Les réflexions d’une « bonne dirigeante »
Dès mon enfance, mes parents m’ont appris à me montrer aimable, à être d’un abord facile et à faire preuve d’empathie. Quand ceux qui m’entouraient avaient des problèmes, ou des défauts, j’étais incapable de le leur dire en face, je ménageais leur dignité. Du fait de cette éducation, je n’étais jamais en conflit avec personne. Mon entourage pensait que j’étais une bonne personne et voulait me fréquenter. Je pensais également qu’il était bon de traiter les gens ainsi. Quand j’ai commencé à croire en Dieu, j’ai continué à agir de cette façon avec mes frères et sœurs. En particulier quand je suis devenue dirigeante d’Église. Je pensais que je devais me montrer amicale et ne jamais accuser les autres à la légère. Comme ça, je ne risquais pas de nuire à nos bonnes relations. Les gens voulaient donc bien s’entendre avec moi et ils louaient mon amabilité et mes qualités de dirigeante.
Puis j’ai appris qu’une dirigeante de groupe, Sœur Joan, faisait son devoir sans porter aucun fardeau. Je l’ai alors rappelée à l’ordre plusieurs fois : « En tant que dirigeante de groupe, tu devrais comprendre l’état de tes frères et sœurs, et assurer le suivi du travail du groupe. » Mais elle n’en a rien fait, et j’ai donc dû recommencer, et lui demander pourquoi elle se comportait ainsi. Elle m’a répondu qu’elle n’avait qu’une heure de temps libre chaque jour, qu’elle utilisait pour regarder des vidéos sur Facebook, et qu’elle n’avait donc pas le temps d’assurer le moindre suivi. Entendre ça ma mise en colère, et j’ai pensé : « Tu es vraiment paresseuse, tu ne portes aucun fardeau. Quand les frères et sœurs n’assistent pas aux réunions, tu ne songes pas à les soutenir ! » J’ai voulu la traiter parce qu’elle faisait dans l’à-peu-près dans son devoir et qu’elle se montrait irresponsable, mais je me suis dit que si je la traitais, elle allait peut-être prendre ses distances vis-à-vis de moi, et dire que je n’étais pas une bonne dirigeante, que je n’étais pas d’un abord facile. Ne voulant pas gâcher nos relations harmonieuses, au lieu de la traiter, je l’ai encouragée. J’ai dit : « Tu devrais employer ton heure de temps libre à essayer de comprendre l’état de tes frères et sœurs, comme ça, tu pourras bien faire ton devoir. » Elle a fait des efforts pendant quelques jours, mais le même problème réapparaissait sans cesse. Sa façon de faire dans l’à-peu-près dans son devoir amenait de plus en plus de nouveaux venus à assister irrégulièrement aux réunions, et certains ne se donnaient même plus le mal de venir. J’étais furieuse. Cette dirigeante de groupe était vraiment irresponsable ! J’ai vraiment eu envie de la traiter, mais quand je me disais qu’elle allait prendre ses distances vis-à-vis de moi, je ne disais rien, et je devais abreuver et soutenir ces nouveaux venus moi-même. Après avoir parlé avec ces nouveaux venus, j’ai découvert qu’ils n’allaient pas aux réunions parce que de nombreuses difficultés n’étaient pas résolues, alors que Joan m’avait dit qu’ils ne répondaient pas à ses messages. Voyant l’attitude que Joan avait envers son devoir, j’ai vraiment voulu la traiter. Je voulais qu’elle sache les graves conséquences de son irresponsabilité. Mais je voulais aussi être une bonne dirigeante, agréable et accessible, alors j’ai changé d’avis et, à la place, je l’ai encouragée. Et donc, elle n’a jamais changé. Lors d’une réunion, Joan s’est plainte : « Je suis dans ce groupe depuis longtemps, pourquoi n’ai-je jamais été promue à un poste plus élevé ? » Après l’avoir entendue, j’ai pensé : « Tu es paresseuse, tu fais dans l’à-peu-près dans ton devoir, tu es irresponsable. Comment pourrait-on te promouvoir ? » J’étais en colère contre elle, mais je l’ai réconfortée, en disant : « Dans tous les devoirs que nous faisons, nous suivons les arrangements souverains de Dieu. Même si nos devoirs sont différents, nous abreuvons tous les nouveaux venus et faisons l’expérience de l’œuvre de Dieu. » J’ai cru qu’elle sentirait ainsi que je la comprenais et que je me souciais d’elle, et que j’étais une bonne dirigeante. Et donc, alors que je voyais les problèmes des gens, je ne les exposais jamais, je ne les traitais pas. À la place, je me montrais gentille, pour les réconforter et les encourager. Je pensais préserver ainsi mon image de personne accessible dans le cœur de tout le monde.
À une autre occasion, une diaconesse, Edna, et une dirigeante de groupe, Anne, se sont disputées. Edna m’a dit, l’air en colère : « Anne est vraiment paresseuse. J’ai voulu m’informer de l’état et des difficultés des membres de son groupe et elle m’a répondu très tardivement. Si je ne peux pas me tenir au courant de leur état, c’est qu’elle ne fait pas bien son devoir. » Je savais qu’Edna avait un tempérament assez arrogant, que le ton qu’elle employait était souvent celui de l’ordre ou de l’exigence, ce que les autres avaient du mal à accepter, et qu’Anne était fière et se froissait facilement. Il était probable qu’Anne n’avait pas accepté le ton d’Edna et refusé de répondre à ses messages. J’ai voulu le signaler à Edna, mais je ne voulais pas non plus la blesser, ni qu’elle pense que je ne la comprenais pas, alors je lui ai dit, sur un ton amical : « Anne était peut-être occupée et elle n’a pas dû voir ton message. » Après ça, je suis allée voir Anne, qui m’a dit, l’air mécontente : « Edna est vraiment arrogante, elle exige des tas de choses quand je fais mon devoir, alors je refuse de répondre à ses messages. » J’ai vu qu’Anne ne suivait les conseils de personne, et eu envie de le lui rappeler, mais j’ai eu peur qu’elle ne l’accepte pas, et que cela détruise l’harmonie qui régnait entre nous, alors j’ai dit : « Tu as peut-être mal compris Edna. Elle veut simplement que tu fasses bien ton devoir. » Je ne parlais que pour réconforter et exhorter les gens, et je ne soulignais pas leurs problèmes. Aucune des deux ne se comprenait. Edna ne pouvait toujours pas assurer le suivi du travail d’Anne, et Anne s’estimait lésée, et pensait ne pas être capable d’accomplir son devoir. Je savais que je n’assumais pas mes responsabilités de dirigeante, ce qui signifiait qu’elles ne comprenaient pas leurs propres problèmes. J’étais à l’origine de cette situation. J’ai alors prié Dieu, en Lui demandant de m’éclairer pour que je puisse me connaître moi-même.
Dans la parole de Dieu, j’ai lu ceci : « Pratiquer la vérité, ce n’est pas dire des paroles creuses et réciter des expressions figées. Quoi que l’on puisse rencontrer dans la vie, tant que cela implique les principes de la conduite humaine, des points de vue sur les événements ou la question de l’accomplissement de son devoir, on est confronté à un choix et l’on doit chercher la vérité, on doit chercher une base et un principe dans les paroles de Dieu, après quoi l’on doit chercher un chemin de pratique. Ceux qui peuvent pratiquer de cette façon sont des gens qui poursuivent la vérité. Être capable de pratiquer la vérité de cette manière quelles que soient les difficultés que l’on rencontre, c’est suivre le chemin de Pierre et le chemin de la poursuite de la vérité. Par exemple, quel principe doit-on suivre quand on interagit avec les autres ? Ton point de vue initial est qu’il ne faut offenser personne, mais maintenir la paix et éviter de faire perdre la face à qui que ce soit, afin qu’à l’avenir, tout le monde puisse s’entendre. Contraint par ce point de vue, lorsque tu vois quelqu’un faire quelque chose de mal, faire une erreur ou commettre un acte qui va à l’encontre des principes, tu préfères le tolérer plutôt que d’en parler à cette personne. Contraint par ton point de vue, tu deviens réticent à offenser qui que ce soit. Quelle que soit la personne avec qui tu t’associes, étant gêné par des pensées de visage, d’émotions et de relations, ou de sentiments qui se sont développés au fil de nombreuses années d’interactions, tu diras toujours des choses gentilles pour que la personne soit contente. Lorsqu’il y a des choses que tu trouves insatisfaisantes, tu es également tolérant : tu te défoules simplement un peu en privé, tu te livres à quelques médisances, mais lorsque tu es face à la personne, tu ne fais pas de vagues et tu entretiens toujours une relation avec elle. Que penses-tu d’une telle conduite ? N’est-ce pas celle d’un béni-oui-oui ? N’est-ce pas une conduite assez fuyante ? C’est une violation des principes de conduite. N’est-il donc pas indigne d’agir de cette manière ? Ceux qui agissent ainsi ne sont pas de bonnes personnes, ils ne sont pas non plus nobles. Peu importe combien tu as souffert et le prix que tu as payé, si tu te conduis sans principes, alors tu as échoué et tu ne rencontreras aucune approbation devant Dieu, Il ne Se souviendra pas de toi et tu ne Lui feras pas non plus plaisir » (« Bien accomplir son devoir suppose au moins une conscience », dans Sermons de Christ des derniers jours). Après avoir médité ces paroles de Dieu, j’ai compris que pratiquer la vérité, c’était agir conformément aux principes de la vérité, quoi qu’il arrive, et ne pas craindre d’offenser les gens. Mais dans mes rapports avec mes frères et sœurs, j’essayais uniquement de préserver mon image et mon statut, et l’harmonie qui régnait entre nous, et je cherchais à être une personne accessible et pleine d’empathie pour recueillir les éloges des frères et sœurs, mais je négligeais la pratique de la vérité. Quand j’avais vu que Joan faisait son devoir sans porter de fardeau, et en étant paresseuse et fourbe, j’avais voulu la traiter parce qu’elle était irresponsable, mais afin de continuer à avoir de bonnes relations avec elle, et pour lui donner l’impression que j’étais une bonne dirigeante, accessible, je n’avais pas exposé son problème. De ce fait, en raison de son irresponsabilité, les problèmes des nouveaux venus ne pouvaient pas être résolus, donc ces derniers cessaient d’aller aux réunions. Et dans le cas d’Edna et d’Anne, j’avais vu qu’elles étaient incapables de coopérer harmonieusement et qu’elles ne se connaissaient pas elles-mêmes, mais au lieu de soulever leurs problèmes ou de les aider à se connaître elles-mêmes, j’avais répondu confusément, et essayé d’atténuer leurs conflits en les réconfortant et en les exhortant mutuellement. Par conséquent, Edna ne pouvait toujours pas assurer de suivi, et Anne ne faisait pas bien son devoir et voulait se faire remplacer. J’ai vu que, pour préserver mon image de bonne dirigeante, aimable et accessible, je n’avais pas du tout protégé le travail de l’Église. J’avais laissé le travail en pâtir, pour préserver mes rapports avec les gens. J’avais été si égoïste et méprisable. J’avais consenti à tout, j’avais été fourbe. J’avais agi et je m’étais conduite en me basant entièrement sur mon tempérament corrompu. Je n’avais pas pratiqué la vérité. Les autres m’encensaient, mais je ne serais jamais louée par Dieu. En outre, je n’avais ni exposé ni souligné les problèmes de mes frères et sœurs, et je n’avais pas échangé sur la vérité pour résoudre ces problèmes, les membres n’avaient donc pas reconnu leurs propres tempéraments corrompus ni pu bien accomplir leurs devoirs, ce qui avait affecté le travail d’évangélisation. C’est seulement quand je l’ai compris que j’ai vu que je n’étais pas une bonne personne, parce que je n’aidais pas les frères et sœurs à grandir dans leur entrée dans la vie. À la place, j’avais amené tout le monde à me défendre, à me louer et à m’admirer, ce qui était dégoûtant aux yeux de Dieu. Comprendre cela m’a beaucoup attristée, alors j’ai prié Dieu, en Lui demandant de m’aider à résoudre mes tempéraments corrompus.
Ayant appris mon état, une sœur m’a envoyé ce passage des paroles de Dieu : « L’essence qui est derrière un “bon” comportement, comme être accessible et aimable, peut être décrite en un mot : faux-semblant. Un tel “bon comportement” ne procède pas des paroles de Dieu, ni du fait de pratiquer la vérité ou d’agir selon des principes. De quoi procède-t-il ? Il vient des motivations des gens, de leurs stratagèmes, de leur façon de faire semblant, de jouer la comédie, de tromper. Lorsque les gens s’accrochent à ces “bons” comportements, leur but est d’obtenir ce qu’ils veulent : sinon, jamais ils ne s’affligeraient de cette manière ni ne vivraient de façon contraire à leurs propres désirs. Qu’est-ce que cela signifie, vivre de façon contraire à ses propres désirs ? Cela signifie que leur vraie nature n’est pas aussi bien élevée, ingénue, douce, gentille et vertueuse que les gens l’imaginent. Ils ne vivent pas selon la conscience et la raison : au lieu de cela, ils vivent pour atteindre un certain objectif ou satisfaire une certaine revendication. Leur vraie nature est décousue et ignorante. Sans les lois et les commandements accordés par Dieu, les gens n’auraient aucune idée de ce qu’est le péché. N’est-ce pas ainsi qu’était l’humanité ? Ce n’est que lorsque Dieu a promulgué les lois et les commandements que les hommes ont eu une certaine conception du péché. Cependant, ils n’avaient encore aucune idée du bien et du mal, ni des choses positives et négatives. Et comment, dans ce cas, pouvaient-ils être conscients des bons principes pour parler et agir ? Pouvaient-ils savoir quelles manières d’agir, quels bons comportements, devaient être observés dans une humanité normale ? Pouvaient-ils savoir ce qui produit un comportement vraiment bon, quel genre de chemin ils devaient suivre pour vivre une ressemblance humaine ? Ils ne le pouvaient pas. À cause de leur nature satanique, à cause de leurs instincts, les hommes ne pouvaient que jouer la comédie et faire semblant de vivre décemment et dignement, ce qui a donné lieu à des tromperies comme paraître raffiné et sensé, doux, courtois, respectueux des personnes âgées, attentionné envers les jeunes, aimable et accessible : ainsi ont émergé ces astuces et ces techniques de tromperie. Et une fois qu’elles sont apparues, les gens se sont accrochés sélectivement à une ou deux de ces tromperies. Certains ont choisi d’être aimables et accessibles, certains ont choisi d’être raffinés, sensés et doux, certains ont choisi d’être courtois, de respecter les personnes âgées et de prendre soin des jeunes, certains ont choisi d’être tout cela. Et pourtant, J’ai un terme pour définir les gens qui ont ces “bons” comportements. Quel est ce terme ? “Pierres lisses.” Que sont les pierres lisses ? Ce sont ces pierres lisses au bord de la rivière qui, pendant des années et des années, ont été polies par l’eau et ont perdu toutes leurs arêtes vives. Bien qu’ils ne se fassent pas mal en marchant dessus, les gens peuvent glisser dessus s’ils ne font pas attention. D’apparence et par leur forme, ces pierres sont très belles, mais une fois que vous les avez rapportées à la maison, elles sont tout à fait inutiles. Vous ne pouvez pas supporter de les jeter, mais il ne sert à rien de les garder non plus : voilà ce que sont les “pierres lisses”. Pour Moi, les gens qui ont ces comportements apparemment bons sont tièdes. Ils font semblant d’être bons, mais n’acceptent pas du tout la vérité, ils disent des choses qui sonnent bien, mais ne font rien de réel. Ce ne sont que des pierres lisses » (La Parole apparaît dans la chair, vol. 2, Sermons de Christ des derniers jours). Autrefois, je m’étais toujours dit que les gens accessible et aimables étaient de bonnes personnes. Je n’avais jamais vu que derrière ces bonnes actions se cachaient des tempéraments sataniques corrompus, des objectifs et des intentions personnels. J’avais cherché à être accessible et aimable depuis que j’étais enfant, et mes amis, mes frères et sœurs m’encensaient tous parce que j’étais prévenante et agréable, mais, au fond de mon cœur, je n’avais fait qu’amener les autres à m’admirer et à me louer. J’avais utilisé cette apparence d’accessibilité et d’amabilité pour aveugler et tromper mes frères et sœurs. J’ai alors vu que Dieu décrivait les gens qui ont ce genre de bon comportement comme des “pierres lisses”. Ces pierres sont belles, en apparence, et ne font pas mal quand on marche dessus, mais elles peuvent facilement nous faire glisser et tomber. On peut les regarder, mais elles n’ont aucune utilité pratique. J’ai compris que j’étais comme ça, quelqu’un qui semblait accessible et aimable, mais qui n’apportait aucune aide pratique à ses frères et sœurs. Mon cœur était plein de fourberie et de ruse. J’étais gentille avec tout le monde, je n’offensais personne, j’étais juste une “pierre lisse”, qui consentait à tout et s’en tenait à un juste milieu, une hypocrite rouée. Exactement comme cette parole de Dieu le révèle : « Tous ceux qui s’en tiennent à un juste milieu sont les plus sinistres. Ils essaient de n’offenser personne, ce sont des gens qui cherchent à plaire, ils acceptent les choses et personne ne peut les percer à jour. Une personne comme ça est un Satan vivant ! » (« Seule la pratique de la vérité peut permettre de rejeter les chaînes d’un tempérament corrompu », dans Sermons de Christ des derniers jours). J’avais cru que Dieu et les gens aimaient et approuvaient ceux qui se montraient accessibles, mais, désormais, je savais que mes actions n’avaient pas du tout été conformes aux principes de la vérité et à la parole de Dieu. Je n’avais fait que montrer mon tempérament malhonnête. Les gens comme ça n’ont aucune dignité ou caractère, et Dieu les déteste. Je savais que si je ne me repentais pas, si je ne changeais pas, un jour, je serais révélée et rejetée par Dieu. Je ne voulais pas être ce genre de personne. Alors j’ai prié Dieu et je me suis repentie. J’ai demandé à Dieu de m’aider à changer mon tempérament, de me donner la force de pratiquer la vérité, de m’aider à avoir un cœur sincère envers Lui et envers mes frères et sœurs.
Un jour, une sœur m’a envoyé ces deux passages des paroles de Dieu : « Quelle est la norme suivant laquelle les actions d’une personne sont jugées bonnes ou mauvaises ? Cela dépend si, oui ou non, dans ses pensées, expressions et actions, elle possède le témoignage de la mise en pratique de la vérité et de l’expérimentation de la réalité de la vérité. Si tu n’as pas cette réalité ou ne vis pas cela, alors sans aucun doute, tu es un malfaiteur » (La Parole apparaît dans la chair, vol. 2, Sermons de Christ des derniers jours). « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers : 1. Amener les gens à manger et boire les paroles de Dieu et à les comprendre, et à entrer dans la réalité des paroles de Dieu. 2. Bien connaître l’état de chaque type de personne, et résoudre les diverses difficultés que ces personnes rencontrent dans leur existence en ce qui concerne l’entrée dans la vie. 3. Échanger sur les principes de la vérité qui doivent être compris afin d’accomplir chaque devoir correctement. 4. Se tenir informé de la situation de ceux qui supervisent les différents travaux et des membres du personnel chargés des diverses tâches importantes, et les réaffecter ou les remplacer rapidement si nécessaire, afin de prévenir ou d’atténuer les pertes dues à l’usage inapproprié des personnes, et garantir l’efficacité et l’avancement sans heurt du travail. 5. Conserver une compréhension actualisée de l’état et de l’avancement de chaque projet d’un travail, et être capable rapidement de résoudre les problèmes, de corriger les écarts, et de remédier aux erreurs dans le travail pour que celui-ci progresse sans heurt » (La Parole apparaît dans la chair, vol. 4, Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers). Après avoir lu ces paroles, j’ai compris : pour évaluer notre humanité, Dieu ne se fie pas au nombre de bonnes actions que nous faisons en apparence, au nombre de gens qui se font une haute idée de nous. L’important est de savoir si nous obéissons à Dieu et si nos pensées et nos actes témoignent de la pratique de la vérité. Seuls ceux qui se comportent ainsi ont une bonne humanité. J’avais vu que Joan faisait dans l’à-peu-près, qu’elle était irresponsable, et qu’Edna et Anne vivaient selon leurs tempéraments corrompus et s’ignoraient l’une l’autre. Tout cela avait des effets négatifs sur le travail de l’Église. En tant que dirigeante d’Église, j’aurais dû échanger, exposer et analyser la nature de leurs actes, mais, à la place, je leur avais parlé avec bienveillance et j’avais essayé d’être un artisan de paix. Alors que je voyais le travail de l’Église en pâtir, je m’étais sentie obligée de préserver ma bonne image. Non seulement je n’avais aucunement témoigné d’une pratique de la vérité, mais je n’avais pas assumé mes responsabilités de dirigeante d’Église et je n’avais pas du tout facilité l’entrée dans la vie de mes frères et sœurs. J’avais cru que si je pouvais vivre en harmonie avec mes frères et sœurs, et leur donner le sentiment que j’étais accessible et aimable, je serais une bonne dirigeante. Désormais, je m’aperçois que cette compréhension est incorrecte. Une vraie dirigeante peut échanger sur la vérité pour résoudre les problèmes, agir en accord avec les principes, ne pas craindre d’offenser les autres, et être responsable de la vie des frères et sœurs. Face aux problèmes de mes frères et sœurs, au lieu de souligner ces problèmes et d’aider les membres à entrer dans les réalités de la vérité, j’avais triché pour protéger mon image, je leur avais apporté réconfort et encouragements, sans résoudre les vrais problèmes. N’avais-je pas simplement trompé mes frères et sœurs ? J’ai vu que, précédemment, j’avais mal compris ce qu’était une bonne dirigeante, que cette compréhension n’était pas en accord avec les exigences de Dieu. Tout ce que je disais et faisais devait se baser sur les principes de la parole de Dieu. Si je ne pratiquais pas la vérité, je suivais une route de résistance à Dieu. Dieu veut des gens capables de parler et d’agir selon Ses paroles et Ses exigences, et non des gens qui embrassent les vertus de la culture traditionnelle, qui poursuivent les louanges, parlent et agissent de façon malhonnête, sans pratiquer la vérité. En réfléchissant, j’ai compris que je devais changer mes rapports aux autres. En tant que dirigeante d’Église, je ne pouvais plus accomplir mon devoir selon mes propres souhaits, à la place, je devais agir conformément à la volonté de Dieu et aider mes frères et sœurs à résoudre leurs difficultés selon la parole de Dieu, pour qu’ils puissent accomplir leurs devoirs en accord avec la vérité et les principes. Telle était ma responsabilité. Dans la parole de Dieu, j’ai trouvé un chemin de pratique. Alors j’ai prié Dieu, et Lui ai demandé de m’aider à pratiquer la vérité pour résoudre ma corruption.
Plus tard, j’ai lu cette parole de Dieu. « Ce que les gens devraient s’efforcer de réussir le plus, c’est de faire des paroles de Dieu leur base et de la vérité leur critère : ainsi seulement ils pourront vivre dans la lumière et vivre à l’image normale de l’homme. Vous agissez comme vous vous conduisez. La façon dont tu te conduis détermine tes actions et ton comportement : ton comportement est inséparable de ta conduite. Et ce n’est qu’avec des principes qu’il y a une base à ta conduite : une fois que les gens perdent la base de leur conduite et se concentrent uniquement sur un bon comportement, cela donne inévitablement lieu à des trucages et à des faux-semblants. S’il n’y a pas de principe dans la conduite des gens, alors quelle que soit la qualité de leur comportement, ce sont des hypocrites : ils peuvent être capables de duper les autres pendant un certain temps, mais ils ne seront jamais dignes de confiance. Ce n’est que lorsque les gens agissent et se conduisent selon les paroles de Dieu qu’ils ont un véritable fondement. Peuvent-ils devenir de bonnes personnes sans une base selon laquelle se conduire, mais en se préoccupant uniquement d’avoir un “bon” comportement ? Absolument pas. Un bon comportement ne peut pas changer l’essence des gens. Seules la vérité et les paroles de Dieu peuvent changer les tempéraments, les pensées et les opinions des gens et leur permettre de gagner la vraie vie. […] Parfois, il est nécessaire de souligner et de critiquer directement les lacunes, les insuffisances et les défauts des gens. Cela leur est très profitable. Et est-ce une aide réelle pour eux ? Est-ce constructif pour eux ? » (La Parole apparaît dans la chair, vol. 2, Sermons de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu m’ont indiqué le chemin du changement de tempérament, qui consiste à agir en accord avec les paroles de Dieu, à utiliser la vérité comme critère, à ne pas se déguiser avec de bonnes actions apparentes, à pratiquer la vérité et à être honnête. Quand je vois des événements qui vont à l’encontre des principes de la vérité, ou des frères et sœurs qui accomplissent leurs devoirs à partir de tempéraments corrompus, je me dois d’être honnêtes avec eux, de les traiter selon les principes, et d’échanger, de souligner leurs problèmes, ou de les traiter. C’est seulement de cette façon que les frères et sœurs peuvent comprendre les déviations dans l’accomplissement de leurs devoirs et remédier à la situation à temps. C’est véritablement aider mes frères et sœurs, et avoir avec eux des relations basées sur la parole de Dieu. Voilà ce que signifie avoir des relations normales. Après avoir compris comment pratiquer la vérité, je me suis dit : « N’aie pas peur de parler des erreurs des autres, et ne dis pas sans cesse des choses bienveillantes. Dieu déteste ceux qui font semblant et qui trompent. Mes mots et actes doivent s’accorder avec les paroles de Dieu et les principes de la vérité. » Ensuite, quand j’ai vu Joan se montrer de nouveau paresseuse, j’ai voulu le lui faire remarquer, mais, au moment de mettre les choses en pratique, j’ai eu beaucoup de mal. J’avais encore peur de perdre ma bonne image dans son cœur. Alors j’ai pensé à la parole de Dieu que j’avais lue auparavant, et j’ai compris que je m’accrochais encore à l’idée d’être accessible et aimable dans ma façon de me comporter. J’ai donc prié Dieu, en Lui demandant de m’aider à pratiquer la vérité. Après ça, je suis allée voir Joan et je lui ai dit : « Ma sœur, je ne sais pas si tu le vois, mais parce que tu fais dans l’à-peu-près et que tu te montres irresponsable, de nombreux nouveaux venus ne vont pas aux réunions. Faire ton devoir ainsi retarde trop l’abreuvement de ces nouveaux venus… » Après avoir souligné son problème, j’ai aussi partagé mon expérience avec elle. J’ai cru qu’elle allait se mettre en colère et m’ignorer, mais ce qui s’est passé m’a surprise. Elle ne s’est pas mise en colère, elle a réfléchi sur elle-même, puis elle a dit : « C’est mon défaut, il faut que je change ça. » Ensuite, Sœur Joan s’est mise à accomplir son devoir avec sincérité, et les nouveaux venus qu’elle abreuvait ont assisté plus régulièrement aux réunions. Notre relation ne s’est pas détériorée du fait de mes conseils et de mon aide, elle s’est même améliorée. Plus tard, quand j’ai de nouveau vu sa corruption, je lui en ai parlé directement, et elle a pu l’accepter et se connaître. Désormais, son attitude envers son devoir a beaucoup changé, et elle a ensuite été promue dirigeante d’Église. J’ai aussi signalé les problèmes d’Edna et d’Anne. Edna a compris son arrogance, et dit qu’elle devait changer sa façon de parler aux autres ; et Anne a reconnu son tempérament corrompu, et dit qu’elle était prête à changer. Cela m’a rendue très heureuse. Dieu soit loué ! Seule la parole de Dieu peut changer les gens !
Faire cette expérience m’a permis de voir qu’une personne véritablement bonne n’était pas quelqu’un qui se comportait en apparence comme les gens s’y attendent, et qu’il fallait agir selon la parole de Dieu, pratiquer la vérité, et être honnête. Voilà le genre de personne que Dieu aime. J’ai aussi compris que lorsque je voyais des problèmes chez les autres, je devais échanger et les aider rapidement, et les exposer et les traiter quand c’était nécessaire. C’est seulement de cette façon qu’ils peuvent comprendre leur corruption et leurs défauts, et être capables de chercher la vérité et de faire leurs devoirs selon les principes. C’est la meilleure façon de les aider. Maintenant, je ne crains plus de signaler les problèmes de mes frères et sœurs. Quoi qu’ils pensent de moi, je veux pratiquer l’honnêteté, suivre les principes, et protéger le travail de l’Église. Dieu soit loué !