La raison pour laquelle j’ai toujours cherché à me démarquer dans mon devoir

21 août 2022

Par Wu Yan, Chine

En 2021, à la fin du mois de juin, comme le Parti communiste chinois arrêtait des chrétiens à tout-va, la maison qui m’hébergeait a été surveillée. J’en suis tout de suite partie, mais il était très probable que la police me surveillait également, et j’ai donc dû me cacher chez moi pour travailler. À l’époque, j’étais responsable du travail de certains groupes. J’avais de plus en plus de travail, et certaines choses ne pouvaient pas simplement se faire par lettres, ce n’était pas aussi efficace que la communication en personne. Alors, étant donné les besoins du travail, la dirigeante a nommé Sœur Wang Zhen, qui est devenue ma partenaire.

Au début, comme Wang Zhen connaissait mal les frères et sœurs, je communiquais avec elle avant chaque réunion, et je lui expliquais les problèmes qui devaient être abordés, pour l’aider à être plus efficace dans les échanges avec les frères et sœurs. À ce moment-là, j’ai appris que Sœur Li Fan, se montrait toujours négligente dans son devoir. Elle n’avait pas changé après plusieurs séances d’échange, et cela avait déjà retardé le travail. Si l’on se basait sur les principes, elle devait être renvoyée immédiatement. Et donc, j’ai rédigé un document expliquant la situation au sujet de Li Fan et les principes du renvoi, pour que Wang Zhen l’examine, et je lui ai dit pourquoi je pensais que Li Fan devait être renvoyée, pour que Wang Zhen puisse échanger avec elle de façon vraiment rigoureuse, et qu’elle puisse réfléchir et apprendre sur elle-même. Wang Zhen l’a renvoyée dès le lendemain. Plus tard dans la journée, quand elle est rentrée à la maison, Wang Zhen m’a raconté comment les choses s’étaient passées, mais elle n’avait pas parlé de moi une seule fois parmi les frères et sœurs, et n’avait pas dit que je l’avais aidée à gagner en discernement ou à gérer ce problème. J’ai été un peu déçue. J’ai eu l’impression que tout le monde ignorait ce que je faisais en coulisses. Je me suis demandé si on allait penser que Wang Zhen avait tout de suite saisi les problèmes de Li Fan après avoir commencé le devoir, et qu’elle avait davantage de compréhension de la vérité et de discernement que moi. J’ai songé à tout ce que j’avais fait, qui avait mis en valeur Wang Zhen, sans que personne ne le sache, ce qui m’a un peu contrariée.

Quelques jours après, lors d’une discussion de travail avec Wang Zhen, il est apparu qu’un groupe fonctionnait de plus en plus mal. Je n’arrivais pas à voir la racine du problème, et Wang Zhen a dit qu’il y avait peut-être un problème avec la dirigeante du groupe. En tenant compte de ça et en réfléchissant au comportement habituel de cette dirigeante, j’ai vu que cette dernière ne protégeait que son statut, qu’elle ne faisait que des tâches qui profitaient à son image, et qu’elle ne faisait aucun travail réel, ce qui retardait considérablement les choses. Si l’on se basait sur les principes, elle devait être renvoyée. Je savais que je ne pouvais pas résoudre ce problème seule, que je devais partager ma compréhension avec Wang Zhen, pour qu’elle puisse mieux échanger avec les autres, les aider à gagner en discernement, et renvoyer cette dirigeante immédiatement. Mais quand j’ai repensé au renvoi de Li Fan, et songé que j’avais cherché des principes et rédigé le document, et beaucoup échangé avec Wang Zhen, sans que personne ne le sache, je me suis dit que si, cette fois encore, je partageais toutes mes pensées avec Wang Zhen et qu’elle renvoyait cette dirigeante de groupe, les autres allaient forcément attribuer tout le mérite à Wang Zhen. Ils allaient penser qu’elle venait tout juste de commencer ce travail, mais qu’elle avait déjà discerné deux personnes qui ne convenaient pas, et que je n’avais pas renvoyées, alors que j’occupais ce poste à responsabilités depuis longtemps. Ils allaient penser qu’elle avait un meilleur discernement, et une meilleure compréhension de la vérité. Je voulais garder certaines de mes idées pour moi, afin que l’échange de Wang Zhen ne soit pas très clair et que les autres ne l’admirent pas. À cette pensée, cependant, je me suis sentie un peu coupable. Si son échange n’était pas clair, et que la dirigeante de groupe ne comprenait pas son problème, et si elle se méprenait et devenait négative, cela affecterait son introspection, mais aurait aussi un impact sur son devoir par la suite. De plus, jouer à ce petit jeu et taire des informations allait certainement dégoûter Dieu. À cette pensée, j’ai fait part à Wang Zhen de tous les problèmes concertant cette dirigeante de groupe, mais j’ai ressenti de l’amertume dès le moment où elle est partie gérer la situation. Pourquoi ne pouvais-je pas aller m’occuper de ce travail ? Tout le monde voyait Wang Zhen renvoyer des gens et les discerner, mais qui voyait les efforts que je faisais en coulisses ? Je n’étais pas très contente quand je pensais que tout ce que j’avais fait n’avait servi qu’à mettre Wang Zhen en valeur et à améliorer son statut parmi les autres. Je me suis même plainte d’avoir été mise dans une situation pareille par Dieu. Pourquoi avait-Il soudain permis que je sois surveillée par la police ? À ce moment-là, quelques frères et sœurs nous ont écrit coup sur coup pour nous signaler des problèmes dans leur travail, et certains demandaient spécifiquement que Wang Zhen s’en occupe. Cela m’a rendue encore plus mécontente. Tout le monde n’avait d’yeux que pour Wang Zhen, sans voir le travail que je faisais en coulisse. Si cela continuait, tout le monde allait dire que je n’étais qu’un accessoire inutile. Même si Wang Zhen se démenait à l’extérieur, pour autant, ce n’était pas facile pour moi à la maison. Personne ne voyait que je travaillais dur. J’en étais mécontente, alors j’ai cherché un moyen de renverser la situation. Je ne pouvais pas sortir pour voir les frères et sœurs en personne, mais je pouvais écrire des lettres pour arranger les tâches et prouver ainsi que je travaillais beaucoup, et que j’étais sur la ligne de front. Nous avons alors reçu des lettres de quelques groupes concernant des affaires courantes qui devaient être arrangées. J’ai répondu en détail pour organiser ces tâches, et indiqué clairement à quel moment Wang Zhen allait se rendre sur place, pour que tout le monde sache que c’était moi qui arrangeais tout ça et qui prenais les décisions en coulisses.

Un jour, j’ai écrit à une sœur pour m’enquérir de son état. Après avoir écrit la lettre, je me suis demandé si elle allait savoir que j’en étais l’auteure. Si je ne lui donnais aucun indice, elle allait sans doute croire que c’était Wang Zhen qui s’inquiétait pour elle. Je voulais éviter ça. Il fallait qu’elle sache que la lettre venait de moi. Mais pour ma sécurité, je ne pouvais pas signer la lettre de mon nom. Puis je me suis souvenue que, peu avant, j’avais conseillé un hymne à cette sœur. Je pouvais donc lui demander si elle l’avait appris, elle saurait ainsi qu’il s’agissait de moi. Avec cette idée en tête, j’ai vite terminé la lettre et je l’ai envoyée. En lisant sa réponse, j’ai vu que cette sœur avait compris que j’étais l’auteure de la lettre, et j’ai été ravie. J’ai pensé que je pouvais encore me mettre en valeur, même en coulisses, et montrer aux autres que j’avais des réalités, que j’étais capable de résoudre des problèmes. Ainsi, je n’ai jamais vraiment vu que je n’étais pas dans un état correct. Cet état a perduré jusqu’à ce qu’un jour, une sœur, bouleversée, me raconte qu’une étude sur laquelle elle avait vraiment travaillé dur avait été envoyée aux frères et sœurs par sa partenaire. Elle se disait que cette dernière s’était attribué tout le mérite de son travail, et elle avait donc moins d’enthousiasme vis-à-vis de son devoir. Entendre ça m’a vraiment fait un choc. N’avais-je pas vécu exactement dans le même état ces derniers temps ? Et je n’avais pas non plus cherché la vérité pour le résoudre. Alors j’ai cherché des paroles de Dieu pour résoudre l’état dans lequel j’étais. J’ai lu les paroles de Dieu qui disent : « Les antéchrists ont toujours certaines intentions quand ils agissent. Leurs paroles, leurs actes et leur conduite, et même leur choix de mots spécifiques quand ils parlent, sont intentionnels. Ils n’agissent pas du fait d’une révélation de corruption momentanée, d’une faible stature, par stupidité ou ignorance, en racontant n’importe quoi partout où ils vont. Ce n’est pas du tout la situation. Si l’on examine leurs méthodes, leur façon d’agir et leur choix de mots, les antéchrists semblent assez sournois et malveillants. Par souci de leur propre statut et pour atteindre leur objectif, qui est de contrôler les gens, ils saisissent toutes les occasions de s’afficher, de mettre à profit la moindre petite chose, ils ne ratent pas une seule occasion. Dis-Moi, de tels individus révéleraient-ils ces traits de caractère devant Moi ? (Oui.) Pourquoi dites-vous qu’ils le feraient ? (Parce que leur nature-essence est de se mettre en avant.) Se mettre en avant est-il l’objectif final d’un antéchrist ? Quel est son objectif en se mettant en avant ? Il veut gagner un statut, et voici ce qu’il veut dire : “Ne sais-tu pas qui je suis ? Regarde ce que j’ai fait, c’est moi qui ai fait ces bonnes choses. J’ai beaucoup contribué à la maison de Dieu. Maintenant que tu le sais, ne devrais-tu pas me confier un travail plus significatif ? Ne devrais-tu pas me tenir en haute estime ? Ne devrais-tu pas te fier à moi quoi que tu fasses ?” N’est-ce pas délibéré ? Les antéchrists veulent contrôler tout le monde, peu importe de qui il s’agit. Y a-t-il un autre terme pour parler de contrôle ? On peut parler de manipulation, du fait de jouer avec les gens, les antéchrists veulent simplement te gouverner. Par exemple, quand des frères et sœurs font l’éloge de quelque chose en disant que cela a été bien fait, un antéchrist dira immédiatement que c’est lui qui l’a fait, et il fera en sorte que tout le monde le remercie. Une personne véritablement raisonnable agirait-elle ainsi ? Absolument pas. Quand les antéchrists font un peu le bien, ils veulent que tout le monde le sache, qu’on les tienne en haute estime et qu’on fasse leur éloge, cela les satisfait » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 5 : Ils induisent les gens en erreur, les attirent, les menacent et les contrôlent). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai vu que les antéchrists se vantaient constamment. Leurs paroles et leurs actes ne visent qu’à gagner l’admiration des autres, ce ne sont que des tentatives déguisées de gagner un statut. Compte tenu des paroles de Dieu, et du tempérament que j’avais révélé, n’étais-je pas semblable à un antéchrist ? Je m’étais sentie lésée quand Wang Zhen avait renvoyé les deux sœurs sans parler de moi du tout. Je m’étais dit que c’était principalement moi qui les avais discernées, mais que, finalement, tout le mérite en était revenu à Wang Zhen. Elle avait été la seule à se montrer en personne, mais quoi que je fasse, personne n’allait le voir. Personne ne le saurait si je continuais à faire les choses dans l’ombre. C’était extrêmement contrariant ! Je me suis creusé la cervelle et donné beaucoup de mal pour m’afficher, afin que les frères et sœurs m’admirent et que j’aie un statut à leurs yeux. En apparence, j’écrivais simplement des lettres pour arranger le travail, mais en réalité, j’essayais secrètement de rappeler à tout le monde de ne pas m’oublier, et de dire que Wang Zhen ne faisait qu’exécuter des tâches en mon nom, que j’étais la principale responsable. Sous prétexte d’aider une sœur à sortir de son état, j’avais agi comme si je me souciais d’elle, pour lui rappeler mon existence et gagner son admiration, sans lui laisser voir mes motivations méprisables. J’avais un tempérament tellement fourbe ! Si je n’avais pas lu les paroles de Dieu, je n’aurais jamais su que ces deux sœurs n’étaient pas capables de faire leurs devoirs. En outre, le temps qu’elles soient renvoyées, le travail avait subi de nombreuses pertes. C’était particulièrement vrai de cette dirigeante de groupe. Si Wang Zhen n’en avait pas parlé, je ne l’aurais pas discernée, et elle serait restée en poste. Je n’avais pas bien fait mon travail, je ne m’étais pas sentie redevable, je n’avais éprouvé aucune culpabilité, mais, en plus, j’avais effrontément exigé qu’on reconnaisse mon mérite, et employé des moyens méprisables pour m’afficher et gagner un statut, en essayant de faire en sorte que tout le monde m’admire. C’était incroyablement éhonté !

Ensuite, j’ai lu un autre passage des paroles de Dieu : « Ceux qui sont capables de mettre la vérité en pratique peuvent accepter l’examen de Dieu dans ce qu’ils font. Quand tu accepteras l’examen de Dieu, ton cœur sera remis sur le droit chemin. Si tu ne fais des choses que pour que les autres les voient, et que tu veux sans cesse gagner les louanges et l’admiration des autres, et que tu n’acceptes pas l’examen de Dieu, alors Dieu est-Il encore dans ton cœur ? De telles personnes n’ont pas un cœur qui craint Dieu. Ne fais pas toujours les choses pour toi-même, ne considère pas constamment tes propres intérêts ; ne prête aucune considération aux intérêts de l’homme et ne pense pas à ta propre fierté, à ta propre réputation et à ton propre statut. Tu dois d’abord penser aux intérêts de la maison de Dieu et en faire ta priorité. Tu dois être attentif aux intentions de Dieu et commencer par te demander si, oui ou non, il y a eu des impuretés dans l’accomplissement de ton devoir, si tu as été loyal, si tu as assumé tes responsabilités et fait tout ton possible et si, oui ou non, tu as réfléchi de tout ton cœur à ton devoir et au travail de l’Église. Tu dois prendre en considération ces choses-là. Si tu y penses fréquemment et que tu les comprends, il te sera plus facile de bien accomplir ton devoir » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, On ne peut gagner la liberté et la libération qu’en se débarrassant de son tempérament corrompu). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris qu’accepter l’examen de Dieu est essentiel quand on pratique la vérité. On ne devrait pas se soucier de ce que les gens pensent, l’important est de satisfaire Dieu et de mener à bien son devoir. Après cela, dans mes lettres et mes échanges avec les autres, je me suis efforcée d’avoir les bonnes motivations et d’accepter l’examen de Dieu, au lieu d’utiliser ces lettres pour gagner l’admiration des autres et gagner une place dans leur cœur. J’ai pensé à toutes ces lettres que Paul avait écrites aux Églises. Il n’y exaltait jamais le Seigneur Jésus, il ne Lui portait jamais témoignage, et il ne poussait pas les croyants à suivre les paroles du Seigneur Jésus. Il se contentait de s’élever lui-même et de se rendre témoignage à lui-même, en disant qu’il avait beaucoup travaillé, beaucoup souffert. Il disait : « Je n’ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence », et amenait les gens devant lui-même, sur un chemin qui s’opposait à Dieu. Les lettres que j’avais écrites aux frères et sœurs n’exaltaient pas Dieu non plus, elles ne Lui portaient pas témoignage. Indirectement, elles me permettaient de m’afficher. Fondamentalement, ne faisais-je pas la même chose que Paul ? Si je ne me repentais pas, je finirais par être punie et éliminée, exactement comme lui. Le comprenant, j’ai dit une prière à Dieu : « Dieu, je me soucie trop de mon statut. Je ne veux pas qu’il me contrôle, ni faire quelque chose qui nuise au travail de l’Église. Que je me distingue ou non, je veux juste accomplir mon devoir fermement. »

Au cours des jours suivants, j’ai délibérément corrigé ma mentalité, en me rappelant souvent à moi-même que les intérêts de l’Église étaient les plus importants, et de bien faire mon devoir. Puis, un jour, nous avons reçu une lettre de démission de Frère Chen Zhiqiang, disant qu’il voulait partir parce qu’il s’entendait mal avec ses partenaires. Nous connaissions déjà un peu ses problèmes. Il était avant tout arrogant et obstiné, et ne travaillait pas bien avec les autres. Wang Zhen avait déjà échangé avec lui plusieurs fois, mais il n’avait pas changé. À présent qu’il avait décidé de démissionner subitement, il allait nous être difficile de résoudre ce problème. Quand Wang Zhen et moi avons discuté de ses problèmes, j’ai partagé mon point de vue et trouvé quelques passages pertinents des paroles de Dieu. Wang Zhen se disait que cette façon d’échanger était appropriée. À ce stade, il m’est apparu que, quelle que soit l’utilité de mon échange, Wang Zhen serait celle qui irait échanger avec ce frère en personne. Qui verrait que c’était moi qui m’inquiétais et payais le prix en coulisses ? À cette pensée, j’ai eu envie de cesser de discuter avec Wang Zhen, mais j’ai ensuite songé que Dieu examinait toutes mes pensées et mes idées, je me suis sentie un peu inquiète. Pourquoi voulais-je sans cesse protéger ma renommée et mon statut ? J’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu, qui m’a aidée à comprendre les conséquences de la poursuite du salut. Dieu Tout-Puissant dit : « Si quelqu’un dit qu’il aime la vérité et qu’il poursuit la vérité mais qu’en substance, le but qu’il poursuit est de se distinguer, de se mettre en valeur, de faire en sorte que les gens aient une haute opinion de lui, de réaliser ses propres intérêts et que le but de l’accomplissement de son devoir n’est pas de se soumettre à Dieu ni de Le satisfaire, mais plutôt d’obtenir gloire, gain et statut, alors sa poursuite est illégitime. Dans ce cas, s’agissant du travail de l’Église, ses actions sont-elles un obstacle, ou contribuent-elles à le faire avancer ? Elles sont clairement un obstacle : elles ne le font pas avancer. Certains brandissent la bannière de l’accomplissement du travail de l’Église tout en poursuivant leur gloire, gain et statut personnels, en gérant leur entreprise, en créant leur propre petit groupe, leur propre petit royaume ; sont-ils le genre de personne qui fait son devoir ? Essentiellement, tout le travail qu’ils font perturbe, dérange et entrave le travail de l’Église. Quelle est la conséquence de leur poursuite de la gloire, du gain et du statut ? Premièrement, cela affecte la façon dont les élus de Dieu mangent et boivent la parole de Dieu normalement et comprennent la vérité, cela entrave leur entrée dans la vie, cela les empêche d’emprunter la bonne voie de la foi en Dieu et les conduit sur le mauvais chemin : ce qui nuit aux élus de Dieu et les mène à la ruine. Et quelle en est finalement l’incidence sur le travail de l’Église ? C’est un dérangement, une détérioration et un démantèlement. Telle est la conséquence de leur poursuite de la gloire, du gain et du statut. Lorsqu’ils font leur devoir de cette manière, cela ne peut-il pas être défini comme suivre le chemin d’un antéchrist ? » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie I)). J’avais toujours cru que poursuivre la renommée et le statut n’affectait que l’entrée dans la vie d’une personne, et que tant que l’on ne faisait pas de mal, on ne perturbait pas le travail de l’Église. Je ne comprenais pas pourquoi Dieu détestait et méprisait autant la poursuite de la renommée et du statut. Lire les paroles de Dieu m’a montré que poursuivre la renommée et le statut dans mon devoir, et ne pas protéger les intérêts de l’Église, nuisait forcément au travail de l’Église et à l’entrée dans la vie des frères et sœurs, en fin de compte. Cela entrave et perturbe le travail de l’Église, et c’est condamné par Dieu. Quand j’avais discuté du problème de Chen Zhiqiang, je n’avais plus voulu échanger parce que je ne pouvais pas être sous les projecteurs. En apparence, ce n’était pas grand-chose, mais en substance, c’était grave. En retardant l’échange avec Chen Zhiqiang pour l’aider concernant ses problèmes, son entrée dans la vie en avait souffert. Le travail de l’Église avait aussi été affecté. Étant en charge, j’aurais dû immédiatement aider quelqu’un qui avait du mal à faire son devoir, pour que le travail de l’Église garde le cap. Le Parti communiste procédant à tant d’arrestations, Wang Zhen risquait d’être appréhendée chaque fois qu’elle allait à une réunion. Si elle n’était pas correctement préparée et ne pouvait pas résoudre les problèmes dans ces réunions, incapable de produire de bons résultats malgré les risques qu’elle prenait, ne serait-ce pas un supplice pour elle ? Je n’avais pas pensé à résoudre ces problèmes au plus vite, ni à la sécurité de Wang Zhen. J’avais seulement redouté qu’elle puisse me voler la vedette. J’avais été si égoïste, j’avais manqué d’humanité ! En tant que superviseuse, je ne faisais aucun travail réel. Je protégeais même mon propre statut au détriment du travail de l’Église. Je suivais le chemin d’un antéchrist ! Je m’étais montrée complètement responsable, auparavant, et j’avais fait de mon mieux, malgré les difficultés ou la fatigue. Mais à cause des arrestations du Parti, je ne pouvais plus sortir, je ne pouvais travailler qu’en coulisses. J’avais rechigné à faire mon devoir, voulant sans cesse rivaliser avec Wang Zhen pour être sous les projecteurs. J’ai alors compris que mon enthousiasme dans mon devoir n’avait visé que la renommée et le statut. Cette situation avait révélé mes motivations et mes poursuites erronées, de sorte que je puisse les corriger à temps. C’était l’amour de Dieu à mon égard.

Plus tard, j’ai lu ces paroles de Dieu, qui m’ont apporté plus de clarté sur un chemin de pratique. Les paroles de Dieu disent : « Vous devez parvenir à une coopération harmonieuse pour les besoins de l’œuvre de Dieu, pour le profit de l’Église et afin de motiver vos frères et sœurs à progresser. Tu devrais collaborer avec les autres, chacun corrigeant l’autre et parvenant à un meilleur résultat de travail, de manière à faire preuve de considération pour les intentions de Dieu. C’est cela la véritable coopération, et seuls ceux qui y participent gagneront une véritable entrée » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Servir comme les Israélites). « Que doit-on faire pour bien accomplir son devoir ? Il faut venir l’accomplir de tout son cœur et avec toute son énergie. Utiliser tout son cœur et toute son énergie, c’est focaliser toutes ses pensées sur l’accomplissement de son devoir et ne pas laisser d’autres choses les occuper, puis consacrer à la tâche l’énergie dont on dispose, l’intégralité de son pouvoir ainsi que son calibre, ses dons, ses forces et les choses que l’on a comprises. Si tu as la capacité de saisir et de comprendre, et que tu as une bonne idée, tu dois communiquer avec les autres à ce sujet. Voilà ce que signifie coopérer en harmonie. C’est ainsi que tu feras correctement ton devoir, que tu parviendras à accomplir ton devoir de façon satisfaisante. Si tu désires toujours tout assumer toi-même, si tu veux toujours réaliser de grandes choses tout seul, si tu veux toujours te mettre en avant à la place des autres, est-ce que tu accomplis ton devoir ? Ce que tu fais alors, cela s’appelle l’autocratie : c’est te donner en spectacle. C’est un comportement satanique et non l’accomplissement d’un devoir. Personne, quels que soient ses points forts, ses dons ou ses talents particuliers, ne peut assumer lui-même tout le travail : il faut apprendre à coopérer en harmonie si l’on veut bien faire le travail de l’Église. C’est pourquoi la coopération harmonieuse est un principe de la pratique de l’accomplissement de son devoir. Tant que tu y mets tout ton cœur, toute ton énergie et toute ta loyauté, et que tu offres tout ce que tu peux offrir, tu accomplis bien ton devoir » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai vu que pour bien faire notre devoir, nous devions tenir compte du cœur de Dieu, et coopérer avec nos frères et sœurs. Nous devons nous donner à fond et utiliser nos qualités pour compenser nos défauts respectifs. C’est ainsi que nous pouvons gagner l’approbation de Dieu et obtenir de bons résultats dans notre travail. J’ai aussi vu que la question n’était pas de savoir si c’était Wang Zhen ou moi qui surpassait l’autre en résolvant les problèmes en personne. Tant que les états et les difficultés des autres pouvaient être résolus, même si mes efforts restaient invisibles en coulisses, faire mon devoir et satisfaire Dieu allait m’apporter réconfort et paix. Après ça, je me suis demandé sur quelles vérités je devais échanger pour traiter le problème de Chen Zhiqiang, et j’ai trouvé des paroles de Dieu pertinentes pour que Wang Zhen les examine. Elle a également trouvé des passages des paroles de Dieu très incisifs sur l’état de Chen Zhiqiang auxquels je n’avais pas pensé. Ensemble, ces choses étaient encore plus exhaustives. À ce moment-là, j’ai eu profondément honte. Même si je ne pouvais pas sortir travailler, je pouvais clairement échanger avec Wang Zhen sur tout ce que je voyais et pensais. Travailler ensemble nous donnait une vision plus globale des problèmes, et nous pouvions donc les résoudre plus facilement. N’était-ce pas plus bénéfique au travail de l’Église ? Nous avons discuté de tout, et Wang Zhen est allée échanger avec Chen Zhiqiang.

Et puis, un jour, nous avons reçu une lettre de certains frères et sœurs. Cette lettre disait que, grâce à l’échange de Wang Zhen, ils avaient pu corriger certaines erreurs et qu’ils obtenaient de meilleurs résultats dans leurs devoirs. J’ai été un peu déçue en lisant ça. C’était moi qui avais découvert ces erreurs et ces déviations, mais tout le monde ne voyait que le travail de Wang Zhen. Personne ne voyait ce que je faisais en coulisses. Puis il m’est apparu que je rivalisais de nouveaux pour la renommée et le gain, alors j’ai prié et je me suis rebellée contre moi-même. J’ai lu un passage des paroles de Dieu, dans un essai, qui m’a vraiment émue. Les paroles de Dieu disent : « Si tu essaies toujours de te mettre en valeur et de faire passer ce que tu dis, tu ne coopères pas en harmonie. Que fais-tu ? Tu crées une perturbation et tu discrédites les autres. Provoquer une perturbation et discréditer les autres, c’est jouer le rôle de Satan : ce n’est pas l’accomplissement du devoir. […] Tu n’es peut-être pas très fort, mais si tu es capable de travailler avec les autres et d’accepter des suggestions appropriées, et si tu as les bonnes intentions et que tu peux protéger le travail de la maison de Dieu, alors tu es une personne qui a raison. Parfois, avec une seule phrase, tu peux résoudre un problème et apporter quelque chose à tout le monde ; parfois, lorsque tu as échangé sur une seule déclaration de la vérité, les gens ont tous un chemin de pratique et sont capables de travailler ensemble harmonieusement, tous s’efforcent d’atteindre un objectif commun et partagent les mêmes points de vue et opinions, et ainsi le travail est particulièrement efficace. Même si personne ne se rappelle que tu as joué ce rôle et que tu n’as pas l’impression d’avoir fait beaucoup d’efforts, Dieu verra que tu es une personne qui pratique la vérité, une personne qui agit selon les principes. Dieu Se rappellera que tu l’as fait. C’est là ce qu’on appelle accomplir son devoir loyalement » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse). C’est vrai. Même si personne ne pouvait voir le travail que je faisais dans l’ombre, je faisais mon devoir pour satisfaire Dieu. Il n’était pas important que les autres le sachent. Pratiquer la vérité et satisfaire Dieu était ce qui comptait le plus. En tant que superviseuse, il était de ma responsabilité et de mon devoir d’échanger avec les autres quand je remarquais leurs erreurs et leurs déviations et de les aider à les résoudre, c’était ce que je devais faire. Ce n’était pas quelque chose dont le mérite devait me revenir. Auparavant, j’avais sans cesse essayé de m’afficher devant les autres, mais désormais, je ne pouvais travailler qu’en coulisses. C’était l’orchestration et l’arrangement de Dieu, et c’était ce dont j’avais besoin. Je devais m’y soumettre, me concentrer, dans mon devoir, sur la pratique de la vérité et m’efforcer de bien faire mon devoir.

Après ça, quand j’ai remarqué des problèmes dans notre travail, j’ai pris l’initiative de joindre Wang Zhen. Parfois, quand j’écrivais aux frères et sœurs au sujet de certains problèmes, je mettais un point d’honneur à montrer que c’était moi qui écrivais, mais comprenant que je m’affichais secrètement et m’élevais moi-même, je priais et renonçais à mes motivations incorrectes. Je me calmais, et je me demandais ce que je pouvais écrire pour aider les autres, et comment je pouvais assumer mes propres responsabilités et mon devoir. Pratiquer de cette façon a vraiment éclairé mon cœur, c’était très libérateur. C’est une façon formidable de me conduire.

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