54. Au milieu du danger

Par Li Xin, Chine

En décembre 2011, les frères et sœurs de plusieurs Églises ont été arrêtés les uns après les autres. Notre Église s’est arrangée pour que Sœur Chen Xi, Sœur Liang Xin et moi nous occupions des conséquences séparément. Le 25, juste après le déjeuner, j’ai reçu un appel téléphonique. La voix à l’autre bout du téléphone parlait avec beaucoup d’agitation, et elle a dit : « Li Xin, c’est une mauvaise nouvelle ! » Quand j’ai entendu Chen Xi dire cela, mon cœur a fait un bond. Elle m’a dit en langage codé que le matin même, la police avait arrêté Liang Xin et avait également saisi l’argent de l’Église. Chen Xi a ajouté qu’elle était probablement suivie et m’a demandé de trouver un moyen de gérer les conséquences et de partir rapidement.

Je me suis effondrée sur le canapé et j’ai pensé : « Les policiers doivent nous suivre et nous surveiller depuis un bon moment, et ils sont venus bien préparés. Je sais qu’il y a un endroit où les livres et les biens de l’Église sont entreposés. Chen Xi et Liang Xin y sont allées toutes les deux. Il faut que je transfère rapidement ces choses-là dans un endroit sûr, sinon la police pourrait les saisir à tout moment. » Mais ensuite, je me suis dit : « Cet endroit a peut-être aussi été découvert par la police, si j’y vais maintenant, ne vais-je pas tout simplement me livrer à elle ? Si je suis prise, la police me torturera, c’est certain. Si je ne supporte pas la torture et que je trahis Dieu, je n’obtiendrai pas une bonne fin ni une bonne destination, n’est-ce pas ? » Plus j’y pensais, plus j’avais peur. Je me suis dit qu’il serait peut-être préférable pour moi de rester où j’étais et d’attendre que les choses se calment. Mais je me sentais particulièrement mal à l’aise, car maintenant que les intérêts de l’Église avaient subi des pertes, j’avais la responsabilité de les protéger. Comment pouvais-je me permettre d’être lâche à ce moment-là ? J’étais déchirée entre ma propre sécurité et les intérêts de l’Église, et je ne savais pas quoi faire. Mais c’est alors que je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu : « Lorsque tu fais ton devoir, tu penses à tes propres intérêts, à ta propre sécurité, aux membres de ta famille. Qu’as-tu jamais fait pour Moi ? Quand as-tu jamais pensé à Moi ? Quand t’es-tu jamais consacré, quoi qu’il t’en coûte, à Moi et à Mon œuvre ? Où est la preuve de ta compatibilité avec Moi ? Où est la réalité de ta fidélité envers Moi ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Tu dois chercher le chemin de la compatibilité avec Christ). La parole de Dieu a révélé précisément mon état. Face à la perspective d’être arrêtée et persécutée par le grand dragon rouge, ma préoccupation n’était pas d’être attentive aux intentions de Dieu ni de protéger le travail de l’Église. Au lieu de cela, je ne pensais qu’à mes propres intérêts. J’étais terrifiée à l’idée d’être arrêtée et torturée, et j’avais encore plus peur que la torture me brise, que je devienne un Judas et qu’ainsi je n’obtienne jamais une bonne fin et une bonne destination. Toutes mes craintes, c’était pour sauvegarder mes propres intérêts. À ce moment critique, pour me protéger, j’ai ignoré les intérêts de l’Église et j’ai voulu me soustraire à mon devoir. J’étais tellement égoïste et méprisable ! Peu importe à quel point la police pouvait être vicieuse, elle était toujours entre les mains de Dieu, et sans la permission de Dieu, elle ne pouvait pas blesser un seul cheveu de ma tête. Ayant cela à l’esprit, je me suis sentie plus calme et moins effrayée. J’ai pensé à la façon dont le Seigneur Jésus a été crucifié pour achever l’œuvre de rédemption pour toute l’humanité. Comment le Seigneur Jésus a-t-Il pu résolument donner Sa vie pour accomplir la mission de Dieu ? J’ai cherché les parties pertinentes de la parole de Dieu à lire, et elles disaient ceci : « Jésus a pu accomplir la commission de Dieu – l’œuvre de la rédemption de toute l’humanité – parce qu’Il a fait preuve de considération envers les intentions de Dieu, sans planifier ni arranger quoi que ce soit pour Lui-même. De même, Il était aussi l’intime de Dieu, Dieu Lui-même, ce que vous comprenez tous très bien. (En fait, Il était Dieu Lui-même. Dieu a témoigné en Sa faveur. Je le mentionne ici pour utiliser le fait de Jésus afin d’illustrer le sujet.) Il a été en mesure de placer le plan de gestion de Dieu en plein centre et a toujours prié le Père céleste et cherché la volonté du Père céleste. Il a prié et dit : “Dieu le Père ! Accomplis ce qui appartient à Ta volonté et n’agis pas selon Mes désirs, mais selon Ton plan. L’homme peut être faible, mais pourquoi devrais-Tu te préoccuper de lui ? Comment l’homme pourrait-il être digne de Tes préoccupations, l’homme qui est comme une fourmi dans Ta main ? Dans Mon cœur, Je veux seulement réaliser Ta volonté et Je veux que Tu puisses faire ce que Tu voudrais faire en Moi selon Tes propres désirs.” Sur la route de Jérusalem, Jésus était en agonie, comme si un couteau était tourné dans Son cœur, mais Il n’avait pas la moindre intention de revenir sur Sa parole ; une puissante force Le poussait toujours de l’avant, où Il serait crucifié. Finalement, Il a été cloué sur la croix et est devenu la ressemblance de la chair pécheresse, achevant l’œuvre de la rédemption de l’humanité. Il S’est libéré des chaînes de la mort et de l’Hadès. Devant Lui, la mortalité, l’enfer et l’Hadès ont perdu leur puissance et ont été vaincus par Lui » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment servir en harmonie avec la volonté de Dieu). En lisant ce passage des paroles de Dieu, j’ai été très touchée. Pour racheter l’humanité, qui vivait sous l’emprise de Satan, le Seigneur Jésus S’est laissé crucifier et est devenu le sacrifice d’expiation pour l’humanité, endurant beaucoup de douleurs et d’humiliations. Il a donné la priorité, avant tout, à l’accomplissement de la commission de Dieu, sans conditions ni excuses, et sans égard à Ses gains ou à Ses pertes. Quant à moi, lorsqu’un devoir m’était incombé, je n’avais pas essayé de tenir compte des intentions de Dieu ni d’assumer mes responsabilités. J’avais seulement pensé à ma propre sécurité et à ma destination finale. À ce moment-là, j’ai eu honte de moi-même, et je me suis sentie particulièrement pleine de remords et redevable à Dieu. Je suis immédiatement tombée à genoux et j’ai prié Dieu pour me repentir.

C’est alors que je me suis rappelé un hymne de la parole de Dieu, que j’aimais souvent chanter. Ce chant, c’était la prière de Pierre quand, mis à l’épreuve, il s’est trouvé dans un tourment extrême.

Je souhaite consacrer ma vie entière à Dieu

1  […] Tu sais de quoi je suis capable et Tu sais davantage quel rôle je peux jouer. Je veux me mettre à la merci de Tes orchestrations, et je Te consacrerai tout ce que j’ai.

2  Il n’y a que Toi qui saches ce que je peux faire pour Toi. Bien que Satan m’ait tellement dupé et que je me sois rebellé contre Toi, je crois que Tu ne Te souviens pas de moi en raison de ces transgressions, que Tu ne me traites pas en Te basant sur celles-ci. Je souhaite Te consacrer toute ma vie. Je ne demande rien et n’ai pas non plus d’autres espoirs ou projets ; je souhaite seulement agir selon Tes intentions et suivre Ta volonté. Je boirai de Ta coupe amère et je me soumets à Ton commandement.

– La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment Pierre en est-il arrivé à connaître Jésus

La prière de Pierre m’a touchée et m’a inspirée. Dieu connaissait ma stature et les devoirs que j’étais capable d’accomplir, et puisque ce devoir m’était venu, je savais que je devais le remplir sans hésitation. C’est alors que j’ai trouvé ma détermination à mettre de côté mes intérêts personnels et à tenir compte des intentions de Dieu. Le lendemain, je me suis précipitée pour déplacer les livres et les biens. Sur le moment, j’étais très inquiète. J’avais peur que quelque chose se passe mal en chemin, alors j’ai continuellement prié Dieu. J’ai pensé à cette parole de Dieu : « Ne crains rien, le Dieu Tout-Puissant des armées sera sûrement avec toi ; Il vous soutient et Il est votre bouclier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 26). Ces paroles de Dieu m’ont immédiatement donné la foi. J’étais entièrement entre les mains de Dieu, et c’était à Dieu de décider s’il y aurait un danger sur le chemin. Mon travail consistait à terminer ma tâche au mieux de mes capacités et à faire ce que je pouvais. Avec Dieu comme soutien, je n’avais rien à craindre. Plus tard, lorsque les livres et les biens ont été déplacés dans un endroit sûr, mon cœur s’est finalement calmé.

Un an plus tard, en décembre 2012, je me suis retrouvée à une période où l’Évangile se répandait à profusion et de nombreuses personnes dans tout le pays acceptaient l’œuvre de Dieu Tout-Puissant. Le Parti communiste était furieux. Il a alors utilisé ses porte-parole médiatiques pour attaquer et salir l’Église de Dieu Tout-Puissant et a frénétiquement réprimé et arrêté des frères et sœurs. Dans ma ville, plus de dix frères et sœurs ont été arrêtés. Un jour, alors que j’étais hors de la ville pour une réunion, j’ai soudain reçu un appel téléphonique de Sœur Tian Hui. Elle m’a dit avec nervosité : « Mauvaise nouvelle, il s’est passé quelque chose… » J’ai compris qu’elle ne pouvait probablement pas me le dire clairement au téléphone, alors j’ai raccroché et je suis revenue à toute vitesse. Après m’être entretenue avec Tian Hui, j’ai appris que la police recherchait deux sœurs qui prêchaient l’Évangile. La police avait affiché des avis de recherche les concernant sur des panneaux de propagande, sur des poteaux téléphoniques et à l’entrée des usines, et partout dans les rues. Elle utilisait également leurs photos pour contrôler un par un les véhicules et les piétons qui franchissaient les intersections du comté. Tian Hui m’a dit que les frères et sœurs avaient aidé ces deux sœurs à trouver un endroit temporaire où se cacher. Cependant, de nombreux proches de nos frères et sœurs avaient entendu la nouvelle selon laquelle le gouvernement multipliait les arrestations des croyants et craignaient beaucoup que les membres de leur famille soient également arrêtés, alors ils gardaient les frères et sœurs à la maison et ne leur permettaient pas de sortir pour aller à des réunions. J’ai discuté avec Tian Hui de ce qu’il fallait faire, et nous avons décidé d’abreuver et de soutenir les frères et sœurs séparément, afin que chacun puisse comprendre la vérité, ne pas être contraint par les forces obscures du grand dragon rouge et pouvoir rester ferme dans une telle situation.

Un jour, je suis allée soutenir une sœur et le temps que nous terminions notre échange, il était déjà plus de minuit. J’ai marché seule sur la route calme et déserte, en me disant : « J’ai déjà dû soutenir cette sœur si tard dans la nuit, et il y a encore tant de frères et sœurs qui ont besoin d’être abreuvés et soutenus. L’environnement est hostile en ce moment, donc si je n’arrête pas de courir de maison en maison comme ça et que je me fais prendre, je ne sais pas quel genre de torture la police utilisera sur moi. Le Parti communiste va-t-il me battre à mort parce qu’il déteste les gens qui croient en Dieu ? Si je suis battue à mort, je ne pourrai pas voir naître la beauté du royaume, n’est-ce pas ? Accomplir ce devoir est trop dangereux ! Personne ne s’est explicitement arrangé pour que je soutienne mes frères et sœurs en ce moment, alors pourquoi est-ce que je prends ce risque ? » Plus j’y pensais, plus j’avais peur. Quand je suis rentrée chez moi, j’avais reçu une lettre d’une sœur. Elle et plus d’une dizaine de frères et sœurs avaient été arrêtés pour avoir prêché l’Évangile. Elle venait d’être libérée. Elle disait dans la lettre que les frères et sœurs en prison nous demandaient de ne pas nous inquiéter pour eux. Bien qu’ils aient été arrêtés et emprisonnés et qu’ils subissent des épreuves, ils estimaient que c’était un honneur d’être persécutés pour avoir prêché l’Évangile. La sœur disait également qu’au bout d’un certain temps, une fois qu’elle serait sûre que la police avait cessé de la suivre et de la surveiller, elle continuerait à prêcher l’Évangile. Quand j’ai lu sa lettre, je me suis sentie très coupable. Ces frères et sœurs souffraient en prison, mais au lieu de se plaindre, ils voyaient comme une gloire le fait d’être persécutés pour avoir prêché l’Évangile. Puis j’ai pensé à moi. Je ne faisais que soutenir mes frères et sœurs et je travaillais à gérer les choses au lendemain d’une vague d’arrestations, mais j’avais toujours peur d’être arrêtée et battue à mort. Je ne songeais qu’à mes propres intérêts, à ma fin et à ma destination. Plus j’y pensais, plus j’avais de remords et me sentais coupable. J’étais vraiment égoïste et méprisable, et j’étais indigne de l’abreuvement et de la nourriture de Dieu. C’est alors que je me suis rappelé un passage de la parole de Dieu : « J’admire les lys qui fleurissent dans les collines. Les fleurs et l’herbe s’étendent sur les pentes, mais les lys ajoutent un lustre à Ma gloire sur terre avant l’arrivée du printemps. L’homme peut-il en faire autant ? Pourrait-il témoigner pour Moi sur terre avant Mon retour ? Pourrait-il se consacrer à Mon nom dans le pays du grand dragon rouge ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 34). J’ai aussi lu un autre passage : « Parce qu’elle est entreprise sur une terre qui s’oppose à Dieu, toute l’œuvre de Dieu se heurte à de terribles obstacles, et l’accomplissement de nombre de Ses paroles demande du temps ; ainsi, les hommes sont épurés grâce aux paroles de Dieu, ce qui constitue également un élément de souffrance. Il est extrêmement difficile pour Dieu d’accomplir Son œuvre dans la terre du grand dragon rouge. Cependant, c’est grâce à cette difficulté que Dieu accomplit une étape de Son œuvre : rendre manifestes Sa sagesse et Ses actions merveilleuses, et saisir cette occasion pour rendre complet ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). En méditant ces paroles de Dieu, j’ai un peu compris Ses intentions. Dieu permet au grand dragon rouge de nous persécuter pour perfectionner notre foi et notre soumission. Dans les derniers jours, Dieu perfectionne un groupe de personnes pour en faire des vainqueurs qui, aussi dangereuse ou affreuse que puisse être la situation, pourront s’acquitter de leurs devoirs, pratiquer la vérité et rester fermes dans leur témoignage. C’était le temps dont j’avais besoin pour rester ferme dans mon témoignage à Dieu, or pour ma propre sécurité, je voulais abandonner mon devoir et fuir cette situation. J’étais vraiment égoïste et méprisable ! J’ai pensé aux fleurs et aux plantes sur le bord de la route. Quelle que soit la rigueur du froid et de la chaleur, quelle que soit la dureté de l’environnement, tant que c’est la saison que Dieu a ordonnée pour qu’elles poussent, elles poussent et fleurissent, témoignant des actes du Créateur. Alors pourquoi étais-je devenue affligée et faible dès le moment où la situation avait commencé à devenir un peu difficile ? Pourquoi ne pouvais-je pas remplir quelque peu le devoir d’un être créé ? Je ne valais vraiment pas les fleurs et les plantes du bord de la route. Comment pouvais-je être digne de vivre en présence de Dieu ? J’ai ressenti beaucoup de remords, alors j’ai réfléchi sur moi-même : pourquoi est-ce qu’à chaque fois que j’étais confrontée à l’arrestation et à la persécution par le grand dragon rouge et que je devais remplir mon devoir, je ne considérais que mes propres intérêts et ne me levais pas pour sauvegarder le travail de l’Église ?

Par la suite, j’ai lu ce passage de la parole de Dieu : « Dieu est toujours suprême et toujours honorable, tandis que l’homme est toujours vil, toujours sans valeur. C’est parce que Dieu fait toujours des sacrifices et Se consacre à l’humanité ; alors que l’homme prend tout et s’efforce seulement pour lui-même, toujours. Dieu Se soucie toujours de la survie de l’humanité, pourtant l’homme ne contribue jamais rien à la justice ou à la lumière, et même si l’homme fait un effort pendant un certain temps, cet effort ne peut pas supporter un seul coup, car l’effort de l’homme est toujours pour lui-même et non pour les autres ; l’homme est toujours égoïste, tandis que Dieu est toujours désintéressé. Dieu est la source de tout ce qui est juste, bon et beau, tandis que l’homme est celui qui réussit et exprime toute laideur et tout mal ; Dieu ne changera jamais Son essence de justice et de beauté, mais l’homme est parfaitement capable, à n’importe quel moment et dans n’importe quelle situation, de trahir la justice et de s’éloigner à grande distance de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Il est très important de comprendre le tempérament de Dieu). En lisant ce passage des paroles de Dieu, j’ai été profondément émue. Pour sauver l’humanité de l’emprise de Satan, Dieu S’est fait chair deux fois, et peu importe combien Il a enduré d’humiliations ou de souffrances, Dieu a toujours exprimé la vérité et œuvré pour le salut des hommes, et n’a jamais abandonné Son objectif de les sauver. Son essence est désintéressée et bonne. Quant à moi, je vivais selon des philosophies sataniques comme « Chacun pour soi, Dieu pour tous » et « Ne lève jamais le petit doigt sans récompense », je considérais toujours mes propres intérêts en premier dans tout, et je ne tenais pas du tout compte du travail de l’Église. Quand quelque chose n’exigeait pas de grandes souffrances et n’impliquait pas mon avenir et ma destination, je pouvais me dépenser ou m’abandonner un peu. Dès que j’étais confrontée à la menace d’être arrêtée et persécutée, j’avais constamment peur d’être capturée, peur d’être battue à mort et peur de ne jamais obtenir une bonne fin et une bonne destination. Maintes et maintes fois, j’ai voulu abandonner mon devoir. Je ne pensais pas à la négativité et à la faiblesse de mes frères et sœurs, ni aux soucis de Dieu. Je ne considérais que mes propres intérêts. Comment aurait-on pu dire que j’avais une conscience ? En y pensant, j’ai eu particulièrement honte, alors je me suis agenouillée et j’ai prié Dieu : « Ô Dieu ! Je suis égoïste, méprisable et je n’ai aucune humanité. Je souhaite me repentir auprès de Toi, et abreuver et soutenir mes frères et sœurs. » Après avoir prié, j’ai pensé à un autre hymne de la parole de Dieu :

Tu dois tout abandonner pour la vérité

1  Tu dois endurer des souffrances pour la vérité, te donner à la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire. Tu ne dois pas rejeter la vérité pour obtenir une vie de famille paisible et tu ne dois pas perdre la dignité et l’intégrité d’une vie pour un plaisir momentané.

2  Tu devrais poursuivre tout ce qui est beau et bon et tu devrais poursuivre un chemin plus significatif dans la vie. Si tu mènes une vie si vulgaire et ne poursuis pas d’objectifs, ne gâches-tu pas ta vie ? Qu’as-tu à gagner d’une vie pareille ? Tu devrais abandonner tous les plaisirs de la chair pour une seule vérité et ne pas rejeter toutes les vérités pour un peu de plaisir. Ce genre de personnes n’ont ni intégrité ni dignité ; il n’y a aucun sens à leur existence !

– La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement

En méditant ces paroles de Dieu, j’ai été profondément émue. Même si un jour j’étais effectivement arrêtée et emprisonnée, voire torturée à mort, ce serait quand même une mort dans le martyre pour l’accomplissement du devoir d’un être créé, ce qui est une chose honorable. Pouvoir transcender la contrainte de la mort et remplir le devoir d’un être créé est un témoignage puissant et retentissant, c’est cent fois mieux que de vivre piégée dans mon tempérament corrompu et de mener une existence ignoble. Une fois que j’ai pris conscience de ces choses, j’ai ressenti un profond sentiment de libération.

Le lendemain, nous avons invité quelques frères et sœurs à se rassembler. Grâce à un échange sur les paroles de Dieu, tout le monde en est arrivé à comprendre que la sagesse de Dieu s’exerce sur la base des ruses de Satan, que Dieu permet que les persécutions et les tribulations viennent à nous pour parfaire notre foi, et que le grand dragon rouge n’est qu’un objet au service de l’œuvre de Dieu. Après cet échange, chacun était prêt à remplir ses devoirs pour soutenir les autres frères et sœurs. Quand j’ai vu les frères et sœurs sortir de leur négativité et de leur faiblesse et devenir plus forts, j’ai été particulièrement émue. J’ai compris qu’aucune force hostile ne pouvait s’opposer à l’autorité et à la puissance des paroles de Dieu. Après avoir vécu cette vague de persécutions et d’arrestations, tout le monde avait plus de foi en Dieu et je savais que tout cela, c’était par la grâce de Dieu. Je me suis alors rappelé cette parole de Dieu : « La preuve de la chute graduelle du grand dragon rouge peut être vue dans la maturation continue du peuple de Dieu ; cela est évident et visible pour tout le monde. La maturation du peuple de Dieu est un signe de l’anéantissement de l’ennemi » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Interprétations des mystères des « paroles de Dieu à l’univers entier », Chapitre 10). Dieu utilisait à Son service les arrestations frénétiques du grand dragon rouge pour perfectionner Ses élus. À travers sa persécution, Dieu perfectionnait la foi et l’obéissance de mes frères et sœurs, et chacun accomplissait des progrès dans sa vie. C’est précisément l’effet que l’œuvre de Dieu vise à atteindre. À mesure que j’ai vu les paroles de Dieu s’accomplir, ma foi a grandi et ma motivation à accomplir mon devoir a été plus grande que jamais.

Peu de temps après cet incident, j’ai appris qu’à travers la surveillance téléphonique, la police avait localisé la ville où les deux sœurs recherchées se cachaient, et qu’elle allait de maison en maison pour les retrouver. La police avait également mis en place des points de contrôle tout le long de la route. Des frères et sœurs avaient pris le risque d’amener les deux sœurs dans une habitation troglodytique à l’extérieur de la ville. Il faisait très froid durant ces deux jours, les deux sœurs étaient épuisées de se cacher et de vivre en cavale et elles ne pouvaient rien trouver à manger, et il leur était impossible de rester longtemps dans la grotte. Il fallait les secourir. Je me suis dit : « Il y a des avis de recherche pour mes sœurs affichés partout dans la rue et la police contrôle les véhicules qui passent. Si nous essayons de partir en voiture avec les sœurs et que nous sommes arrêtés par la police, nous serons accusés d’avoir hébergé des fugitifs, c’est certain. Une fois que la police nous aura arrêtés, nous serons battus presque à mort, et si je finis par être battue à mort, comment pourrai-je poursuivre la vérité et être sauvée ? » Lorsque cette pensée m’a traversé l’esprit, je me suis rendu compte que j’étais égoïste, méprisable et que je recommençais à ne penser qu’à moi-même, alors j’ai immédiatement adressé à Dieu une prière silencieuse pour Lui demander de protéger mon cœur, afin que je puisse me tenir à Ses côtés sans tenir compte de mes intérêts personnels. À ce moment, j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu : « Il n’y a pas de corrélation entre le devoir de l’homme et le fait qu’il reçoive des bénédictions ou souffre d’infortunes. Le devoir est ce que l’homme doit accomplir ; c’est sa vocation qui vient du ciel et ce devoir ne devrait pas dépendre de récompenses, de conditions ou de raisons. C’est alors seulement qu’il fait son devoir. Recevoir des bénédictions fait référence au fait d’être perfectionné et de jouir des bénédictions de Dieu après avoir fait l’expérience du jugement. Souffrir d’infortunes fait référence au fait de conserver son tempérament inchangé après avoir fait l’expérience du châtiment et du jugement, c’est ne pas faire l’expérience d’être perfectionné, mais être puni. Mais qu’ils reçoivent des bénédictions ou souffrent d’infortunes, les êtres créés doivent accomplir leur devoir, faire ce qu’ils doivent faire et faire ce qu’ils sont capables de faire. C’est le moins que puisse faire une personne, en tant qu’humain, et qui cherche Dieu. Tu ne devrais pas remplir ton devoir seulement pour recevoir des bénédictions, et tu ne devrais pas refuser d’agir par peur de souffrir d’infortunes. Laissez-Moi vous dire la chose suivante : ce que l’homme doit faire, c’est accomplir son devoir, et s’il en est incapable, c’est sa rébellion » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, La différence entre le ministère de Dieu incarné et le devoir de l’homme). Accomplir son devoir est la vocation d’un être créé, et nous ne devons exiger aucune condition en le faisant. Peu importe à quel point l’environnement est dangereux ou si nous avons une bonne fin et une bonne destination, nous devons remplir notre devoir. C’est la raison qu’un être créé devrait posséder. C’était mon devoir de protéger mes sœurs. Même si j’étais capturée alors que j’escortais mes sœurs et que j’étais battue à mort, je mourrais pour accomplir mon devoir en tant qu’être créé, et c’est quelque chose de glorieux ! Ayant compris l’intention de Dieu, je suis sortie avec d’autres pour sauver les deux sœurs. Nous les avons cachées dans le coffre de la voiture, et de peur que la police ne nous découvre, nous avons évité les routes principales et pris une petite route à travers la forêt. Pendant tout le voyage, j’ai continué à prier Dieu pour Lui demander de nous protéger. Au bout d’une heure environ, nous avons réussi à amener nos sœurs à leur destination, et j’ai eu le sentiment d’être débarrassée d’un grand poids. Alors que nous retournions vers le comté à vive allure, notre voiture a été arrêtée par la police, mais comme il n’y avait dans la voiture aucune des personnes qu’ils recherchaient, ils nous ont laissé partir. Il s’en était fallu de peu !

Grâce à mon expérience, j’ai constaté que pour démolir l’œuvre de Dieu et réprimer et arrêter les croyants, le Parti communiste a atteint le stade de la folie, mais peu importe à quel point il devient frénétique, il est toujours soumis aux arrangements souverains de Dieu et n’est qu’un objet de service entre Ses mains. J’ai aussi fini par comprendre ce que Dieu veut dire quand Il dit : « Dans tous Mes plans, le grand dragon rouge est Mon faire-valoir, Mon ennemi et aussi Mon serviteur ; en tant que tel, Je n’ai jamais relâché Mes “exigences” pour lui. Par conséquent, la dernière étape de l’œuvre de Mon incarnation est accomplie dans sa maison – ceci est plus propice à ce que le grand dragon rouge Me rende service correctement, ce par quoi Je le conquerrai et finirai Mon plan » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 29). Dans les derniers jours, il est d’une grande signification que Dieu accomplisse Son œuvre en Chine, le repaire du grand dragon rouge. Dieu utilise le service du grand dragon rouge pour perfectionner notre foi et perfectionner un groupe de personnes en vainqueurs. Dieu est vraiment sage ! Grâce soit rendue à Dieu Tout-Puissant !

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