Dieu, j’accorde trop d’importance à l’image et au statut. Cette fois-ci, non seulement je n’ai pas parlé de mon erreur, mais j’ai aussi tout fait pour la dissimuler. Je suis tellement sournois ! Ô Dieu, je veux me repentir. S’il Te plaît, guide-moi et sauve-moi. »
Ensuite, j’ai lu ce passage de la parole de Dieu : « Les antéchrists ont une humanité malhonnête, ce qui signifie qu’ils ne sont absolument pas sincères. Tout ce qu’ils disent et font est adultéré et comporte leurs propres intentions et buts, et tout cela dissimule leurs ruses et complots indicibles et inexprimés. Donc, les paroles et les actes des antéchrists sont excessivement souillés et faux. Ils ont beau parler, il est impossible de savoir quelles paroles sont vraies ou fausses, lesquelles sont justes, lesquelles sont erronées. Puisqu’ils sont malhonnêtes, leur esprit est extrêmement compliqué, empli de manigances fourbes et foisonnant de ruses. Rien de ce qu’ils disent n’est simple. Ils ne disent pas un pour dire un, deux pour deux, oui pour oui, et non pour non. Au lieu de cela, ils tournent autour du pot en toutes choses, et réfléchissent longuement, calculant les conséquences, soupesant les avantages et les inconvénients à tous points de vue. Ensuite, ils manipulent les choses par leur langage, de sorte que tout ce qu’ils disent semble plutôt complexe. Les gens honnêtes ne comprennent jamais ce qu’ils disent et sont facilement trompés et piégés par eux, et quiconque parle et communique avec ce genre de personne trouve l’expérience fatigante et laborieuse. Ils ne disent jamais un pour dire un, et deux pour dire deux, ils ne disent jamais ce qu’ils pensent, et ils ne décrivent jamais les choses telles qu’elles sont. Tout ce qu’ils disent est insondable, et les buts et intentions de leurs actions sont très compliqués. S’ils sont découverts – si d’autres les percent à jour et les attrapent – ils concoctent rapidement un autre mensonge pour s’en sortir. Ces personnes mentent souvent, et après avoir menti, elles doivent encore mentir pour entretenir le mensonge. Ces gens-là trompent les autres pour cacher leurs intentions, et inventent toutes sortes de prétextes et d’excuses pour alimenter leurs mensonges, de sorte qu’il est très difficile de discerner le vrai du faux, et personne ne sait quand ils sont sincères, et encore moins quand ils mentent. Quand ils mentent, ils ne rougissent pas et ne sont pas intimidés, c’est comme s’ils disaient la vérité. Cela ne signifie-t-il pas que mentir est devenu leur nature ? Par exemple, en apparence, les antéchrists se montrent parfois bons et bienveillants envers les autres, ils tiennent des discours chaleureux, ce qui est agréable et émouvant à écouter. Pourtant, même quand ils parlent comme ça, personne n’arrive à dire s’ils sont sincères, et il faut toujours attendre que des évènements surviennent, quelques jours plus tard, pour découvrir s’ils étaient vraiment sincères. Les antéchrists parlent toujours en ayant certaines intentions, et personne ne peut savoir exactement ce qu’ils recherchent. Ces gens-là sont des menteurs invétérés, qui ne réfléchissent pas aux conséquences de tous leurs mensonges. Tant que leur mensonge leur est profitable et permet de tromper les autres, tant qu’il leur permet d’atteindre leurs objectifs, ils ne se soucient pas des conséquences. Dès qu’ils sont exposés, ils continuent de dissimuler, de mentir, de duper. Les principes et méthodes qu’ils suivent dans leurs interactions avec les autres sont la duperie par le mensonge. Ils sont hypocrites et parlent en s’adaptant à leur auditoire. Ils jouent le rôle exigé par la situation, quel qu’il soit. Ils sont charmants et habiles, leur bouche est pleine de mensonges, et ils ne sont pas dignes de confiance. Quiconque est en contact avec eux pendant un moment finit par être trompé ou perturbé, et ne peut recevoir ni provision ni aide ni édification. Peu importe si les paroles sortant de la bouche de ces gens sont méchantes ou agréables, raisonnables ou absurdes, en accord ou en désaccord avec l’humanité, grossières ou civilisées, il s’agit essentiellement de supercheries, de contrevérités, de mensonges » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Annexe 4 : Résumé du caractère des antéchrists et de l’essence de leur tempérament (Partie I)). La parole de Dieu expose la nature sournoise et rusée des antéchrists. Ils sont malhonnêtes dans leurs paroles et dans leurs actes. Vous n’entendrez pas un seul mot de vérité de leur part. Afin de ne pas être démasqués, ils continuent de mentir sans vergogne pour cacher leurs ignobles motivations. Les antéchrists sont incroyablement mauvais. Les paroles de Dieu m’ont interpellé. J’ai provoqué une erreur parce que j’ai été négligent dans mes vérifications pendant le tournage, et je ne l’ai pas admis parce que j’avais peur d’être méprisé par mes frères et sœurs. Je me suis creusé la cervelle pour trouver un moyen de le dissimuler. J’ai parlé en privé au frère monteur pour lui faire résoudre le problème et j’ai embelli la réalité, je lui ai menti délibérément en lui disant que le problème n’était pas très visible, afin qu’il pense que ce n’était pas grave. J’étais bien trop sournois. Mon tempérament n’était-il pas aussi mauvais que celui d’un antéchrist ? Dieu aime les gens honnêtes, mais je suis trop sournois. Comment Dieu pourrait-Il ne pas mépriser cela et ne pas en être dégoûté ? Je me suis souvenu que le Seigneur Jésus avait dit : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin » (Matthieu 5:37). « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). Dieu dit que les mensonges viennent du malin, du diable, et que ceux qui mentent toujours sont des diables. Avec mes mensonges constants, et encore plus de mensonges pour couvrir les premiers, n’étais-je pas comme Satan ? Ce que je disais avait une dimension démoniaque, c’était trompeur et cela perturbait le travail de l’Église. Cette erreur que j’avais commise lors du tournage aurait pu être résolue grâce à un aveu honnête, et l’on aurait évité beaucoup de problèmes inutiles. Mais pour sauver la face et maintenir mon statut, après avoir tourné cela dans mon esprit, je n’avais pas pu dire un mot honnête. J’ai menti encore et encore pour le dissimuler, trompant mes frères et sœurs, et j’ai fini par obliger le frère monteur à passer plus de trois heures à réparer mes erreurs. Je n’avais aucune considération pour le travail des autres, ni pour les conséquences que cela pourrait avoir si les prises de vue défectueuses étaient utilisées dans la vidéo finale. C’était très égoïste et méprisable de ma part. J’ai vu que j’avais donné libre cours à mon tempérament corrompu et que tout ce que je faisais me causait du tort et en causait aux autres. Cela rendait les gens malades et dégoûtait Dieu. J’ai été rempli de regrets et je m’en suis voulu. J’ai prié Dieu pour Lui dire que je voulais cesser de me soucier de sauver la face et de maintenir mon statut, et être une personne simple, ouverte et honnête.
J’ai vu que la parole de Dieu dit : « Vous devez chercher la vérité pour résoudre tout problème qui se pose, quel qu’il soit, et ne devez en aucun cas vous déguiser ni présenter aux autres un faux visage. Vos insuffisances, vos déficiences, vos défauts, vos tempéraments corrompus : soyez complètement ouverts sur tous ces sujets, et échangez sur tous ces sujets. Ne les gardez pas pour vous. Apprendre à vous ouvrir est le premier pas vers l’entrée dans la vie, et c’est le premier obstacle et le plus difficile à surmonter. Une fois que tu l’as surmonté, il est facile d’entrer dans la vérité. Que signifie franchir ce pas ? Cela signifie que tu ouvres ton cœur et que tu montres tout ce que tu as, le bon et le mauvais, le positif et le négatif ; que tu te mets à nu devant les autres et devant Dieu ; que tu ne caches rien à Dieu, ne dissimulant rien, ne déguisant rien, exempt de tromperie et de ruse, et également ouvert et honnête avec les autres. De cette façon, tu vis dans la lumière, et non seulement Dieu te scrutera, mais les autres pourront également voir que tu agis selon les principes et avec une certaine transparence. Tu n’as pas besoin d’avoir recours à une quelconque méthode pour protéger ta réputation, ton image et ton statut, et tu n’as pas besoin non plus de dissimuler ni de déguiser tes erreurs. Tu n’as pas besoin de te consacrer à ces efforts inutiles. Si tu peux abandonner ces choses, tu seras très détendu, tu vivras sans chaînes ni douleurs et tu vivras entièrement dans la lumière » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Troisième partie). Dans les paroles de Dieu, j’ai trouvé les chemins pour pratiquer la vérité : il faut que j’apprenne à m’ouvrir, à ouvrir mon cœur à Dieu et à ne pas être fourbe, sournois ni trompeur pour protéger mon image. Je dois être ouvert avec mes frères et sœurs au sujet de ma corruption, de mes lacunes et de mes erreurs, et de mes arrière-pensées. C’est l’étape la plus cruciale pour entrer dans la vérité. Réaliser cela est le seul moyen de se libérer progressivement des chaînes et du contrôle de son tempérament corrompu et de vivre une véritable ressemblance humaine. Je ne peux pas continuer à agir pour tenter de sauver la face et de maintenir mon statut. Je dois accepter l’examen minutieux de Dieu et la supervision de mes frères et sœurs. J’ai donc expliqué franchement à tout le monde mes erreurs et la corruption qui s’était révélée au cours du processus. J’ai aussi fait des choses pour me punir, pour m’assurer que je n’oublierais pas. Cette expérience m’a fait prendre conscience de mon tempérament sournois et j’ai juré que je changerais.
Un jour, pendant le tournage, j’ai détourné un instant les yeux pour regarder un détail sur un autre écran de caméra, et le chanteur est sorti de la zone éclairée. Au moment où je m’en suis rendu compte, il avait déjà chanté plusieurs phrases. Nous avons eu plus de 10 secondes de séquences inutilisables à cause du problème d’éclairage. J’ai pensé : « Comment ai-je pu refaire la même erreur ? J’ai tellement cafouillé ces derniers temps. Que penserait-on si je l’admettais ? Les gens ne diraient-ils pas que je ne prends pas mon devoir au sérieux ? » Juste au moment où j’hésitais à dire quelque chose, je me suis soudainement rendu compte qu’à nouveau, j’essayais de sauver la face et de préserver mon statut. Je me suis souvenu des dommages que j’avais causés au travail de l’Église dans le passé parce que je voulais me protéger et que je ne disais pas la vérité. J’ai aussi pensé combien mes efforts pour cacher mes erreurs avaient été honteux, et j’ai songé à toute la douleur et à toute la détresse que j’avais ressenties à force de mentir. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas tromper et leurrer les autres, que je devais renoncer à moi-même et pratiquer la vérité. J’ai alors cessé d’hésiter et j’ai dit au réalisateur ce qui s’était passé.
Après cela, j’ai commencé à m’entraîner consciemment à être une personne honnête dans l’accomplissement de mes devoirs, à prendre les devants pour admettre mes erreurs et à ne plus être obsédé par mon statut et mon image. J’ai pu protéger consciemment le travail de l’Église. Même si je devais parfois faire face à des réprimandes et à des exhortations de la part de mes frères et sœurs après avoir admis des erreurs, et de façon concomitante, perdre la face, ma pratique de la vérité a fait que mes erreurs n’ont pas pu nuire au travail de l’Église. Cela m’a fait me sentir particulièrement assuré et en paix. J’ai vraiment expérimenté à quel point il était douloureux de mentir et de tromper pour protéger mon propre statut et ma réputation. Pratiquer la vérité et être une personne honnête est le seul moyen d’être une personne de caractère et de dignité et de vivre ouvertement dans la lumière. Grâces soient rendues à Dieu !