33. Les changements de devoirs m’ont exposée

Par Mu Zhen, États-Unis

Je réalisais des vidéos dans l’Église, mais comme il n’y avait pas grand-chose à faire, la dirigeante m’a transférée à l’abreuvement des nouveaux arrivants. Puis on m’a de nouveau transférée, pour répondre aux besoins de la production vidéo. Contre toute attente, quelques mois plus tard, il y a eu moins de travail et je suis retournée à l’abreuvement. Puis j’ai été transférée une nouvelle fois, et une sœur m’a dit : « Tu vas partout où l’on a besoin de toi ! » Je n’y ai guère fait attention, à ce moment-là. Mais moins d’un mois plus tard, la production vidéo s’est de nouveau raréfiée et je n’ai pu m’empêcher de commencer à m’inquiéter : bientôt, nous n’allions plus avoir besoin d’autant de gens, et on allait me renvoyer à l’abreuvement des nouveaux venus. En y pensant, ma gorge s’est nouée. Pourquoi étais-je aussi inutile ? Dès qu’il y avait un peu moins de travail et qu’on avait besoin de moins de gens, c’était moi qu’on transférait. Je n’étais pas indispensable à l’équipe ! Si j’étais vraiment transférée de nouveau, qu’allait-on penser de moi ? Allait-on se demander pourquoi on me déplaçait sans arrêt, contrairement aux autres ? Les membres allaient se dire que c’était parce que j’étais incompétente et que je ne jouais pas un rôle important. Ces pensées m’ont vraiment contrariée et je n’ai pas voulu affronter la situation.

Plus tard, certains évènements m’ont mise dans un état encore pire. Un jour, alors que nous discutions de problèmes dans une vidéo, tout le monde a donné son avis. La discussion était très animée. Mais même après avoir longuement réfléchi, je n’ai trouvé aucune bonne idée, je n’avais rien à dire. Un peu perdue, je suis restée silencieuse. Tout le monde participait, mais moi, je n’apportais aucune contribution. J’avais l’impression de ne même pas exister. Je me suis dit qu’il fallait absolument que je dise quelque chose. Je devais donner une opinion judicieuse, pour qu’on ne m’ignore pas. Je me suis vraiment creusé la cervelle et j’ai finalement réussi à exprimer une idée, mais personne n’a été d’accord avec moi. J’étais mortifiée. C’était vraiment embarrassant : qu’allait-on penser de moi ? Cela faisait huit mois que je n’avais pas fait de production vidéo, alors mes compétences professionnelles et ma compréhension des principes étaient encore pires que lorsque j’avais quitté l’équipe. J’avais pris beaucoup de retard sur les autres. Il faut constamment étudier pour améliorer ce genre de compétences. Et pendant tout ce temps, les autres avaient réalisé des vidéos. Leur compréhension, en termes de compétences et de principes, n’avait cessé de s’améliorer, alors que j’avais passé un peu de temps ici, un peu de temps là. Je n’avais pas pratiqué très longtemps au même endroit, donc je n’étais pas particulièrement experte dans aucun domaine. Dès qu’il y avait moins de travail, j’étais la première à partir. Les équipes se débrouillaient, que je sois là ou pas. Vu la charge de travail, je me suis dit que la superviseuse pouvait me renvoyer abreuver les nouveaux arrivants à tout moment. Cette idée m’a vraiment contrariée et je n’ai pu retenir mes larmes. Je me suis demandé : « Pourquoi est-ce que ça m’arrive toujours à moi ? » Certains membres de l’équipe avaient des connaissances techniques, d’autres étaient compétents, d’autres encore avaient de l’expérience et faisaient ce devoir depuis longtemps, certains étaient vraiment efficaces… Ils se distinguaient tous, d’une façon ou d’une autre, mais mon calibre n’était pas aussi élevé que le leur, je n’étais pas aussi compétente et j’avais toujours un temps de retard sur eux. Donc, quand la charge de travail s’allégeait et qu’on avait besoin de moins de gens, j’étais naturellement la première à être éliminée. Si j’avais eu un calibre élevé et des compétences professionnelles, comme les autres, on ne m’aurait pas transférée sans arrêt. Mais, malheureusement, ce n’était pas le cas. Pourquoi n’étais-je pas aussi compétente que les autres ? Plus je réfléchissais ainsi, plus je me sentais triste. Et j’ai commencé à mal comprendre Dieu.

Après ça, même si j’ai accompli mon devoir, je n’ai plus été motivée. Je suivais simplement la routine prescrite, en toutes choses. Je me satisfaisais de tout ce que j’arrivais à finir. Je ne me demandais pas comment travailler plus efficacement pour accomplir plus de choses. Je ne faisais pas de mon mieux pour résoudre les problèmes que je rencontrais. Ne sachant pas combien de temps j’allais rester dans une équipe, je ne touchais à rien. Durant cette période, chaque fois qu’un chef d’équipe est venu me parler, j’ai vraiment angoissé, pensant qu’il allait peut-être me dire qu’il allait réajuster mon devoir. Mon cœur s’emballait jusqu’à ce que je comprenne qu’il ne s’agissait que d’une conversation de travail normale. Ça arrivait sans cesse et chaque journée en devenait épuisante. Je dormais suffisamment, mais je n’arrêtais pas de m’assoupir au cours de mes dévotions, et les paroles de Dieu ne m’apportaient aucun éclairage. J’étais consciente que mon état d’esprit n’était pas bon, alors je suis vite allée devant Dieu pour prier, chercher et réfléchir à mon problème. Plus tard, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu, qui m’a aidée à me comprendre moi-même. Dieu Tout-Puissant dit : « Quels sont vos principes pour votre conduite ? Vous devez vous conduire selon votre rang, trouver le rang qui vous convient et accomplir le devoir qui vous incombe : ainsi seulement, on est quelqu’un de sensé. À titre d’exemple, il y a des gens qui maîtrisent certaines compétences professionnelles et qui saisissent les principes, et ils doivent assumer cette responsabilité et de procéder aux dernières vérifications dans ce domaine. Il y a des gens qui sont capables de donner des idées et des conseils, ils inspirent les autres et leur permettent de mieux accomplir leur devoir : ils devraient donc donner des idées. Si tu peux trouver le rang qui te convient et travailler en harmonie avec tes frères et sœurs, tu accompliras ton devoir et tu te conduiras selon ton rang. Si tu n’es capable d’exprimer qu’une petite partie de tes pensées mais que tu aimerais apporter d’autres choses, et si tu fais finalement de gros efforts pour cela, et que tu en es pourtant incapable, si bien que lorsque ce sont les autres qui les apportent, tu es mal à l’aise et tu ne veux pas écouter, ton cœur est peiné et contraint, et tu en fais le reproche à Dieu et dis que Dieu est injuste, alors c’est de l’ambition. Quel est le tempérament qui engendre l’ambition chez quelqu’un ? C’est un tempérament arrogant qui engendre l’ambition. Ces états peuvent à coup sûr émerger en vous à tout moment, et si vous ne cherchez pas la vérité pour y remédier, que vous n’avez pas d’entrée dans la vie et que vous ne pouvez pas changer dans ce domaine, alors vous accomplirez vos devoirs avec un faible degré de qualification et de pureté et les résultats ne seront pas non plus très bons. Ce n’est pas accomplir votre devoir de façon satisfaisante et cela signifie que Dieu n’a pas obtenu de vous la gloire. Dieu a donné à chaque personne des talents et des dons. Certains ont du talent dans deux ou trois domaines, certains dans un domaine, et d’autres n’ont aucun talent : si vous pouvez aborder ces sujets de façon convenable, alors vous aurez le sens de la raison. Ceux qui ont le sens de la raison pourront trouver leur rang, se comporter en conséquence et accomplir convenablement leurs devoirs. Une personne qui ne trouve jamais son rang est une personne qui a toujours de l’ambition. Elle recherche toujours un statut et des avantages. Elle n’est jamais satisfaite de ce qu’elle a. Pour obtenir plus d’avantages, elle s’efforce de prendre autant qu’elle le peut : elle espère toujours satisfaire ses désirs extravagants. Elle pense que si elle a des dons et un bon calibre, elle doit profiter davantage de la grâce de Dieu, et qu’avoir des désirs extravagants n’est pas une erreur. Est-ce que ce genre de personne a du bon sens ? N’est-il pas honteux d’avoir toujours des désirs extravagants ? Les gens qui ont une conscience et du bon sens peuvent sentir que c’est éhonté. Les gens qui comprennent la vérité ne feront pas ces choses stupides. Si tu espères d’acquitter loyalement de ton devoir afin de rendre à Dieu Son amour, ce n’est pas un désir extravagant. C’est conforme à la conscience et à la raison d’une humanité normale. Cela rend Dieu heureux. Si tu souhaites vraiment bien accomplir ton devoir, tu dois d’abord trouver le rang qui te convient, puis faire ton possible en y mettant tout ton cœur, tout ton esprit et toutes tes forces, et faire de ton mieux. Cela est satisfaisant et ainsi, tu rempliras ton devoir avec une relative pureté. Voilà ce que doit faire un véritable être créé » (« Les principes que l’on doit suivre dans sa conduite », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Ces paroles de Dieu m’ont montré que j’étais déprimée parce que mes désirs fous n’avaient pas été satisfaits. Les autres ne m’admiraient et ne m’estimaient pas, et j’étais incapable de changer ma situation, alors je comprenais mal Dieu et je Le blâmais, pensant que ce qu’Il m’avait donné n’était pas suffisant. Mon devoir avait changé deux fois parce qu’il y avait eu moins de travail, et je faisais potentiellement face à un troisième transfert, moins d’un mois après être revenue. Vu la situation, j’avais l’impression d’être le pire membre de l’équipe, celle dont on pouvait se passer, et que mon existence n’avait aucune valeur. Je n’arrivais tout simplement pas à accepter cette réalité et j’étais malheureuse. Dans les discussions de travail, pour ne pas paraître inférieure aux autres, je me creusais la cervelle afin de donner des opinions de valeur et pertinentes. Mais mes suggestions étaient descendues en flammes, alors je me sentais profondément humiliée. Et voir à quel point mes compétences étaient inférieures à celles des autres me mettait de mauvaise humeur et m’énervait. Je me disais que je n’étais experte en rien vu que mon devoir changeait sans cesse, que j’étais en bas de l’échelle partout où j’allais, et que je risquais d’être transférée à tout moment. En mon for intérieur, je me comparais aux autres. Je me disais qu’ils avaient tous des qualités et excellaient dans certains domaines, que j’étais inférieure à eux en tous points et que j’avais aussi le défaut fatal d’être lente en toutes choses. Incapable de faire face à cette réalité, je reprochais à Dieu de ne pas m’avoir donné un bon calibre. Je me sentais déprimée et lésée, je manquais de motivation dans mon devoir. Mais, en fait, Dieu donne des dons, des qualités et un calibre différents à tout le monde. Dieu ordonne que nous fassions des devoirs différents. C’est Lui qui orchestre tout. Une personne dotée de raison a un cœur de soumission. Elle occupe son poste en fonction de ses qualités et se rend utile. Mais je ne me soumettais pas du tout, je n’étais pas prête à être la personne la moins importante. Je cherchais une place dans le cœur des gens, ainsi que leur respect et leur admiration, et je me laissais aller quand je n’obtenais pas tout ça. J’étais dépourvue de raison. Dieu ne m’avait pas donné un calibre élevé, mais Il n’exigeait pas non plus beaucoup de choses de moi. Il voulait juste que je trouve le bon poste et que je me donne à fond dans mon devoir. Il suffisait que je fasse de mon mieux. Mais j’étais vraiment arrogante et dépourvue de raison. Je n’étais bonne à rien et je refusais d’affronter la réalité. Je nourrissais la folle ambition de réussir du jour au lendemain et de gagner l’estime des autres. Par conséquent, j’y mettais beaucoup d’énergie, sans jamais y parvenir, alors je me sentais négative. Je me tourmentais moi-même.

Plus tard, je me suis demandé : pourquoi ai-je toujours envié les dons et les qualités des autres ? Pourquoi ai-je toujours essayé de gagner une place dans le cœur des gens et de ne pas être à la traîne ? Quelle est la cause profonde de tout ça ? En cherchant, j’ai trouvé ceci dans les paroles de Dieu : « Pour un antéchrist, le statut et le prestige sont sa vie et le but de toute sa vie. Dans tout ce qu’il fait, sa première considération est la suivante : “Qu’adviendra-t-il de mon statut ? Et de mon prestige ? Est-ce que faire cela me donnera du prestige ? Cela élèvera-t-il mon statut dans l’esprit des gens ?” C’est la première chose à laquelle il pense, ce qui est une preuve suffisante qu’il a le tempérament et l’essence des antéchrists ; autrement, il ne réfléchirait pas à ces problèmes. On peut dire que pour un antéchrist, le statut et le prestige ne sont pas une exigence supplémentaire quelconque, encore moins quelque chose d’étranger dont il pourrait se passer. Ils font partie de la nature des antéchrists, ils sont dans leurs os, dans leur sang, ils leur sont innés. Les antéchrists ne sont pas indifférents à la question de savoir s’ils possèdent un statut et du prestige : telle n’est pas leur attitude. Alors, quelle est leur attitude ? Le statut et le prestige sont intimement liés à leur vie quotidienne, à leur état quotidien, à ce qu’ils recherchent au quotidien. Et donc, pour les antéchrists, le statut et le prestige sont leur vie. Peu importe comment ils vivent, peu importe l’environnement dans lequel ils vivent, leur travail, ce pour quoi ils luttent, leurs objectifs, la direction de leur vie, tout tourne autour d’une bonne réputation et d’un poste élevé. Et ce but ne change pas : ils ne peuvent jamais mettre de côté de telles choses. C’est là le vrai visage des antéchrists et leur essence. […] S’ils sentent qu’ils n’ont aucun prestige et aucun statut, que personne ne les admire, ne les vénère ni ne les suit, alors ils sont très frustrés, ils croient qu’il n’y a aucun intérêt à croire en Dieu, aucune valeur à cela, et ils se disent : “Une telle foi en Dieu est-elle un échec ? Est-ce sans espoir ?” Ils réfléchissent souvent à de telles choses dans leur cœur, ils réfléchissent à la façon dont ils peuvent se tailler une place dans la maison de Dieu et avoir une haute réputation dans l’Église, afin que les gens écoutent quand ils parlent, les soutiennent quand ils agissent et les suivent partout où ils vont : afin qu’ils aient une voix dans l’Église, une réputation, afin qu’ils jouissent d’avantages et aient un statut : ils se concentrent vraiment sur de telles choses. C’est là ce que ces gens poursuivent » (« Section 9 (Partie III) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Dieu révèle que les antéchrists chérissent vraiment le prestige et le statut. Dans tout ce qu’ils font, ils pensent sans cesse à leur rang parmi les autres. Ils font du prestige et du statut leur vie et l’objet de leur poursuite. Sans prestige, sans l’admiration des gens, ils se sentent déprimés, au point de ne plus trouver d’intérêt à quoi que ce soit. N’agissais-je pas exactement comme ça ? Quand on m’avait sans cesse transférée, j’avais eu l’impression d’être devenue superflue, de jouer un rôle secondaire, sans aucun statut, sans importance apparente, ce qui m’avait alors vraiment contrariée. Quand je discutais de problèmes, je n’apportais aucune idée de valeur, et personne n’acceptait les points de vue que j’émettais. J’avais l’impression d’être le pire membre de l’équipe, de n’être admirée par personne, et que ma vie n’avait aucune valeur. J’étais devenue faible et négative, je comprenais mal Dieu et je Le blâmais. J’avais fait du prestige et du statut ma vie, et quand je ne les avais pas obtenus, je m’étais laissée aller, j’avais manqué de motivation. Je m’étais bien trop souciée de ces choses-là. J’ai réfléchi à la raison pour laquelle je pourchassais sans cesse le prestige et le statut. C’était parce que j’étais victime de l’influence de poisons sataniques tels que : « Il faut arriver au sommet », « L’héritage laissé par un homme est l’écho de son existence » et « Les hommes devraient toujours s’efforcer d’être meilleurs que leurs contemporains ». Je pensais que c’était les buts les plus légitimes dans la vie, et que les poursuivre signifiait qu’on avait des aspirations. À l’école, j’avais travaillé vraiment dur. Au collège et au lycée, j’obtenais les meilleurs résultats de ma classe aux tests. J’étais vraiment appréciée, et souvent louée par mes camarades et mes professeurs. Je me disais que seul ce genre de vie valait la peine d’être vécu. Après avoir rejoint l’Église et assumé un devoir, j’avais continué à vivre selon ces poisons sataniques et la place que j’occupais dans le cœur des autres était primordiale pour moi. J’essayais sans cesse de mettre en avant ce que je valais et de me faire admirer. Même si je n’étais pas cheffe d’équipe ou superviseuse, il fallait que je sois importante et que les autres m’approuvent. N’y parvenant pas, et mes ambitions n’étant pas satisfaites, je me plaignais et j’étais mécontente des arrangements souverains de Dieu. Je n’osais pas le dire, mais dans mon cœur, je m’opposais à Dieu. Et dans mon devoir, je me laissais aller. Vivre selon ces poisons sataniques ne m’apportait rien d’autre que du malheur et des tourments. J’étais du mauvais côté de Dieu, je résonnais et marchandais avec Lui, je doutais même de Sa justice et je m’opposais à Lui. À ce rythme, j’allais offenser le tempérament de Dieu et être bannie par Lui. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Les gens doivent s’assurer de ne pas nourrir d’ambition ni entretenir des rêves vains, de ne pas chercher la gloire, le profit, le statut et de ne pas se distinguer de la masse. En outre, ils ne doivent pas essayer d’être une personne remarquable ou surhumaine, supérieurs parmi les hommes et adorés par les autres. C’est le désir de l’humanité corrompue et c’est le chemin de Satan ; Dieu ne sauve pas de telles personnes. Quand les gens poursuivent sans cesse la gloire, le profit et le statut et refusent de se repentir, alors il n’y a pas de remède pour eux, et une seule fin leur est réservée : être chassés » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Auparavant, je n’avais jamais saisi la gravité de ces conséquences. Je pensais que je ne faisais pas autant de mal qu’un antéchrist, que je ne perturbais pas le travail de l’Église, et que, tout au plus, je me sentais simplement négative et contrariée quand je n’arrivais pas à gagner l’admiration des autres. Mais ensuite, j’ai compris que ce n’était pas le cas du tout. En apparence, je n’avais rien fait d’horrible, mais j’étais mécontente de la situation que Dieu avait créée et je me plaignais sans cesse. Dans mon cœur, j’allais à l’encontre de Dieu. Je résistais à Dieu ! Comment Dieu aurait-Il bien pu sauver quelqu’un comme moi ? J’ai pensé à une sœur avec laquelle j’avais travaillé auparavant. Au début, elle s’était montrée enthousiaste dans son devoir et avait été élue dirigeante, mais ensuite, elle avait été renvoyée et avait perdu prestige et statut. Elle s’était montrée constamment négative parce qu’elle n’était pas parvenue à gagner l’admiration des autres. Et finalement, elle avait renoncé à Dieu et était partie. Si les gens pourchassent sans cesse le prestige et le statut, quand leurs ambitions ne sont pas satisfaites, ils deviennent négatifs, comprennent mal Dieu et Le blâment. Ils luttent avec Dieu, voire renoncent à Lui. À ce stade, j’ai compris que mon état d’esprit était dangereux. J’ai voulu cesser de résister à Dieu et me débarrasser des contraintes du prestige et du statut.

Au cours de mes dévotions, j’ai lu ces deux passages des paroles de Dieu : « Lorsque Dieu requiert que les hommes remplissent bien leur devoir, Il ne leur demande pas de mener à bien un certain nombre de tâches ni d’accomplir de grands projets, ni de se lancer dans une grande entreprise. Ce que Dieu veut, c’est que les hommes soient capables de faire tout ce qu’ils peuvent de manière pragmatique et vivent conformément à Ses paroles. Dieu n’a pas besoin que tu sois éminent ou honorable, Il n’a pas besoin non plus que tu opères des miracles et Il ne veut pas non plus voir en toi des surprises agréables. Il n’a pas besoin de choses pareilles. Tout ce dont Dieu a besoin, c’est que tu pratiques résolument selon Ses paroles. Quand tu écoutes les paroles de Dieu, fais ce que tu as compris, mets en pratique ce que tu as compris, souviens-toi de ce que tu as entendu, puis, quand arrive le moment de pratiquer, pratique selon les paroles de Dieu, pour que les paroles de Dieu puissent devenir ta vie, tes réalités et ce que tu vis. Ainsi, Dieu sera satisfait » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). « Si Dieu t’a rendu stupide, alors il y a une signification à ta stupidité ; s’Il t’a rendu brillant, alors il y a une signification à ta brillance. Quelle que soit l’expertise que Dieu te donne, quels que soient tes points forts, quel que soit ton QI, tout cela a un but pour Dieu. Toutes ces choses ont été préordonnées par Dieu. Le rôle que tu joues dans ta vie et le devoir que tu accomplis ont été ordonnés par Dieu il y a longtemps. Certains voient que d’autres possèdent une expertise qu’ils n’ont pas et en sont mécontents. Ils veulent changer les choses en apprenant plus, en voyant plus et en étant plus diligents. Mais il y a une limite à ce que leur diligence peut accomplir, et ils ne peuvent pas surpasser ceux qui ont des dons et de l’expertise. Tu auras beau lutter, cela ne servira à rien. Dieu a ordonné ce que tu seras, et personne ne peut rien faire pour changer cela. Quel que soit le domaine dans lequel tu es bon, c’est là que tu dois faire un effort. Quel que soit le devoir auquel tu es apte, c’est ce devoir que tu dois accomplir. N’essaie pas de te forcer dans des domaines qui sortent de tes compétences, et n’envie pas les autres. À chacun sa fonction. Ne pense pas pouvoir tout faire bien, ne pense pas être plus parfait ou meilleur que les autres, en désirant toujours les remplacer et te mettre en valeur. C’est là un tempérament corrompu. Il y a ceux qui pensent qu’ils ne peuvent rien faire de bien et qu’ils n’ont aucune compétence. Si c’est ton cas, tu dois simplement être une personne qui écoute et obéit de manière terre-à-terre. Fais ce que tu peux faire et fais-le bien, de toutes tes forces. C’est assez. Dieu sera satisfait » (« Les principes que l’on doit suivre dans sa conduite », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que Sa volonté n’était pas que nous devenions des gens remarquables. Dieu espère que nous serons terre-à-terre et agirons en fonction de nos postes, que nous ferons nos devoirs, que nous nous concentrerons sur la pratique de Ses paroles et que nous serons des êtres créés obéissants. Notre calibre ou nos capacités professionnelles, quels qu’ils soient, sont dus aux arrangements souverains de Dieu. Je devais apprendre à accepter et à me soumettre, faire bon usage de tout ce que Dieu m’avait donné en Se basant sur mes qualités, et faire de mon mieux. Je n’étais pas aussi compétente que les autres, mais je n’étais pas incapable de faire le travail. Puisque l’Église avait arrangé pour moi que je fasse ce devoir, je devais résolument me donner à fond, et faire de mon mieux. Quand je discutais du travail, je devais seulement parler de ce que je comprenais. Si je manquais de perspicacité ou si je ne connaissais pas les principes, je devais chercher et échanger avec les autres, écouter leurs idées, et apprendre de leurs points forts pour compenser mes points faibles. À cette pensée, mon cœur s’est éclairé, et j’ai eu un chemin et une direction pour pratiquer. Avant, je voyais le transfert comme quelque chose d’embarrassant. Quand ça arrivait, je me disais que cela prouvait que j’étais la pire, donc je ne pouvais pas aborder la situation correctement. Maintenant que j’y repense, je comprends que c’était mon point de vue qui posait problème. Dieu donne à tout le monde des dons, des qualités et un calibre différents, et Il a des exigences différentes selon les individus. Il était vrai que mes compétences n’étaient pas formidables, donc quand une équipe avait peu de travail à faire, l’Église ajustait mon devoir en se basant sur mes qualités. C’était en accord avec les principes et bénéfique au travail de l’Église. De plus, quand Dieu jauge une personne, Il ne se base pas seulement sur la capacité de cette personne à bien faire ou non un travail, mais sur le fait qu’elle poursuit ou non la vérité, qu’elle se soumet ou non sincèrement à Lui, et qu’elle est ou non dévouée dans son devoir. Penser à tout ça a éclairé mon cœur et je ne me suis plus sentie contrainte par les changements apportés à mon devoir. J’ai également su exactement ce que je devais poursuivre. Alors j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, merci de m’avoir éclairée et aidée à comprendre Ta volonté. Je ne sais pas si je serai de nouveau transférée, mais je suis prête à me soumettre à Tes arrangements. Quel que soit l’endroit où je ferai mon devoir, je veux seulement me donner à fond et Te satisfaire. Guide-moi, s’il Te plait ! »

Quand j’ai changé mon point de vue, l’état de mon devoir a également changé. J’avais toujours pensé que je n’étais pas comme les autres, que je n’étais que le membre temporaire d’une équipe, qui pouvait partir à tout moment. Je m’étais toujours sentie en bas de l’échelle et je n’avais aucun sentiment d’appartenance. Je comprenais mal Dieu, je me sentais éloignée de Lui et je ne me donnais pas à fond dans mon devoir. Mais je ne ressens plus du tout ça. Quel que soit l’endroit où je fais un devoir, et sa durée, c’est la bonne volonté de Dieu et je dois donc apprendre à m’y soumettre. Même si je dois partir par la suite, je réalise des vidéos maintenant, et je dois faire de mon mieux chaque jour, mettre tout mon cœur dans mon devoir et dans toute situation que je vis. Quand je fais mon devoir, je prie souvent Dieu en Lui demandant de me guider pour que je devienne plus efficace. Je réfléchis aussi aux problèmes qui apparaissent dans mon travail, pour pouvoir les résumer et les corriger rapidement. Quand je rencontre des principes que je ne comprends pas, j’échange avec les autres. Je me sens sereine en accomplissant mon devoir de cette façon et plus proche de Dieu.

Dans une réunion, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu, qui m’a vraiment touchée. Dieu Tout-Puissant dit : « Que doivent faire les gens en réponse aux arrangements et à la souveraineté de Dieu sur leur destin ? (Se soumettre aux orchestrations et aux arrangements de Dieu.) Premièrement, tu dois chercher pourquoi le Créateur a arrangé ce genre de destin et d’environnement pour toi, pourquoi Il te fait rencontrer et vivre certaines choses, et pourquoi ton destin est ce qu’il est. Grâce à cela, tu dois comprendre tes propres besoins, ainsi que la souveraineté et les arrangements de Dieu. Une fois que tu comprends ces choses et que tu les connais, tu ne dois pas résister, ni faire tes propres choix, ni rejeter, contredire ou éviter ton destin. Bien sûr, tu ne dois pas non plus essayer de marchander avec Dieu. Au lieu de cela, tu dois te soumettre. Pourquoi dois-tu te soumettre ? Parce que tu ne peux pas orchestrer ton destin et que tu n’as pas de souveraineté sur celui-ci. Ton destin est déterminé par Dieu. Tu es un objet de la création et, en ce qui concerne ton destin, tu es passif et tu n’as pas le choix. La seule chose que tu doives faire, c’est te soumettre. Tu ne dois pas faire tes propres choix pour ce qui est de ton destin ni l’éviter, tu ne dois pas marchander avec Dieu et tu ne dois pas contredire Dieu ni te plaindre. Bien entendu, tu ne dois surtout pas dire des choses comme : “Le destin que Dieu a arrangé pour moi est mauvais. Il est misérable et il est pire que celui des autres” ou : “Mon destin est mauvais et je ne peux jouir d’aucun bonheur ni d’aucune prospérité. Dieu a mal arrangé les choses pour moi.” Ces paroles sont des jugements et en les prononçant, tu outrepasses ton autorité. Ce ne sont pas des paroles qui doivent être prononcées par un objet de la création et ce ne sont pas des points de vue ou des attitudes qu’un objet de la création doit avoir. Au lieu de cela, tu dois abandonner ces diverses perceptions, définitions, idées et compréhensions du destin qui sont fausses. En même temps, tu dois être capable d’adopter une attitude et une position correctes afin de te soumettre à toutes les choses qui se produiront dans le cadre du destin que Dieu a arrangé pour toi. Tu ne dois pas résister et tu ne dois certainement pas être déprimé ni te plaindre que le Ciel n’est pas juste, que Dieu a mal arrangé les choses pour toi et ne t’a pas octroyé ce qu’il y a de meilleur. Les objets de la création n’ont pas le droit de choisir leur destin. Dieu ne t’a pas donné ce genre d’obligation et Il ne t’a pas accordé ce droit. Tu ne dois donc pas essayer de faire des choix, de raisonner avec Dieu ni de Lui adresser des demandes supplémentaires. Tu dois te conformer aux arrangements de Dieu et y faire face, quels qu’ils soient. Tu dois affronter et tâcher de vivre et d’apprécier tout ce que Dieu a arrangé. Tu dois te soumettre complètement à tout ce que tu es censé vivre grâce aux arrangements de Dieu. Tu dois te conformer au destin que Dieu a arrangé pour toi. Même si tu n’aimes pas quelque chose, ou si tu souffres à cause de cela, même si cela menace et réprime ta fierté et ta dignité, tant que c’est quelque chose dont tu dois faire l’expérience, quelque chose que Dieu a orchestré et arrangé pour toi, tu dois t’y soumettre et tu n’as pas le choix. Parce que Dieu arrange le destin des gens et exerce Sa souveraineté sur ce destin, les gens ne peuvent pas négocier avec Lui. Donc, si les gens sont sensés et possèdent la raison d’une humanité normale, ils ne doivent pas se plaindre que leur sort est mauvais ou que telle ou telle chose n’est pas bonne pour eux. Ils ne doivent pas aborder leur devoir, leur vie, le chemin qu’ils suivent dans leur foi, les situations que Dieu a arrangées ou Ses exigences envers eux avec une attitude déprimée simplement parce qu’ils ont le sentiment que leur destin est mauvais » (« Comment poursuivre la vérité (2) », dans La Parole, vol. 6, « Sur la poursuite de la vérité »). Contempler ces paroles de Dieu m’a montré plus clairement comment aborder les arrangements souverains de Dieu. Notre destin à tous se trouve entre les mains de Dieu. Le genre de famille dans laquelle une personne nait, le genre d’éducation qu’elle reçoit, ses dons et ses qualités, le moment où elle rejoint l’Église et assume un devoir, le devoir qu’elle fait, tout cela est arrangé par Dieu et la bonne volonté de Dieu se trouve derrière tout cela. Avant, je ne comprenais jamais pourquoi j’étais sans cesse transférée. Mais après y avoir bien réfléchi, j’ai compris que c’était vraiment ce dont j’avais besoin. Sans ces expériences, je n’aurais pas vu à quel point je désirais le prestige et le statut. J’en serais encore à croire que j’avais un peu changé, je n’aurais pas pris conscience que les philosophies de Satan étaient profondément ancrées en moi, qu’elles m’avaient fait perdre la raison d’une humanité normale et amenée à m’opposer à Dieu, et je n’aurais pas vu que j’allais être bannie si je continuais à poursuivre ces philosophies. En traversant tout cela, j’ai gagné une certaine clarté quant à mon point de vue erroné sur la poursuite du prestige et du statut et j’ai compris que ce n’était pas le bon chemin, mais le moyen que Satan employait pour corrompre et blesser les êtres humains. J’ai également appris que je devais aborder correctement mon propre calibre, accepter les arrangements de Dieu et m’y soumettre, me montrer capable de rester à mon poste et être un être créé doté de raison. Que je sois transférée ou non à l’avenir, et quel que soit le devoir que je ferais, je devais me soumettre aux arrangements souverains de Dieu, chercher Sa volonté, m’adapter à toutes les situations qu’Il arrangeait pour moi, en faire l’expérience et m’y plonger, m’efforcer d’en tirer quelque chose et d’apprendre sur moi-même grâce à ces arrangements.

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