44. Mes jours de captivité
En juillet 2006, j’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours. Mon mari a soutenu ma croyance en Dieu et il a reçu chaleureusement des frères et sœurs qui sont venus chez nous. Plus tard, il a entendu dire que ceux qui croyaient en Dieu Tout-Puissant risquaient d’être opprimés et arrêtés par le gouvernement et il est allé interroger mon cousin, qui travaillait dans un bureau du procureur, à ce sujet. De retour à la maison, il m’a dit : « Ton cousin dit que le gouvernement réprime les croyances religieuses, en particulier ceux qui croyaient en Dieu Tout-Puissant. De plus, un croyant impliquera toute sa famille. Arrête de croire en Dieu Tout-Puissant. Si tu dois croire, va dans une Église des Trois-Autonomies. » J’ai pu constater que mon mari ne comprenait pas les questions de foi. « L’Église des Trois-Autonomies a été établie par le Parti communiste », lui ai-je expliqué. « Ils font passer en premier le patriotisme et l’amour du Parti, et ensuite l’amour de Dieu. Pour eux, le Parti est plus grand que Dieu. Ce n’est pas de la foi. Je n’irai pas à l’Église des Trois-Autonomies. » Il m’a dit avec résignation : « Je sais que c’est bien d’avoir foi en Dieu Tout-Puissant, mais il faut que tu voies la situation clairement. C’est le monde du Parti communiste maintenant, et si tu conserves ta foi, nous risquons de perdre nos emplois. Es-tu prête à renoncer à ton travail à l’hôpital ? En plus, nous avons une hypothèque et nous avons besoin d’argent pour élever notre fille. Comment peut-on vivre sans argent ? Si tu es condamnée à la prison, les gens me mépriseront et notre fille sera ridiculisée par ses camarades de classe. Il faut que tu penses aussi à nous ! Tu dois arrêter de croire. » Je savais qu’il était inévitable que mon mari, en tant que non-croyant, ait ces inquiétudes, alors je lui ai dit : « Le Parti communiste est athée et il a toujours persécuté ceux qui croyaient en Dieu. Je n’abandonnerai pas ma foi à cause des persécutions perpétrées par le Parti. Ceux qui ont peur ne peuvent pas entrer au royaume des cieux, ne le sais-tu pas ? Les catastrophes sont de plus en plus graves maintenant. Le Sauveur Dieu Tout-Puissant a exprimé la vérité et accompli l’œuvre du jugement des derniers jours, qui consiste à purifier et à sauver complètement l’humanité afin que nous puissions survivre aux calamités et être emmenés dans le royaume de Dieu. C’est une opportunité qui ne se représentera plus ! La foi en Dieu signifie qu’il y aura des souffrances et des dangers temporaires, mais grâce à cela, nous pouvons acquérir la vérité et être sauvés par Dieu. Voilà ce qui compte. » Mon mari m’a répondu : « L’entrée dans le royaume de Dieu, ce n’est pas pour demain. La chose la plus réaliste en ce moment est de mener une bonne vie. Je ne suis pas préoccupé par ce qui peut arriver dans le futur et je n’ai pas le moins du monde l’intention d’y penser. » Plus tard, il s’est disputé avec moi quand il a vu que j’allais toujours aux réunions et que j’accomplissais mon devoir. Il m’a déclaré : « Être toujours sur les nerfs comme ça, ce n’est pas une vie. Si tu continues à croire, notre famille va éclater. » J’ai pensé : « Peut-être que la famille va vraiment éclater si je persiste dans ma foi. Ma fille n’a que neuf ans, et ne pas avoir une famille complète lui ferait tellement de mal ! » À l’époque, je ne voulais pas perdre ma famille, mais mon mari faisait obstacle à ma foi et si les choses continuaient ainsi, comment pourrais-je faire mon devoir ? Ma fille, ma famille et Dieu : je n’étais prête à abandonner rien de tout cela. Alors que j’étais aux prises avec ce dilemme, j’ai pensé à ces paroles du Seigneur Jésus : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:37-38). J’ai pensé à tous ces saints à travers les âges qui avaient tout abandonné pour accomplir la mission de Dieu en répandant l’Évangile et en témoignant de Dieu, et à la façon dont moi-même, nourrie par tant de vérité de Dieu, je devais être consciente des intentions de Dieu et ne pouvais pas abandonner la foi et le devoir juste pour protéger ma famille. J’ai pensé à Dieu, qui S’était incarné pour nous sauver du pouvoir de Satan, exprimant tranquillement des vérités pour nous abreuver et nous sustenter tout en endurant l’oppression, l’arrestation, la diffamation et la condamnation par le grand dragon rouge, ainsi que le rejet et la calomnie par la communauté religieuse. Si grand est l’amour que Dieu a pour l’humanité ! J’avais énormément reçu de Dieu, tout en chérissant ma famille et ma fille et sans penser à la manière de rendre à Dieu Son amour. Où était ma conscience ? À cette pensée, je me suis sentie profondément redevable à Dieu et j’ai décidé que mon mari aurait beau se mettre en travers de mon chemin ou faire pression sur moi, je suivrais Dieu : je répandrais l’Évangile et témoignerais de Dieu.
Par la suite, l’oppression de l’Église par le Parti communiste est devenue plus sévère et l’opposition de mon mari s’est intensifiée. Dans la seconde moitié de 2007, sous prétexte de maintenir la stabilité pour les Jeux olympiques, le Parti a sévi contre les croyances religieuses et a réprimé les Églises, et un certain nombre de frères et sœurs ont été arrêtés. Un matin de septembre, alors que je m’apprêtais à sortir pour prêcher l’Évangile, mon mari m’a retenue et ne m’a pas laissée partir. Il a fait venir mon frère aîné et m’a déclaré : « Il y a quelques jours, ton cousin a dit que la commission des affaires politiques et juridiques avait coordonné une opération conjointe des organes de sécurité et de justice, déployant beaucoup de personnel pour procéder à des arrestations massives de disciples de Dieu Tout-Puissant. Une fois arrêtés, ils sont condamnés. Alors arrête de croire en Dieu, d’accord ? » Mon frère m’a également exhortée : « Je sais que la foi est une bonne chose, mais le Parti ne permet pas aux gens d’avoir foi en Dieu. Nous n’avons pas la force de les combattre, donc s’il faut que tu pratiques ta foi, fais-le chez toi. Arrête d’aller prêcher l’Évangile. Que ferais-tu si tu étais arrêtée ? » Je lui ai répondu : « Je sais que tu veux le meilleur pour moi, mais la chose la plus intègre à faire est d’avoir foi en Dieu et de prêcher l’Évangile, afin que davantage de personnes puissent être sauvées par Dieu et survivre. C’est la plus grande bonne action possible. Ne serait-il pas incroyablement égoïste de ma part d’arrêter de prêcher l’Évangile juste pour me protéger ? » Sur ce, mon mari s’est mis à genoux et m’a dit : « Je t’en supplie. Pour notre foyer, pour notre enfant, arrête d’avoir foi en Dieu. La foi signifie que notre fille n’irait pas à l’université et ne pourrait pas se trouver un bon travail. Ses perspectives seraient ruinées ! Nous n’avons qu’un enfant, il faut penser à elle ! Si tu es arrêtée, les gens parleront de moi dans mon dos quand je sortirai. Dis-moi, quelle dignité cela me laisse-t-il ? » En voyant mon mari ainsi, je ne savais vraiment pas quoi faire. Lui qui était toujours si fier, le voilà qui me suppliait à genoux devant mon frère. Si je persistais dans ma croyance, cela ne ferait que le blesser encore plus. Et qu’adviendrait-il de ma fille si à cause de ma foi, le Parti l’empêchait finalement d’aller à l’université, de trouver un bon travail et de faire carrière ? Même mon frère était opposé à ma foi. Ma famille ferait probablement obstacle à ma foi si elle savait que cela allait provoquer une rupture entre mon mari et moi. Cela me rendrait le chemin de la foi encore plus difficile. Mais si je cédais à mon mari et promettais d’abandonner ma foi, ne serait-ce pas trahir Dieu ? Plus j’y pensais, plus j’étais anxieuse, alors j’ai dit une prière silencieuse, demandant à Dieu de protéger mon cœur. À ce moment-là, je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu que j’avais lu auparavant : « À chaque étape de l’œuvre que Dieu accomplit à l’intérieur des gens, à l’extérieur, tout apparaît comme des interactions entre les personnes, comme nées des arrangements humains ou d’une perturbation humaine. Mais, dans les coulisses, chaque étape de travail, tout ce qui arrive, est un pari que Satan a fait avec Dieu et requiert que les gens restent fermes dans leur témoignage en faveur de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu). En effet ! De l’extérieur, c’était comme si ma famille se dressait sur mon chemin, mais en réalité, c’était Satan qui me tentait. En croyant en Dieu et en faisant mon devoir, j’étais sur le bon chemin. Satan utilisait ma famille pour se mettre en travers de mon chemin et faire en sorte que je trahisse Dieu. Je ne pouvais pas tomber dans les pièges de Satan, mais je devais rester ferme, témoigner et humilier Satan. En pensant à cela, je leur ai dit solennellement : « Dieu décide de tout. Notre travail et notre avenir sont orchestrés par Dieu, indépendamment de ce que dit le Parti communiste. La montée et la chute des pays et des partis politiques, sans parler du sort d’un individu insignifiant, sont entre les mains de Dieu. Vous savez tous les deux à quel point j’étais malade avant de devenir croyante, et je serais morte depuis longtemps sans l’aide de Dieu. Dieu m’a donné cette vie et j’ai tellement reçu de Lui. Pour moi, ne pas avoir la foi ou ne pas faire mon devoir serait inadmissible. Serais-je même humaine ? Ma vie aurait-elle un sens ? » Mon frère a froncé les sourcils et m’a répondu : « C’est vrai, tu as été guérie en trouvant la foi. Mais nous vivons sous le règne du Parti communiste maintenant, et ils veulent arrêter les croyants. Aller prêcher l’Évangile, n’est-ce pas tout simplement te mettre dans la ligne de mire ? » Mon mari était à ses côtés et l’approuvait. Cependant, ils avaient beau dire, je persistais dans ma foi. Voyant que rien ne m’ébranlait, ils ont alors recouru à des méthodes plus sévères. Environ un mois plus tard, au moment où je revenais d’une réunion, mon mari m’a giflée et m’a dit avec colère : « Le Parti arrête frénétiquement les croyants, et tu continues à assister à des réunions. Je t’ai dit de ne pas croire, mais tu insistes pour croire ! Je t’ai respectée toutes ces années, sans jamais lever la main sur toi. Ton frère et ta belle-sœur disent que je t’ai gâtée et que je dois te garder dans le droit chemin et ne pas te donner l’occasion de continuer à croire en Dieu. » Je l’ai dévisagé, étonnée de son comportement. N’osant pas me regarder dans les yeux, il a baissé la tête et m’a expliqué : « Je n’ai vraiment pas envie de te frapper. Je ne veux pas que tu sois arrêtée et jetée en prison à cause de ta foi en Dieu. C’est pour ton bien. » Entendre cela de sa part était vraiment bouleversant. Mon mari avait toujours été très bon avec moi, mais par peur des persécutions, il était devenu un instrument du Parti communiste. Il essayait de faire en sorte que je trahisse Dieu. En quoi était-ce pour mon propre bien ? Plus tard, voyant que j’étais déterminée à garder ma foi, il a tout simplement cessé d’aller travailler. Il me surveillait de près et ne me laissait pas lire les paroles de Dieu, ni aller à des réunions, ni accomplir mon devoir. Il y avait beaucoup de travail à faire dans l’Église à ce moment-là, mais il m’assignait à résidence et je ne pouvais plus accomplir mon devoir. Je l’ai exhorté à ne pas entraver ma foi. Je lui ai dit : « Dieu t’a protégé les fois où tu as failli avoir un accident de voiture, à l’époque où tu soutenais ma foi. Dieu nous a accordé tant de grâces, comment peux-tu Lui résister et Le rejeter ? » Il m’a répondu : « Dans le passé, ta foi en Dieu était bénéfique, mais maintenant, ce n’est plus la même chose. Tant que tu auras foi en Dieu, le Parti ne te laissera pas tranquille et notre famille en souffrira. Ne pouvons-nous pas survivre sans la foi ? » Plus tard, ne voulant pas être impliqué, il a déclaré que nous devions divorcer. Cela m’a durement touchée, mais ma haine pour le grand dragon rouge était plus grande. Il me persécutait et me battait, et maintenant il voulait divorcer. Tout cela provenait de l’oppression de la part du Parti communiste. Je me suis souvenue de ce passage des paroles de Dieu : « Le temps est venu. Depuis longtemps l’homme a rassemblé toutes ses forces, il a consacré tous ses efforts, payé tout le prix pour ceci : dévoiler le visage hideux de ce démon et permettre aux gens qui ont été aveuglés et ont enduré toutes sortes de souffrances et d’épreuves de s’extraire de leur douleur et de se rebeller contre ce vieux démon méchant. Pourquoi lever un tel obstacle impénétrable à l’œuvre de Dieu ? Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? Où sont la vraie liberté et les droits et intérêts légitimes ? Où est l’équité ? Où est le confort ? Où est la chaleur ? Pourquoi employer des complots divers pour tromper le peuple de Dieu ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Le Parti est un démon qui est anti-Dieu et qui hait Dieu. Il arrête et persécute les croyants pour entraver et anéantir l’œuvre de Dieu. Il fabrique toutes sortes de rumeurs pour calomnier l’œuvre de Dieu et tromper les gens afin qu’eux aussi s’opposent à Dieu et soient finalement détruits. Il opprime et persécute même les familles des chrétiens, de sorte que des familles entières souffrent en raison de la foi d’une seule personne. Mes proches ont d’abord soutenu ma foi, mais les persécutions et les rumeurs du Parti les ont égarés, les transformant en complices qui résistent à Dieu. Le Parti est si méchant ! J’ai pensé à cet autre passage des paroles de Dieu : « Comme des personnes normales qui poursuivent l’amour pour Dieu, l’entrée dans le royaume afin de faire partie du peuple de Dieu constitue votre véritable avenir et une vie qui est d’une extrême valeur et d’une grande signification ; personne n’est plus béni que vous. Pourquoi dis-Je cela ? Parce que ceux qui ne croient pas en Dieu vivent pour la chair, et ils vivent pour Satan, mais aujourd’hui vous vivez pour Dieu et vivez pour suivre la volonté de Dieu. C’est pourquoi Je dis que vos vies sont de la plus haute signification. Seul ce groupe de personnes, celles qui ont été choisies par Dieu, sont en mesure de vivre une vie de la plus grande signification : personne d’autre sur terre n’est capable de vivre une vie d’une telle valeur et d’une telle signification » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Connaître la plus nouvelle œuvre de Dieu et suivre Ses pas). Méditer ces paroles de Dieu a été pour moi une illumination. J’avais accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours. J’avais pu bénéficier de beaucoup d’abreuvement et de nourriture grâce à Ses paroles, accomplir mon devoir en tant qu’être créé, prêcher l’Évangile et témoigner pour Dieu, et faire en sorte que davantage de gens se présentent devant Dieu et soient sauvés. C’était la chose la plus intègre et la plus précieuse à faire, et je ne pouvais pas abandonner ma foi et mon devoir pour protéger ma famille. Je devais suivre Dieu jusqu’à la fin, quitte à divorcer. J’ai donc dit à mon mari : « Je suis déterminée à suivre ce chemin. Puisque tu insistes pour divorcer, je suis d’accord. »
Le jour même, nous nous sommes rendus au Bureau des affaires civiles pour nous occuper de la procédure. Juste au moment où je remplissais les papiers, mon frère et sa femme ont fait irruption, m’ont traînée dans leur voiture sans un mot et m’ont emmenée dans leur magasin. Mon père était déjà là, et dès qu’il m’a vue, il a levé la main pour me frapper, mais le personnel s’est précipité pour l’arrêter. Il s’est écrié : « Je pensais que le gouvernement soutenait ta foi. Je ne savais pas que tu pouvais être arrêtée et que ta famille serait impliquée. Tu ne peux pas continuer à croire en Dieu. Si tu le fais, je te renierai ! » Je lui ai répondu : « Papa, nous avons été créés par Dieu, Il règne sur tout. Les humains devraient avoir la foi et L’adorer. » Avant que j’aie pu finir, mon frère a aboyé : « Tu veux toujours avoir la foi si cela signifie perdre ta famille ? » Je lui ai répondu avec assurance : « Il n’y a rien de mal dans ma foi. C’est lui qui veut ce divorce, ce n’est pas moi qui m’éloigne de la famille. » Mon frère s’est écrié : « Mon ami qui travaille pour le gouvernement a déclaré que le gouvernement avait publié un document désignant ceux qui croient en Dieu Tout-Puissant comme des cibles principales pour la répression. Il nous a dit de te surveiller et de t’éloigner de ta foi afin que nous ne soyons pas impliqués à tes côtés. » Sur ce, il a ramassé une latte de bambou et m’a frappée dans les yeux en disant : « Ça t’apprendra à ne pas voir comment sont les choses ! » Cela me faisait vraiment mal d’être traitée ainsi par mes proches. J’ai sollicité toutes mes forces pour me libérer d’eux et je suis ressortie en courant. J’ai sangloté tout le long du chemin du retour. Je me sentais tellement impuissante et seule, et je ne savais vraiment pas comment rester sur cette voie. En larmes, j’ai prié Dieu : « Ô mon Dieu, maintenant toute ma famille est contre moi, se dressant sur mon chemin, me disant que je ne peux pas avoir la foi. C’est vraiment dur pour moi. Ô Dieu, s’il Te plaît, guide-moi pour que je comprenne Ton intention et que je sache comment traverser cette situation. » Après avoir prié, j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Parce qu’elle est entreprise sur une terre qui s’oppose à Dieu, toute l’œuvre de Dieu se heurte à de terribles obstacles, et l’accomplissement de nombre de Ses paroles demande du temps ; ainsi, les hommes sont épurés grâce aux paroles de Dieu, ce qui constitue également un élément de souffrance. Il est extrêmement difficile pour Dieu d’accomplir Son œuvre dans la terre du grand dragon rouge. Cependant, c’est grâce à cette difficulté que Dieu accomplit une étape de Son œuvre : rendre manifestes Sa sagesse et Ses actions merveilleuses, et saisir cette occasion pour rendre complet ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que Dieu œuvrait dans les derniers jours au pays du grand dragon rouge, où Il rencontre l’opposition la plus féroce, et que nous qui Le suivons étions certains de subir l’oppression et l’exclusion. Dieu œuvre de cette façon afin que nous puissions percer à jour le grand dragon rouge et son essence malfaisante et anti-Dieu, et ne plus être induits en erreur par lui. C’est aussi pour perfectionner notre foi, afin que nous puissions apprendre à nous appuyer sur Dieu à travers les épreuves, suivre Dieu sans être contraints par les forces de Satan et avoir une vraie foi en Dieu. Or, après avoir souffert un peu, je trouvais qu’avoir la foi était trop dur. Je vivais dans la négativité et je voulais échapper à cette situation. Je manquais vraiment de foi. Face à ces épreuves, je savais que je devais les accepter de Dieu. J’avais besoin de prier, de rechercher la vérité et de rester ferme dans mon témoignage pour Dieu. En tant qu’être créé, c’était ce que je devais faire. Je ne me suis plus sentie aussi malheureuse une fois que j’ai compris l’intention de Dieu. Plus tard, j’ai appris que mon mari ne voulait pas vraiment divorcer, mais qu’il en avait parlé avec mes proches et qu’ils avaient pensé que cela me forcerait à abandonner ma foi.
Peu de temps après, alors que mon mari nous emmenait en voiture faire des courses, il a soudainement pris l’autoroute et s’est rendu directement dans un hôpital psychiatrique. Là, il m’a traînée dans la salle de consultation et a dit au médecin : « Elle croit en Dieu Tout-Puissant et elle évangélise. Il faut que vous l’enfermiez et que vous la teniez à l’écart des autres croyants. Comme pour une désintoxication. Elle pourra sortir une fois qu’elle sera libérée de sa foi et qu’elle n’évangélisera plus. » C’était vraiment déchirant. Il voulait me placer avec des malades mentaux pour mettre fin à ma foi en Dieu. Être enfermée là-dedans, il y avait de quoi devenir folle ! J’ai tout de suite dit au médecin : « Moi aussi je suis médecin. Déterminez d’abord si j’ai des problèmes de santé mentale avant de m’hospitaliser. » Ensuite, je lui ai donné un aperçu ordonné de la façon dont j’avais géré nos affaires domestiques au cours des dernières années. Après m’avoir écouté, le médecin a dit à mon mari : « Elle n’est pas mentalement malade. Nous ne pouvons pas l’hospitaliser. Nous ne pouvons pas garantir sa sécurité si vous insistez pour la laisser ici. » Mon mari n’arrêtait pas d’exiger que le médecin me fasse interner. J’ai dit : « Si vous m’enfermez, je vais me suicider ici. » Craignant de devoir en assumer la responsabilité, le médecin ne m’a pas admise. Mon mari n’a pas eu d’autre choix que de me ramener à la maison.
J’ai vu clairement, d’après ce qui s’était passé, que même si mon mari prétendait toujours faire ce qui était le mieux pour moi, il ne faisait que me jeter de la poudre aux yeux. À chaque fois, il protégeait ses propres intérêts, tout en me blessant et en m’humiliant. Il voulait même me faire interner. Il était capable de tout pour m’éloigner de ma foi. Qu’il aille contre Dieu, dans la foulée du Parti, était la preuve qu’il aimait lui aussi le mal, qu’il vénérait le pouvoir et qu’il haïssait la vérité. Les paroles de Dieu disent : « Les croyants et les non-croyants ne sont pas compatibles, mais plutôt opposés les uns aux autres » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu et l’homme entreront dans le repos ensemble). Nous étions sur deux chemins différents. Je désespérais de lui, et ce n’est que pour le bien de notre enfant que je n’ai pas divorcé. Après cela, il n’a jamais cessé de se disputer avec moi, de crier et d’exiger que j’abandonne ma foi. Surtout à l’approche des Jeux olympiques, quand mon cousin a dit que le gouvernement se concentrait sur l’arrestation de ceux qui croient en Dieu Tout-Puissant, que les croyants étaient sévèrement punis et que personne ne pouvait les tirer d’affaire, mon mari m’a surveillée de plus près et a suivi chacun de mes mouvements. Il m’a assignée à résidence pendant onze jours. Je n’avais aucune possibilité de pratiquer ma foi à la maison. Pour ce faire, et pour accomplir un devoir, je devais quitter la famille. Mais je ne pouvais vraiment pas supporter l’idée de me séparer de ma fille. Ce serait tellement dur pour elle si je partais ! Sans moi à ses côtés et sans personne pour s’occuper d’elle convenablement, que se passerait-il si quelqu’un la détournait du droit chemin ? J’étais en larmes chaque fois que j’y pensais. Au plus profond de mon malheur, j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Tu dois endurer des souffrances pour la vérité, te donner à la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire. Tu ne dois pas rejeter la vérité pour obtenir une vie de famille paisible et tu ne dois pas perdre la dignité et l’intégrité d’une vie pour un plaisir momentané. Tu devrais poursuivre tout ce qui est beau et bon et tu devrais poursuivre un chemin plus significatif dans la vie. Si tu mènes une vie si vulgaire et ne poursuis pas d’objectifs, ne gâches-tu pas ta vie ? Qu’as-tu à gagner d’une vie pareille ? Tu devrais abandonner tous les plaisirs de la chair pour une seule vérité et ne pas rejeter toutes les vérités pour un peu de plaisir. Ce genre de personnes n’ont ni intégrité ni dignité ; il n’y a aucun sens à leur existence ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement). En lisant ces paroles de Dieu, j’ai repensé à mes années de foi. Satan utilisait toujours mes proches pour m’opprimer et me perturber, pour m’éloigner de Dieu et faire en sorte que je Le trahisse. J’étais avec ma famille, mais je n’étais pas heureuse, et mon mari ne me laissait pas lire les paroles de Dieu ni prêcher l’Évangile et accomplir mon devoir. C’était une façon douloureuse de vivre. Dieu avait fait en sorte que je naisse dans les derniers jours et que j’accepte Son Évangile afin que je puisse poursuivre la vérité, être sauvée et mener à bien mon devoir en tant qu’être créé. C’était ce que je devais poursuivre. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Le destin de l’homme est entre les mains de Dieu. Tu es incapable de te contrôler : quoiqu’il soit toujours en train de courir et de s’occuper pour lui-même, l’homme reste incapable de se contrôler. Si tu pouvais connaître tes propres perspectives, si tu pouvais contrôler ton propre destin, serais-tu toujours un être créé ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Restaurer la vie normale de l’homme et l’emmener vers une merveilleuse destination). C’est vrai. Pour chaque personne qui vient au monde, Dieu a déterminé il y a longtemps le chemin que nous devions emprunter et combien nous devions souffrir. Personne ne peut aider quelqu’un d’autre. J’ai donné naissance à ma fille, mais son destin était entre les mains de Dieu. Dieu a décidé depuis longtemps combien elle allait souffrir et de combien de bénédictions elle allait jouir dans sa vie. Même si j’étais à ses côtés, je ne pouvais supporter aucune des souffrances qui lui étaient destinées. Je ne pouvais même pas contrôler mon propre destin, encore moins le sien. Je devais simplement confier ma fille à Dieu et me soumettre à Sa souveraineté. Puis un jour, alors que mon mari dormait, j’ai réussi à sortir de la maison en douce.
À ma grande surprise, quelques semaines plus tard, un dirigeant m’a dit que mon mari importunait les frères et sœurs tous les jours et qu’il les dénoncerait à la police si je ne revenais pas. Je devais rentrer chez moi pour qu’ils n’aient pas d’ennuis. Cette fois-ci, mon mari m’a surveillée plus strictement. Il me gardait enfermée à l’intérieur en cachant la clé, et il ne me lâchait pas d’une semelle. Il m’observait même quand je faisais la cuisine et quand j’allais aux toilettes. Il laissait la télévision allumée du matin au soir et me forçait tous les jours à regarder les informations et des films patriotiques avec lui, en disant qu’il voulait me laver le cerveau. Il m’a dit que mon cousin lui avait demandé de ne me donner aucune chance de prier ou de lire les paroles de Dieu et que pour me faire abandonner ma foi, il devait continuer à me faire entrer dans la tête tout ce que disait la télévision, afin qu’il n’y ait plus de place pour les pensées religieuses. Il m’a aussi dit qu’il ne pouvait pas me laisser en paix un seul moment, car si je priais, Dieu me donnerait une issue, puis j’irais aux réunions et j’évangéliserais à nouveau. En colère, je lui ai répondu : « C’est ma liberté d’avoir la foi. Pourquoi es-tu du côté du Parti communiste, m’opprimes-tu et me prives-tu de ma liberté ? Tu as beaucoup joui de la grâce de Dieu grâce à ma foi et tu as vu ce que Dieu pouvait faire. Maintenant, tu fais obstacle à ma foi et tu m’opprimes. Tu ne fais pas que m’opprimer, cela va à l’encontre de Dieu ! » À ma grande surprise, il s’est écrié : « Je vais à l’encontre de Dieu ? Alors, fais-Le venir pour qu’Il me punisse ! » J’ai été absolument choquée. Comment pouvait-il dire une chose pareille ? Il avait perdu toute raison. Il m’a gardée enfermée ainsi pendant environ une semaine, sans que je puisse même sortir. Je ne pouvais pas lire les paroles de Dieu, aller aux réunions, ni accomplir mon devoir. C’était un pur calvaire. Je n’avais plus d’appétit et je n’arrivais plus à dormir. Je me disais que tout le monde accomplissait son devoir tandis que moi, je restais à l’intérieur, enfermée par mon mari, privée même du droit de prier. Si cela continuait, ne m’éloignerais-je pas de plus en plus de Dieu ? En outre, les membres de ma famille étaient tous du côté de mon mari et m’opprimaient. Je n’en pouvais plus ! Plus j’y pensais, plus je me sentais mal. J’étais seule et impuissante.
Un soir, alors que mon mari était endormi, j’ai adressé à Dieu une prière silencieuse : « Ô Dieu, je ne peux pas lire Tes paroles. Je me sens si faible au fond de moi. Ô mon Dieu, ma stature est si petite. S’il Te plaît, donne-moi la foi et la force. » Après avoir prié, j’ai pensé à ce passage de Ses paroles : « Ceux à qui Dieu Se réfère en tant que “vainqueurs” sont ceux qui sont encore capables de rester fermes dans leur témoignage, de maintenir leur confiance et leur dévouement envers Dieu même lorsqu’ils subissent l’influence de Satan et lorsque Satan les assiège, c’est-à-dire lorsqu’ils se retrouvent au milieu des forces des ténèbres. Si tu es toujours en mesure de garder un cœur pur devant Dieu et de maintenir ton véritable amour pour Dieu, quoi qu’il en soit, tu restes ferme dans ton témoignage devant Dieu, et c’est ce que Dieu appelle être un “vainqueur” » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Tu devrais maintenir ta dévotion à Dieu). Ces paroles de Dieu m’ont montré que dans les derniers jours, Il veut réunir un groupe de personnes en vainqueurs qui, face aux attaques et à la persécution de Satan, ne céderont pas aux forces des ténèbres. Au lieu de cela, ils s’accrocheront à leur foi et à leur dévotion et rendront un merveilleux témoignage à Dieu. Je me sentais inspirée et prête à me soumettre et à en tirer une leçon. Mon mari aurait beau m’entraver et m’opprimer, je resterais ferme dans mon témoignage et satisferais Dieu. Par la suite, alors que mon mari était endormi, je méditais les paroles de Dieu, priant en silence ou me chantant un hymne dans ma tête, et cela m’apportait de la joie. Le dix-neuvième jour de mon assignation à résidence, mon mari a commencé à avoir des maux de tête, des douleurs au cou et des maux de dos dès qu’il se disputait avec moi. Plus il était en colère, plus cela lui faisait mal, au point de crier de douleur, jusqu’à ce qu’il n’ose plus discuter. Finalement, il m’a déclaré : « Je n’en peux plus ! Plus je te garde enfermée longtemps, plus tu deviens fougueuse. Je ne fais que me rendre malade. » Le lendemain, il est allé travailler en me laissant enfermée. Un jour, j’ai trouvé la clé et je me suis échappée de la maison en son absence. J’ai été vraiment reconnaissante envers Dieu de m’avoir fourni une issue et de me permettre enfin d’assister à des réunions et d’accomplir à nouveau mon devoir.
Mon mari ne m’a plus surveillée d’aussi près par la suite. Occasionnellement, quand il tentait fermement de s’opposer et de m’arrêter, il tombait malade et avait une terrible douleur au cou. Un jour, en mars 2012, il m’a dit : « Durant toutes ces années, je voulais que tu choisisses entre notre famille et ta foi, mais tu n’as jamais renoncé à ta foi. Finissons-en aujourd’hui avec ça. Il y a deux chemins devant toi. Si tu restes dans cette maison, tu ne pourras pas suivre Dieu, et si tu suis Dieu, tu ne pourras jamais revenir dans cette maison. » Je lui ai répondu avec conviction : « J’ai choisi le chemin de la croyance en Dieu et je ne reviendrai jamais en arrière. » Puis j’ai fait mes valises et j’ai quitté la maison, rejoignant les rangs de tous ceux qui accomplissent leur devoir. Grâces soient rendues à Dieu Tout-Puissant !