68. La torture subie derrière les barreaux

Par Chen Hao, Chine

Un matin de novembre, en 2004, je suis allé assister à une réunion chez une sœur plus âgée. Juste au moment où j’étais sur le point de frapper à la porte, celle-ci s’est ouverte brusquement et une paire de mains m’a attrapé et traîné à l’intérieur. Tout en me regardant fixement, un homme m’a grommelé des menaces d’un ton grave : « Ne t’avise pas de parler ! » Un autre homme m’a saisi à la gorge et donné un coup de pied dans le tibia, tout en me demandant ce que je faisais là et combien de personnes allaient venir. Je me suis rendu compte que ces hommes étaient des policiers et, un peu anxieux, j’ai répondu : « Je suis ici juste pour livrer et facturer de l’eau. » L’un d’eux m’a demandé : « Tu t’appelles Chen Hao, n’est-ce pas ? » Cela m’a pris au dépourvu : comment connaissaient-ils mon nom ? Avant que j’aie eu le temps de réagir, ils ont commencé à me fouiller. Ils m’ont confisqué un cahier et plus de 600 yuans que j’avais dans mes poches, puis ils m’ont menotté. J’ai entendu quelqu’un dire : « Finalement, ce n’était pas inutile de surveiller cet endroit pendant un mois. » J’ai compris qu’ils surveillaient la maison depuis un certain temps. Environ cinq minutes plus tard, trois policiers en civil sont arrivés. L’un d’eux m’a regardé avec surprise et m’a dit : « Que fais-tu ici ? Qu’est-ce que tu fabriques, à te mêler à ces gens ? » Cet homme s’appelait Liu et sa petite sœur avait été ma collaboratrice lorsque je croyais au Seigneur Jésus. Il était particulièrement perfide et sinistre, et ses subordonnés m’ont emmené. J’ai pensé au fait que lorsque d’autres frères et sœurs avaient été arrêtés auparavant, ils avaient souvent été soumis à toutes sortes de tortures et certains avaient même été battus à mort. J’avais très peur. J’ignorais si la police allait me torturer ou même me tuer, alors j’ai prié Dieu, Lui demandant de me protéger et de me donner foi et force pour que je reste ferme dans mon témoignage pour Lui. J’ai alors pensé à ce qu’avait dit le Seigneur Jésus : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28). C’était vrai, les policiers ne pouvaient que me tuer physiquement : ils ne pouvaient pas me voler mon âme. Guidé par les paroles de Dieu, j’ai eu un peu moins peur.

Après cela, ils m’ont emmené au poste de police local. Affectant un ton sincère, l’homme nommé Liu a dit aux policiers qui m’avaient amené : « Ne soyez pas trop durs avec lui. C’est quelqu’un d’honnête et nous sommes de vieilles connaissances. » Puis, sur un ton faussement sérieux, il m’a tenu ce discours : « Dis-nous simplement ce que tu sais. Un peu de pratique religieuse, ce n’est pas grave. Si tu te montres honnête, tu peux simplement rentrer chez toi. Cela fait plus d’un an que tu n’es plus à la maison, n’est-ce pas ? Réfléchis-y. Le moment venu, dis-nous simplement ce que nous voulons savoir et je te garantis que tout ira bien pour toi. » En entendant cela, j’ai un peu hésité et j’ai pensé : « Étant donné que nous nous connaissons bien et qu’il est le chef de l’équipe d’enquête spéciale, peut-être que si je divulgue des informations peu importantes et que je gagne sa confiance, il me laissera partir. » Alors que je méditais cela, j’ai pensé tout à coup à ces paroles de Dieu : « En tout temps, Mon peuple devrait être sur ses gardes contre les plans rusés de Satan […] afin d’éviter de tomber dans le piège de Satan, auquel cas il serait trop tard pour les regrets » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 3). Je me suis rendu compte que j’étais presque tombé dans le piège astucieux de Satan. Ce policier, Liu, était quelqu’un de rusé et de fourbe : comment pouvais-je croire ce qu’il me disait ? Il voulait juste obtenir de moi des informations sur l’Église et me faire trahir Dieu. Arrivé à cette conclusion, je suis resté silencieux. Puis un autre policier m’a demandé : « Où as-tu évangélisé ? Avec qui t’es-tu réuni ? Qui est ton dirigeant ? Où l’Église garde-t-elle son argent ? » Mais il a eu beau me cuisiner, je n’ai pas dit un seul mot.

Vers 15 h, le même jour, ils m’ont transporté au centre de détention du canton. Un agent m’a emmené dans une pièce et m’a ordonné de me déshabiller, de lever les bras et de tourner en rond. Comme je ne m’étais pas mis à tourner, il m’a donné un coup de pied rapide et m’a ensuite dit de faire trois squats profonds. J’étais furieux et je me suis senti humilié. Après cela, on m’a emmené dans une cellule de prison où plus de trente détenus étaient entassés dans un espace de moins de 20 mètres carrés. Dès que je suis entré dans la cellule, deux détenus m’ont tordu les bras derrière mon dos et m’ont tiré et poussé pour me faire défiler dans la pièce avant de me jeter au sol en me donnant des coups de pied. Je me suis cogné le front contre le sol et j’ai commencé à saigner. Les détenus se sont mis à rire et l’un d’eux a déclaré : « On dirait que l’avion n’a pas freiné. » Un autre a dit : « On a beaucoup à t’apprendre. Tu apprendras avec le temps. » Je me suis dit : « Je viens tout juste d’arriver et ils me tourmentent déjà comme ça. Comment vais-je survivre ici ? Est-ce que je pourrai supporter ça ? » Intérieurement, j’ai prié Dieu, Le suppliant de protéger mon cœur afin que je puisse rester ferme dans mon témoignage. Juste à ce moment-là, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Il est extrêmement difficile pour Dieu d’accomplir Son œuvre dans la terre du grand dragon rouge. Cependant, c’est grâce à cette difficulté que Dieu accomplit une étape de Son œuvre : rendre manifestes Sa sagesse et Ses actions merveilleuses, et saisir cette occasion pour rendre complet ce groupe de personnes. C’est par la souffrance des hommes, par leur calibre et par tous les tempéraments sataniques des habitants de cette terre immonde que Dieu accomplit Son œuvre de purification et de conquête, afin de gagner la gloire, par ce biais, et de gagner ceux qui témoignent de Ses actes. Telle est toute la signification de tous les sacrifices que Dieu a consentis pour ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). En réfléchissant à ces paroles de Dieu, j’ai compris que Dieu utilisait cet environnement pour perfectionner notre foi. C’était avec Sa permission que j’avais été arrêté et tourmenté par la police. Il espérait que je tiendrais ferme dans mon témoignage pour Lui afin d’humilier Satan. C’était vraiment un honneur d’avoir l’opportunité de témoigner pour Dieu. J’ai pensé à la façon dont le Seigneur Jésus avait été crucifié pour racheter l’humanité et dont Dieu, après S’être incarné dans les derniers jours pour nous sauver, était poursuivi et persécuté par le parti au pouvoir, diffamé et rejeté par le monde religieux et subissait toutes sortes d’épreuves et d’humiliations. Pourtant, malgré cela, Dieu exprime la vérité et nous soutient toujours. Qu’était ce peu de souffrance, comparé à la chance de pouvoir suivre Dieu, poursuivre la vérité et être sauvé par Lui ? En en prenant conscience, je me suis senti un peu plus fort et j’ai pensé : « Quelle que soit la manière dont ils me tourmenteront, je ne dois divulguer aucune information sur l’Église et je ne dois pas trahir Dieu. »

Le matin du quatrième jour, les policiers sont de nouveau venus m’interroger. Ils m’ont cuisiné sur divers détails concernant l’Église, m’ont montré plusieurs photographies de personnes et m’ont demandé de les identifier en disant que ces personnes m’avaient déjà identifié. Je savais que c’était encore une de leurs ruses sournoises : ils voulaient me duper pour que je vende mes frères et sœurs. Alors, je les ai simplement ignorés. Finalement, voyant que je n’allais rien dire, ils m’ont renvoyé et m’ont mis dans une autre cellule. En y entrant, j’ai entendu le policier dire aux détenus : « Celui-ci est croyant. Assurez-vous de “prendre bien soin” de lui. » Puis un jeune détenu s’est approché de moi et m’a annoncé qu’il allait « me nettoyer les oreilles ». Lui et un autre détenu ont tiré sur mes oreilles dans des directions opposées. J’ai essayé de les repousser, mais ils ont soudainement lâché prise et je suis tombé par terre. Juste au moment où j’étais sur le point de me relever, quelqu’un m’a retenu par les épaules, m’empêchant d’y arriver. Puis un autre détenu est venu vers moi en déclarant qu’il allait « arracher l’écorce de l’arbre ». Il a retroussé la jambe de mon pantalon puis d’une main il a appuyé fort sur ma jambe, tout en frottant vigoureusement la peau de mon tibia de l’autre main enveloppée d’un sac de détergent à lessive. Il frottait si fort que ma jambe n’a pas tardé à devenir rouge sang et j’ai ressenti une douleur lancinante. L’autre détenu qui me retenait n’arrêtait pas de me tordre l’oreille. Ils m’ont torturé ainsi pendant plus de vingt minutes. La douleur me traversait l’oreille, et mon tibia était gravement contusionné et saignait. Après cela, le jeune détenu m’a donné un violent coup de pied dans le dos, ce qui m’a fait vaciller en avant. Puis il m’a donné des coups de pied dans l’estomac, si fort que je me suis retrouvé plié en deux de douleur. J’avais l’impression que mes organes internes allaient éclater. Un autre détenu est venu me donner des coups de pied dans le dos, m’envoyant au sol, après quoi ils ont jeté une couverture sur moi et ont commencé à me donner des coups de pied et de poing. Tout mon corps était perclus de douleur, j’avais une coupure au front et du sang coulait de mon nez. Ils ont appliqué du détergent à lessive sur mes cheveux et m’ont forcé à enlever tous mes vêtements et à prendre une douche froide. Nous étions en décembre et il neigeait dehors. L’eau de la cellule, qui provenait de la fonte de la glace dans les châteaux d’eau, était d’un froid glacial. Je gelais à cause de l’eau glacée et je tremblais de tout mon corps. Après cela, un détenu a pris un demi-verre de détergent à lessive dissous dans de l’eau et m’a dit : « Tu as l’air de geler. On t’a réservé un demi-verre de “bière”. Allez, bois. » Comme je ne buvais pas, il a repris : « Quoi ? Tu n’en as pas assez ? » Et il y a versé un peu plus d’eau froide. La mousse du détergent a coulé sur le côté du verre. Voyant que je refusais toujours de boire, il m’a dit : « Si tu ne bois pas ça, comment va-t-on pouvoir te faire “déclencher des pétards” ? » Ensuite, deux détenus m’ont cloué sur un lit, m’ont pincé le nez et m’ont versé le mélange dans la gorge. Ce qu’ils entendaient par « déclencher des pétards », c’était forcer quelqu’un à boire le mélange d’eau et de détergent, puis le battre pour qu’il le rejette. Je me suis débattu furieusement et j’ai crié : « Vous essayez de me tuer ? La loi ne s’applique-t-elle pas ici ? » Un des policiers, qui montait la garde, m’a entendu crier et a aboyé en retour : « Qu’est-ce que tu as à hurler ? Ils te font juste prendre une petite douche, ça ne va pas te tuer ! Crie encore et demain tu auras droit à la matraque électrique ! » Ses paroles m’ont rempli de colère. Tout mon corps tremblait à cause de l’eau glacée et j’avais la chair de poule à cause du froid. Juste au moment où je tendais une main tremblante pour ramasser mes vêtements et les remettre, un détenu m’a envoyé par terre d’un coup de pied. Courbé par la douleur, j’ai essayé de me relever, mais j’ai été immédiatement cloué au mur par deux autres détenus, après quoi treize détenus se sont précipités vers moi et ont commencé à me frapper comme un sac de boxe. Un détenu qui avait été condamné à mort a crié : « D’accord, chacun de vous le frappe dix fois. » Il s’est ensuite tenu sur le côté et a compté le nombre de coups de poing de chaque détenu. J’étais dans une telle agonie que mon dos s’arquait, ma poitrine et mon estomac me faisaient souffrir de façon insoutenable et je pouvais à peine respirer. Après cela, un autre détenu est venu me frapper violemment derrière la tête à deux reprises avec ses menottes. J’ai eu des vertiges et des nausées, la pièce s’est mise à tourner, mes oreilles ont commencé à bourdonner, puis j’ai vomi pendant un bon moment. À la fin, je vomissais un liquide jaunâtre. Je me tenais la poitrine et j’évitais de respirer profondément, car même respirer était devenu douloureux. En fin de compte, j’ai commencé à cracher du sang et j’avais l’impression que mon corps se déchirait de partout. Je me disais : « Ces détenus vont me battre à mort et ni ma famille ne sait que j’ai été arrêté ni mes frères et mes sœurs ne savent où j’ai été emmené. S’ils me tuent vraiment et que la police jette mon corps au milieu de nulle part, personne ne saura jamais ce qui s’est passé. » À cette idée, j’ai eu très peur et me suis senti très faible. J’ai alors prié Dieu : « Ô Dieu ! Je ne pourrai pas supporter cela beaucoup plus longtemps. Si cela continue, ils vont me torturer à mort. Je Te demande Ta protection, afin que je puisse endurer cette douleur et ce tourment. » Juste à ce moment-là, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Abraham a offert Isaac. Qu’avez-vous offert ? Job a tout offert. Qu’avez-vous offert ? Tellement de gens ont donné leur vie, offert leur cou au bourreau, versé leur sang afin de chercher le vrai chemin. Avez-vous payé ce prix ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce que signifie sauver les descendants de Moab). Face à ces questions, j’ai été rempli de honte. J’ai pensé aux saints à travers les âges. Parce qu’ils avaient répandu l’Évangile et rendu témoignage à Dieu, certains d’entre eux avaient été lapidés à mort, d’autres coupés en morceaux et d’autres encore avaient même été traînés par des chevaux jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ils avaient offert leur précieuse vie pour rester fermes dans leur témoignage à Dieu. Mais moi, après avoir été arrêté, battu, torturé et menacé de mort, je suis devenu faible, négatif, et me suis lâchement accroché à la vie par peur de la mort. Comme j’étais lâche ! J’ai pensé à quel point il était inadmissible de ma part de ne pas rester ferme dans mon témoignage à Dieu en ce moment crucial, malgré le fait que je profite tellement de l’abreuvement et de la nourriture des paroles de Dieu. Je me suis senti profondément accusé et je me suis juré de ne jamais céder à Satan, quels que soient les tourments qui m’attendaient. Ce n’est qu’en me voyant étendu et immobile sur le sol que les détenus ont finalement arrêté de me battre.

Au bout d’une semaine environ, l’agent Liu est venu m’interroger de nouveau. Adoptant un ton faussement sincère, il m’a déclaré : « Mon vieil ami, nous avons parcouru tes dossiers et tu n’as aucun antécédent de comportement illégal. Tes parents ne rajeunissent pas et ton enfant te réclame. Ils espèrent tous que tu seras à la maison pour les célébrations du Nouvel An. Réfléchis-y encore un peu. Si tu nous dis ce que nous voulons savoir sur l’Église, nous te laisserons partir tout de suite. » Comme je ne répondais pas, il a changé de ton et m’a déclaré : « Tu sais, même si tu ne nous dis rien du tout, nous pouvons toujours te condamner à une peine de 3 à 5 ans. Il faut que tu comprennes que c’est comme ça, ne sois pas si têtu. » Comme je continuais à l’ignorer, il m’a renvoyé dans la cellule pour que je réfléchisse à sa proposition. De retour dans la cellule, j’ai pensé à l’âge de ma mère et au fait qu’elle n’était pas en très bonne santé. Si j’étais vraiment condamné à une peine de 3 à 5 ans et que je mourais même en prison, qui s’occuperait de ma mère ? Plus j’y pensais, plus je me sentais mal. Finalement, j’ai commencé à me dire que je pourrais peut-être divulguer quelque chose d’insignifiant qui pourrait m’éviter d’être envoyé en prison. Juste à ce moment-là, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Je ne serai plus miséricordieux envers ceux qui ne M’ont montré aucune loyauté pendant les périodes de tribulation, car Ma miséricorde ne s’étend que jusque-là. En outre, Je n’aime pas ceux qui M’ont déjà trahi et J’aime encore moins fréquenter ceux qui trahissent les intérêts de leurs amis. Voilà Mon tempérament, quelle que soit la personne » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Prépare suffisamment de bonnes actions pour ta destination). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que le tempérament juste de Dieu ne tolérait aucune offense. Dieu abhorre au plus haut point ceux qui deviennent des Judas, vendent l’Église et Le trahissent, et Il ne pardonnera jamais à de telles personnes. J’ai clairement compris que l’agent Liu était un homme sournois et rusé et que si je divulguais ne serait-ce qu’une petite information, il trouverait un moyen de me forcer à en divulguer encore plus. Pourtant, j’avais vraiment cru à ses paroles diaboliques. Quel imbécile j’étais ! En m’inquiétant pour ma famille, j’avais envisagé de trahir Dieu. J’ai vu que ma foi en Dieu était vraiment faible. Notre destin est entièrement entre les mains de Dieu. C’était Dieu qui aurait le dernier mot sur la question de savoir si j’allais être torturé à mort et sur ce qui arriverait à ma famille. Je devais tout remettre entre les mains de Dieu et me fier à Lui pour traverser cette épreuve. Lorsque j’ai été disposé à me soumettre, les détenus de la cellule 8 ont cessé de me battre. Voyant que ces détenus avaient changé d’attitude envers moi, les agents m’ont transféré dans la cellule 10.

Les détenus de la cellule 10 m’ont battu comme ceux de la cellule 8. Avant que j’aie la possibilité de réagir, ils ont mis une couverture sur moi et se sont mis à me donner des coups de pied et de poing. Ils appelaient cela « faire des raviolis ». Chaque fois que les détenus étaient de mauvaise humeur, ils s’en prenaient à moi. J’ai beaucoup souffert et je me suis senti profondément réprimé dans cet environnement. Simplement passer chaque journée était une lutte, alors j’ai prié Dieu, Lui demandant de me guider et de me donner la foi. Une semaine plus tard, un détenu qui avait été condamné à mort m’a dit : « Parle-moi de ta foi dans le Seigneur et chante-moi tes hymnes. Si tu ne fais pas ce que je te dis, je te frapperai sur la tête avec ces menottes. Ne t’avise pas d’arrêter, ton travail maintenant, c’est de parler et de chanter. » Alors j’ai chanté tout ce qui me venait à l’esprit, et sans même réfléchir, j’ai commencé à chanter un hymne des paroles de Dieu « Avez-vous cerné des espérances de Dieu pour vous ? » : « Qui parmi vous est Job ? Qui est Pierre ? Pourquoi ai-Je mentionné Job à maintes reprises ? Pourquoi ai-Je si souvent fait référence à Pierre ? Avez-vous déjà cerné quelles sont Mes espérances pour vous ? Vous devriez passer plus de temps à méditer de telles choses » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 8). Tout en chantant, j’ai commencé à être dans l’émotion. J’ai pensé à la façon dont Job avait continué à louer le nom de Dieu même après avoir perdu tous ses biens et avoir eu des plaies sur tout le corps. J’ai pensé à Pierre, qui avait passé toute sa vie à chercher à aimer Dieu et avait subi d’innombrables épreuves et épurements avant d’être finalement crucifié la tête en bas. Il avait aimé Dieu au plus haut point et s’était soumis à Lui jusqu’à la mort. Ils avaient tous deux rendu un beau témoignage à Dieu et avaient reçu Sa louange. Dieu dit : « Qui parmi vous est Job ? Qui est Pierre ? » Grâce aux paroles de Dieu, j’ai eu une idée de Ses attentes. J’ai pensé : « Il faut que je sois comme Job et Pierre et que je rende témoignage à Dieu. » Chanter cet hymne m’a donné une nouvelle dose de motivation. J’ai eu le sentiment que Dieu était à mes côtés et j’ai ressenti une détermination renouvelée à endurer toutes les souffrances et à rester ferme dans mon témoignage. Après cela, j’ai expliqué à ce détenu que Dieu régnait en souverain sur tout, qu’Il punissait ceux qui font le mal et récompensait ceux qui font le bien, témoignant du tempérament juste de Dieu. Je lui ai aussi raconté l’histoire de Lazare et de l’homme riche. Je lui ai dit que ceux qui font le mal subiront un châtiment et seront jetés en enfer pour recevoir une punition après la mort. Dieu est déjà venu exprimer la vérité et accomplir l’œuvre du salut de l’humanité, et les gens doivent accepter la vérité pour se libérer du péché afin d’être purifiés et d’entrer dans le royaume des cieux. Après avoir entendu tout cela, le détenu a soupiré et m’a dit : « Il est trop tard maintenant ! Si j’avais rencontré quelqu’un comme toi plus tôt, je n’en serais jamais arrivé là. » Un autre compagnon de cellule qui était un enseignant à la retraite a approuvé : « J’ai déjà rencontré des croyants comme toi. Je ne les ai jamais vu faire quoi que ce soit d’illégal. » Il a ensuite fait remarquer avec colère : « En Chine, il n’y a pas de justice ni d’État de droit. » Après cela, les détenus de cette cellule ont cessé de me battre. Je savais que c’était un signe de la miséricorde de Dieu et qu’Il avait pitié de moi dans ma faiblesse. Comme je voyais la toute-puissance et la souveraineté de Dieu en action, ma foi a redoublé.

En décembre 2004, le PCC m’a reconnu coupable de « prosélytisme illégal causant des troubles à l’ordre social » et m’a condamné à trois ans de rééducation par le travail. Quand on m’a lu ma condamnation, j’ai été furieux : en tant que croyant, je suivais le droit chemin et n’avais jamais rien fait d’illégal, et pourtant le PCC m’infligeait une peine de trois ans. Ils sont vraiment malfaisants ! Plus tard, un passage des paroles de Dieu m’est venu à l’esprit : « Dans une société de ténèbres comme celle-là, où les démons sont impitoyables et inhumains, comment le roi des démons, qui tue les gens sans sourciller, pourrait-il tolérer l’existence d’un Dieu qui est beau, bon et saint ? Comment pourrait-il applaudir et acclamer l’arrivée de Dieu ? Ces laquais ! Ils rendent la gentillesse avec la haine, il y a longtemps qu’ils se sont mis à traiter Dieu en ennemi, ils abusent Dieu, ils sont sauvages à l’extrême, ils n’ont pas la moindre considération pour Dieu, ils saccagent et pillent, ils ont perdu toute conscience, ils vont à l’encontre de toute conscience et ils tentent l’innocent jusqu’à l’insanité. Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Le PCC prétend promouvoir la liberté de religion tout en supprimant et en persécutant subrepticement les chrétiens et en battant, en torturant et en emprisonnant les croyants. Ils cherchent la renommée par la tromperie et sont mauvais autant qu’il est possible de l’être ! En faisant personnellement l’expérience de l’arrestation et des persécutions par le PCC, j’ai pu reconnaître son essence démoniaque de résistance à Dieu. Cela a encore renforcé ma résolution de suivre Dieu jusqu’au bout.

En janvier 2005, j’ai été transféré dans un camp de travail et affecté à l’atelier d’impression. Nous devions travailler environ 15 heures par jour et n’avions souvent que 3 à 4 heures de repos par jour. Chaque mois, nous devions faire 10 à 15 jours supplémentaires et parfois même, travailler toute la nuit. Au fil du temps, notre quota d’impression est passé de 3 000 à plus de 15 000 feuilles. Pour cette raison, je devais transporter toute la journée des plaques d’impression dans les deux sens et je parcourais souvent entre 10 et 15 kilomètres par jour. Je tenais les peintures dans ma main gauche tout en peignant continuellement avec ma main droite. L’odeur des peintures me donnait le vertige, mes yeux piquaient, ma vision se brouillait et ma respiration devenait laborieuse. Tout au long de ma journée, j’étais en proie à des douleurs incessantes et insupportables dans les bras, les jambes et les épaules, et j’étais tellement fatigué que j’aurais pu m’endormir debout. Je me rappelle qu’une fois, alors que j’étais enrhumé et fiévreux, j’ai eu tellement de vertiges que j’ai failli tomber. Lorsque le surveillant général a vu cela, il a déclaré que j’essayais juste de me détendre et a ajouté : « Tu vas accélérer le rythme si je te donne un coup de jus avec ma matraque électrique. » J’ai pensé à un garçon de dix-sept ans qui avait reçu des décharges électriques parce qu’il était incapable de faire des travaux forcés. Il avait eu plusieurs brûlures aux oreilles, et sur la peau, plusieurs plaques avaient noirci suite à d’autres brûlures. Finalement, c’était plus qu’il ne pouvait en supporter et il avait essayé de se suicider en avalant des clous, mais il n’était pas mort et avait été condamné à un mois supplémentaire de travail. Comme je savais que ces gens étaient des démons qui nous tueraient sans sourciller et qu’ils ne nous laisseraient jamais nous reposer, je ne pouvais que serrer les dents et continuer. En raison de ma charge de travail excessive, mes doigts se sont déformés et j’ai développé des kystes dans mes coudes qui ont enflé jusqu’à atteindre la taille d’un jaune d’œuf. J’ai également développé une rhinite sévère, et j’étais souvent étourdi et essoufflé. Le surmenage ajouté au manque de sommeil me laissait si étourdi que je tremblais en marchant et sentais que je pouvais tomber à tout moment. En dehors de notre travail, on nous forçait également à participer deux fois par mois à des sessions de lavage de cerveau parrainées par le PCC. Je trouvais que les idées fausses et hérétiques du PCC étaient répugnantes et je n’avais aucune envie d’écouter. J’ai beaucoup souffert dans ce camp de travail et j’ai raté les journées de réunions et de lecture des paroles de Dieu avec mes frères et sœurs. Je voulais sortir au plus vite de cette situation infernale et inhumaine. J’ai prié Dieu et je Lui ai demandé de me donner de la force et de m’aider à surmonter cet environnement. Plus tard, un hymne des paroles de Dieu, intitulé « Comment être perfectionné », m’est venu à l’esprit : « Lorsque tu fais face à des souffrances, tu dois pouvoir oublier la chair et ne pas te plaindre de Dieu. Quand Dieu Se cache de toi, tu dois être en mesure d’avoir la foi pour Le suivre, pour maintenir ton premier amour sans le laisser faiblir ou disparaître. Peu importe ce que Dieu fait, tu dois laisser Dieu t’orchestrer et être plus disposé à maudire ta propre chair qu’à te plaindre de Lui. Lorsque tu fais face à des épreuves, tu dois satisfaire Dieu en dépit de tes larmes amères ou de ta réticence à te défaire de quelque chose que tu aimes. Cela seul est l’amour et la foi véritables » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). En chantant cet hymne, j’en suis venu à comprendre l’intention de Dieu et je me suis senti profondément encouragé et disposé à me soumettre à cette situation difficile et à compter sur Dieu et sur ma foi pour m’en sortir. Dans ce camp de travail où je suis resté plus de deux ans, j’ai développé une rhinite, une bronchite, une polyarthrite rhumatoïde, une hernie et des problèmes d’estomac. Un jour, alors que ma hernie commençait à se manifester et qu’un policier du camp de travail m’emmenait à la clinique médicale, j’ai vu le médecin traitant casser une aiguille dans le derrière d’un prisonnier, puis utiliser une pince à sang pour l’extraire. En voyant cela, j’ai été terrifié et je n’ai pas osé retourner dans cette clinique. Pendant ce temps, je ne pouvais pas faire plus de quelques pas sans ressentir une douleur dans le bas de l’abdomen. Quand j’essayais d’aller de l’avant et de travailler, j’avais l’impression que j’allais suffoquer. Les agents de la prison, craignant d’être tenus responsables si je mourais, m’ont emmené à l’hôpital du camp de travail de la ville pour un examen médical plus approfondi. À l’issue de mon examen médical, le médecin m’a dit avec une certaine surprise : « Quel genre de travail faites-vous ? Comment avez-vous pu attendre jusqu’à maintenant pour consulter un médecin ? Votre hernie nécessitera une intervention chirurgicale. De plus, votre foie et votre vésicule biliaire sont légèrement enflés, vous n’êtes donc plus apte au travail manuel. Si vous continuez à travailler, vous en mourrez. » Cependant, les policiers ont seulement pris des médicaments pour moi et m’ont ramené au camp de travail. J’étais très inquiet à l’époque car je savais qu’il me restait encore un an à purger et je n’étais pas sûr de pouvoir tenir le coup. Après cela, j’ai pensé : « En deux ans d’emprisonnement, j’ai été tourmenté par la police et presque battu à mort par des détenus, mais malgré tout ce que j’ai subi, je n’ai jamais trahi Dieu une seule fois. Alors, comment ai-je pu développer une maladie aussi grave ? Serait-ce vraiment mon destin que de mourir dans ce camp de travail ? » Au milieu de ma souffrance, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu ! Que dois-je faire maintenant ? S’il Te plaît, guide-moi. » Un peu plus tard, un passage des paroles de Dieu m’est venu à l’esprit : « Tu devrais savoir s’il y a une vraie foi et une vraie loyauté en toi, si tu as un vécu de souffrance pour Dieu et si tu t’es entièrement soumis à Dieu. Si tu n’as pas ces choses, alors il reste en toi rébellion, malhonnêteté, avidité et plainte. Comme ton cœur est loin d’être honnête, tu n’as jamais reçu de reconnaissance de Dieu et n’as jamais vécu dans la lumière » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Trois admonitions). Alors que je méditais ces paroles de Dieu, j’ai réfléchi sur moi-même. Face à la maladie et à la douleur, j’étais devenu négatif et faible et j’avais même essayé d’argumenter avec Dieu. J’avais renoncé à mon serment et je me plaignais et me révoltais. Où était ma soumission ? Où était mon témoignage ? Je me suis souvenu que lorsque j’étais persécuté et torturé par le PCC, et que j’étais dans la douleur et la faiblesse, c’étaient les paroles de Dieu qui m’avaient guidé et m’avaient donné la foi et la force. Dieu avait également œuvré à travers les gens, les situations et les choses pour m’ouvrir un chemin. Il était toujours à mes côtés, s’occupant de moi et me protégeant. Son amour pour moi était si grand et je savais que je devais arrêter de mal Le comprendre et de me plaindre. Quelles que soient les tortures et les souffrances qui m’attendaient, que je vive ou que je meure, je devais me fier à Dieu pour continuer à avancer ! Un mois plus tard, la police m’a affecté à un autre travail où je devais moins marcher, et ma santé s’est considérablement améliorée. J’ai remercié Dieu du fond du cœur pour Son amour.

Pendant que j’étais dans le camp de travail, je me chantais souvent en silence des hymnes. Celui qui m’a particulièrement marqué était intitulé « Qu’avez-vous consacré à Dieu ? » Il dit : « Abraham a offert Isaac. Qu’avez-vous offert ? Job a tout offert. Qu’avez-vous offert ? Tellement de gens ont donné leur vie, offert leur cou au bourreau, versé leur sang afin de chercher le vrai chemin. Avez-vous payé ce prix ? En comparaison, vous n’êtes pas du tout qualifiés pour jouir d’une telle grâce. Ne vous estimez pas trop. Tu n’as pas de quoi te vanter. Un tel grand salut, une telle grande grâce vous sont donnés librement. Vous n’avez rien sacrifié, pourtant vous jouissez de la grâce librement. Ne vous sentez-vous pas honteux ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce que signifie sauver les descendants de Moab). Chaque fois que je finissais de chanter cet hymne, j’étais plein de gratitude. Mon sort n’était rien comparé à celui des saints à travers les âges. En faisant l’expérience de l’œuvre de Dieu, ils Lui avaient tous rendu un beau témoignage et avaient obtenu Son approbation. Dieu me donnait maintenant une occasion similaire de témoigner : c’était Son amour pour moi ! Ce sont les paroles de Dieu qui m’ont continuellement encouragé et guidé à travers ce long et difficile emprisonnement dans le camp de travail. Je n’aurais pas pu me passer de la direction des paroles de Dieu dans des circonstances aussi horribles.

En septembre 2007, j’avais purgé ma peine et j’ai été libéré du camp de travail. Au moment où je sortais, ils m’ont demandé de me présenter à mon poste de police local après mon retour à la maison, faute de quoi mon enregistrement résidentiel serait annulé. Ils m’ont également menacé, me disant que si j’étais de nouveau arrêté, j’aurais une peine beaucoup plus lourde. Après avoir été relâché, j’ai quitté la maison afin de pouvoir continuer à croire en Dieu et à faire mon devoir. En étant arrêté et persécuté par le PCC, j’ai clairement reconnu son essence démoniaque de résistance à Dieu. Plus il me persécutait, plus je devenais résolu à suivre Dieu, à assumer ma responsabilité en tant qu’être créé et à bien faire mon devoir pour rendre à Dieu Son amour. Grâces soient rendues à Dieu !

Précédent: 67. Comment faire face aux difficultés pour prêcher l’Évangile

Suivant: 69. Comment je suis devenue une fausse dirigeante

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

Contenu connexe

10. La délivrance du cœur

Par Zheng Xin, États-UnisEn octobre 2016, mon mari et moi avons accepté l’œuvre de Dieu dans les derniers jours, alors que nous étions à...

Paramètres

  • Texte
  • Thèmes

Couleurs unies

Thèmes

Police

Taille de police

Interligne

Interligne

Largeur de page

Contenu

Chercher

  • Rechercher ce texte
  • Rechercher ce livre

Contactez-nous par WhatsApp