Je ne recule plus par crainte

12 avril 2023

Par Mu Yu, Chine

Le 2 septembre 2022, je me suis rendue chez une dirigeante à propos de quelque chose, mais elle n’était pas chez elle. Sœur Xiao Hong, qui habitait en face de la maison de cette dirigeante, m’a vue. Elle m’a fait entrer chez elle et m’a dit, l’air inquiète : « Il s’est passé quelque chose ! Zhou Ling a été arrêtée par la police. Cela fait déjà deux jours et nous n’avons aucune nouvelle. La dirigeante est partie prévenir tout le monde, elle devrait être de retour bientôt. » Apprendre ça m’a rendue nerveuse et j’ai pris peur. Zhou Ling avait été dirigeante et j’ignorais quel genre de tortures la police allait lui faire subir. Allait-elle craquer et devenir un Judas ? Je venais de me rendre chez elle. Si les policiers surveillaient sa maison, ils m’avaient peut-être vue. Initialement, je m’étais installée ici parce que j’étais en fuite. La police me cherchait sans arrêt depuis des années. Si je me faisais prendre, la police me ferait certainement subir des tortures pires encore. Je risquais d’être battue à mort. J’avais vraiment peur et je voulais quitter la région au plus vite, mais je devais m’occuper de certaines choses. Peu après, la dirigeante est venue chez Xiao Hong. Puis elle est rentrée chez elle après nous avoir parlé. À peine deux ou trois minutes plus tard, Xiao Hong est revenue en courant, paniquée, et elle a dit : « La dirigeante allait partir quand sept ou huit policiers l’ont arrêtée et emmenée. Zhou Ling était dans leur voiture, elle aussi. Elle a dû leur dire où habitait la dirigeante. Quoi que tu fasses, ne sors pas ! » Mon cœur s’est emballé. Xiao Hong et la dirigeante habitaient l’une en face de l’autre. Les policiers n’étaient peut-être qu’à quelques pas. S’ils m’arrêtaient, j’étais sûre de ne pas m’en sortir indemne. Je me suis cachée dans la maison et je n’osais pas regarder par la fenêtre et je faisais appel à Dieu dans mon cœur sans arrêt, en espérant que la police parte rapidement. Au bout d’une heure environ, la voiture de police est partie et mon cœur s’est finalement calmé. Mais Zhou Ling était venue chez moi deux jours plus tôt. M’aurait-elle trahie, moi aussi ? Je n’étais plus en sécurité chez moi. Où devais-je aller ? Je me suis rappelé que chez moi, il y avait un carnet qui contenait les numéros de téléphone des frères et sœurs, il fallait que je le récupère au plus vite. Près de chez moi, il y avait trois autres maisons d’accueil. Si on ne prévenait pas les occupants tout de suite, une fois que la police aurait trouvé le carnet, d’autres frères et sœurs se trouveraient alors impliqués. Mais si j’y allais maintenant, je ferais le jeu de la police. Pendant des années, j’avais fait mon devoir en dehors de la ville, et j’étais une cible majeure pour la police qui voulait m’arrêter. J’allais subir des tortures encore pires, si je me faisais interpeler. J’ai pensé : « Non, je ferais mieux de fuir et de trouver un lieu sûr tout de suite. » Mais à cause de ces pensées, je ne trouvais aucune paix dans mon cœur et je faisais constamment appel à Dieu. Puis j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Tu ne devrais pas avoir peur de ceci et de cela ; quels que soient les difficultés et les dangers que tu rencontres, tu es capable de rester stable devant Moi, libre de toute entrave, afin que Ma volonté puisse être réalisée sans obstacle. C’est ton devoir, sinon Je ferai tomber Ma colère sur toi et de Ma main Je… Tu endureras alors une souffrance mentale sans fin. Tu dois tout endurer ; pour Moi, tu dois être prêt à renoncer à tout ce que tu possèdes, à faire tout ce que tu peux pour Me suivre et être prêt à te dépenser entièrement. C’est maintenant le temps pour Moi de t’éprouver. Est-ce que tu M’offriras ta loyauté ? Peux-tu Me suivre loyalement jusqu’au bout de la route ? Ne crains pas ; avec Mon soutien, qui pourrait jamais bloquer cette route ? Souviens-toi de ceci ! N’oublie pas ! Tout se produit par Ma bienveillance et tout est sous Mon observation. Peux-tu suivre Ma parole en tout ce que tu dis et fais ? Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris que ma stature était très faible et que je manquais de foi véritable. En voyant les gens de mon entourage se faire arrêter les uns après les autres, je prenais peur et je voulais me cacher en lieu sûr. J’ignorais les intérêts de l’Église pour préserver ma propre sécurité : que j’étais égoïste ! La dirigeante ayant été arrêtée, il fallait prévenir beaucoup de frères et de sœurs et cacher des tas d’exemplaires des paroles de Dieu. Si on ne s’en occupait pas correctement au plus vite, d’autres frères et sœurs seraient arrêtés. En tant que diaconesse de l’Église, il était de mon devoir et de ma responsabilité de protéger les frères et sœurs, ainsi que les livres de paroles de Dieu. Si je choisissais la lâcheté et que je me traînais dans une existence ignoble à cause de mes craintes et de ma timidité, ce serait me montrer incroyablement irresponsable. À ce moment critique, Dieu m’observait pour voir si j’allais tenir compte de Son intention et protéger le travail de l’Église. Je devrais m’appuyer sur Dieu et assurer ce travail de gestion des répercussions tout de suite. Quant à savoir si j’allais être arrêtée ou non, c’était décidé par la souveraineté et les arrangements de Dieu. J’étais prête à me remettre entre les mains de Dieu. Quand j’ai compris ça, je ne me suis plus sentie aussi nerveuse et craintive. En arrivant près de chez moi, j’ai vu une voiture de police garée devant l’entrée. Mon cœur s’est mis à battre la chamade. J’ai pensé : « Apparemment, le Judas m’avait bien trahie. J’ignore si les trois maisons d’accueil avoisinantes ont aussi été fouillées. Il faut que je signale cette situation aux dirigeants supérieurs dès que possible, pour qu’ils puissent prendre des précautions et leurs dispositions à temps, afin d’éviter que le travail de l’Église subisse des pertes encore plus lourdes. »

Je savais que Sœur Su Hua pouvait contacter les dirigeants supérieurs, alors je suis allée la trouver. Dès que je suis arrivée chez elle, son mari, un non-croyant, a dit, l’air inquiet : « Des policiers viennent de passer. Su Hua n’était pas là, donc ils ne l’ont pas arrêtée. Ils viennent d’aller chez toi pour procéder à d’autres arrestations. » Je suis repartie aussitôt, n’osant pas traîner dans les parages. Sur le chemin du retour, je me suis dit que le grand dragon rouge était vraiment malfaisant. Il déployait des efforts considérables juste pour arrêter des gens qui croient en Dieu. Des frères et sœurs étaient arrêtés les uns après les autres et je courais le même risque à tout moment. Si je ne supportais pas la torture et devenais un Judas, mon chemin de foi ne serait-il pas alors terminé ? Plus j’y pensais, plus je me sentais faible et apeurée et je sentais qu’être croyant en Chine était trop dur, trop dangereux. Donc j’ai fait appel à Dieu dans mon cœur, encore et encore : « Ô Dieu ! Que dois-je faire ? » Puis j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude. Si les hommes nourrissent des pensées timides et craintives, c’est parce que Satan les a dupés, craignant que nous traversions le pont de la foi pour entrer en Dieu. Satan essaye par tous les moyens possibles de nous communiquer ses pensées. Nous devons à tout moment prier pour que Dieu nous illumine et nous éclaire, à tout moment compter sur Dieu pour purger le poison de Satan qui est en nous, pratiquer dans notre esprit à tout moment la manière de nous rapprocher de Dieu, et laisser Dieu dominer tout notre être » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force. J’ai compris que je vivais dans la timidité et la peur, craignant d’être arrêtée et battue à mort. Je tombais dans les pièges de Satan. Satan se servait de ma faiblesse pour me contraindre, pour m’amener à perdre foi en Dieu, afin que je n’ose pas faire mon devoir et ainsi m’éloigner lentement de Dieu et Le trahir. Je devais déjouer les pièges de Satan. Plus j’affrontais ce genre de situations, plus je devais me rapprocher de Dieu, me fier à Lui, et vivre selon Ses paroles. Même si j’étais arrêtée, j’allais me soumettre sans jamais me plaindre, tenir bon dans mon témoignage et satisfaire Dieu.

Je ne parvenais pas à entrer en contact avec les dirigeants supérieurs, et ai décidé de d’abord m’occuper du travail de gestion des répercussions. La première chose à faire était de trouver un moyen de récupérer le carnet contenant les numéros de téléphone que j’avais laissé chez moi, sans quoi, si la police trouvait ce carnet, plusieurs frères et sœurs se feraient arrêter. Mais les policiers surveillaient peut-être ma maison. Ne serait-ce pas faire leur jeu ? Alors que j’étais en pleine hésitation, je me suis souvenue de ces paroles de Dieu : « Vous croyez tous être très compatible avec Moi, mais si tel est le cas, alors qui cette preuve irréfutable concerne-t-elle ? Vous croyez vous-mêmes être d’une sincérité et d’une loyauté absolues envers Moi. Vous pensez avoir vraiment bon cœur, être très compatissants et M’être véritablement dévoués. Vous pensez en avoir assez fait pour Moi. Par contre, avez-vous déjà étudié votre propre comportement au regard de ces croyances ? […] Vous M’avez exclu pour le bien de vos enfants ou de votre mari, ou encore pour vous protéger vous-même. Au lieu de vous soucier de Moi, vous vous souciez de votre famille, de vos enfants, de votre statut, de votre avenir et de votre propre satisfaction. Quand avez-vous jamais pensé à Moi dans vos paroles ou dans vos agissements ? Quand il fait froid, vos pensées se tournent vers vos enfants, votre mari, votre femme ou vos parents. Quand il fait chaud, Je ne suis pas non plus dans vos pensées. Lorsque tu fais ton devoir, tu penses à tes propres intérêts, à ta propre sécurité, aux membres de ta famille. Qu’as-tu jamais fait pour Moi ? Quand as-tu jamais pensé à Moi ? Quand t’es-tu jamais consacré, quoi qu’il t’en coûte, à Moi et à Mon œuvre ? Où est la preuve de ta compatibilité avec Moi ? Où est la réalité de ta fidélité envers Moi ? Où est la réalité de ta soumission envers Moi ? À quel moment n’as-tu pas eu l’intention de recevoir Mes bénédictions ? Vous Me décevez et Me trompez. Vous jouez avec la vérité, dissimulez son existence et trahissez son essence. Que vous attend-t-il à l’avenir quand vous vous placez dans une telle inimitié envers Moi ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Tu dois chercher le chemin de la compatibilité avec Christ). Au fond de mon cœur, chacune de ces questions m’a donné l’impression que Dieu m’accusait. Par le passé, je sentais que je pouvais laisser derrière moi ma famille et mon travail pour faire mon devoir et ainsi, j’étais loyale à Dieu. Mais quand j’ai réellement fait face aux arrestations du grand dragon rouge, j’ai vu à quel point ma stature était faible. Avant, je ne faisais que crier des slogans et des doctrines vides de sens. Une véritable crise a révélé ma vraie stature. Je ne pensais qu’à protéger mes propres intérêts. Je ne protégeais pas du tout le travail de l’Église. Je ne me souciais pas des intentions de Dieu. Ceux qui tiennent vraiment compte des intentions de Dieu peuvent tout abandonner pour Le satisfaire, même leur propre vie, si les intérêts de l’Église sont en jeu J’ai pensé à tous les frères et sœurs qui risquaient leur vie pour livrer les livres des paroles de Dieu, et que nombre d’entre eux étaient arrêtés par le grand dragon rouge alors qu’ils les transportaient. Certains étaient même battus à mort. Ils mettaient de côté leurs préoccupations concernant leur vie et leur mort pour mener à bien leur devoir et satisfaire Dieu et permettre aux frères et sœurs de lire les paroles de Dieu. Mais je ne tenais pas du tout compte des intérêts de l’Église. Face au danger, je ne pensais qu’à ma propre sécurité, j’avais peur d’être arrêtée et torturée à mort. D’habitude, je me mettais en quatre pour tout ce qui me profitait. Mais là, je n’étais pas capable de faire le moindre sacrifice pour les intérêts de l’Église. Comparée à ces frères et sœurs, j’étais incroyablement égoïste. Je n’avais aucune considération pour les intentions de Dieu. Maintenant qu’une dirigeante d’Église avait été arrêtée, en tant qu’ouvrière, me cacher au lieu de protéger le travail de l’Église, j’étais en sécurité, mais je perdais mon devoir et mon témoignage. Alors, quel était le sens de ma vie ? N’étais-je pas qu’un cadavre ambulant ? À cette pensée, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, le fait que je sois arrêtée ou non aujourd’hui est entièrement entre Tes mains. S’il Te plaît, donne-moi foi et sagesse pour que je puisse m’appuyer sur Toi et mener à bien mon devoir. »

Vers 2 heures du matin, j’ai rejoint la maison d’une sœur qui habitait non loin. J’ai appris que la police était passée dans plusieurs autres hébergements proches de ma maison. Certains frères et sœurs s’étaient enfuis et avaient échappé aux arrestations. On m’a dit que les policiers allaient revenir à coup sûr et que je devais partir immédiatement. Je n’osais pas rester dans le coin longtemps. J’ai vu que personne n’attendait devant l’entrée de ma maison, alors j’y suis retournée en trombe et j’ai récupéré le carnet avec les numéros de téléphone. J’en ai poussé un soupir de soulagement. Ensuite, je suis allée chez Frère Yang Guang. Dès qu’il m’a vue, il a dit, l’air apeuré : « Hier, ma femme et moi avons été arrêtés. On nous a relâchés hier soir. D’autres frères et sœurs qui vivent non loin d’ici ont été arrêtés, eux aussi. » Ainsi, je me suis dépêchée de quitter les lieux. Sur le chemin du retour, je me suis dit que l’environnement empirait et que des frères et des sœurs étaient arrêtés un peu partout. J’avais moi aussi été trahie par le Judas. La police avait à coup sûr une description de moi, et avec autant de surveillance dans les environs, je pouvais être arrêtée à tout instant. Et si je ne parvenais pas à supporter leurs tortures ? Cette pensée m’a terrifiée. Je pensais être un peu plus en sécurité si je me cachais, mais le travail de gestion des répercussions n’avait toujours pas été fait. Si je me cachais maintenant, cela ne ferait-il pas de moi une désertrice ? J’avais été croyante pendant toutes ces années et j’avais tant profité de l’abreuvement des paroles de Dieu. Si je m’enfuyais à ce moment critique, sans même assumer mon devoir ou mes responsabilités, je ne ferais preuve d’aucune conscience, d’aucune humanité. Pourrais-je même être encore considérée comme une croyante ? Je ne serais pas différente de Judas qui a trahi Dieu. À cette pensée, j’ai décidé en silence que je préférais être arrêtée et mourir entre les mains du grand dragon rouge plutôt que m’enfuir et de mener une existence ignoble. Je devais tenir bon dans mon témoignage, satisfaire Dieu et faire tout mon possible pour accomplir mon devoir. Ce soir-là, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Dans Mon plan, Satan a toujours traqué chacun de Mes pas et, comme faire-valoir de Ma sagesse, a toujours essayé de trouver des moyens pour perturber Mon plan originel. Pourtant pourrais-Je succomber à ses complots trompeurs ? Toutes les choses aux cieux et sur terre sont des objets de service ; les complots trompeurs de Satan pourraient-ils être différents ? C’est précisément là où Ma sagesse intervient, c’est précisément ce qui est merveilleux dans Mes actes, et c’est le principe d’exécution de tout Mon plan de gestion. Pendant l’ère de la construction du règne, Je n’évite toujours pas les complots trompeurs de Satan, mais Je continue à œuvrer comme Je le dois. Parmi l’univers et toutes les choses, J’ai choisi les actions de Satan comme Mon faire-valoir. N’est-ce pas une manifestation de Ma sagesse ? N’est-ce pas précisément ce qui est merveilleux au sujet de Mon œuvre ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 8). J’ai pu voir la toute-puissance et la sagesse de Dieu dans Ses paroles. Le grand dragon rouge est l’ennemi de Dieu. Il arrête et persécute frénétiquement les chrétiens et perturbe l’œuvre de Dieu, espérant vainement détruire l’œuvre que Dieu accomplit pour sauver l’humanité. Mais les arrestations et les persécutions du grand dragon rouge nous permettent de gagner en discernement quant à son essence malfaisante qui nuit à l’homme et s’oppose à Dieu, puis de le haïr du fond du cœur et de rompre nos liens avec lui. Ses arrestations et persécutions révèlent également qui sont les vrais et les faux croyants et séparent les brebis des chèvres et le bon grain de l’ivraie. En temps de crise, certains ne font pas leur devoir car ils sont timides et qu’ils ont peur, ou quittent la foi, et d’autres trahissent Dieu et deviennent des Judas quand ils sont arrêtés et qu’ils ne peuvent pas supporter la torture. Ceux-là sont révélés comme étant l’ivraie, qui sera emportée par le vent. Cela ne montre-t-il pas la sagesse et la justice de Dieu ? Cela m’a rappelé que le Seigneur Jésus avait dit : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » (Matthieu 16:25). J’ai pensé aux saints à travers les âges, martyrisés parce qu’ils répandaient l’Évangile de Dieu. Certains avaient été crucifiés la tête en bas, d’autres traînés et écartelés. Même s’ils étaient morts, leur trépas avait un sens. Alors que ceux qui ont trahi Dieu et qui sont devenus des Judas semblent encore vivants en apparence, leur cœur est à l’agonie. Ils sont comme des morts-vivants et souffrent indiciblement. Après leur mort, leur âme descendra tout de même en enfer et sera punie. Je ne voyais pas cette question avec clarté et j’avais même voulu fuir mon devoir et me cacher. Si je nuisais au travail de l’Église en manquant à mon devoir, ce serait une transgression, une souillure éternelle. Si j’étais capable de sacrifier ma vie et d’être loyale à mon devoir, même si j’étais arrêtée et battue à mort, je pourrais témoigner pour Dieu et faire honte à Satan. Ma mort aurait de la valeur et du sens !

Puis j’ai lu d’autres paroles de Dieu : « Quelle que soit la “puissance” de Satan, quelles que soient son audace et son ambition, quelle que soit son habileté à infliger des dommages, quelle que soit l’ampleur de ses tactiques pour corrompre et séduire l’homme, quelle que soit la ruse de ses stratagèmes et de ses plans pour menacer l’homme, quelle que soit la flexibilité de la forme dans laquelle il existe, il n’a jamais été capable de créer une seule chose vivante, n’a jamais été capable d’établir des lois ou des règles pour l’existence de toutes choses et n’a jamais été capable de régner et de contrôler n’importe quel objet, qu’il soit animé ou inanimé. Dans le cosmos et le firmament, il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit né de lui ou qui existe à cause de lui ; il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit dirigé par lui ou contrôlé par lui. Au contraire, non seulement il doit vivre sous la domination de Dieu, mais il doit de plus se soumettre à tous les ordres et commandements de Dieu. Sans la permission de Dieu, il est difficile pour Satan de toucher même une goutte d’eau ou un grain de sable sur la terre ; sans la permission de Dieu, Satan n’a même pas la liberté de déplacer les fourmis sur la terre, et encore moins l’humanité qui a été créée par Dieu. Aux yeux de Dieu, Satan est inférieur aux lys des montagnes, aux oiseaux qui volent dans les airs, aux poissons dans la mer et aux asticots sur la terre. Son rôle parmi toutes choses est de servir toutes choses, de servir l’humanité et de servir l’œuvre de Dieu et Son plan de gestion. Quelles que soient la malveillance de sa nature et la malignité de son essence, la seule chose qu’il puisse faire est de se conformer consciencieusement à sa fonction : être au service de Dieu et fournir un contrepoint à Dieu. Telles sont l’essence et la position de Satan. Son essence n’a pas de rapport avec la vie, avec la puissance, avec l’autorité ; elle est simplement un jouet entre les mains de Dieu, juste une machine au service de Dieu ! » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique I). J’ai pu voir le pouvoir et l’autorité de Dieu grâce à Ses paroles. Absolument tout, vivant ou mort, se trouve entre les mains de Dieu. Satan rend service à l’œuvre de Dieu : il fait office de faire-valoir. Quels que soient les tours que le grand dragon rouge a dans son sac et combien il exploite les forces de nombreuses personnes et choses, sans la permission de Dieu, il ne peut pas toucher à un seul de nos cheveux. J’ai pensé à ce que Job avait vécu : Satan l’avait attaqué et blessé, il avait essayé de le pousser à renier et rejeter Dieu. Dieu avait autorisé Satan à maltraiter Job, mais pas à mettre sa vie en danger et Satan n’avait pas osé s’opposer aux ordres de Dieu. Quand je m’occupais du travail de gestion des répercussions, j’étais sortie indemne d’une situation dangereuse après l’autre. C’était entièrement dû à l’attention et à la protection de Dieu. Toutes ces expériences m’avaient montré la toute-puissance et la souveraineté de Dieu. Si Dieu ne permettait pas au grand dragon rouge de m’atteindre, il ne pourrait pas le faire. S’Il permettait qu’on m’arrête, je ne pourrais pas y échapper même si je le voulais. Comprendre cela m’a donné de la foi. Je me suis sentie prête à mettre ma vie entre les mains de Dieu et à me soumettre à Ses orchestrations et à Ses arrangements.

Quelques jours plus tard, une lettre des dirigeants est arrivée, disant que lors des arrestations auxquelles la police avait procédé dans notre région, il y avait eu une descente de police dans deux maisons qui servaient à protéger des livres. Il ne restait plus qu’une seule maison, qui devait être entièrement vidée sur le champ. Vu que ceux qui connaissaient les dépositaires des livres avaient tous été arrêtés, sauf moi, et que je connaissais relativement bien le secteur et les membres de l’Église, les dirigeants voulaient que j’aide à transférer ces livres. Je savais très bien qu’étant donné les circonstances, il valait mieux que j’y aille et que c’était une responsabilité que je ne pouvais ignorer. Mais l’environnement était très défavorable à présent et le grand dragon rouge poursuivait encore des gens. Si j’y allais à un moment pareil, n’allais-je pas me mettre en danger ? J’avais un peu peur, mais je me suis dit que la situation était entre les mains de Dieu et que si Dieu ne le permettait pas, le grand dragon rouge ne pouvait rien me faire. Alors j’ai décidé de prendre le risque et de déplacer les livres. J’ai dit cette prière : « Ô Dieu ! Ce devoir est venu à moi et je suis prête à assumer mes responsabilités. Quoi qu’il se passe ensuite, je suis prête à me soumettre à Tes orchestrations et à Tes arrangements. Même si je suis arrêtée, même si je suis torturée, je ne déserterai plus jamais. Je T’offrirai ma loyauté et tiendrai bon dans mon témoignage pour faire honte à Satan ! » Alors je me suis renseignée et j’ai trouvé la maison où les livres étaient entreposés. Le frère qui s’y trouvait a dit que sept ou huit policiers étaient déjà venus chez lui et qu’ils avaient procédé à une arrestation. Ils avaient arrêté sa femme, sans un mot, et leur avaient donné une amende de 2 000 yuans, mais ils n’avaient pas trouvé les livres qui se trouvaient là. Il fallait les transférer au plus vite. Nous avons chargé les livres dans la voiture en hâte. Pendant tout le trajet, mon cœur n’a pas osé s’écarter de Dieu un seul instant. Finalement, nous avons pu mettre les livres en lieu sûr sans encombre. J’ai remercié Dieu encore et encore !

Quand je repense à toute cette expérience, j’ai vu la sagesse et la toute-puissance de Dieu et je comprends à quel point ma foi était superficielle. Sans les arrestations du grand dragon rouge, je ne verrais pas ma propre stature clairement, et surtout, je ne reconnaîtrais pas mon égoïsme, mon ignominie et ma peur de la mort, et je n’aurais pas non plus la moindre compréhension de la toute-puissance et de la souveraineté de Dieu. J’ai aussi pu faire l’expérience que Dieu est vraiment à nos côtés et que, tant que nous nous appuyons sur Lui, Il nous guidera et nous ouvrira un chemin. Je n’aurais pas pu comprendre cela dans un environnement paisible.

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