87. Un partenaire n’est pas un rival

Par Claire, Myanmar

Peu après avoir accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours, j’ai commencé à pratiquer l’abreuvement des nouveaux venus. Parce que j’étais enthousiaste et dynamique, et que j’obtenais des résultats dans mon devoir, j’ai été choisie comme dirigeante de groupe. Plus tard, je suis devenue diaconesse d’évangélisation. Mes frères et sœurs disaient que, malgré mon jeune âge, j’étais très fiable, que je portais un fardeau dans mon devoir et que j’étais responsable. Cela flattait vraiment ma vanité. En octobre 2020, je suis devenue dirigeante d’Église. Cela m’a encore plus donné l’impression d’être quelqu’un de compétent, qui poursuivait la vérité.

Après quelque temps, une dirigeante supérieure s’est arrangée pour que Sœur Olivia travaille avec moi. Alors que je présentais la situation de l’Église à Olivia, la dirigeante a mentionné certains problèmes que l’Église rencontrait. Après l’avoir écoutée, Olivia a dit : « On doit trouver la racine du problème et vite le résoudre. Sinon, le travail de l’Église s’en trouvera entravé. » J’ai eu honte quand je l’ai entendue dire ça, parce que j’avais peur qu’elle me regarde de haut, étant donné que ces problèmes existaient dans mon travail. Au cours des jours suivants, Olivia a appris à connaître la façon dont les frères et sœurs faisaient leurs devoirs dans l’Église. Puis elle m’a dit, devant plusieurs collaborateurs et mes frères et sœurs : « Le diacre d’évangélisation et plusieurs dirigeants de groupes que j’ai rencontrés ces deux derniers jours ne portent pas de fardeau. Quand les nouveaux venus ont des notions et des difficultés, ces dirigeants de groupes ne savent pas comment les résoudre et ils ne les explorent pas activement, au lieu de quoi, ils s’empêtrent dans les difficultés. Ils ne peuvent pas bien abreuver les nouveaux venus comme ça. » Ce qu’elle disait m’a inspiré de la résistance, parce que je m’étais attachée à cultiver plusieurs de ces dirigeants de groupes. À l’écouter parler ainsi, on avait l’impression que pas un seul de ces dirigeants ne travaillait bien. Alors j’ai eu l’impression qu’elle était trop exigeante. J’ai pensé : « Tu viens d’arriver, tu ne comprends pas la situation en détails, mais tu commences déjà à chercher des torts. Veux-tu montrer que tu portes un fardeau et que tu sais identifier les problèmes ? Essaies-tu juste de te faire remarquer parce que tu es nouvelle ? Si tu continues à fouiller dans les problèmes de mon travail, ne vas-tu pas ruiner la bonne image que j’ai aux yeux de mes frères et sœurs ? » J’ai contenu ma colère et dit : « Tu as raison, au sujet de ces problèmes. Néanmoins, les dirigeants de groupes et le diacre d’évangélisation rencontrent des difficultés concrètes, alors il arrive que le suivi du travail ne soit pas bien fait, mais nous devons nous montrer compréhensifs. » Après avoir entendu ça, elle a dit : « Ces difficultés peuvent être résolues en échangeant sur la vérité. S’ils sont capables d’accepter la vérité et de comprendre l’intention de Dieu, ils porteront un fardeau et se montreront responsables dans leur devoir. L’essentiel est de savoir si on échange sur la vérité pour résoudre ces problèmes. » Ça m’a mise encore plus en colère et je me suis demandé : « Veux-tu dire que je suis incapable de résoudre ces problèmes en échangeant sur la vérité ? » Mon point de vue sur Olivia a complètement changé. Je ne l’ai plus vue comme ma partenaire ou comme quelqu’un qui pouvait m’aider, mais au contraire comme mon adversaire. Je me suis dit : « Si ça continue comme ça, elle va prendre les rênes du travail tôt ou tard. Je suis la dirigeante et elle n’est là que pour coopérer avec moi. Elle est meilleure que moi en tout et elle me met sans cesse dans l’embarras. Comment puis-je avoir la moindre dignité dans ces conditions ? Et que vont penser de moi mes frères et sœurs ? » Après ça, je n’ai plus voulu travailler avec elle et j’ai refusé de lui parler.

Un jour, lors d’une réunion de collaborateurs, on a lu la parole de Dieu qui révélait que les faux dirigeants ne font pas de travail réel. Olivia a réfléchi et partagé la compréhension qu’elle avait d’elle-même, en disant qu’elle était dans l’Église depuis un certain temps, à présent, mais que, parce qu’elle n’avait fait aucun travail réel, les difficultés des nouveaux venus n’avaient pas pu être résolues à temps. Elle a ajouté que cela forçait les nouveaux venus à vivre en permanence avec leurs difficultés et qu’ils ne savaient pas comment pratiquer la vérité, ce qui retardait leur croissance dans la vie. Même si Olivia parlait de connaissance d’elle-même, à mes oreilles, ça a résonné comme si elle m’exposait parce que je ne faisais aucun travail réel. J’ai commencé à me demander ce qu’elle voulait dire : « Tu parles de ces problèmes pour informer délibérément tout le monde des problèmes dans mon travail, n’est-ce pas ? Les frères et sœurs avaient une bonne opinion de moi, jusqu’ici, mais maintenant que tu m’as exposée comme ça, c’est comme si tu ternissais sciemment mon image, n’est-ce pas ? Que penseront-ils de moi, désormais ? » Sur le coup, j’ai été très résistante et j’ai eu envie de partir, mais je me suis dit que ce serait irrationnel, alors je me suis forcée à rester jusqu’à la fin. Ce soir-là, Olivia est venue me voir pour savoir qui portait un fardeau et pouvait être cultivé pour devenir chef d’équipe d’abreuvement. Quand elle m’a demandé ça, je me suis sentie très résistante et j’ai pensé : « Reste-t-il des candidats qui conviennent ? Tu as rejeté tous les bons. Tu discutes ouvertement des problèmes que rencontre notre Église, non seulement ici, mais même devant des frères et sœurs d’autres Églises. Maintenant, les autres Églises savent que je ne fais pas de travail réel. Pourquoi ne prends-tu pas mes sentiments en considération avant de parler ? Je pense que tu fais exprès de me viser ! » J’ai répondu durement : « Depuis que tu es arrivée, personne d’autre n’a porté de fardeau ! » Elle m’a répondu à voix basse : « Veux-tu dire que je ne devrais pas être là ? » Je me suis rendu compte que j’avais été trop impulsive et que je n’aurais pas dû dire ça, alors j’ai tout de suite répondu : « Non. » On est toutes les deux restées silencieuses un moment, avant de nous remettre à parler du travail. Plus tard, quand j’ai repensé à ce que j’avais dit à ma sœur, je me suis sentie un peu coupable. Le fait qu’Olivia ait découvert des problèmes dans notre travail montrait qu’elle était capable de porter un fardeau. Comment avais-je pu lui parler comme ça ? J’ai voulu lui présenter mes excuses à la fin de la discussion, mais dès que le travail m’a accaparée, j’ai oublié.

Ensuite, quand j’ai vu la dirigeante supérieure consulter Olivia à propos de toutes ces affaires, ça m’a mise très mal à l’aise : « Moi aussi, je suis dirigeante. Que vont penser de moi mes frères et sœurs ? Diront-ils que je ne sers à rien comme dirigeante, que je suis superflue ? » J’avais l’impression qu’Olivia me volait la vedette et j’étais jalouse d’elle. Je me disais : « Si elle n’était pas venue ici, ce serait avec moi que la dirigeante discuterait du travail. » Je pensais aussi au fait qu’Olivia maîtrisait maintenant tout le travail, qu’elle croyait en Dieu depuis longtemps et comprenait plus de vérités que moi. Elle avait aussi signalé les problèmes dans mon travail devant les frères et sœurs, alors je n’avais plus aucune idée de ce qu’ils pensaient de moi. En songeant à ces choses, je me suis sentie en crise. J’avais peur qu’Olivia me vole mon poste de dirigeante. Plus j’y pensais, plus je devenais insatisfaite, et j’ai eu envie de me venger d’elle : « Puisque tu ne te soucies pas de ce que je ressens, à partir de maintenant, je ne te faciliterai plus les choses. » Je me souviens qu’un jour, alors qu’on discutait du travail, Olivia a donné son opinion, puis elle m’a demandé mon avis. Je l’ai ignorée et j’ai trouvé des défauts à ses arrangements de travail, en disant qu’ils ne marcheraient pas, juste pour lui compliquer la tâche. Une autre fois, nous avons eu une discussion concernant un travail dont Olivia était principalement responsable. À ce moment-là, je savais clairement comment résoudre le problème, mais je n’ai pas voulu faire la moindre suggestion. J’ai même pensé : « Il vaut mieux que tes arrangements échouent. Comme ça, tout le monde saura que tu ne peux pas gérer les choses et la dirigeante verra qu’elle a tort de toujours s’adresser à toi plutôt qu’à moi. » Ensuite, Olivia a fait plusieurs suggestions, que j’ai toutes rejetées. Quand j’ai vu qu’elle ne savait pas comment résoudre le problème et qu’elle voulait que je lui donne des conseils, j’ai été ravie, en secret : « Tu ne peux même pas arranger correctement un travail comme celui-ci et tu as quand même le culot de montrer mon travail du doigt. » La dirigeante a vu que mon comportement n’était pas le bon et elle m’a rappelé que je devais travailler harmonieusement avec Olivia, sans quoi le travail de l’Église s’en trouverait retardé. Après avoir entendu les paroles de ma dirigeante, je me suis sentie un peu coupable, au fond de moi. Quand on avait été coincées dans notre travail, je n’avais pas porté de fardeau pour résoudre le problème. À la place, je m’étais tourné les pouces en me moquant d’Olivia. Je n’avais pas du tout protégé le travail de l’Église. Après en avoir pris conscience, j’ai ajusté mon état d’esprit et participé aux discussions. Mais, à cause du retard pris précédemment, les arrangements de travail ont été mis en œuvre très tardivement.

Un soir, la dirigeante est venue me voir pour signaler mes problèmes. Elle a dit : « Ton désir de prestige et de statut est trop puissant. Tu rivalises avec Olivia pour la gloire. Quand on discute du travail, tu n’acceptes aucune de ses idées. Tu les réfutes toutes. Olivia se sent étouffée par toi et elle ne sait pas comment coopérer avec toi. Tu dois réfléchir sur toi-même. » Après avoir entendu ça, je me suis sentie très triste et mécontente : « Pourquoi Olivia a-t-elle signalé mes problèmes dans mon dos ? Si elle voulait vraiment m’aider, elle aurait pu m’en parler directement. Maintenant, la dirigeante connaît mes problèmes et elle risque de me renvoyer. » Dès que cette pensée m’est venue, je me suis ouverte sur mon état à la dirigeante. J’ai même proposé d’assumer mes responsabilités et de démissionner, pour ne plus retarder le travail de l’Église. Parler de démissionner a failli me briser le cœur. J’avais l’impression d’être sur le point de perdre mon devoir. La dirigeante a échangé avec moi et m’a dit : « Quand on a des problèmes, on ne doit pas les éviter. On doit chercher la vérité et réfléchir sur nous-mêmes. Qu’Olivia soit capable de trouver des problèmes dans le travail prouve qu’elle peut porter un fardeau. N’est-ce pas bénéfique au travail de l’Église ? Pourquoi n’arrives-tu pas à traiter ça correctement ? Tu es sans cesse jalouse d’elle et tu as toujours peur qu’elle te surpasse. Ҫa montre que ton désir de statut est trop puissant. » Après l’échange de ma dirigeante, j’ai pris conscience que mon désir de prestige et de statut était effectivement trop puissant. Je devais chercher la vérité pour résoudre mon état. Je ne pouvais plus me sentir négative et résistante.

Ensuite, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu, et j’ai gagné une certaine compréhension du tempérament corrompu que j’avais révélé. Ces paroles de Dieu disaient : « Les antéchrists pensent que quiconque les expose leur donne tout simplement du fil à retordre, alors ils rivalisent et se battent avec quiconque les expose. En raison de ce type de nature des antéchrists, ils ne seront jamais gentils avec quiconque les émonde, ni ne toléreront ni ne supporteront quiconque le fera, encore moins ressentiront-ils de la gratitude ou loueront-ils quiconque le fera. Au contraire, si quelqu’un les émonde et leur fait perdre leur dignité et perdre la face, ils conserveront dans leurs cœurs de la haine envers cette personne et voudront trouver une occasion de se venger d’elle. Quelle haine ils éprouvent pour les autres ! C’est ce qu’ils pensent, et ce qu’ils diront ouvertement devant les autres : “Aujourd’hui, tu m’as émondé, eh bien, maintenant notre querelle est gravée dans la pierre. Poursuis ton chemin, et je poursuivrai le mien, mais je te jure que je prendrai ma revanche ! Si tu m’avoues ta faute, incline la tête devant moi, ou agenouille-toi et supplie-moi, je te pardonnerai, sinon je ne laisserai jamais passer ça !” Peu importe ce que les antéchrists disent ou font, ils ne voient jamais ni la gentillesse de qui que ce soit qui les émonde, ni l’aide sincère de qui que ce soit comme l’arrivée de l’amour et du salut de Dieu. Au lieu de cela, ils voient cela comme un signe d’humiliation et le moment où ils ont été le plus embarrassés. Cela montre que les antéchrists n’acceptent pas du tout la vérité et que leur tempérament est d’éprouver de l’aversion pour la vérité et de la haïr » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie VIII)). Dieu révélait que lorsque les antéchrists sont émondés, non seulement ils ne l’acceptent pas, mais ils se mettent aussi à haïr la personne qui les a émondés, et ils veulent s’en venger. J’ai vu que les antéchrists n’acceptent pas la vérité, qu’ils ont de l’aversion pour la vérité et qu’ils la haïssent. Autrefois, quand je lisais le mot « vengeance », je pensais que cette approche était malveillante. Je ne croyais pas manifester de malveillance, ni que je pouvais faire ce genre de choses. Seuls les antéchrists et les personnes malfaisantes se vengeaient des autres. J’ai repensé à mon propre comportement. N’était-il pas le même que celui des antéchrists ? Quand Olivia avait signalé des problèmes dans mon travail devant mes collègues de travail et mes frères et sœurs, j’avais eu l’impression que mon image s’en trouvait ternie, alors j’avais développé des préjugés et de la résistance à l’égard d’Olivia. Au cours d’une réunion, celle-ci s’était rendu compte, en se basant sur les paroles de Dieu, qu’elle ne faisait pas de travail réel et j’avais eu l’impression qu’elle exposait sciemment les problèmes dans mon propre travail en parlant de sa connaissance d’elle-même, alors mes préjugés contre elle n’avaient fait que s’aggraver. Je l’avais même attaquée, en disant que personne d’autre ne portait de fardeau depuis qu’elle était arrivée. Quand j’avais vu que la dirigeante discutait sans cesse du travail avec elle, j’avais eu l’impression qu’on m’avait volé la vedette. Pour riposter contre Olivia, je n’avais plus fait de suggestions quand on discutait du travail et, quand Olivia avait exprimé ses pensées et ses suggestions, je leur avais trouvé des défauts et j’avais objecté, ce qui avait rendu la progression du travail impossible. J’avais considéré ma sœur comme une rivale. Pour préserver ma réputation et mon statut, j’avais même été jusqu’à l’attaquer et à me venger d’elle. Le tempérament que j’avais révélé n’était-il pas le même que celui d’un antéchrist ? J’ai aussi pensé au fait qu’elle avait signalé des problèmes réels dans mon travail. Si j’avais cherché la vérité pour réfléchir sur moi-même et corriger les déviations, ces problèmes auraient pu être vite résolus. Ҫ’aurait été bénéfique à notre travail. Mais en plus de ne pas l’accepter, j’avais aussi voulu me venger de ma sœur. Je ne méritais vraiment pas d’être considérée comme une croyante en Dieu !

Plus tard, j’ai lu deux autres passages de la parole de Dieu, qui m’ont permis de comprendre l’essence et les conséquences de ce comportement. Ces paroles de Dieu disaient : « L’un des principaux éléments, dans la nature des antéchrists, est la méchanceté. Que veut dire “méchanceté” ? Cela signifie que les antéchrists ont une attitude particulièrement ignoble envers la vérité : non seulement ils ne s’y soumettent pas et refusent de l’accepter, mais ils vont jusqu’à condamner ceux qui les émondent. Voilà le tempérament méchant des antéchrists. Les antéchrists pensent que tous ceux qui acceptent d’être émondés sont vulnérables au harcèlement, et que les gens qui émondent constamment les autres sont ceux qui veulent sans cesse se moquer des gens et les harceler. Donc, les antéchrists résistent à tous ceux qui les émondent, et ils leur donnent du fil à retordre. Et face à tous ceux qui évoquent les insuffisances ou la corruption des antéchrists, ou qui échangent avec les antéchrists sur la vérité et les intentions de Dieu, ou qui les amènent à se connaître, les antéchrists pensent que ces gens leur donnent du fil à retordre et les trouvent déplaisants. Les antéchrists haïssent ces gens du fond du cœur, et ils se vengent d’eux et leur donnent du fil à retordre. […] Quel genre de personnes possèdent un tempérament aussi méchant ? Les personnes malfaisantes. Le fait est que les antéchrists sont des personnes malfaisantes. Par conséquent, seules les personnes malfaisantes et les antéchrists possèdent un tempérament aussi méchant. Lorsqu’une personne méchante est confrontée à une exhortation, une accusation, une aide ou un enseignement bien intentionné de n’importe quelle sorte, son attitude n’est pas d’être reconnaissante ou de l’accepter humblement, mais plutôt de devenir furieux de honte, de ressentir une hostilité extrême, de la haine, et même d’exercer des représailles » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie VIII)). « Les antéchrists considèrent leurs propres statut et réputation comme plus importants que toute autre chose. Ces gens sont non seulement malhonnêtes, rusés et malveillants, mais aussi extrêmement vicieux. Que font-ils quand ils détectent que leur statut est en danger, ou quand ils perdent leur place dans le cœur des gens, quand ils perdent l’approbation et l’affection de ces gens, quand ils ne sont plus vénérés ni admirés et qu’ils sont tombés dans l’ignominie ? Ils changent soudainement. Dès qu’ils perdent leur statut, ils ne sont plus disposés à accomplir aucun devoir, tout ce qu’ils font est superficiel et ils ne trouvent plus aucun intérêt à faire quoi que ce soit. Mais ce n’est pas la pire manifestation. Quelle est la pire manifestation ? Dès que ces gens perdent leur statut, que personne ne les admire et que personne n’est induit en erreur par eux, la haine, la jalousie et la vengeance se manifestent. Non seulement ils n’ont pas un cœur qui craint Dieu, mais la moindre soumission leur fait défaut. En outre, dans leur cœur, ils sont susceptibles de haïr la maison de Dieu, l’Église, les dirigeants et les ouvriers ; ils aspirent à ce que le travail de l’Église se heurte à des problèmes ou s’arrête ; ils veulent se moquer de l’Église et des frères et sœurs. Ils détestent également quiconque poursuit la vérité et craint Dieu. Ils attaquent et se moquent de tous ceux qui sont loyaux dans leur devoir et prêts à en payer le prix. Tel est le tempérament de l’antéchrist : n’est-ce pas vicieux ? Ces gens-là sont clairement malfaisants ; les antéchrists sont par essence des gens malfaisants » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie II)). Lire des mots comme « malveillant » et « personnes malfaisantes » m’a effrayée et bouleversée. Je ne m’attendais pas à ce que ces mots s’appliquent à moi. Mon image avait été ternie car Olivia avait signalé les problèmes dans mon travail. Je l’avais attaquée et je m’étais vengée d’elle, j’avais fait exprès de la mettre dans l’embarras quand on discutait du travail et j’avais cherché des défauts dans ses arrangements de travail. Je ne lui avais même pas expliqué comment résoudre un problème qu’elle avait dans son travail, alors que je savais comment le faire, parce que je voulais l’embarrasser et me moquer d’elle. Quand la dirigeante m’avait exposée et émondée, non seulement je n’avais pas réfléchi sur moi-même, mais j’avais aussi haï Olivia parce qu’elle avait signalé mes problèmes. J’avais été négative et résistante, j’avais passé ma colère sur mon devoir, et j’avais même voulu démissionner et arrêter de faire ce devoir. J’avais manifesté un tempérament malveillant, comme un antéchrist ! Je croyais en des idées telles que : « Je n’attaquerai pas à moins d’être attaqué » et « Si tu n’es pas gentil avec moi, je te ferai du tort ». Quand quelqu’un nuisait à mes intérêts et à mon image, je le haïssais, l’attaquais et me vengeais de lui. Je me suis souvenue d’une fois, avant que je ne croie en Dieu, où je m’étais disputée avec une amie, et où celle-ci avait dit du mal de moi à quelqu’un d’autre. Ҫa m’avait rendue furieuse et j’avais pensé : « Si tu n’es pas gentil avec moi, je te ferai du tort. » J’avais glissé subrepticement à cette autre personne : « Comment peux-tu être aussi stupide ? Pourquoi es-tu aussi gentille avec elle ? Tu ne sais même pas qu’elle dit du mal de toi dans ton dos ! » Je pensais être faible si je ne ripostais pas quand on me malmenait. Vivre selon ces philosophies m’a rendue égoïste et méchante, cela a déformé ma pensée et m’a rendue incapable de distinguer le bien du mal. Quand je l’ai compris, je me suis trouvée horrible. Si je ne résolvais pas ma méchanceté, je ne pourrais que faire plus de mal, et alors, je serais détestée, abandonnée et éliminée par Dieu ! J’ai prié Dieu en silence : « Ô Dieu, grâce au jugement et à la révélation de Ta parole, je vois que mon humanité est médiocre et que je suis très malveillante. Je veux me repentir et pratiquer la vérité pour me changer. Guide-moi, s’il Te plaît. »

Plus tard, dans les paroles de Dieu, j’ai lu ceci : « Lorsque quelqu’un passe un peu de temps à te superviser ou à t’observer, ou se renseigne en détail à ton sujet, essayant d’avoir avec toi une conversation franche et de savoir quel a été ton état pendant ce moment, et parfois même lorsque son attitude est un peu plus sévère et qu’il t’émonde quelque peu, te discipline et te réprimande, tout cela est dû à son attitude consciencieuse et responsable vis-à-vis du travail de la maison de Dieu. Il ne faut pas que cela t’inspire de pensées ou de sentiments négatives. Qu’est-ce que cela signifie si tu peux accepter que d’autres te supervisent, t’observent et se renseigne à ton sujet ? Cela signifie que, dans ton cœur, tu acceptes l’examen de Dieu. Si tu n’acceptes pas que des gens te supervisent, t’observent et se renseignent à ton sujet, si tu t’opposes à tout cela, peux-tu accepter l’examen de Dieu ? L’examen de Dieu est éminemment plus détaillé, approfondi et précis que lorsque des gens se renseigne à ton sujet ; les exigences de Dieu sont plus spécifiques, rigoureuses et approfondies. Si tu ne peux pas accepter d’être supervisé par le peuple élu de Dieu, et que tu affirmes pouvoir accepter l’examen de Dieu, est-ce que ce ne sont pas des paroles creuses ? Pour que tu puisses être capable d’accepter l’examen de Dieu et l’inspection de Dieu, tu dois d’abord accepter d’être supervisé par la maison de Dieu, les dirigeants et collaborateurs, et les frères et sœurs » (La Parole, vol. 5 : Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers, Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers (7)). « Peu importe tes problèmes ou la corruption que tu révèles, tu devrais toujours réfléchir et te connaître toi-même à la lumière des paroles de Dieu ou demander aux frères et sœurs de pointer ces choses te concernant. Ce qui compte le plus est que tu dois accepter l’examen de Dieu, venir devant Dieu, et Lui demander de t’éclairer et de t’illuminer. Peu importe la méthode que tu utilises, découvrir tout d’abord les problèmes puis les résoudre, est l’effet atteint par la réflexion sur soi-même, et c’est la meilleure chose que tu puisses faire. Tu ne dois pas attendre que Dieu t’aies révélé et éliminé avant d’avoir des remords, parce qu’il sera trop tard pour le regretter ! » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 7 : Ils sont malfaisants, insidieux et malhonnêtes (Partie I)). Je n’ai compris qu’après avoir lu ces paroles de Dieu que si mes frères et sœurs m’apportaient supervision et direction, c’était seulement parce qu’ils étaient sérieux et responsables envers le travail. Je devais l’accepter de Dieu et apprendre à accepter et à obéir. Seul cela est accepter l’examen de Dieu et avoir un cœur qui Le craint. Quand ma sœur avait découvert mes problèmes et me les avait signalés, c’était pour m’aider et me soutenir. Mon expérience de vie était trop superficielle. Les nouveaux venus avaient des problèmes dans leurs devoirs, mais j’avais été incapable d’échanger sur la vérité pour les résoudre et, bien souvent, je m’étais contentée d’arranger le travail simplement pour qu’il puisse être achevé, et je m’en étais tenue à ça, sans assurer de suivi ni aider par la suite. Ce travail n’avait produit aucun résultat. Je n’avais pas saisi les principes concernant l’arrangement du personnel, et l’inaptitude de certaines personnes avait été difficile à éviter. Olivia comprenait certaines vérités et voyait clairement certains problèmes, alors si on avait coopéré dans le travail de l’Église, non seulement ça aurait facilité ce travail, mais j’aurais aussi pu apprendre d’elle et m’améliorer. Je n’ai compris qu’à ce moment-là pourquoi Dieu exigeait qu’on coopère dans nos devoirs, au lieu de les faire seuls. C’était parce que les gens ont des tempéraments corrompus et de nombreux défauts. On doit se superviser, se guider et s’aider les uns les autres. C’est la seule façon d’éviter les erreurs. En y pensant, je me suis sentie particulièrement coupable. Je ne pouvais plus vivre pour le prestige et le statut. Je devais apprendre à renoncer à moi-même, accepter la supervision et la direction des autres, coopérer avec ma sœur, chercher la vérité et résoudre les problèmes du travail avec elle, et accomplir mon devoir convenablement.

Après ça, on m’a envoyée faire mon devoir dans une autre Église. Après avoir été séparée d’Olivia, j’ai senti que j’avais beaucoup de regrets. Alors j’ai prié Dieu en silence, pour dire que je voulais désormais faire mon devoir convenablement et me concentrer sur la résolution de mes tempéraments corrompus. Un jour, j’ai demandé à Sœur Esther, qui était responsable de l’abreuvement, de m’expliquer comment se passaient les réunions des nouveaux venus. Esther m’a donné un conseil : « Tu participes toujours aux autres réunions, mais rarement à celles des nouveaux venus, ce qui donne l’impression que la dirigeante est absente. Les frères et sœurs ne te connaissent pas. Il t’est difficile d’assurer le suivi de leur travail ou de résoudre leur état et leurs difficultés. » Ҫa m’a abasourdie et j’ai senti mes joues s’empourprer. J’ai pensé : « Comment peux-tu dire que je suis absente ? Ne sous-entends-tu pas que je ne fais pas de travail concret et que je suis inutile ? Tu es trop sévère ! Ce n’est pas comme si je ne faisais rien, j’assure le suivi d’autres tâches. Puisque ce groupe est à ta charge, tu devrais en assumer la responsabilité. Je n’ai pas à m’occuper de tout. Si les dirigeants supérieurs en entendent parler, ne penseront-ils pas que je ne fais pas de travail concret ? Ҫa ne me va pas. Il faut que je trouve des déviations dans ton travail pour pouvoir en parler. » Quand cette pensée m’est venue, je me suis aperçue que mon état était incorrect. Ma sœur signalait des problèmes dans mon travail et, au lieu de l’accepter et de réfléchir, je pensais qu’elle était trop sévère et je voulais trouver des problèmes dans son travail à elle, pour la réfuter. Je n’acceptais pas la vérité et j’essayais de nouveau de me venger. J’ai immédiatement prié Dieu en silence : « Ô Dieu, Esther m’a signalé un problème et j’ai été résistante dans mon cœur, ce qui va à l’encontre de Ton intention. Je souhaite accepter, obéir et réfléchir sur moi-même. » Après avoir prié, j’ai réfléchi et compris que j’avais effectivement un problème. J’étais très dépendante d’Esther. Comme elle était responsable de l’abreuvement des nouveaux venus, j’avais l’impression que je pouvais me détendre, alors je laissais faire. En tant que dirigeante d’Église, il m’arrivait rarement de me renseigner sur les véritables états et difficultés des nouveaux venus. Je n’assumais pas mes responsabilités. C’était vraiment la manifestation d’un manque de travail concret. Après ça, j’ai dit à Esther : « Je n’avais pas compris que ce problème se posait, mais je veux changer les choses. » Ensuite, je suis entrée en contact réel avec les nouveaux venus, j’ai assisté à leurs réunions et j’ai échangé avec eux pour résoudre leurs états. En faisant mon devoir de cette manière, je me suis sentie très sereine.

Grâce à cette expérience, je me suis aperçue qu’en pratiquant en accord avec la parole de Dieu et en apprenant à accepter la supervision, la direction et l’émondage de mes frères et sœurs, je pouvais réellement changer un peu. Dieu soit loué !

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