Ne plus être une « experte » est si libérateur
Je travaillais dans un hôpital comme orthopédiste en chef adjointe. Je m’étais donnée à fond pendant quatre décennies et j’avais accumulé pas mal d’expérience clinique. J’étais très respectée pour mes compétences médicales, par les patients comme par mes collègues, on m’admirait et on me respectait partout où j’allais. J’avais l’impression d’être à part, supérieure aux autres. Après avoir accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours, j’ai vu que certains frères et certaines sœurs qui servaient en tant que dirigeants et diacres de l’Église partageaient des échanges et aidaient à résoudre des problèmes lors des réunions, et que certains rédigeaient des articles ou réalisaient des vidéos. Je les enviais vraiment et je me disais qu’ils devaient être admirés pour les devoirs qu’ils accomplissaient. Je regardais de haut les devoirs comme l’hébergement ou la gestion des affaires générales, pensant qu’ils étaient modestes et anonymes. Je me disais : « Je ne ferai jamais ce genre de devoir. J’ai un certain niveau social et une bonne éducation. Si je dois faire un devoir, il faut qu’il soit adapté à mon statut. »
Après le Nouvel An chinois, en 2020, un dirigeant d’Église est venu me chercher et m’a dit : « Quelques sœurs qui font le devoir d’écriture n’ont pas d’endroit sûr où loger. Peu de gens savent que tu es croyante, donc ta maison devrait être relativement sûre. Pourrais-tu les héberger ? » J’ai pensé : « Je veux bien faire un devoir, mais un médecin en chef adjointe de haut rang comme moi, une spécialiste, qui fait office d’hôtesse, trime aux fourneaux et s’active autour de la table : est-ce que cela ne revient pas à simplement jouer les nounous ? » Ça m’a un peu énervée. N’y avait-il vraiment aucun autre devoir pour moi, plus digne que ce devoir d’hébergement ? Je pensais que je méritais un devoir, quel qu’il soit, avec un peu de statut, ou qui nécessitait des compétences. Sinon, j’avais l’impression d’être rétrogradée ! Me donner un devoir d’hébergement, n’était-ce pas gaspiller mes talents ? Si mes amis et ma famille apprenaient que j’avais renoncé à ma merveilleuse situation en tant qu’experte pour simplement rester à la maison et cuisiner pour les autres, n’allaient-ils pas mourir de rire ? Plus j’y pensais, plus je me sentais offensée. J’avais pour avis qu’il s’agissait d’un besoin urgent de l’Église, donc, même si ce n’était pas vraiment ce que je voulais faire, je ne pouvais pas refuser dans une situation aussi grave : j’aurais manqué d’humanité. Plus tard, il m’est apparu que je manquais encore de stature et que je ne comprenais guère la vérité, donc, en interagissant souvent avec les sœurs qui se chargeaient du devoir d’écriture, je pouvais apprendre d’eux, et il était possible que je sois alors transférée pour travailler avec eux. Je supposais que ce devoir d’hébergement serait temporaire. De plus, lors d’une pandémie aussi grave, un hôpital était le pire endroit où se trouver, et je ne voulais plus y travailler. Donc, j’ai démissionné et j’ai vite assumé des devoirs d’hébergement.
J’avais toujours été très occupée au travail, donc je n’avais jamais beaucoup cuisiné. Je me suis lancée dans l’apprentissage de la cuisine pour que les sœurs puissent prendre de bons repas. Mais quand j’avais fini de préparer ces repas, je ne voulais jamais les apporter à table. Je me disais que c’était là le travail d’une serveuse. Quand je prenais mes repas à l’hôpital, il y avait toujours quelqu’un pour m’apporter un plat tout préparé, et mes collègues se levaient pour venir me parler, quel que soit le service dans lequel je me trouvais. J’étais très respectée partout où j’allais. Mais désormais, je devais mettre un tablier et porter des vêtements tachés d’huile jour après jour, et passer mon temps à récurer des casseroles graisseuses, alors que ces sœurs pouvaient porter de beaux vêtements propres et s’asseoir devant des ordinateurs. Je me sentais vraiment affligée et offensée. Cela m’a fait penser à la formule : « Ceux qui utilisent leur esprit règneront sur ceux qui ne l’utilisent pas », et : « Qui se ressemble s’assemble » Cuisiner et être une hôtesse était un travail physique, et c’était être à un niveau différent des autres. Y penser me contrariait de plus en plus, et je me sentais accablée, comme si un fardeau pesait sur mes épaules. Je ne voulais pas faire ce devoir à long terme. Je me disais : « J’ai écrit des articles médicaux et on m’a portée aux nues dans mon domaine. Je suis forcément compétente en matière d’écriture. Si j’écris de bons articles de témoignage, le dirigeant remarquera peut-être mon talent et il me chargera de ce devoir. Ensuite, j’échapperai peut-être à ce devoir d’hébergement. » Je me levais tôt et me couchais tard pour travailler sur des articles relatant mes expériences. Les sœurs les ont lus et ont dit qu’ils étaient assez bons. Ravie, je les ai envoyés au dirigeant, et j’ai attendu et attendu, mais on ne m’a pas donné de devoir d’écriture. Cela m’a vraiment déçue, et j’ai perdu peu à peu mon enthousiasme pour la rédaction d’articles. Ensuite, à peine quelques jours plus tard, j’ai entendu dire que l’Église avait besoin de gens pour réaliser des vidéos, et je me suis dit : « La réalisation de vidéos est un devoir qui requiert des compétences. Voilà une occasion qui se présente : si je maîtrise mieux l’informatique, je deviendrai un talent rare, quelqu’un qui a des compétences. » De nouveau, je me suis levée tôt et couchée tard, pour apprendre à réaliser des vidéos. Mais étant plus âgée, je n’étais tout simplement pas capable de faire les choses aussi vite que les jeunes. Je n’arrivais pas à suivre. Cet espoir s’est trouvé, lui aussi, anéanti. Je me sentais vraiment déprimée, comme si aucun devoir plus « important » ne m’attendait, comme si j’étais prisonnière de ce genre de travail. J’avais l’impression qu’on me snobait. J’ai eu du mal à manger et à dormir pendant plusieurs jours, et j’avais sans cesse des absences quand je cuisinais. Je ne parvenais pas à me concentrer. Je me coupais parfois en éminçant les légumes, ou bien je me brûlais. Je laissais souvent tomber plats et ustensiles, qui faisaient un raffut terrible, et me faisaient sursauter, Chaque fois que les sœurs entendaient du bruit, elles s’interrompaient et se précipitaient pour m’aider à nettoyer. Je me sentais coupable, voyant que je les empêchais de faire leur devoir. Dans mon malheur, j’ai prié Dieu : « Mon Dieu, on m’a attribué un devoir d’hébergement. Cette tâche me paraît si subalterne. Je me sens lésée et je ne parviens pas à me soumettre. Je ne sais pas comment faire face. S’il Te plaît, guide-moi. »
Ensuite, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Quel que soit ton devoir, ne fais pas la différence entre ce qui est élevé et ce qui est indigne. Imagine que tu dises : “Bien que cette tâche soit une commission de la part de Dieu et le travail de la maison de Dieu, si je la fais, on pourrait me mépriser. D’autres ont à faire un travail qui les fait se démarquer. En quoi cette tâche que l’on m’a donnée, qui ne me fait pas me démarquer, mais fait que je m’épuise en coulisse, peut-elle être appelée un devoir ? C’est un devoir que je ne peux pas accepter ; ce n’est pas mon devoir. Mon devoir doit en être un qui fait que je me démarque devant les autres et qui me permet de me faire un nom, et même si je ne me fais pas un nom et ne me démarque pas, je dois tout de même en profiter et me sentir à l’aise physiquement.” Est-ce une attitude acceptable ? Être sélectif, ce n’est pas accepter ce qui vient de Dieu ; c’est faire des choix selon tes propres préférences. Ce n’est pas accepter ton devoir ; c’est un refus de ton devoir. À partir du moment où tu essaies de faire le tri, tu n’es plus capable d’une véritable acceptation. Une telle sélection est altérée par tes préférences et désirs individuels ; dès lors que tu prends en considération ton propre bénéfice, ta réputation, etc., ton attitude envers ton devoir n’est pas docile » (« Comment accomplir son devoir de façon satisfaisante ? », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ce passage m’a vraiment transpercé le cœur. Les paroles de Dieu révélaient exactement mon état. Je me considérais comme une experte distinguée, dotée d’un statut, donc on devait me donner la priorité et me respecter partout où j’allais. Je voulais en tirer profit et me démarquer de la foule. Quand on m’a attribué un devoir d’hébergement, j’ai eu l’impression que mon statut se trouvait rabaissé, que c’était injuste. Mais le jugement et les révélations des paroles de Dieu m’ont montré que la raison pour laquelle je méprisais autant le devoir d’hébergement était que je considérais mon devoir dans la maison de Dieu du point de vue d’une incroyante. J’envisageais les devoirs en fonction de leur importance, en les classant. S’ils me permettaient de me faire un nom, je les faisais volontiers, mais je méprisais tout ce qui se passait en coulisses. Ces points de vue m’empêchaient d’accomplir mon propre devoir, et je voulais même jeter l’éponge. Je ne réfléchissais pas du tout à la volonté de Dieu dans mon devoir, et clairement, pour moi, il s’agissait uniquement de me valoriser, de poursuivre renommée et statut. Dieu m’élevait en me permettant d’accomplir le devoir d’un être créé, et c’était Sa commission pour moi, mais je faisais le tri en me basant sur mes préférences personnelles. C’était complètement déraisonnable. Quand j’ai compris ça, je me suis sentie tellement redevable envers Dieu, et j’ai calmement décidé de mettre tout mon cœur dans l’accomplissement correct de mon devoir.
Après ça, j’ai délibérément mangé et bu les paroles de Dieu et prié à la lumière de mon état, et j’ai pu héberger sans aucune réservations. Mais ce qui s’est passé ensuite m’a de nouveau ébranlée. Une sœur que j’hébergeais a été élue en tant que dirigeante d’Église, et je me suis vraiment sentie jalouse d’elle. Je me suis dit : « Je vois bien à quel point ceux qui font un devoir d’écriture sont estimés. Ils peuvent vraiment se faire un nom, et même devenir des dirigeants s’ils obtiennent de bons résultats. Mais quel avenir a quelqu’un qui fait un devoir d’hébergement ? Je porte en permanence un tablier maculé de graisse, je sens la fumée, et quand je sors m’approvisionner, j’ai peur de croiser quelqu’un que je connais, et qu’on me demande pourquoi je ne mets pas mes compétences médicales à profit. Je me contente de baisser la tête et j’essaie de filer, en rasant les murs. Je me sens oppressée tant que je ne suis pas rentrée à la maison. Avant, j’étais toujours au premier plan partout où j’allais, je montais souvent sur scène pour donner des conférences. Tout le monde voulait me serrer la main. Mais maintenant, je ne veux pas qu’on me voie. Je me cache même pour aller acheter des légumes. » J’étais de plus en plus contrariée, et je ne parvenais pas oublier l’époque où je me démarquais des autres. J’avais vraiment la nostalgie de l’époque où on m’appelait « experte », « directrice » et « professeure ». Je ne pouvais m’empêcher de me remémorer l’admiration des dirigeants, les louanges des collègues et les cortèges de patients. J’avais l’impression que c’était ça vivre de façon distinguée. Je me sentais comme un phénix qu’on avait transformé en poulet, et je me demandais quand j’en aurais fini avec ce devoir. Je ne pouvais m’empêcher d’éprouver de la jalousie, et si les sœurs appréciaient leurs repas, moi je n’arrivais pas à avaler grand chose. J’ai perdu pas mal de poids, et puis le directeur de l’hôpital m’a appelée à l’improviste, pour me dire que la pandémie était maîtrisée et me demander si je voulais reprendre le travail. Cela m’a de nouveau troublée, et j’ai pensé que ce serait formidable de recommencer à travailler, à vivre de nouveau cette vie pleine de prestige en revêtant l’habit d’une « experte ». Mais je savais que le devoir d’hébergement était important et que je devais faire attention à la sécurité des sœurs. Si je recommençais à travailler, je ne serais plus à même de les héberger. J’ai vite prié Dieu : « Mon Dieu ! Je ne me suis jamais vraiment soumise à ce devoir d’hébergement. Je n’arrive tout simplement pas à oublier le passé. S’il Te plaît, guide-moi pour que je me connaisse moi-même et aide-moi à me soumettre. »
En cherchant, j’ai trouvé ces paroles de Dieu : « Examinons comment vous devriez considérer la valeur sociétale, le statut social ou les origines familiales d’une personne. Quelle est l’attitude la plus appropriée à avoir ? Pour commencer, les gens doivent regarder les paroles de Dieu pour voir comment Il les perçoit. C’est seulement de cette manière qu’une personne peut parvenir à une compréhension de la vérité, et c’est seulement ainsi qu’une personne peut éviter d’agir contrairement à la vérité. Comment, alors, Dieu considère-t-Il l’origine familiale, le statut social, et le niveau d’instruction ou la richesse qu’une personne atteint dans la société ? Si tu n’utilises pas les paroles de Dieu comme base de toute chose, et ne peux te tenir de Son côté pour recevoir quoi que ce soit de Sa part, alors il y aura très probablement un fossé entre ta vision des choses et les intentions de Dieu. Si la distance n’est pas importante et la déviation mineure, cela ne sera pas un problème, mais si elles sont en totale opposition avec les intentions de Dieu, alors elles ne sont pas alignées avec la vérité. Du point de vue de Dieu, c’est Lui qui a le dernier mot sur l’importance de ce qu’Il donne à une personne, et ta place dans la société est déterminée par Lui, pas par les gens. S’Il a placé une personne dans la pauvreté, cela signifie-t-il que cette personne n’a pas d’espoir de salut ? Si elle est de faible valeur sociétale ou statut social, Dieu ne la sauvera-t-Il pas ? Si elle est de faible statut social, se pourrait-il qu’elle soit peu estimée de Dieu ? Pas nécessairement. Alors, qu’est-ce qui compte vraiment ? Ce qui compte, c’est le chemin que cette personne suit, ses quêtes, et son attitude vis-à-vis de la vérité et de Dieu. Si une personne a un statut social très bas et est pauvre et sous-instruite, mais qu’elle est très pragmatique et concrète dans sa foi en Dieu, qu’elle aime la vérité et apprécie les choses positives, alors, une telle personne est-elle de faible ou de grande valeur aux yeux de Dieu ? Est-elle noble ou médiocre ? Elle est précieuse. Ainsi, vu sous cet angle, qu’est-ce qui détermine la valeur ou la noblesse d’une personne ? Cela dépend de la manière dont Dieu te voit. S’Il te voit comme étant digne de valeur et précieux, alors tu seras un vaisseau à usage noble, en or ou en argent. Dans le cas contraire, si Dieu te considère comme étant indigne et médiocre, alors, ton niveau d’instruction, ton statut social, ou ton appartenance ethnique auront beau être importants, tu n’auras toujours pas de statut élevé. Même si tu es soutenu, encensé et admiré par beaucoup de gens, tu resteras toujours une personne médiocre. Comment se fait-il, alors, qu’une personne “noble” possédant un statut social élevé – qui est encensée et admirée par tant de gens, et qui jouit d’un grand prestige – en vienne à être considérée par Dieu comme étant médiocre ? Est-ce que Dieu contredit simplement l’humanité ? Pas du tout. Dieu possède Ses propres standards d’évaluation, et Ses standards d’évaluation sont la vérité » (« Ils sont mauvais, insidieux et malhonnêtes (Partie I) », dans Exposer les antéchrists). Ces paroles de Dieu m’ont éclairée. Mes souffrances venaient du fait que je n’envisageais pas les choses du point de vue des vérités dans les paroles de Dieu, mais que je me fiais encore au point de vue satanique sur le rang, sur les statuts élevés ou inférieurs, pour évaluer mon devoir. J’avais toujours utilisé le statut social, la renommée, les études et les accomplissements professionnels comme baromètres de la réussite. Contrôlée par ce genre de points de vue, je me considérais vraiment supérieure et respectable, je me disais que j’avais des compétences, un statut et une bonne situation, que j’étais exceptionnelle, supérieure. J’ai gardé cette attitude après avoir gagné la foi, j’avais un grand respect pour les devoirs de dirigeant ou d’ouvrier, et pour ceux qui nécessitaient des compétences, et méprisais les devoirs simples, comme l’hébergement ou la gestion des affaires générales. Je pensais qu’ils étaient à un échelon inférieur et qu’ils ne convenaient pas à quelqu’un comme moi. Je voulais jouir du genre de prestige dont j’avais bénéficié auparavant. C’était à cause de mon point de vue sur le rang que je me faisais avoir, au point de ne plus pouvoir manger ou dormir, et de perdre du poids dans mon désarroi. C’était très douloureux. Mais exposée et jugée par les paroles de Dieu, j’ai vu le tempérament juste de Dieu. Il ne voit pas si le statut de quelqu’un est élevé ou inférieur, et Se moque de ses atouts ou diplômes. Il Se soucie de savoir si cette personne poursuit la vérité, du chemin qu’elle emprunte. Peu importe la situation de quelqu’un, ses diplômes ou sa réputation, sans la vérité, cette personne est subalterne aux yeux de Dieu. Quiconque poursuit et gagne la vérité sera estimé et béni par Dieu, avec ou sans statut. J’ai appris que, peu importe le nombre de gens qui m’adoraient et l’importance de mon rang, si je ne parvenais pas à me soumettre à Dieu et à accomplir le devoir d’un être créé, je n’avais strictement aucune valeur.
J’y ai réfléchi davantage par la suite. Pourquoi savais-je que mon point de vue était erroné, et pourquoi ne pouvais-je pourtant pas m’empêcher de pourchasser un devoir plus prestigieux ? J’ai trouvé un passage des paroles de Dieu quand je réfléchissais à cette question. « Satan contrôle les pensées des hommes par la gloire et le gain, jusqu’à ce qu’ils ne pensent plus qu’à cela. Ils luttent pour la gloire et le gain, endurent des difficultés pour la gloire et le gain, supportent l’humiliation pour la gloire et le gain, sacrifient tout ce qu’ils ont pour la gloire et le gain, porteront des jugements et prendront des décisions pour la gloire et le gain. De cette façon, Satan attache l’homme avec des chaînes invisibles, dont ils n’ont ni la force ni le courage de se libérer. Alors, sans le savoir, ils portent ces chaînes et avancent avec beaucoup de difficulté. À cause de la gloire et du gain, l’humanité s’éloigne de Dieu, Le trahit et devient de plus en plus méchante. Ainsi, les générations sont détruites les unes après les autres par la gloire et le gain avec lesquelles Satan les a tentées » (« Dieu Lui-même, l’Unique VI », dans La Parole apparaît dans la chair). Ce que les paroles de Dieu révèlent m’a montré que Satan me faisait du mal et me forçait à poursuivre renommée et profit, et qu’il m’avait complètement emprisonnée. Depuis mon enfance, j’avais été formatée par mes parents, éduquée par l’école et influencée par la société. Les philosophies et les idées fausses de Satan s’étaient profondément infiltrées jusque dans la moelle de mes os. Des choses comme : « L’homme cherche à s’élever ; l’eau coule vers l’aval », « L’héritage laissé par un homme est l’écho de son existence », « Ceux qui utilisent leur esprit règneront sur ceux qui ne l’utilisent pas », ces poisons s’étaient profondément ancrés dans mon cœur depuis longtemps. Pourquoi me remémorais-je sans cesse l’honneur que je ressentais quand on m’appelait une « experte », un « médecin réputé » et une « directrice », pourquoi voulais-je toujours en tirer profit, en pensant que je me démarquais, que j’étais un cran au-dessus des autres ? Parce que je prenais la renommée et le statut pour des choses légitimes à poursuivre dans la vie, et que je me disais qu’en les possédant, je pourrais gagner l’admiration et le soutien des autres. Donc, que ce soit à l’école, au sein de la société, ou dans la maison de Dieu, je donnais la priorité au rang et au statut, et je travaillais dur pour développer mes compétences, en espérant me hisser au sommet du groupe auquel j’appartenais. Je me disais que c’était la seule vie qui me permettrait de concrétiser ma vraie valeur. Quand je n’y parvenais pas, l’avenir me semblait peu réjouissant et je souffrais terriblement. Les chaînes de la renommée et du statut me contrôlaient entièrement, elles m’éloignaient de Dieu et me forçaient à Le trahir malgré moi. J’ai également appris que le devoir d’hébergement n’a pas l’air très important, mais que ces conditions m’ont permis de reconnaître mes points de vue erronés quant à la poursuite, commencer à poursuivre la vérité en faisant mon devoir, et être libérée des chaînes de la renommée et du profit. Après avoir compris les bonnes intentions de Dieu, je L’ai remercié du fond du cœur, et je me suis sentie vraiment coupable et pleine de regrets. Je me suis agenouillée devant Dieu et j’ai prié : « Mon Dieu, merci d’avoir instauré les conditions nécessaires pour exposer mon tempérament corrompu et me sauver de ma poursuite erronée. Je souhaite me repentir et cesser de poursuivre la renommée et le statut. Je veux me soumettre et bien faire mon devoir d’hébergement pour Te satisfaire. » J’ai refusé l’offre de l’hôpital.
Ensuite, j’ai lu d’autres passages des paroles de Dieu. « Quel genre de personne Dieu veut-Il ? Veut-Il une personne éminente, une célébrité, une personne noble ou une personne très importante ? (Non.) Mais alors, quel genre de personne Dieu veut-Il ? Il veut une personne qui a les pieds bien ancrés au sol et qui cherche à être une créature de Dieu qualifiée, qui peut accomplir le devoir d’une créature et qui peut rester à une place humaine » (« Les tempéraments corrompus ne peuvent être résolus qu’en recherchant la vérité et en comptant sur Dieu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « En fin de compte, que les hommes puissent ou non atteindre le salut ne dépend pas du devoir qu’ils remplissent, mais du fait qu’ils aient compris et acquis la vérité et qu’ils puissent ou non se soumettre aux orchestrations de Dieu et être un être créé sincère. Dieu est juste et c’est par ce principe qu’Il prend la mesure de toute l’humanité. Ce principe est immuable et tu dois t’en souvenir. Ne songe pas à trouver un autre chemin ni à poursuivre quelque chose d’irréel. Les normes que Dieu exige de tous ceux qui atteignent le salut sont constantes à jamais ; elles restent les mêmes qui que tu sois » (« L’attitude que l’homme doit avoir envers Dieu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). J’ai compris que Dieu ne veut pas des gens ambitieux, Il veut des gens qui ont les pieds sur terre, capables de faire le devoir d’un être créé. Dans le monde extérieur, j’avais un statut, mais ma compréhension de la vérité était superficielle. Les devoirs de direction et d’écriture font tous deux appel à la vérité, ils ne peuvent pas être faits par quelqu’un juste parce que cette personne a un statut et des connaissances. Je devais me montrer raisonnable et faire ce que j’étais capable de faire. Il se trouvait que ma maison était adaptée à l’hébergement, donc je devais simplement servir en tant qu’hôtesse et poursuivre la vérité. C’est la seule chose raisonnable à faire. La seule différence entre les différents devoirs, c’est le nom et la fonction. L’identité et l’essence d’une personne en tant que créature ne changent pas. J’avais une opinion de moi-même trop élevée, je me croyais vraiment illustre. Je me voyais toujours en tant qu’experte, médecin réputé, comme si j’étais au-dessus de tous les autres. Je croyais qu’être hôtesse était un devoir inférieur, et je voulais un devoir plus important. L’herbe était toujours plus verte ailleurs, je ne parvenais tout simplement pas à garder la tête baissée et à faire mon devoir. Je luttais même contre Dieu dans mon cœur, et, avec arrogance, je manquais de toute raison. J’ai également pensé à Job. Il avait un statut si élevé en Orient, mais il n’accordait aucune importance à son statut et ne se souciait pas de la gloire que cela lui offrait. Avec ou sans statut, il exaltait Dieu. Job était sensé. C’est pourquoi Dieu louait Job en tant qu’être créé qui atteignait Son standard. Je ne suis pas du tout à la hauteur de Job, mais je voulais suivre son exemple, renoncer à ces choses et essayer d’atteindre les standards de Dieu. Quand j’ai cessé de poursuivre ces choses, mon état d’esprit a changé, lui aussi. J’ai compris que chaque devoir était important et essentiel. Si personne ne faisait office d’hôte, les frères et sœurs ne disposeraient pas d’un endroit sûr où accomplir leur devoir. À partir de ce moment, je me suis efforcée délibérément de renoncer à moi-même, j’ai fait d’authentiques efforts pour préparer de bons repas et veiller à la sécurité des sœurs, pour qu’elles puissent faire leur devoir en paix. Avec le temps, je n’ai plus eu l’impression qu’il y avait la moindre différence de statut entre nous, je fredonnais des hymnes en cuisinant, et je me rapprochais de Dieu. Après avoir fini et rangé, je lisais les paroles de Dieu, je calmais mon cœur et considérais tout le travail que Dieu avait fait en moi, et ce que j’avais gagné, puis je travaillais à des articles de témoignage. Chaque jour était vraiment gratifiant. C’est une façon de vivre paisible.
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