Un avant-goût d’honnêteté
Au cours d’une réunion, fin mars, un dirigeant nous a parlé d’un frère qui avait été arrêté et sauvagement torturé. Dans un moment d’extrême faiblesse, celui-ci avait trahi deux autres membres de l’Église. Il a été rempli de regrets. En lisant les paroles de jugement et de révélation de Dieu, il a vu la racine de son échec et s’est sincèrement repenti. Le dirigeant nous a demandé ce qui nous pensions de cette expérience et s’il s’agissait d’un vrai témoignage. Il a demandé à chacun de nous d’exprimer son opinion. Ça m’a rendue nerveuse et je me suis demandé pourquoi il voulait que nous parlions de ça. Voulait-il nous tester pour savoir si nous envisagions correctement le problème ? J’ai pensé : « Ce frère a trahi les autres à cause d’un moment de faiblesse. C’était une transgression. Mais il a appris quelque chose sur lui-même et il s’est repenti sincèrement, alors son expérience devrait être considérée comme un témoignage. » Mais je n’étais pas sûre de moi et je me suis dit : « Je vais d’abord écouter ce que les autres en pensent, pour ne pas dire une bêtise ou quelque chose de trop vague. Comme ça, je ne donnerai pas une mauvaise image de moi. » Les autres se sont mis à exprimer leurs opinions. Pour commencer, une sœur a dit quelque chose qui s’approchait de ce que je pensais, alors je me suis sentie validée. Mais, juste après, une autre sœur a dit que ce frère était un Judas, qu’il avait trahi Dieu et qu’on ne pouvait pas considérer qu’il avait témoigné pour Dieu. Ensuite, quelques autres ont dit avec assurance que son expérience ne comptait pas comme témoignage. En voyant que beaucoup de gens soutenaient ce point de vue, j’ai hésité et je n’ai plus su quoi penser. Alors le dirigeant a dit : « Que ceux qui pensent que ce n’est pas un témoignage lèvent la main. » Plusieurs personnes ont levé la main, mais j’hésitais et je ne l’ai pas fait. J’ai pensé : « Je ne peux pas lever la main au mauvais moment. Cela ne prouverait-il pas que je manque de calibre et de compréhension ? » Alors que je me disais ça, le dirigeant m’a demandé : « Pourquoi n’as-tu pas levé la main ? » J’ai pensé : « Oh non ! Pourquoi m’interroge-t-il ? Aurais-je dû lever la main ? » Je me suis empressée de le faire. Mon cœur s’est affolé et je me suis sentie mal à l’aise. Avais-je raison ou tort de lever la main ? Je sentais dans mon cœur que cette expérience pouvait servir de témoignage, mais j’avais levé la main sans vraiment réfléchir. Comme j’avais déjà levé la main, j’ai écouté attentivement les idées des autres. Ils exprimaient tous leurs pensées et j’ai commencé à y réfléchir calmement. Puisque ce frère s’était repenti sincèrement, son témoignage me semblait valable. J’ai senti que je n’aurais sûrement pas dû lever la main. Sur le coup, j’ai eu envie d’exprimer ce que je pensais vraiment, mais je me suis dit que ma compréhension était incomplète. Tout se passerait bien si j’avais raison, mais que penserait de moi le dirigeant si j’avais tort ? Ne dirait-il pas que je manquais de calibre et mon expérience de profondeur ? S’il me voyait ainsi, il penserait que je ne méritais pas d’être formée et je n’aurais aucun avenir dans la maison de Dieu. En plus, comme il y avait beaucoup de frères et sœurs à cette réunion, j’aurais été très embarrassée si je me trompais. J’ai longuement hésité et j’ai voulu intervenir de nombreuses fois, mais je n’ai finalement rien dit.
Après ça, le dirigeant a dit qu’il s’agissait clairement d’un témoignage, que trahir Dieu dans un moment de faiblesse, puis éprouver le jugement et le châtiment et se repentir sincèrement était un grand témoignage. C’était motivant pour beaucoup d’autres et ça prouvait que Dieu accordait une grande miséricorde à ceux qui avaient vraiment la foi. Dieu sait à quel point nous sommes corrompus. Si nous éprouvons des regrets sincères et nous tournons vers Lui, Il nous donnera une chance de nous repentir et ce genre de témoignage glorifie Dieu et fait honte à Satan plus que tout. Le dirigeant a ensuite expliqué que notre compréhension était impure, que nous étions trompeurs et malhonnêtes et que nous ne basions pas notre point de vue sur les paroles de Dieu. Comme nous étions censés discuter de cette question, nous avions supposé qu’il y avait un problème avec le témoignage de ce frère. Nous avions essayé de deviner ce que pensait le dirigeant et n’avions pas prononcé un seul mot honnête. Le dirigeant a échangé patiemment avec nous. Il a dit que nous devions penser par nous-même et avoir notre propre point de vue sur tout, que nous devions dire la vérité, que nous ayons raison ou non, que c’était le principe de base. L’entendre dire que c’était le principe de base m’a mise très mal à l’aise. J’ai pensé : « Il a raison. Exprimer mes pensées, même si je me trompe, vaut mieux que d’imiter la foule. Au moins, ce serait mon propre point de vue et je serais honnête. » Je me suis haïe parce que je n’avais pas dit ce que je pensais vraiment. En à peine dix minutes, alors que j’aurais dû exprimer ma position, j’avais été malhonnête, je n’avais pas pratiqué la vérité et je n’avais pas visé le principe de base de la conduite humaine. Non seulement j’avais dit et fait ce qu’il ne fallait pas mais j’avais échoué à me conduire comme je le devais.
Pendant mes dévotions, après la réunion, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Dans leur foi en Dieu et dans leur manière de se conduire, les gens doivent suivre le droit chemin et ne pas utiliser des procédés et des moyens tordus et mauvais. Qu’est-ce que des procédés et des moyens tordus et mauvais ? C’est une foi en Dieu qui est toujours fondée sur une ingéniosité mesquine, sur de la poudre aux yeux et sur des petits trucages : c’est le fait d’essayer de dissimuler votre corruption et de dissimuler des problèmes comme vos lacunes, vos fautes et votre faible calibre. C’est le fait de toujours agir selon des philosophies sataniques, d’essayer d’obtenir les bonnes grâces de Dieu et des dirigeants d’Église au grand jour mais ne pas pratiquer la vérité, ne pas agir selon des principes et accorder constamment une grande attention aux autres pour les flatter servilement. Ces gens se demandent : “Est-ce que je m’en suis bien sorti récemment ? Est-ce que vous me soutenez, vous tous ? Dieu sait-Il les bonnes choses que j’ai faites ? Et s’Il le sait, va-t-Il me louer ? Quelle est ma place dans Son cœur ? Est-ce que je fais le poids face à Lui ?” Ce qu’ils se demandent vraiment, c’est s’ils peuvent être bénis dans leur croyance en Dieu. Ruminer constamment de telles choses, est-ce que ce ne sont pas des procédés et des moyens tordus et mauvais ? Ce n’est pas le droit chemin. Quel est donc le droit chemin ? Le droit chemin, c’est quand les gens poursuivent la vérité dans leur foi, quand ils peuvent obtenir la vérité et réaliser des changements dans leur tempérament » (« Six indicateurs de progrès dans la vie », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Par ces paroles, Dieu nous rappelle que nous devons prendre le bon chemin dans notre conduite en tant que croyants. Nous devons chercher et pratiquer la vérité. Si nous n’accordons pas assez d’efforts à ces choses positives, si nous nous soucions de cacher nos défauts, de frimer, de nous faire bien voir des dirigeants, d’avoir une position dans l’Église, si nous nous inquiétons trop de ce que Dieu et les dirigeants pensent de nous, nous empruntons le chemin du mal. Je me suis aperçue que je faisais précisément ce que Dieu révélait. Je ne savais pas si l’expérience du frère était un vrai témoignage ou non et je ne l’ai pas exprimé honnêtement. À la place, j’ai observé les autres, essayé de deviner ce qu’ils pensaient et joué mes cartes. Quand le dirigeant m’a demandé pourquoi je n’avais pas levé la main, j’ai cru que j’avais commis une erreur, et quand j’ai vu que la plupart des gens estimaient que l’expérience du frère n’était pas un témoignage, je me suis empressée de suivre la foule. J’ai été lâche et j’ai essayé de voir dans quel sens le vent tournait. Je n’avais révélé qu’un tempérament satanique malhonnête. Je me suis demandé pourquoi il m’avait été aussi difficile d’exprimer un seul avis honnête. J’avais eu peur de me ridiculiser en disant une bêtise, de perdre l’estime du dirigeant, qu’il ne veuille plus me former et de risquer d’être démise de mon devoir si ça continuait à se produire. Je voulais juste protéger mon prestige et garder ma position, cacher mon faible calibre et m’efforcer de faire une bonne impression. Je voulais agir comme quelqu’un qui avait un bon calibre, qui comprenait la vérité et qui était perspicace. Je voulais avoir la bonne réponse à toutes les questions, celle qui correspondait à l’avis du dirigeant, afin de lui faire une bonne impression. Alors les frères et sœurs m’approuveraient et me respecteraient aussi. J’ai vu qu’il y avait de la malhonnêteté et du calcul dans mon approche. Je ne pouvais pas être franche, même sur quelque chose d’aussi simple. J’étais incapable de prononcer la moindre parole honnête et sincère. J’essayais toujours de deviner sournoisement les pensées des autres pour conserver ma position dans la maison de Dieu. J’empruntais le chemin du mal, pas le bon chemin. J’en ai pris conscience, mais je n’ai pas poussé l’introspection plus loin.
Trois mois plus tard, j’ai écouté cet échange de Dieu. Dieu dit : « Les antéchrists se conduisent avec Christ de la même manière qu’ils traitent les gens, s’inspirant de Christ dans tout ce qu’ils disent et font, écoutant le ton de Sa voix et prêtant attention au sens de Ses paroles. Pas une seule de leurs paroles n’est réelle ni sincère : ils ne savent que dire des mots vides et des doctrines. Ils essaient de tromper et de duper cette personne qui, à leurs yeux, n’est qu’une personne ordinaire. Ils parlent comme un serpent rampe, de manière tortueuse et indirecte. La manière et la direction de leur discours sont comme un plant de melon grimpant sur un poteau. Quand tu dis que quelqu’un est de bon calibre et peut être promu, ils parlent immédiatement de ses qualités et de ce qui se manifeste et se révèle en lui ; et si tu dis que quelqu’un est mauvais, ils se hâtent de dire combien il est mauvais et malfaisant et de parler des perturbations et des interruptions qu’il provoque dans l’Église. Quand tu désires connaître la vérité à propos de quelque chose, ils n’ont rien à dire : ils tergiversent, attendant que tu prennes une décision, attentifs au sens de tes paroles, essayant de comprendre tes intentions. Tout ce qu’ils disent, ce sont des flatteries, de la lèche et de l’obséquiosité : pas une seule parole de vérité ne sort de leur bouche » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (20) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu m’ont atteinte en plein cœur. J’ai repensé à toutes les fois où j’avais été malhonnête et où j’avais adapté mes actions à ce que les autres voulaient. Même si je n’avais pas de contact direct avec le Christ, je n’acceptais pas l’examen minutieux de Dieu dans l’environnement qu’Il avait arrangé. Je voulais juste frimer et me faire apprécier du dirigeant, alors je mesurais mes paroles et je disais ce qu’il voulait entendre sans la moindre honnêteté. Je ne faisais que jeter de la poudre aux yeux. Je parlais et j’agissais comme un serpent, ce qui dégoûtait Dieu. Je pensais pouvoir tromper le dirigeant en improvisant de cette manière, lui faire une bonne impression en répondant convenablement à la question et assurer ma position et mon avenir dans la maison de Dieu. C’était insensé de ma part et, en réalité, j’essayais de tromper Dieu. Je ne croyais pas vraiment que Dieu examinait tout. Mon calibre, ma stature, mes pensées, mon attitude et mon point de vue dans chaque situation… Il voit toutes ces choses avec une clarté absolue. Même si je pouvais frauder les gens autour de moi, je ne pouvais pas frauder Dieu. En réalité, Dieu ne regarde pas ce que je dis ou ce que je fais devant les autres, mais la manière dont j’aborde la vérité. Il regarde ce que je pratique et vis chaque jour et la manière dont je me comporte dans mon devoir. Dieu examine surtout ce genre de petites choses. Il m’observe pour savoir si j’aime et si je pratique la vérité et ma façade ne pouvait absolument pas Le tromper. Alors j’ai enfin compris que je n’étais pas seulement sournoise, je reniais la justice de Dieu et le fait qu’Il observe tout. J’agissais comme un non-croyante. Quand j’avais entendu l’analyse que Dieu faisait des antéchrists que se moquaient du Christ et Le flattaient, j’avais pensé que ça n’avait pas grand-chose à voir avec moi. Puisque je n’avais pas personnellement rencontré le Christ, je me disais que je n’avais pas révélé ce genre de tempérament satanique. J’ai finalement compris que je me trompais, qu’il n’était pas nécessaire d’entrer en contact avec le Christ pour révéler ce tempérament satanique. J’essayais de m’attirer les faveurs du dirigeant et de marquer des points dans son esprit, et j’étais disposée à faire ces choses pour garder ma position dans la maison de Dieu. Je révélais ce tempérament satanique précis. Si je me retrouvais en face du Christ, il deviendrait sûrement encore plus prononcé. Je ne pourrais pas m’empêcher d’essayer de tromper Dieu et de m’opposer à Lui.
Pendant quelques jours, j’ai beaucoup réfléchi au fait que, même si nous avions donné la mauvaise réponse, le dirigeant ne nous avait pas émondés ni traités comme je le craignais, il n’avait pas dit que nous manquions de calibre, ne nous avait pas rejetés et n’avait pas refusé de nous former. Il nous avait juste demandé ce qu’on pensait pour comprendre nos faiblesses avant d’échanger sur la vérité et de nous donner son orientation sur les principes. Il a aussi exposé nos tempéraments corrompus et nous a demandé de réfléchir sur nous-mêmes. Tout ce qu’il a fait avait pour but de nous aider et de nous soutenir. Il ne sert à rien de spéculer dans la maison de Dieu et avec les frères et sœurs. Ça m’a fait penser aux paroles de Dieu : « En substance, Dieu est fidèle, et ainsi Ses paroles sont toujours fiables ; Ses actions, en plus, sont irréprochables et incontestables, ce qui explique pourquoi Dieu aime ceux qui sont absolument honnêtes avec Lui » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Trois admonitions). Les paroles et les actes de Dieu méritent absolument notre confiance et Il nous traite avec sincérité. Quand Dieu a créé l’homme, Il lui a dit quels fruits il pouvait et ne pouvait pas manger dans le jardin. Il a parlé simplement et franchement. Il n’y avait rien à deviner. À l’ère de la Grâce, le Seigneur Jésus disait toujours : « En vérité, en vérité, je vous le dis » et à cette étape-ci de l’œuvre de Dieu, nous sentons à quel point les paroles de Dieu Tout-Puissant sont honnêtes et réelles. La plupart sont des paroles profondément sincères, bonnes et chaleureuses. Quant aux parties qui exposent nos tempéraments corrompus, même si elles semblent dures, elles sont fondées sur la réalité et servent à nous purifier et nous sauver. Dieu est sincère et transparent avec nous. Il n’y a aucun faux-semblant. Mais, dans cette situation, j’ai calculé et manigancé sans une once d’honnêteté. J’ai compris que j’étais bien trop malhonnête et méprisable.
Alors je me suis souvenue de certaines paroles de Dieu. « Je me délecte en ceux qui ne se méfient pas des autres et J’aime beaucoup aussi ceux qui acceptent volontiers la vérité ; envers ces deux genres de gens, Je manifeste une grande sollicitude, car, à Mes yeux, ce sont des gens honnêtes. Si tu es malhonnête, alors tu seras méfiant et suspicieux à propos de tous les gens et de toutes choses, et ainsi ta foi en Moi sera bâtie sur un fondement de suspicion. Je ne pourrais jamais reconnaître une telle foi » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment connaître le Dieu sur terre). Jusque-là, je ne comprenais pas pourquoi Dieu disait que quelqu’un qui ne se méfiait pas des autres et acceptait volontiers la vérité était honnête à Ses yeux. À ce moment-là, en méditant Ses paroles, j’ai commencé à comprendre. Les gens honnêtes ne se méfient ni de Dieu ni de l’homme ; ils sont innocents. Au lieu d’essayer de comprendre les choses avec leur cerveau humain, ils se présentent devant Dieu pour chercher la vérité. Ils acceptent et pratiquent ce qu’ils peuvent comprendre et ils font ce que Dieu demande. Ils abordent la vérité avec un cœur honnête, et les cœurs de ce genre sont très précieux. Voilà ce que signifie être comme un enfant. Dieu les bénit, le Saint-Esprit œuvre en eux, les guide et les éclaire. Alors ils comprennent et gagnent la vérité plus facilement. Mais ceux qui disent certaines choses vraies et font un peu leur devoir, s’ils sont comme un labyrinthe, intérieurement, toujours méfiants et sur leurs gardes, se méfiant même de Dieu, qui est aimable et bon, alors ce sont les gens les plus trompeurs et les plus malhonnêtes qui soient. À ce stade, j’ai commencé à comprendre pourquoi Dieu disait que les gens malhonnêtes ne pouvaient pas être sauvés. D’une part, c’est parce que Dieu est si sincère qu’Il hait les gens malhonnêtes et ne les sauve pas. D’autre part, c’est lié à notre recherche subjective. Les gens malhonnêtes sont trop compliqués. Ils passent leur temps à faire des hypothèses, à analyser les gens, les choses et Dieu et à s’en méfier. Ils sont aussi doués pour deviner les pensées des gens. Ça encombre leurs esprits et ils ne cherchent pas du tout la vérité. Le Saint-Esprit ne peut pas œuvrer en eux. C’est pour ça qu’ils ne comprennent jamais la vérité. Comme Dieu dit : « Dieu ne perfectionne pas ceux qui sont fourbes. Si ton cœur n’est pas honnête, si tu n’es pas une personne honnête, alors Dieu ne te gagnera jamais. Toi non plus, tu ne gagneras jamais la vérité et seras également incapable de gagner Dieu » (« Six indicateurs de progrès dans la vie », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Alors je me suis bien observée. Face à un problème, au lieu de me présenter devant Dieu pour chercher la vérité avec un cœur honnête, je ne songeais qu’à deviner l’état d’esprit des autres. J’agissais comme ça très souvent, même dans des discussions normales avec des frères et sœurs. Parfois, quand je ne comprenais pas bien quelque chose, je me contentais d’être d’accord avec la compréhension de la plupart des autres. D’autres fois, j’avais une opinion, mais j’avais peur de dire une bêtise. Alors j’écoutais d’abord ce que les autres avaient à dire et je ne parlais que si j’étais sûre d’avoir raison. Sinon, je préférais ne rien dire pour ne pas me ridiculiser. J’ai vu à quel point j’étais malhonnête et retorse. Quand je ne comprenais pas quelque chose, je me contentais de suivre le troupeau, j’observais et j’imitais les autres. Ça m’empêchait de comprendre vraiment la vérité. Mais il n’y a pas à avoir peur de manquer de calibre ou de ne pas connaître la vérité. Ce qui est effrayant, c’est de toujours essayer de cacher ce qu’on ne comprend pas. Les gens de cette sorte ne seront jamais capables de comprendre la vérité. Je me suis rendu compte qu’il était dangereux de continuer comme ça et crucial d’être honnête.
J’ai commencé à chercher comme être honnête à l’avenir et à quels principes je devais adhérer. J’ai lu deux passages des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Pour être honnête avec Dieu, tu dois d’abord mettre de côté tes désirs personnels. Au lieu de t’inquiéter de la façon dont Dieu te traite, dis ce que tu as dans ton cœur et ne réfléchis pas aux conséquences de tes paroles. Dis ce que tu penses, laisse de côté tes motivations et n’essaie pas d’utiliser des paroles pour atteindre un but. “Je dois dire ceci, pas cela, je dois faire attention à ce que je dis, je dois atteindre mon objectif” : n’y a-t-il pas des motivations personnelles en jeu ici ? Intérieurement, ces gens ont tourné en rond avant même de prononcer des paroles, ils ont calculé à maintes reprises ce qu’ils allaient dire et ils l’ont filtré maintes fois dans leur tête. Quand elles leur viennent aux lèvres, ces paroles sont porteuses des manigances trompeuses de Satan : ce n’est pas une manière honnête d’agir vis-à-vis de Dieu » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (20) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Dans tous les domaines, vous devez être ouverts à Dieu et vous devez être francs : c’est le seul état et la seule situation que l’on doive maintenir devant Dieu. Même quand tu n’es pas ouvert, tu es ouvert devant Dieu. Dieu sait si tu es ouvert ou non. Si tu ne t’en aperçois pas, est-ce que tu n’es pas stupide ? Comment, alors, peux-tu être avisé ? Puisque tu sais que Dieu inspecte tout et sait tout, ne pense pas qu’Il puisse ne pas savoir. Puisqu’il est certain que Dieu voit le cœur des gens en secret, il serait sage d’être un peu plus franc, un peu plus pur, et d’être honnête : voilà ce qui serait intelligent. […] Quand on fait attention à la forme, quand cela nous traverse l’esprit, quand on y pense, cela devient une question préoccupante. Les gens se disent toujours : “Que puis-je dire pour que Dieu ait une haute opinion de moi sans savoir ce que je pense au fond de moi, quelle est la bonne chose à dire ? Il faut que je garde certaines choses pour moi, que je sois un peu plus discret, que j’aie une méthode : peut-être, alors, Dieu aura-t-Il une haute opinion de moi.” Si tu raisonnes toujours de cette façon, penses-tu que Dieu ne le saura pas ? Dieu sait tout ce que tu penses. C’est épuisant de penser de cette façon. Il est tellement plus simple de parler honnêtement et de parler vrai, et cela te facilite la vie. Dieu dira que tu es honnête et pur, que tu es franc – et c’est extrêmement précieux. Si tu as un cœur franc et une attitude honnête, alors, même s’il t’arrive d’aller trop loin et d’agir stupidement, ce n’est pas une transgression aux yeux de Dieu : cela vaut mieux que tes mesquineries, tes cogitations et tes calculs » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (9) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu disent que le plus important et le plus fondamental, quand nous abordons les situations que Dieu a arrangées, est d’avoir un cœur ouvert. Nous devons dénuder nos cœurs devant Dieu, sans rien cacher ni maquiller, sans essayer d’analyser les choses. Nous ne devons avoir aucun mobile caché ni employer aucune tactique, juste exprimer nos pensées dans un esprit de sincérité. Je dois admettre que je ne comprends pas certaines choses que je ne conçois pas et me présenter devant Dieu pour chercher la vérité avec un cœur innocent et honnête. Voilà ce qu’est la sagesse. Dieu voit tout et nous connaît comme le fond de Sa poche. Mon calibre, la profondeur de mon expérience et ce que je comprends ou non sont des choses que Dieu connaît bien. Je suis à nu devant Dieu. À quoi bon dissimuler mes faiblesses et faire semblant de tout comprendre ? À vrai dire, passer mon temps à faire des calculs, à observer les autres, à essayer de deviner ce qu’ils pensaient, à me creuser le cerveau pour savoir quoi dire était épuisant mentalement et émotionnellement, et Dieu haïssait cela. Alors j’ai enfin compris à quel point il était important d’avoir un cœur innocent et candide. Dieu chérit cela, et c’est une manière plus libre et plus détendante de vivre. J’ai aussi compris que Dieu n’observe pas que le calibre des gens et la justesse de leurs opinions. Il regarde nos cœurs, notre attitude à l’égard de la vérité et quels tempéraments on exprime le long du chemin. Même s’il nous arrive d’avoir tort, tant que nous sommes ouverts et honnêtes, Dieu ne se souciera pas de notre bêtise ni de notre manque de calibre, et Il ne nous condamnera pas à cause de ça. Bien au contraire, c’est le fait d’être malhonnête que Dieu trouve dégoûtant et haïssable. À ce moment-là, j’ai décidé de pratiquer la vérité et d’être une personne honnête. En étant ouverte devant Dieu dans l’environnement qu’Il crée, en étant candide dans mes rapports avec les autres, en parlant du fond du cœur et en m’ouvrant sur ce que je comprends, je peux lentement résoudre mon tempérament corrompu hypocrite et malhonnête.
Je me souviens d’un jour où nous avons parlé au dirigeant d’un hymne dont certaines paroles nous semblaient creuses. Il n’a rien dit sur ces paroles, mais il a dit que l’hymne ne valait rien. J’ai laissé échapper : « C’est vrai. » Je me suis tout de suite aperçue que j’étais de nouveau malhonnête. Je n’avais pas vu les problèmes qu’il voyait dans cet hymne. Je faisais juste semblant d’avoir compris. J’ai détesté qu’un mensonge me vienne si facilement et je ne voulais plus bluffer pour m’en sortir. Si je ne comprenais pas, je ne comprenais pas. J’ai pensé aux paroles de Dieu : « Être honnête, c’est être pur dans ses actions et ses paroles […] » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Trois admonitions). Je savais que je devais reconnaître que je venais de mentir et être honnête. J’ai dit au dirigeant : « Je pensais que quelques paroles posaient problème. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il n’y avait rien à sauver. » Il a échangé patiemment avec nous sur les problèmes de l’hymne et ça m’a un peu ouvert les yeux sur la chanson. Je me suis sentie apaisée. La vérité, c’est qu’il est inutile d’enrober nos mots, nos actes ou nos points de vue. Nous pouvons nous contenter d’être des gens honnêtes, pragmatiques et réalistes. J’ai commencé à pratiquer l’honnêteté quand on discutait avec les frères et sœurs de mon équipe. Je me suis mise à exprimer mon opinion, que j’aie raison ou tort. Je suis devenue franche à propos de ce que je ne comprenais pas et j’ai corrigé mes erreurs. Ça m’a procuré un grand apaisement. Je suis encore loin d’être un modèle de personne vraiment honnête, mais j’ai compris l’importance de l’honnêteté et je sais que c’est le seul moyen d’être sauvé par Dieu. J’aspire sincèrement à devenir une personne honnête et je veux continuer à poursuivre ce but. Dieu soit loué !
La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.