Échapper à ma prison familiale

24 novembre 2022

Par Lin Xi, Chine

J’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours en 2005. À cette époque, grâce aux réunions et à la lecture des paroles de Dieu, j’ai appris de nombreuses vérités et de nombreux mystères dont je n’avais jamais entendu parler : j’ai appris comment Dieu gérait et sauvait l’humanité, j’ai appris le but, la valeur et la signification de la vie humaine, ainsi que la fin et la destination de l’homme. Grâce à la lecture des paroles de Dieu Tout-Puissant, j’ai pu résoudre beaucoup de problèmes et de difficultés dans ma vie. C’était merveilleux de croire en Dieu. Mais quand mon mari l’a découvert, il s’est fermement opposé à ma foi. Mon oncle avait été précédemment arrêté par la police du PCC parce qu’il croyait au Seigneur. Mon mari savait que le PCC n’autorisait personne à croire en Dieu et, comme il craignait que je sois arrêtée et que toute la famille soit impliquée, il était très opposé à ma foi. Aussi, j’étais une enseignante remplaçante, à l’époque, il avait peur que l’école l’apprenne et me renvoie, alors il a fait pression sur moi et m’a entravée.

Mon mari m’interdisait de lire les paroles de Dieu et d’écouter des hymnes, et il me laissait encore moins participer à des réunions ou accomplir mon devoir. Je me souviens qu’une fois, il m’a surprise en train de lire les paroles de Dieu et il s’est emporté. Il m’a dit : « Le gouvernement t’interdit de croire, mais tu crois quand même ! Si tu te fais prendre par un membre du comité d’éducation, non seulement tu perdras ton travail, mais tu seras envoyée en prison. Je n’ai pas assez d’argent pour payer une caution, tu ferais bien d’arrêter de croire avant qu’il ne soit trop tard ! » Après ça, comme je continuais à croire, il m’a menacée en disant : « N’espère pas pratiquer ta foi tant qu’il me restera un souffle de vie ! » Quand j’ai entendu ça, ma détermination a faibli. J’ai pensé : « Mon mari ne me laissera jamais pratiquer ma foi, mais je tiens à croire. Que va-t-il me faire ? » À ce moment-là, j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu : « Tu dois posséder Mon courage en toi et tu dois avoir des principes quand il s’agit de faire face à des membres de la famille qui ne croient pas. Pour moi, cependant, de plus, tu ne dois pas céder à aucune des forces obscures. Fie-toi à Ma sagesse pour marcher sur la voie parfaite ; ne laisse aucune des conspirations de Satan s’établir. Mets tous tes efforts à M’apporter ton cœur et Je te réconforterai, te donnerai la paix et le bonheur » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Ces paroles de Dieu m’ont beaucoup motivée. J’ai pensé à la manière dont mon mari avait été trompé par le PCC, ce qui l’incitait à me menacer pour essayer de me forcer à abandonner ma foi. En apparence, c’était mon mari qui faisait pression sur moi et m’empêchait de suivre Dieu, mais en réalité, c’était Satan qui agissait à travers lui pour me forcer à trahir Dieu et à perdre Son salut. Je ne pouvais pas tomber dans le piège de Satan ni faire de compromis avec lui. Je croyais que tant que je m’en remettrais à Dieu et agirais selon Ses paroles, Il me permettrait de surmonter la pression de mon mari. Après ça, j’ai caché mes livres des paroles de Dieu et je n’ai plus lu, participé à des réunions et prêché l’Évangile qu’en son absence. Mon mari ne s’est rendu compte que je pratiquais encore ma foi et faisais encore mon devoir qu’en juillet 2008, et il s’en est pris à moi. Il a retourné toute la maison pour trouver mes livres de la parole de Dieu et le lecteur MP5 que j’utilisais pour écouter des hymnes. Il a piétiné le lecteur et l’a réduit en miettes. Pour m’empêcher de pratiquer ma foi, il a pris des congés de manière à surveiller mes activités à la maison du matin au soir. Je ne pouvais plus participer à des réunions et j’en souffrais beaucoup, alors, quand une occasion s’est présentée, je suis sortie discrètement pour voir mes frères et sœurs. Mais, à ma grande surprise, mon mari nous a dénoncés à la police. Heureusement, les policiers n’ont trouvé ni livre des paroles de Dieu ni aucune preuve, et ils ne nous ont pas arrêtés. Plus tard, quand mon mari a découvert que notre voisine était une sœur et que sa maison était un lieu de réunion, il a pris des photos des frères et sœurs qui y venaient et a menacé de les dénoncer. Du coup, les frères et sœurs n’ont plus osé continuer à se réunir là. Chaque fois qu’il me surprenait à contacter mes frères et sœurs, il me criait dessus ou me battait. J’ai perdu le compte du nombre de fois où il m’a frappée et j’ai gardé un bourdonnement dans une oreille pendant des mois.

À cette époque, je fredonnais souvent cet hymne : « Je vais offrir mon amour et ma loyauté à Dieu et accomplir ma mission de Le glorifier. Je suis déterminé à rester ferme dans mon témoignage à Dieu et à ne jamais céder à Satan. Je préfère mourir pour garder ma dignité de membre du peuple de Dieu. Avec les exhortations de Dieu attachées à mon cœur, je décide d’humilier le diable Satan. La douleur et les épreuves sont prédestinées par Dieu. Je Lui serai fidèle et obéissant jusqu’à la mort. Je ne ferai plus jamais pleurer Dieu et je ne L’inquiéterai plus jamais » (« Je désire voir le jour de la gloire de Dieu », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Je songeais que ce n’était que grâce à l’amour immense de Dieu que j’avais la chance, en tant qu’être créé, de Le suivre et d’être sauvée par Lui. Je préférais mourir que de céder à Satan et j’étais décidée à ne jamais trahir Dieu. Plus mon mari faisait pression sur moi, plus je devais suivre Dieu, rester ferme et humilier Satan. Plus tard, l’Église a craint que mon mari continue à me battre si je participais aux réunions ou faisais mon devoir, et qu’il dénonce d’autres frères et sœurs, alors on m’a demandé de ne plus aller aux réunions et de me contenter de lire la parole de Dieu chez moi.

Pendant les trois années qui ont suivi, j’ai seulement pu profiter des absences de mon mari pour lire les paroles de Dieu en secret, rencontrer de temps à autre la sœur qui habitait à côté pour échanger, et prêcher l’Évangile à mes amis et à mes proches. J’étais aussi confinée qu’un oiseau en cage. Je repensais aux moments que j’avais partagés avec d’autres frères et sœurs, à échanger sur la vérité, à chanter des hymnes pour louer Dieu… Ces moments avaient été si merveilleux ! Je songeais aussi au fait que l’œuvre de Dieu pour sauver l’humanité dans les derniers jours était une occasion unique, une chance qui disparaîtrait en un clin d’œil et que je ne pouvais pas manquer. Je n’aspirais qu’à mener une vie d’Église normale, à prêcher l’Évangile et à témoigner de Dieu avec les autres, mais c’était devenu un espoir vain. J’étais profondément déprimée et triste, et je me cachais souvent pour pleurer. J’avais envie de crier : « Croire en Dieu, c’est emprunter le bon chemin. J’ai fait le bon choix. Pourquoi ça tourne mal pour moi ? » Puis j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu. « Pendant des milliers d’années, ce pays a été une terre d’ordures. Il est insupportablement sale, la misère abonde, les fantômes pullulent partout, trichant et trompant, portant des accusations sans fondement[1], étant impitoyables et vicieux, piétinant cette ville fantôme et la laissant jonchée de cadavres. L’odeur de la pourriture imprègne l’air et couvre le pays qui est fortement gardé[2]. Qui peut voir le monde au-delà des cieux ? Le diable ligote fortement tout le corps de l’homme, il lui voile les yeux et lui scelle les lèvres fermement. Le roi des démons a tout saccagé pendant plusieurs milliers d’années jusqu’à nos jours alors qu’il surveille toujours la ville fantôme de près, comme si elle était un palais impénétrable de démons ; ces chiens de garde en meute, pendant ce temps, surveillent de leurs yeux vifs, craignant profondément que Dieu les prenne au dépourvu et les anéantisse tous, ne leur laissant aucun lieu de paix et de bonheur. Comment les gens d’une ville fantôme de ce genre pourraient-ils avoir déjà vu Dieu ? Ont-ils déjà joui du charme et de la beauté de Dieu ? Quelle idée ont-ils des choses du monde humain ? Lequel d’entre eux peut comprendre l’acharnement de Dieu ? Peu étonnant donc que Dieu incarné reste complètement caché : dans une société de ténèbres comme celle-là, où les démons sont impitoyables et inhumains, comment le roi des démons, qui tue les gens sans sourciller, pourrait-il tolérer l’existence d’un Dieu qui est beau, bon et saint ? Comment pourrait-il applaudir et acclamer l’arrivée de Dieu ? Ces laquais ! Ils rendent la gentillesse avec la haine, il y a longtemps qu’ils se sont mis à traiter Dieu en ennemi, ils abusent Dieu, ils sont sauvages à l’extrême, ils n’ont pas la moindre considération pour Dieu, ils saccagent et pillent, ils ont perdu toute conscience, ils vont à l’encontre de toute conscience et ils tentent l’innocent jusqu’à l’insanité. Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Grâce à la révélation de ces paroles de Dieu, j’ai percé à jour la vérité de l’essence démoniaque de résistance à Dieu du PCC. J’ai pensé à la manière dont le PCC, depuis qu’il avait pris le pouvoir, propageait l’athéisme sans raison, en disant « Toutes les choses ont évolué naturellement », « L’homme a évolué à partir de singes », « Il n’y a jamais eu de Sauveur » et ainsi de suite. Il emploie ces théories absurdes pour tromper les gens, cherchant à leur faire renier et trahir Dieu, Le trahir avec lui, pour finalement être détruits par Dieu et devenir les objets funéraires du PCC. Dans les derniers jours, maintenant que Dieu S’est incarné dans la chair pour sauver l’humanité, le PCC traque frénétiquement Christ, il arrête et persécute les chrétiens sans raison, avec pour but de réprimer l’œuvre de Dieu dans les derniers jours et d’établir une domination athée en Chine. Le PCC est une légion démoniaque qui considère Dieu comme son ennemi. C’est un avatar de Satan meurtrier qui résiste à Dieu. Si mon mari faisait pression sur moi et m’empêchait de pratiquer ma foi, c’était parce que la philosophie athée du PCC lui avait lavé le cerveau. Parce qu’il ne croyait pas en Dieu et qu’il avait peur d’être impliqué si j’étais arrêtée par le PCC, il s’opposait vigoureusement à ma croyance en Dieu. Toute ma souffrance était causée par le PCC, ce diable-roi. J’ai haï cette cabale démoniaque de tout mon cœur. Depuis que je croyais en Dieu, mon mari s’était rangé du côté du PCC en m’opprimant. Il ne m’avait pas laissée lire les paroles de Dieu, participer à des réunions ni faire mes devoirs, il m’avait battue d’innombrables fois et il nous avait même dénoncés à la police, mes frères et sœurs et moi. Ayant compris que la nature et la substance de mon mari étaient de haïr la vérité et de mépriser Dieu, et qu’il m’opprimerait toujours si j’essayais de pratiquer ma foi à la maison, j’ai songé bien des fois à divorcer et à quitter notre foyer pour vraiment pratiquer ma foi et faire mon devoir. Mais, à chaque fois que je l’envisageais, je m’inquiétais pour mon fils. Ce n’était qu’un adolescent. Ce serait si dur pour lui de perdre sa mère ! À la maison, je pouvais lui lire des histoires de la Bible, échanger avec lui sur les paroles de Dieu et l’amener devant Dieu. Si je partais, qui le guiderait dans sa foi ? Quand je pensais à ça, je me sentais extrêmement faible, je perdais le courage de divorcer et j’endurais ma vie de captivité en silence. Quand j’étais dévastée par la souffrance, je me présentais devant Dieu pour prier et je lisais Ses paroles en cachette. C’était tout ce qui m’apportait un peu de réconfort.

En octobre 2011, je suis sortie en cachette pour participer à quelques réunions. Mon mari a menacé les frères et sœurs, en disant qu’il ne serait plus aussi poli avec eux s’ils continuaient à m’accueillir. Il m’a aussi menacée en disant : « Tant que tu seras là, je ne te laisserai pas croire en Dieu ! Si tu veux croire, tu dois quitter cette maison ! » Ҫa m’a amèrement déçue de l’entendre dire ça. Comment pouvait-il me menacer de me jeter dehors parce que je croyais en Dieu, sans la moindre considération pour les années qu’on avait passées ensemble ? À ce moment-là, j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu : « Pourquoi un mari aime-t-il sa femme ? Pourquoi une femme aime-t-elle son mari ? Pourquoi les enfants sont-ils respectueux de leurs parents ? Et pourquoi les parents adorent-ils leurs enfants ? Quelles sortes d’intentions les gens entretiennent-ils réellement ? Leur intention n’est-elle pas de poursuivre leurs propres plans et leurs propres désirs égoïstes ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu et l’homme entreront dans le repos ensemble). Ces paroles de Dieu étaient si justes ! Il n’y a pas de véritable amour entre les gens. L’amour entre un mari et sa femme est basé sur l’attente d’un bénéfice mutuel. Avant que je ne croie en Dieu, mon mari ne m’avait jamais traitée comme ça. Mais dès qu’il avait eu peur d’être impliqué si j’étais arrêtée pour ma croyance en Dieu, il ne s’était plus du tout soucié de toutes nos années de mariage, il m’avait battue et il m’avait même menacée de me jeter dehors. S’il était aussi impitoyable, n’était-ce pas juste pour protéger ses intérêts ? Quand je l’ai compris, je me suis dit : « Puisqu’il veut me chasser, je ferais aussi bien de partir pour être libre de croire en Dieu et de faire mon devoir. » Plus tard, alors que mon fils prenait un cours particulier chez sa tante, je suis partie dans une Église à une cinquantaine de kilomètres, et j’ai enfin pu m’engager dans la vie de l’Église et faire mon devoir. Mais je m’inquiétais toujours pour mon fils. Quand j’avais un moment de creux ou pendant les vacances, quand je voyais des enfants retrouver leurs parents après l’école, je pensais à la tristesse que mon fils devait ressentir à cause de mon absence et j’avais envie de rentrer pour le voir. Mais j’avais peur que mon mari me réprimande, m’opprime et me batte, alors je n’osais pas y retourner. Tout ce que je pouvais faire, c’était pleurer en secret.

Puis, un jour, en septembre 2012, je suis tombée sur mon beau-frère dans la rue et il m’a forcée à retourner à la maison. Quand je suis rentrée, mon mari a organisé une grande réunion de la famille tout entière. Il a fait venir son frère cadet et son frère aîné, mon beau-père et mon beau-frère, pour qu’ils essaient de me dissuader. Mon beau-frère m’a menacée en disant : « Si tu n’étais pas ma belle-sœur, je te ferais envoyer au Bureau de la sécurité publique d’un coup de téléphone. » Mon beau-père a jeté de l’huile sur le feu et encouragé mon mari à réprimer mes actions. Voyant comment les choses tournaient et que tant de gens s’opposaient à ma croyance en Dieu, j’ai eu peur que mon mari m’opprime encore plus à l’avenir, alors j’ai sagement dit que je n’étais rentrée que pour vivre ma vie. Alors seulement mes proches se sont calmés. Le troisième jour après mon retour, j’ai vu que ma dirigeante d’Église rendait visite à la sœur qui vivait à côté, alors je suis allée l’interroger avec enthousiasme sur les réunions de l’Église. À ma grande surprise, mon mari m’a suivie et m’a ordonné de rentrer en hurlant. Comme je ne voulais pas attirer d’ennuis à mes sœurs, je suis vite rentrée. Quand ma dirigeante d’Église est sortie de chez ma sœur, mon mari l’a menacée avec une pelle et lui a dit : « Si tu reviens dans le coin, je ne serai pas aussi gentil la prochaine fois ! » Puis il a pris un couteau de cuisine et foncé chez ma sœur avec l’intention de la poignarder. Le mari de ma sœur et moi avons dû nous précipiter pour l’en empêcher. Après ça, j’ai arrêté de me réunir avec mes frères et sœurs par peur de les mettre en danger.

À cette période, j’ai été très angoissée et je me suis souvent isolée pour pleurer. Un jour où mon mari était absent, je suis sortie pour parler avec une sœur. Mais, alors que je rentrais, mon mari est passé en voiture et m’a repérée. Il a rugi : « As-tu conscience que je pourrais t’écraser avec cette voiture ? » Ҫa m’a glacé le sang. Il voulait m’écraser avec sa voiture juste parce que je croyais en Dieu. Ҫa m’a permis de voir encore plus clairement que mon mari était un démon qui haïssait Dieu et qu’il ne renoncerait jamais à m’opprimer. Puisque je ne pourrais jamais pratiquer m foi dans cette maison, je n’avais pas d’autre choix que de partir. Mais, quand j’envisageais de le faire, j’étais horriblement triste. Je venais juste de retrouver mon fils. Ce serait si dur pour lui si je repartais ! Si je m’en allais, qui le guiderait pour qu’il croie en Dieu et emprunte le bon chemin ? Plus j’y songeais, moins je supportais l’idée de quitter mon fils. Je ne pouvais que me présenter continuellement devant Dieu pour prier : « Cher Dieu ! Mon mari ne cesse pas de m’opprimer et de me faire obstacle. Je veux partir d’ici pour pouvoir pratiquer ma foi, mais je ne peux pas abandonner mon fils. Cher Dieu ! Je n’arrive pas à me décider et je Te prie de m’éclairer et de me guider. » Après ça, je suis tombée sur un hymne des paroles de Dieu : « Les hommes sont-ils incapables de mettre de côté leur chair pendant cette courte période ? Quelles choses peuvent séparer l’amour entre l’homme et Dieu ? Qui est capable de séparer l’amour entre l’homme et Dieu ? Les parents, les maris, les sœurs, les épouses ou l’épurement douloureux ? Les sentiments de la conscience peuvent-ils effacer l’image de Dieu dans l’homme ? Les hommes sont-ils responsables de leur endettement et de leurs actions les uns envers les autres ? Les hommes peuvent-ils y remédier ? Lesquels sont capables de se protéger eux-mêmes ? Les hommes sont-ils capables de subvenir à leurs besoins ? Qui sont les puissants dans la vie ? Qui est capable de Me quitter et de vivre seul ? Pourquoi Dieu demande-t-Il à maintes reprises que tous les hommes mènent le travail de réflexion personnelle ? Pourquoi Dieu demande-t-Il : “Qui a connu des difficultés ayant été arrangées par ses propres soins ?” » (« Les hommes ne peuvent-ils pas oublier leur chair pour ce court moment ? », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Ces paroles de Dieu m’ont fait beaucoup d’effet et je me suis sentie coupable. J’ai pensé à la manière dont Dieu S’était incarné dans la chair pour sauver l’humanité, dont Il exprimait la vérité et accomplissait Son œuvre parmi les hommes avec une grande patience, supportant une grande humiliation et offrant tout Son amour à l’humanité, l’objet de Son salut. En pensant à toute la souffrance que Dieu avait endurée pour sauver l’homme, j’ai mesuré à quel point Son amour était concret. Dieu espère qu’on se dressera et qu’on respectera Sa volonté, qu’on mettra tout de côté pour prêcher l’Évangile et témoigner de Lui. C’est l’amour de Dieu pour nous. Mais j’avais été égoïste. Je n’avais songé qu’au fait qu’il n’y aurait personne pour s’occuper de mon fils si je partais, sans prendre en considération la volonté de Dieu. Je me suis méprisée parce que j’avais été faible, inutile, dépourvue de conscience et incapable de tout abandonner pour suivre Dieu. Parce que j’avais été incapable de renoncer à mon fils, j’avais dû supporter d’être piégée à la maison, battue par mon mari, emprisonnée et contrôlée, sans pouvoir lire les paroles de Dieu, et en ayant encore moins la possibilité de faire mon devoir d’être créé. Je n’avais pas eu la moindre détermination de rechercher la vérité et d’aimer Dieu. Abraham avait été prêt à donner son fils unique en offrande à Dieu, alors pourquoi ne pouvais-je pas me séparer temporairement du mien pour faire mon devoir d’être créé, rechercher la vérité et recevoir le salut de Dieu ? Je ne devais plus mettre mon devoir de côté parce que je ne pouvais pas renoncer à mon fils. Je savais que l’œuvre de salut de Dieu approchait de son terme et que de grandes calamités s’abattraient bientôt. À la maison, je ne pouvais pas lire les paroles de Dieu, participer à des réunions ni faire mon devoir. Si ça continuait, je n’atteindrais pas la vérité et je ne pourrais pas préparer de bonnes actions. Je risquais de périr dans n’importe lequel des désastres imminents. Alors comment pourrais-je guider mon fils sur le bon chemin ? Le sort de mon fils n’était-il pas aussi entre les mains de Dieu ? Je n’avais aucun contrôle sur ce qu’il était destiné à endurer ni sur ses chances de s’engager sur le bon chemin. Quand j’en ai pris conscience, mon anxiété a diminué.

Ensuite, j’ai lu d’autres paroles de Dieu, appris un peu plus de vérités et fini par me délivrer de mes inquiétudes concernant mon fils. J’ai lu ce passage : « En plus de la naissance et de leur mission éducative, la responsabilité des parents dans la vie de leurs enfants est tout simplement de leur fournir un environnement formel pour grandir, car rien en dehors de la prédestination du Créateur n’a une incidence sur le destin d’une personne. Personne ne peut contrôler le genre d’avenir qu’une personne aura ; cela est prédéterminé longtemps à l’avance, et même pas ses parents ne peuvent changer son destin. En ce qui concerne le destin, chacun est indépendant, et chacun a son propre destin. Ainsi, aucun parent ne peut empêcher le destin de quelqu’un dans la vie ou exercer la moindre influence sur le rôle que quelqu’un joue dans la vie. On pourrait dire que la famille dans laquelle on est destiné à naître et l’environnement dans lequel on grandit ne sont rien de plus que les conditions préalables à l’accomplissement d’une mission dans la vie. Elles ne sauraient en aucune façon déterminer le destin d’une personne dans la vie ou le genre de destinée au sein de laquelle une personne accomplit sa mission. Et donc, aucun parent ne peut aider quelqu’un dans l’accomplissement de sa mission dans la vie, de même qu’aucun membre de la famille ne peut aider quiconque à assumer son rôle dans la vie. La manière d’accomplir sa mission et le genre de milieu de vie où réaliser son rôle sont entièrement déterminés par son destin dans la vie. En d’autres termes, il n’y a pas d’autres conditions objectives capables d’influer sur la mission d’une personne, mission qui est prédestinée par le Créateur. Tous les hommes parviennent à la maturité dans les environnements particuliers où ils grandissent ; ensuite, progressivement, étape par étape, ils empruntent leurs propres voies dans la vie et réalisent les destinées prévues pour eux par le Créateur. Naturellement, involontairement, ils entrent dans la vaste marée humaine et assument leurs propres postes dans la vie, où ils commencent à remplir leurs responsabilités en tant qu’êtres créés pour la prédestination du Créateur, pour Sa souveraineté » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique III). En lisant ces paroles de Dieu, j’ai compris que le destin d’un enfant ne dépendait pas de ses parents, qu’il était déterminé par la souveraineté de Dieu. Le destin de mon fils était entre les mains de Dieu. Je ne pouvais pas contrôler ce qu’il endurerait ni ses chances de s’engager sur le bon chemin : c’était entièrement déterminé par les arrangements de Dieu. Je me suis souvenue de Joseph, qui avait été vendu comme esclave en Égypte dans son enfance et avait été privé des soins et de la direction de ses parents, mais l’Éternel Dieu se tenait à ses côtés. La femme du capitaine des gardes du pharaon avait eu beau essayer de le séduire, il ne s’était jamais laissé tromper. Joseph avait aussi subi beaucoup d’épreuves en Égypte, mais elles avaient renforcé sa détermination et lui avaient appris à s’en remettre à Dieu. J’ai pensé aux frères et sœurs qui ne quittaient jamais leur foyer pour faire leurs devoirs. Ils encourageaient souvent leurs enfants à pratiquer la foi et à emprunter le bon chemin, et certains de ces enfants pratiquaient effectivement la foi et suivaient Dieu sur le bon chemin, mais d’autres se laissaient piéger par les tendances maléfiques du monde et devenaient de plus en plus décadents. J’ai compris que ce qui permettait à un enfant d’emprunter le bon chemin, ce n’était pas l’accompagnement de ses parents, mais le fait que Dieu l’ait prédestiné à le faire et le fait qu’il soit dans sa nature ou non d’aimer la vérité. Si mon fils avait de l’humanité et était un objet du salut de Dieu, alors il grandirait sainement, même si je n’étais pas auprès de lui, et il en viendrait à croire en Dieu. Tout ça était entre les mains de Dieu, je n’avais pas à m’en soucier. Pendant mes années de foi, j’avais amplement profité de l’abreuvement et de l’approvisionnement des paroles de Dieu, mais j’avais été incapable de faire mon devoir d’être créé à cause de mon attachement pour mon fils. Que j’avais été égoïste ! Je devais rendre Son amour à Dieu en prêchant l’Évangile, en témoignant de Lui et en amenant plus de gens dans Sa maison. En février 2013, j’ai quitté ma famille et j’ai pris le train pour aller dans une Église d’une ville lointaine.

Quand le train est passé près de l’école de mon fils, j’ai regardé le bâtiment où mon fils suivait ses cours et j’ai pensé : « Qui sait quand je le reverrai ? » Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Ҫa m’a fait mépriser encore plus le régime autoritaire du diable Satan. Il m’avait arrachée à ma famille, et il m’avait empêchée de pratiquer librement ma foi et de faire mon devoir. À cet instant, j’ai désiré encore plus ardemment la venue de la joie et de la liberté, quand Christ régnerait suprêmement, et ça a enflammé mon désir de rechercher la vérité et d’œuvrer pour la lumière. J’ai chanté un hymne des paroles de Dieu dans ma tête : « Tu es un être créé : tu dois bien sûr adorer Dieu et chercher à vivre une vie qui a du sens. Puisque tu es un être humain, tu dois te dépenser pour Dieu et endurer toute souffrance ! Tu dois accepter volontiers et avec assurance les petites souffrances auxquelles tu es soumis aujourd’hui et vivre une vie significative, comme Job et Pierre. Vous êtes des gens qui suivent le bon chemin, ceux qui cherchent à s’améliorer. Vous êtes des gens qui se lèvent dans la nation du grand dragon rouge, ceux que Dieu appelle justes. N’est-ce pas la vie qui a le plus de sens ? » (« Une vie pleine de sens », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). En méditant ces paroles de Dieu, j’ai compris que Dieu m’avait prédestinée à Le suivre et à faire mon devoir dans cet environnement défavorable. C’était le chemin sur lequel Il m’avait guidée. En tant qu’être créé, j’étais prête à me soumettre aux arrangements de Dieu, chercher la vérité, travailler consciencieusement pour satisfaire Dieu et humilier le diable Satan. Quand j’en ai pris conscience, je me suis sentie bien plus en paix et à l’aise. J’ai remercié Dieu pour m’avoir amenée à me délivrer de ma captivité, et m’avoir permis de faire mon devoir en tant qu’être créé et d’emprunter le bon chemin.

Après ça, j’ai continué à faire mon devoir dans une Église loin de chez moi. Pendant ces années, j’ai fait l’expérience des paroles et de l’œuvre de Dieu, j’ai compris certaines vérités et senti que j’avais gagné beaucoup de choses. Dieu soit loué pour Sa direction !

Notes de bas de page :

1. « Portant des accusations sans fondement » se réfère aux méthodes par lesquelles le diable cause du tort aux personnes.

2. « Fortement gardé » signifie que les méthodes par lesquelles le diable afflige les gens sont particulièrement vicieuses et contrôlent tellement les gens qu’ils n’ont pas de place pour bouger.

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