Réflexions sur le fait de contraindre les autres

8 août 2023

Par Ding Li, États-Unis

Il y a quelques années, je pratiquais l’écriture de chansons à l’Église. Comme je saisissais mieux ce travail et les principes, j’obtenais de meilleurs résultats dans mon devoir. Au fil du temps, les autres ont commencé à penser du bien de moi. Ils venaient me trouver lorsqu’ils rencontraient des problèmes dans l’écriture de leurs chansons. En général, tout le monde était d’accord avec les avis que je partageais, alors je me félicitais. Je pensais être meilleure qu’eux, être le génie dont l’équipe ne pouvait pas se passer. J’avais en permanence ce sentiment de supériorité. Puis Sœur Sheila est venue écrire des chansons avec nous. La superviseuse l’a chargée de travailler avec moi et m’a demandé de la guider et de l’aider. Au début, j’essayais vraiment de lui apprendre des choses. Je lui résumais mon expérience et lui disais à quoi il fallait faire attention. Mais elle ratait quand même certaines choses sur lesquelles j’avais insisté. Elle m’énervait un peu. Je me disais que je lui avais déjà dit tout ça, mais qu’elle continuait de se tromper sans arrêt. Mettait-elle son cœur à l’ouvrage ? Après ça, quand je soulignais ses erreurs, je la réprimandais énergiquement : « Je t’ai déjà parlé de ce problème. Pourquoi fais-tu encore la même erreur ? Tu essaies, au moins ? » Un jour, lors d’une réunion, Sheila a dit qu’elle avait peur de faire des erreurs dans son devoir et d’être traitée. Entendre ça m’a mise mal à l’aise. Ces derniers temps, j’avais souvent signalé des problèmes dans son devoir et je l’avais également réprimandée. Se sentait-elle contrainte à cause de moi ? Puis je me suis dit qu’elle faisait tout le temps des erreurs, donc je n’avais pas tort de les signaler. Si je ne disais rien, en prendrait-elle conscience et changerait-elle suffisamment rapidement ? Ce n’était pas comme si j’avais de mauvaises intentions. Je voulais juste qu’elle acquiert du savoir-faire et qu’elle évite de compromettre le travail. Au fil du temps, je me suis peu à peu rendu compte que lorsque Sheila avait des difficultés dans son devoir, des pensées ou des idées, elle ne m’en parlait plus. En plus, elle était négative et ne se sentait jamais à la hauteur de la tâche. En fait, Sheila n’était pas la seule avec qui je travaillais de cette façon. Je faisais la même chose avec les autres frères et sœurs. J’avais tendance à consacrer tout mon temps et mon énergie à mon devoir. Et parfois, je travaillais jusque tard dans la nuit pour faire du bon travail. J’avais l’impression d’assumer un fardeau et d’être dévouée à mon devoir. Quand je voyais les gens autour de moi aller se coucher tôt, je me disais qu’ils ne portaient pas de fardeau dans leur devoir, et je les réprimandais : « Vous devez assumer un fardeau et être capables de payer un prix, et non convoiter le confort ! » Quand les sœurs étaient fatiguées et se levaient pour se dégourdir les jambes ou bavardaient oisivement un moment, je me disais qu’elles n’étaient pas concentrées sur leur devoir. Je les dédaignais et les réprimandais : « Quand c’est le moment de faire votre devoir, vous devriez focaliser votre énergie dessus. Ces bavardages ne retardent-ils pas votre travail ? » Les autres frères et sœurs ont peu à peu commencé à prendre leurs distances vis-à-vis de moi et ont arrêté de venir vers moi lorsqu’ils rencontraient un problème ou une difficulté. Je me suis sentie vraiment isolée et déconnectée de tout le monde. Je n’étais vraiment pas en forme, mais je ne savais pas ce qui en était la cause.

Un jour, quelques mois plus tard, la dirigeante est venue me parler sans crier gare, et elle m’a dit d’un ton sévère : « Ces derniers temps, les autres ont dit que tu as tendance à réprimander et à contraindre les gens. Les frères et sœurs ont le sentiment que tu les étouffes, et ils ne se sentent pas libres dans leur devoir. Cela démontre une humanité médiocre. » Entendre la dirigeante dire ça m’a fait l’effet d’une gifle. J’en ai eu le vertige. Surtout les mots « contraindre les gens » et « humanité médiocre », qui ont été comme un coup de poignard dans le cœur pour moi. J’avais l’esprit en ébullition. Comment étais-je devenue quelqu’un avec une humanité médiocre qui contraint les autres ? En quoi je les étouffais ? Cette nuit-là, je n’ai pas fermé l’œil. Je revoyais toute la scène mentalement et ça me rendait vraiment perplexe. Je me disais que j’étais quelqu’un de direct par nature : je dis les choses comme elles sont. Mais tout ce que je dis est vrai. Quand je constate un problème chez quelqu’un, j’ai le courage de le dire sans détours. Je n’ai pas peur d’offenser les autres. Pour moi, c’est de la droiture. En quoi est-ce contraignant pour les autres et une humanité médiocre ? Puisque la dirigeante avait dit que je contraignais les autres, j’allais m’efforcer de changer et montrer à tout le monde ma transformation. Alors, personne ne dirait plus que je les contraignais ou que j’avais une humanité médiocre. Après ça, je me suis concentrée sur le ton que j’employais et j’ai travaillé sur ma façon de parler. Je faisais sans cesse attention, de façon à dire les choses avec un peu plus de tact, pour ne pas blesser l’amour-propre des gens et les ridiculiser. Parfois, je voyais un problème, mais je ne le signalais pas moi-même, de peur que quelqu’un dise que je le contraignais. À la place, je demandais à la superviseuse d’échanger à ce sujet. Petit à petit, j’ai arrêté de houspiller et réprimander les gens comme avant, et les autres ont dit qu’ils avaient observé un changement chez moi. Mais je ne me sentais ni en paix, ni à l’aise. J’étais vraiment déprimée, et je n’avais aucun sentiment de liberté. Je marchais sur des œufs. Je soupesais et considérais à maintes reprises chaque mot que je prononçais. À ce stade, je devais me demander : « Ce comportement montre-t-il une réelle repentance et un réel changement ? Les autres ne se sentent plus contraints quand j’interagis avec eux. Mais pourquoi est-ce que moi, je me sens contrainte ? » Dans la souffrance et la confusion, je suis venue devant Dieu en prière, en cherchant et en Lui demandant de m’éclairer et de me guider pour que je puisse vraiment réfléchir sur mon état et le comprendre.

Un jour, au cours de mes dévotions, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « La première chose à faire quand tu te repens, c’est de reconnaître que tu as mal fait : pour voir où était ton erreur, l’essence du problème et le tempérament corrompu que tu as manifesté. Tu dois réfléchir à ces choses-là et accepter la vérité, puis pratiquer selon la vérité. Cela seul est une attitude du repentir. Si, d’un autre côté, tu considères de façon exhaustive les manières sournoises, tu deviens plus fuyant qu’avant, tes techniques sont plus astucieuses et discrètes et que tu as davantage de méthodes pour traiter les choses, alors le problème ne se résume pas à être simplement malhonnête. Tu utilises des moyens sournois et tu as des secrets que tu ne peux pas divulguer. C’est mal. Non seulement tu ne t’es pas repenti, mais tu es devenu plus fuyant et trompeur. Dieu voit que tu es trop intransigeant et mauvais, que tu es quelqu’un qui admet en surface qu’il a eu tort et accepte d’être traité et émondé mais qui, en réalité, n’a pas du tout une attitude de repentir. Pourquoi disons-nous cela ? Parce que pendant que cet événement se produisait ou par la suite, tu n’as pas cherché du tout la vérité, tu n’as pas réfléchi ni essayé de te connaître toi-même et tu n’as pas pratiqué selon la vérité. Ton attitude consiste à utiliser les philosophies, la logique et les méthodes de Satan pour résoudre le problème. En réalité, tu évites le problème et tu l’enrobes dans un bel emballage pour que les autres n’en voient aucune trace, n’en laissant rien paraître. À la fin, tu te crois très malin. Voilà les choses que Dieu voit, plutôt que de constater que, véritablement, tu as réfléchi, t’es confessé et repenti de ton péché dans le contexte de ce qui t’arrive, puis que tu as fini par chercher la vérité et pratiquer selon la vérité. Ton attitude ne consiste pas à chercher la vérité ou à pratiquer la vérité ni à te soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu ; elle consiste à employer les techniques et les méthodes de Satan pour résoudre ton problème. Tu donnes aux autres une fausse impression et résistes au fait d’être exposé par Dieu, et tu es sur la défensive et dans la confrontation quant aux circonstances que Dieu a orchestrées pour toi. Ton cœur est plus fermé qu’avant et séparé de Dieu. De la sorte, un bon résultat peut-il en découler ? Peux-tu quand même vivre dans la lumière, profiter de la paix et de la joie ? Non. Si tu évites la vérité et que tu évites Dieu, tu tomberas à coup sûr dans les ténèbres et tu pleureras et grinceras des dents » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, C’est seulement en poursuivant la vérité que l’on peut résoudre ses notions et ses incompréhensions au sujet de Dieu). Ces paroles de Dieu m’ont appris que la vraie repentance et le vrai changement nécessitaient une introspection sincère et une compréhension de son tempérament corrompu et de l’essence de ses problèmes. Il faut savoir où sont ses défauts et chercher la vérité pour résoudre sa corruption. En ce qui me concernait, quand la dirigeante avait souligné mon problème consistant à contraindre les autres, je n’avais pas du tout réfléchi, ni cherché la vérité pour comprendre ce que signifiait vraiment contraindre les autres, quels étaient mes comportements qui s’avéraient contraignants, ce que les paroles de Dieu révélaient à propos de ce problème, quelle était l’attitude de Dieu envers ce genre de personne, et ainsi de suite. Au lieu de ça, je m’étais juste fiée à ce que j’imaginais, à savoir que les autres se sentaient contraints parce que j’étais trop directe et que le ton que j’employais n’était pas agréable. Pour montrer à tout le monde que j’avais changé, j’avais fait un travail sur le ton que j’utilisais pour parler aux autres et sur mon comportement. Je n’étais plus franche quand je voyais un problème. Au lieu de ça, je disais ce qu’il fallait, avec tact, pour que mon interlocuteur ne perde pas la face. Parfois, je constatais clairement que quelqu’un violait les principes, mais j’avais peur que les autres disent que j’étais contraignante si je m’exprimais, alors je fermais les yeux ou j’en parlais à la superviseuse pour qu’elle gère le problème. J’avais pratiqué ainsi pendant un moment, puis les autres avaient dit que je ne les contraignais plus comme avant, mais je m’étais contentée de modifier mon comportement, je n’avais pas apporté de changements à mon tempérament de vie. Quand j’avais été traitée, je n’avais pas cherché la vérité pour résoudre mon tempérament corrompu. J’avais uniquement pratiqué la retenue, j’avais fait semblant. C’était pour cette raison que je me sentais aussi déprimée et étouffée. Je tournais autour du pot et je faisais trop attention à chaque mot que je prononçais. C’était épuisant, de vivre comme ça. Cette souffrance, je ne la devais qu’à moi-même, car je n’avais pas cherché la vérité, j’avais suivi les règles. Alors, à ce moment-là, je me suis dit que je ne pouvais pas continuer comme ça. Il fallait que je me présente devant Dieu pour chercher la vérité, réfléchir à mes problèmes, et sortir de mon état négatif.

Plus tard, j’ai cherché des paroles de Dieu traitant de la contrainte exercée sur les autres, et j’ai mis en application ces révélations quand j’ai réfléchi sur moi-même. Un jour, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Peux-tu faire comprendre aux gens la vérité et les faire entrer dans sa réalité si tu te contentes de répéter des paroles de doctrine, de leur faire la leçon et de les traiter ? Si la vérité sur laquelle tu échanges n’est pas réelle, s’il ne s’agit que de paroles de doctrine, alors peu importe combien tu les traites et leur fais la leçon, cela ne servira à rien. Penses-tu que si les gens ont peur de toi, font ce que tu leur dis et n’osent pas s’y opposer, c’est comme s’ils comprenaient la vérité et étaient obéissants ? C’est une erreur majeure : l’entrée dans la vie n’est pas si simple. Certains dirigeants sont comme un nouveau manager qui s’efforcerait de laisser une forte impression, ils essaient d’imposer leur nouvelle autorité aux élus de Dieu pour que chacun se soumette à eux, pensant que cela leur facilitera la tâche. Si tu n’as pas la réalité de la vérité, alors d’ici peu ta vraie stature sera exposée, ton vrai visage sera révélé, et tu pourrais bien être chassé. Dans certains travaux administratifs, un peu de traitement, d’émondage et de discipline sont acceptables. Mais si tu es incapable d’échanger sur la vérité, au bout du compte, tu seras toujours incapable de résoudre le problème et cela affectera les résultats du travail. Si, quels que soient les problèmes qui apparaissent dans l’Église, tu continues à faire la leçon aux gens et à les blâmer – si tout ce que tu fais, c’est de te mettre en colère – alors c’est ton tempérament corrompu qui se révèle, et tu auras montré la laideur de ta corruption. Si tu te tiens toujours sur un piédestal et que tu sermonnes les gens comme ça, alors avec le temps, les gens seront incapables de recevoir de toi la vie, ils ne gagneront rien de réel et seront plutôt révulsés et dégoûtés par toi. De plus, certaines personnes qui auront été influencées par toi en raison d’un manque de discernement sermonneront également les autres, les traiteront et les émonderont. Elles se mettront également en colère et perdront leur sang-froid. Non seulement tu seras incapable de résoudre les problèmes des gens, mais tu favoriseras également leurs tempéraments corrompus. N’est-ce pas les conduire sur le chemin de la perdition ? N’est-ce pas un acte infâme ? Un dirigeant devrait diriger principalement en communiquant sur la vérité et en s’approvisionnant en vie. Si tu te tiens toujours sur un piédestal et que tu sermonnes les autres, seront-ils capables de comprendre la vérité ? Si tu travailles ainsi pendant un certain temps, lorsque les gens en arriveront à te voir clairement pour ce que tu es, ils te délaisseront. Peux-tu amener les gens devant Dieu en travaillant de cette manière ? Tu ne le peux certainement pas. Tout ce que tu peux faire, c’est ruiner le travail de l’Église et amener tous les élus de Dieu à te détester et à te délaisser » (La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours », Troisième partie). En méditant sur ces paroles de Dieu, il est devenu clair pour moi que le fait de voir les problèmes des autres et de ne pas échanger pour autant sur la vérité afin de les aider, ou de ne pas leur indiquer un chemin de pratique, et à la place, de les houspiller et les réprimander avec dédain pour leurs fautes et de les pousser à faire ce que l’on voulait qu’ils fassent, était un comportement contraignant. Quand je me suis comparée aux paroles de Dieu, j’ai compris que j’étais comme ça. Quand Sheila avait commencé à pratiquer l’écriture de chansons, elle connaissait mal une grande partie des processus de travail. Il était donc normal qu’elle fasse des erreurs. Étant sa partenaire, j’aurais dû l’aider et la soutenir avec amour, travailler avec elle pour résumer les raisons de ses erreurs, puis les changer. Mais je n’avais pas pris en considération sa véritable stature et ses difficultés. Je ne m’étais pas du tout montrée compréhensive ou bienveillante avec elle, et je n’avais pas cherché l’origine de ses erreurs. J’avais juste eu du mépris pour elle et je l’avais cataloguée comme quelqu’un qui n’était pas dévoué à son devoir. Je l’avais même énergiquement réprimandée et houspillée en permanence. Du coup, elle s’était sentie contrainte et son mauvais état avait affecté son devoir. J’étais pareille dans mes interactions avec les autres frères et sœurs. Si je voyais quelqu’un aller se coucher plus tôt que moi, faire une pause et se promener, ou bavarder un peu, je pensais que cette personne était laxiste dans son devoir, qu’elle se souciait trop de la chair, et je la regardais de haut. Je réprimandais sans cesse les autres. Résultat, ils m’en voulaient et même, ils m’évitaient. Non seulement interagir et travailler avec les autres de cette façon ne les édifiait en rien et ne leur était pas bénéfique, mais ça les effrayait et les contraignait. Je n’étais absolument pas aimante avec les autres et je n’avais aucune humanité. En fait, se lever et se déplacer après avoir travaillé pendant un long moment, ou bavarder et se détendre un peu est totalement normal. Mais j’insistais pour que tout le monde soit comme moi, aille se coucher tard et n’ait pas de conversations informelles. J’étais si arrogante et moralisatrice ! J’agissais par corruption avec tout le monde. Mes actes n’étaient pas basés sur les paroles de Dieu ou sur les principes de la vérité. Du coup, les gens se sentaient étouffés et contraints. À ce stade de ma réflexion, je me suis sentie coupable et contrariée. J’ai compris que j’étais vraiment déraisonnable et que je manquais incroyablement d’humanité.

Plus tard, j’ai lu cet autre passage des paroles de Dieu, qui m’a aidée à voir plus clairement la racine de mon problème. Les paroles de Dieu disent : « Si, au fond de toi, tu comprends vraiment la vérité, alors tu sauras pratiquer la vérité et obéir à Dieu et tu t’engageras naturellement sur le chemin de la poursuite de la vérité. Si le chemin que tu empruntes est le bon et qu’il est conforme à la volonté de Dieu, alors l’œuvre du Saint-Esprit ne te quittera pas : auquel cas il y aura de moins en moins de risque que tu trahisses Dieu. Sans la vérité, il est facile de faire le mal, et tu le commettras involontairement. Par exemple, si tu as un tempérament arrogant et vaniteux, alors le fait de te dire de ne pas t’opposer à Dieu ne fait aucune différence, tu ne peux pas t’en empêcher, c’est incontrôlable pour toi. Tu ne le ferais pas exprès ; tu le ferais sous la domination de ta nature arrogante et vaniteuse. Ton arrogance et ta vanité te feraient mépriser Dieu et te Le feraient voir comme n’ayant pas d’importance ; elles feraient que tu t’exaltes, que tu te mettes constamment en valeur ; elles te feraient mépriser les autres, elles ne laisseraient dans ton cœur que toi-même ; ton arrogance et ta vanité te priveraient de la place de Dieu dans ton cœur et elles finiraient par t’amener à prendre la place de Dieu et à exiger que les gens se soumettent à toi, et elles te feraient vénérer tes propres pensées, idées et notions comme la vérité. Tant de mal est perpétré par les hommes sous la domination de leur nature arrogante et vaniteuse ! » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en cherchant la vérité qu’on peut réaliser un changement de tempérament). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que si j’étais aussi impérieuse et répressive envers les autres, c’était entièrement à cause de ma nature satanique arrogante. J’écrivais des chansons depuis longtemps. J’en connaissais donc bien les principes et les techniques, et la superviseuse m’avait souvent demandé d’aider et de guider les autres. J’avais vu ça comme un capital personnel et pensé que je valais vraiment quelque chose, que j’étais meilleure que tous les autres. Rapidement, je m’étais mise sur un piédestal et j’avais pris tout le monde de haut. Quand Sheila n’avait pas cessé de faire des erreurs en écrivant ses chansons, je m’étais emportée et je l’avais réprimandée. En fait, je l’avais rabaissée et je m’étais exaltée, pour que tout le monde me considère meilleure qu’elle. Elle faisait des erreurs et causait des problèmes, pas moi. Elle était négligente et irresponsable, alors que moi, j’étais sérieuse et responsable dans mon devoir. Mais maintenant que j’y pense, Sheila avait aussi beaucoup de points forts. Elle avait un bon calibre, progressait rapidement dans l’écriture des chansons et faisait énormément de bonnes suggestions. Mais je me focalisais uniquement sur ses défauts et ne voyais pas ses qualités. J’appliquais des normes élevées, et j’avais des exigences strictes vis-à-vis d’elle. Je ne tolérais pas qu’elle fasse une erreur dans un domaine quand je l’avais déjà corrigée à ce sujet. Parfois, quand je voyais les autres bavarder ou aller se coucher tôt, je leur passais un savon, à eux aussi. Je considérais mes propres exigences et normes comme des principes de la vérité et je forçais les autres à les respecter. Je les réprimandais quand ils n’étaient pas à la hauteur. J’agissais comme si je n’avais aucun défaut et que j’étais quelqu’un de parfait, que personne ne pouvait égaler. J’étais si arrogante et déraisonnable ! La vérité, c’est que je faisais souvent des erreurs dans mon devoir. À plusieurs reprises, mon inattention et ma négligence avaient eu un impact négatif sur notre travail. Je devenais également passive et battais en retraite quand je me heurtais à des difficultés dans mon devoir. Je ne voulais pas payer un prix. Je ne valais pas mieux que les autres, mais je n’arrivais pas à voir mes propres problèmes et défauts. J’avais toujours l’impression que j’étais au-dessus du lot. Je n’avais vraiment aucune conscience de moi-même. Quand j’ai réalisé ça, je me suis sentie vraiment honteuse. J’ai également détesté ma grave arrogance et le fait que je ne vivais pas une humanité normale.

Après ça, en cherchant, j’ai compris une chose : j’avais toujours eu l’impression qu’être capable de signaler les problèmes que je voyais et de dire uniquement la vérité signifiait que j’avais le courage de m’exprimer, que je n’avais pas peur d’offenser les gens, et que c’était une preuve de droiture. Mais en fait, je ne voyais pas la différence entre droiture et arrogance. J’ai présenté ce dilemme à Dieu en prière, et en cherchant. Un jour, lors d’une réunion, un dirigeant d’Église a échangé sur sa propre compréhension de tout ça. En gros, il a dit que la droiture consistait à faire respecter la vérité et à protéger l’œuvre de Dieu. Si nous comprenons vraiment la vérité et que nous savons ce qui est conforme à la vérité et aux paroles de Dieu, c’est ce que nous devons faire respecter. Mais ne pas oser faire respecter les paroles de Dieu ou la vérité, c’est n’avoir aucun sens de la droiture. Être arrogant et vaniteux fait référence au tempérament satanique qui consiste à se rebeller contre Dieu et à Lui résister. Ignorer les paroles, l’œuvre et les exigences de Dieu, avoir une haute opinion de soi, s’en tenir à ses propres opinions, ses propres notions, penser qu’on sait tout : c’est ça, être arrogant et vaniteux. L’arrogance est totalement incompatible avec la droiture et le respect des principes. Il n’y a absolument aucun lien entre les deux. Entendre l’échange du dirigeant m’a permis de mieux discerner la différence entre arrogance et droiture. Quelqu’un de droit peut respecter les principes de la vérité et protéger le travail de l’Église. Lorsque cette personne voit que quelqu’un nuit aux intérêts de l’Église, elle peut intervenir, échanger, l’arrêter, et révéler les problèmes des autres. Elle peut parfois être dure dans ses propos, mais ce qu’elle dit est objectif, concret et dans l’intérêt du travail de l’Église. C’est bénéfique à l’entrée dans la vie des autres et il n’y a aucune intention personnelle là-dessous. C’est une expression de la droiture. Quand le dirigeant voit que quelqu’un est irresponsable dans son devoir et qu’il nuit au travail, il peut parfois l’émonder et le traiter. Même s’il parlait sur un ton dur et direct, il souligne la nature et les conséquences du problème pour que les gens puissent réfléchir et se repentir rapidement. Cela évitait également de nuire au travail et aidait les gens à réfléchir et à apprendre sur eux-mêmes. Le résultat était positif. Mais contraindre les autres est un signe d’arrogance. Cela consiste à pousser les autres à faire des choses selon nos normes et nos idées. Notre intention est de montrer à quel point nous sommes supérieurs. Résultat, nous imposons des tas de règles aux gens et ils se sentent effrayés, contraints, limités ou négatifs. Dans mon travail avec Sheila, quand j’ai vu qu’elle faisait des tas d’erreurs, je n’ai pas cherché à savoir quelle en était la cause, ni apporté d’échange positif ou d’aide. Au lieu de ça, je me suis jetée sur ses problèmes et je l’ai réprimandée, et elle s’est sentie vraiment contrainte. Je démontrais clairement un tempérament arrogant, et non un sens de la justice qui protégeait le travail de l’Église. Si quelqu’un a de bonnes intentions, des principes, essaie de faire respecter le travail de l’Église, et peut souligner objectivement les problèmes qu’il voie, même si ses propos sont durs, il ne se montre pas arrogant. Ce genre de pratique est édifiant pour les autres et bénéfique au travail. C’est pratiquer la vérité et faire preuve de droiture. Donc si vous voulez résoudre un problème d’arrogance et de contrainte des autres, vous ne pouvez pas vous contenter de vous exprimer avec tact ou de ne pas parler franchement quand vous voyez des problèmes. Vous devez vous concentrer sur l’introspection et la résolution de votre tempérament arrogant, examiner l’intention qui se cache derrière vos propos, rester à votre place, arrêter d’imposer vos exigences aux autres et de les juger selon vos préférences et vos notions.

J’ai lu cet autre passage des paroles de Dieu, qui m’a un peu plus éclairée sur un chemin de pratique. Les paroles de Dieu disent : « À tout le moins, les élus de Dieu devraient posséder une conscience et du bon sens et devraient s’impliquer avec les gens et interagir avec eux – et gérer les choses – selon les critères d’une humanité normale. Naturellement, le mieux est de pratiquer selon les principes de vérité exigés par Dieu, c’est ce qui satisfait Dieu. Quels sont donc les principes de vérité exigés par Dieu ? Que les gens comprennent la faiblesse et la négativité des autres lorsqu’ils sont faibles et négatifs, que les gens soient conscients de la douleur et des difficultés des autres, puis s’enquièrent de ces choses, offrent aide et soutien et lisent les paroles de Dieu pour les aider résoudre leurs problèmes, afin qu’ils ne soient plus faibles et qu’ils soient amenés devant Dieu. Est-ce une façon de pratiquer qui est conforme aux principes ? Pratiquer ainsi est conforme aux principes de la vérité. Naturellement, les relations de ce type sont également conformes aux principes. Lorsque des personnes sont délibérément indiscrètes et perturbatrices, ou délibérément négligentes et superficielles dans l’accomplissement de leurs devoirs, si tu vois cela, que tu es capable de gérer les choses selon les principes et que tu peux leur signaler ces choses, les réprimander et les aider, alors c’est conforme aux principes de la vérité. Si tu fermes les yeux ou que tu es tolérant envers eux, que tu les couvres, et que tu vas même jusqu’à dire des choses gentilles pour les féliciter et les applaudir, en les manipulant avec des paroles fausses, alors de tels comportements, de telles façons d’interagir avec les gens, de traiter les problèmes et de gérer les problèmes, sont clairement en contradiction avec les principes de la vérité et n’ont aucun fondement dans les paroles de Dieu : auquel cas ces comportements et ces façons d’interagir avec les gens et de gérer les problèmes sont clairement illégitimes » (La Parole, vol. 5, « Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers »). J’ai pensé à ce que Dieu avait dit et j’ai compris que lorsque nous interagissons et travaillons avec les frères et sœurs, nous devons apprendre à les traiter équitablement et à voir leurs points forts. Nous ne pouvons pas dédaigner les gens juste parce qu’ils ont des défauts et des problèmes. Ce n’est pas raisonnable. La stature, le calibre, les capacités de compréhension de chacun sont différents. Nous ne pouvons pas avoir des exigences et faire des évaluations en fonction de nos préférences personnelles, comme si c’était pareil pour tout le monde. Lorsque nous constatons les problèmes des autres, nous devons les aider avec amour et échanger sur la vérité pour les soutenir, afin qu’ils comprennent les principes de la vérité et trouvent un chemin de pratique. C’est la meilleure façon de résoudre les problèmes. Quant à ceux qui sont souvent négligents et perturbateurs dans leur devoir, ils peuvent être traités et exposés. C’est agir de manière responsable au nom du travail de l’Église, et ne pas être contraignant. Après avoir compris tout ça, j’ai commencé à mettre les paroles de Dieu en pratique. Ensuite, quand j’ai vu des problèmes dans les devoirs des autres, je suis d’abord allée en discuter avec eux pour comprendre ce qui provoquait ces problèmes, s’il s’agissait de négligence ou d’incompréhension des principes. Puis je trouvais des paroles de Dieu pertinentes pour échanger, et je cherchais un chemin de résolution. S’ils ne changeaient pas après plusieurs échanges sur le même sujet et s’ils retardaient et affectaient le travail de l’Église, je les émondais et les traitais, quand il le fallait. Je ne me suis plus sentie contrainte.

Je me souviens qu’un membre de notre équipe, Sœur Clara, ne portait pas de fardeau dans son devoir et ne se donnait pas à fond. Cela a conduit à une écriture de chansons inefficace et de mauvais résultats. Je lui ai fait remarquer ses problèmes, mais elle n’a pas voulu l’accepter, et a trouvé toutes sortes d’excuses pour se justifier. J’ai réalisé qu’elle était dans un état dangereux et que si elle ne remédiait pas à la situation et n’entrait pas, le travail en pâtirait sans aucun doute. Si c’était suffisamment grave, elle pourrait même être renvoyée. Alors, après ça, j’ai été directe avec elle quant à ses problèmes et j’ai exposé la nature de son comportement et quelles seraient les conséquences si elle continuait comme ça. Puis elle a fini par réaliser à quel point son problème était grave et elle s’est montrée prête à se repentir et à changer. L’attitude de Clara envers son devoir a beaucoup changé après ça, et elle est devenue bien plus productive. À présent, quand je vois d’autres personnes violer les principes et faire des choses qui compromettent le travail de l’Église, j’ai encore l’envie irrépressible de faire preuve d’arrogance. Mais je me dépêche de prier Dieu et je me rappelle que je dois traiter les autres équitablement, et chercher le meilleur moyen de les aider et de leur être bénéfique. Après avoir pratiqué ainsi pendant un moment, mes relations avec les autres se sont peu à peu normalisées. Un jour, j’ai entendu une sœur dire que mon échange l’avait aidée, et lui avait permis de changer un peu son état. Cela m’a rendue incroyablement heureuse.

Quand je repense à ces deux dernières années, je me dis que le fait d’avoir été traitée m’a permis de réfléchir et de comprendre mon comportement contraignant. Cela m’a donné quelques chemins de pratique pour interagir avec les frères et sœurs et vivre une humanité normale. C’est grâce au salut de Dieu pour moi que j’ai pu comprendre et changer un peu !

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