Un chant de vie au milieu de la ruine
Par Gao Jing, province du Henan
En 1999, j’ai eu la chance d’accepter l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours. En lisant les paroles de Dieu, j’ai perçu l’autorité et le pouvoir qu’elles détenaient et senti que ces paroles étaient la voix de Dieu. Être capable d’entendre les paroles adressées à l’humanité par le Créateur m’a émue plus que je ne suis capable de le décrire et, pour la première fois, j’ai éprouvé, dans les profondeurs de mon esprit, ce sentiment de paix et de joie que l’œuvre du Saint-Esprit apporte à l’homme. À partir de ce moment-là, je suis devenue une lectrice de plus en plus avide des paroles de Dieu. Après avoir intégré l’Église de Dieu Tout-Puissant, j’ai vu que l’Église était un monde complètement nouveau, entièrement différent de celui de la société. Tous les frères et sœurs étaient simples et bienveillants, purs et pleins de vie. Bien que nous ne soyons pas rattachés les uns aux autres par des liens du sang et que nous ayons tous connu un parcours différent avec des identités qui nous étaient propres, nous étions tous comme des esprits apparentés qui s’aimaient les uns les autres, se soutenaient mutuellement et étaient unis dans la joie. À voir cela, je sentais vraiment combien une vie passée à adorer Dieu est heureuse et joyeuse, combien elle est belle et douce. Plus tard, j’ai vu ces paroles de Dieu : « En tant qu’êtres humains et fervents chrétiens, c’est notre responsabilité et notre obligation à tous d’offrir notre esprit et notre corps pour l’accomplissement du mandat de Dieu, car tout notre être est venu de Lui et existe grâce à Sa souveraineté. Si notre esprit et notre corps ne sont pas pour le mandat de Dieu et pour la juste cause de l’humanité, alors notre âme paraîtra indigne de ceux qui ont été martyrisés pour le mandat de Dieu et beaucoup plus indigne de Dieu, qui nous a tout donné » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Addendum 2 : Dieu préside au destin de toute l’humanité). Les paroles de Dieu m’ont permis de comprendre, qu’en tant qu’être créé, je devrais vivre pour le Créateur et que je devrais me vouer et me dépenser entièrement à la diffusion et au témoignage de l’Évangile de Dieu des derniers jours : seule une vie comme celle-ci a le plus de valeur et de sens. Ainsi, quand j’ai appris que beaucoup de gens vivant dans des régions reculées et isolées n’avaient pas entendu parler de l’Évangile de Dieu Tout-Puissant des derniers jours, j’ai résolument fait mes adieux aux frères et sœurs de ma ville natale, et je me suis mise en route pour aller diffuser l’Évangile du royaume.
En 2002, je suis arrivée dans une région montagneuse lointaine et arriérée dans la province du Guizhou pour prêcher l’Évangile. Diffuser l’Évangile là-bas requérait que je parcoure tous les jours de nombreux kilomètres à pied le long de chemins de montagne, et il me fallait souvent braver le vent et la neige. Avec Dieu à mes côtés, cependant, je n’avais jamais l’impression d’être fatiguée ou de vivre une épreuve. Sur les conseils de l’œuvre du Saint-Esprit, l’œuvre d’évangélisation y a vite pris de l’ampleur, avec de plus en plus de gens acceptant l’œuvre de Dieu des derniers jours et une vie d’église débordante de vitalité. Guidée par les paroles de Dieu, j’ai passé dans cet endroit six années heureuses et épanouissantes. C’est-à-dire jusqu’en 2008, où quelque chose d’extraordinaire, venu de nulle part, s’est produit, quelque chose qui allait faire voler en éclats la joie et la tranquillité de ma vie…
C’est arrivé dans la matinée du 15 mars 2008, vers 11 heures. Deux frères et moi étions en réunion quand quatre policiers ont soudain fait irruption et nous ont rapidement plaqués au sol. Ils nous ont menottés sans un mot, puis nous ont fait monter de force dans une camionnette de police. À l’intérieur de la camionnette, ils ricanaient tous méchamment, agitant leurs matraques électriques et s’en servant occasionnellement contre nous, à la tête ou à la poitrine. Ils nous maudissaient férocement en disant : « Bande de fils de pute ! Vous êtes tellement jeunes que vous pourriez faire tout ce que vous voulez, mais non, il faut que vous alliez croire en Dieu ! Vous n’avez vraiment rien de mieux à faire ? » M’être fait arrêter aussi soudainement me rendait très nerveuse et je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait. Tout ce que je pouvais faire, c’était invoquer Dieu en silence dans mon cœur, encore et encore : « Ô Dieu ! Cette situation nous arrive aujourd’hui avec Ta permission. Je Te demande seulement de nous accorder la foi et de nous protéger pour que nous puissions témoigner de Toi. » Après cette prière, un vers des paroles de Dieu s’est imposé à mon l’esprit : « Sois-Moi fidèle, quoi qu’il advienne, et progresse courageusement ; Je suis ton roc de force, alors compte sur Moi ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). « Oui ! » ai-je pensé. « Dieu est mon soutien et Il est mon secours fort et puissant. Peu importe la situation dans laquelle je me trouve, tant que je peux rester loyale envers Dieu et être à Ses côtés, alors je vaincrai Satan à coup sûr et lui ferai connaître la honte. » L’éclairage des paroles de Dieu m’a permis de trouver force et foi, et j’ai silencieusement pris une résolution : plutôt mourir qu’abandonner le vrai chemin et ne pas témoigner de Dieu !
Une fois que nous sommes arrivés au commissariat, les policiers nous ont traînés hors de la camionnette avec brutalité, puis nous ont poussés à l’intérieur du bâtiment. Ils nous ont minutieusement fouillés de la tête aux pieds et ont trouvé des livres évangéliques et un téléphone portable dans les sacs appartenant à mes deux frères d’Église. Voyant qu’il n’y avait pas d’argent, l’un des policiers malveillants a traîné l’un des frères à l’écart, et lui a donné des coups de pied et l’a battu jusqu’à ce qu’il tombe par terre. Après cela, nous avons été emmenés dans des pièces différentes pour être interrogés séparément. Ils m’ont questionnée tout l’après-midi, mais ils ne m’ont pas arraché une seule parole. Il était plus de 20 heures ce soir-là quand ils nous ont inscrits comme étant trois détenus anonymes avant de tous nous envoyer au centre de détention local.
Dès que nous sommes arrivés au centre de détention, deux gardiennes pénitentiaires m’ont entièrement déshabillée. Elles ont coupé tout ce qui était métallique sur mes vêtements et confisqué mes lacets et ma ceinture. Pieds nus et en retenant mon pantalon, j’ai parcouru avec appréhension le chemin conduisant à ma cellule. Quand elles m’ont vu entrer, les prisonnières se sont ruées vers moi comme des folles et m’ont complètement encerclée, me posant des questions sur moi toutes à la fois. La lumière était tellement faible dans cet endroit que leurs yeux paraissaient aussi grands que des soucoupes ; elles me dévisageaient avec curiosité de la tête aux pieds, tandis que certaines me tiraient les bras, me palpant ici, me pinçant là. Sidérée, je restais clouée sur place, ressentant une grande peur et n’osant dire un mot. À la pensée que j’allais devoir vivre dans cet endroit infernal en compagnie de ces femmes, j’ai eu envie de fondre en larmes face à toute cette injustice. Juste à ce moment-là, une prisonnière, qui était restée assise sur le lit en briques sans dire un mot, a soudain crié : « Ça suffit ! Elle vient juste d’arriver et ne sait absolument rien. Ne lui faites pas peur. » Elle m’a ensuite tendu une couverture pour que je m’emmitoufle dedans. J’ai ressenti une vague de chaleur à cet instant : je savais bien que ce n’était pas cette prisonnière qui était gentille avec moi, mais Dieu qui utilisait les gens autour de moi pour m’aider et prendre soin de moi. Dieu avait été avec moi pendant tout ce temps et je n’étais pas seule du tout. Ayant l’amour de Dieu pour me tenir compagnie à l’intérieur de ce sombre et cauchemardesque enfer terrestre, je me sentais extrêmement réconfortée. Tard dans la nuit, après que toutes les autres prisonnières s’étaient endormies, je n’avais toujours pas sommeil du tout. Je pensais comment, le matin même, j’avais été heureuse d’accomplir mon devoir avec mes frères et sœurs, et pourtant, cette nuit, je reposais dans cet endroit infernal qui ressemblait à un tombeau, sans la moindre idée du moment où on me laisserait sortir… Je ressentais un chagrin et une détresse inexprimables. Alors même que j’étais absorbée dans mes propres pensées, un courant d’air glacial a surgi de nulle part et j’ai frissonné malgré moi. J’ai levé la tête pour regarder autour de moi et ce n’est qu’alors que je me suis rendu compte que la cellule était ouverte aux éléments. À part le plafond qui recouvrait la zone où l’on dormait, le reste de la cellule avait, au-dessus d’elle, une grille constituée d’épaisses barres métalliques soudées entre elles, et le vent froid s’engouffrait directement par là. Parfois, je pouvais aussi entendre les pas des policiers qui patrouillaient sur le toit. Tout ce que je pouvais ressentir, c’était une peur à glacer le sang, et ma peur, mon impuissance et mon sentiment d’avoir été traitée injustement submergeaient mon cœur ; des larmes involontaires jaillissaient de mes yeux. Juste à ce moment-là, un passage des paroles de Dieu s’est clairement imposé à mon esprit : « Tu sais que toutes les choses dans l’environnement autour de toi sont là avec Ma permission ; Je les planifie toutes. Vois clairement et satisfais Mon cœur dans l’environnement que Je t’ai donné. Ne crains pas, le Dieu Tout-Puissant des armées sera sûrement avec toi ; Il vous soutient et Il est votre bouclier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 26). « Oui », ai-je pensé. « Dieu a permis au gouvernement du PCC de me capturer. Bien que cet endroit soit sombre et terrifiant, et que je n’aie aucune idée de ce à quoi je vais me heurter ensuite, Dieu est mon secours, donc il n’y a rien à craindre ! C’est tout ou rien, et je place tout entre les mains de Dieu. » Ayant compris la volonté de Dieu, je me suis sentie bien plus détendue et j’ai donc adressé une prière silencieuse à Dieu : « Ô Dieu ! Merci pour Ton éclairage et Ton illumination qui m’ont rendue apte à comprendre que tout cela arrive avec Ta permission. Je souhaite me soumettre à Tes orchestrations et à Tes arrangements, chercher Ta volonté dans cette situation délicate et gagner les vérités que Tu souhaites me donner. Ô Dieu ! C’est seulement parce que je suis d’une stature tellement petite que je Te demande de m’accorder foi et force et de me protéger, de sorte que, quelles que soient les tortures auxquelles je pourrais être soumise, je ne Te trahirai jamais. » Après avoir prié, j’ai séché mes larmes et médité les paroles de Dieu en attendant calmement la venue du jour suivant.
Tôt le lendemain, il y a eu un grand bruit et la porte de la cellule s’est ouverte. L’une des gardiennes pénitentiaires a braillé : « Dehors, l’anonyme ! » Je me suis attardée un instant avant de comprendre finalement qu’elle m’appelait. En salle d’interrogatoire, les policiers m’ont une fois de plus demandé de donner mon nom et mon adresse, et de leur parler de l’Église. Je n’ai rien dit, mais suis seulement restée assise sur ma chaise, la tête baissée. Ils m’ont interrogée tous les jours pendant une semaine jusqu’à ce que, pour finir, l’un d’eux brandisse son doigt devant moi et s’écrie : « Sale chienne ! On a passé des jours avec toi et tu n’as pas dit un mot. Très bien, attends de voir un peu. On a quelque chose à te montrer ! » Sur ces paroles, les deux policiers sont sortis en trombe, claquant la porte derrière eux. Un jour, alors que la nuit commençait à tomber, les policiers sont revenus me convoquer. Ils m’ont menottée et fourrée dans une camionnette de police. Assise à l’arrière de cette camionnette, je ne pouvais m’empêcher de sentir la panique monter en moi, et j’ai pensé : « Où est-ce qu’ils m’emmènent ? Ne m’emmèneraient-ils pas au milieu de nulle part pour me violer ? Est-ce qu’ils vont me fourrer dans un sac et me jeter à la rivière pour nourrir les poissons ? » J’étais terrorisée, mais juste à ce moment-là, quelques strophes d’un chant de l’Église intitulé « Le royaume » se sont mises à retentir dans mes oreilles : « Dieu est mon soutien, qu’y a-t-il à craindre ? Je donne ma vie pour combattre Satan jusqu’au bout. Dieu nous élève, nous devrions tout laisser et lutter pour témoigner de Christ. Dieu réalisera Sa volonté sur terre. Je préparerai mon amour et ma loyauté, je les dévouerai complètement à Dieu. J’accueillerai joyeusement le retour de Dieu quand Il descendra glorieusement » (Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). En une seconde, une force inépuisable est montée à l’intérieur de moi. J’ai levé la tête pour regarder dehors à travers la vitre alors que je réfléchissais silencieusement aux paroles du cantique. L’un des policiers a remarqué que je fixais l’extérieur par la vitre et a vite tiré un rideau avant de me hurler férocement : « Qu’est-ce que tu regardes ? Baisse la tête ! » Me faire crier dessus aussi soudainement m’a fait trembler de stupeur et j’ai aussitôt baissé la tête. Quatre policiers fumaient à l’intérieur de la camionnette, recrachant sans arrêt des nuages de fumée, et bien vite, l’air à l’intérieur de la camionnette était devenu irrespirable ; je me suis mise à tousser. L’un des policiers assis devant moi s’est retourné et m’a pincé la mâchoire inférieure de ses doigts avant de me souffler de la fumée en plein visage. Il a ensuite dit méchamment : « Tu sais, il suffit que tu nous dises tout ce que tu sais et tu n’auras pas besoin de souffrir du tout ; tu pourras simplement rentrer chez toi. Tu es une jeune femme et tu es très mignonne… » En disant cela, il a parcouru mon visage de ses doigts et m’a fait un clin d’œil coquin, puis il a eu un rire méchant et a dit : « On finira peut-être par te trouver un petit ami. » J’ai détourné la tête et levé mes mains enchaînées pour me libérer de sa main. Embarrassé au point de s’énerver, il a dit : « Oh, tu as de la force. Attends un peu d’arriver là où on va, et après tu te comporteras bien. » La camionnette a poursuivi sa route. Je n’avais aucune idée de ce que j’étais sur le point d’affronter, et donc, tout ce que je pouvais faire, c’était d’invoquer silencieusement Dieu dans mon cœur : « Ô Dieu ! Je suis prête à tout risquer maintenant. Peu importe quelles tactiques ces affreux officiers utilisent contre moi, tant qu’il me restera un seul souffle dans les poumons, je porterai un témoigne fort et retentissant pour Toi devant Satan ! »
Après plus d’une demi-heure, la camionnette s’est arrêtée. Les policiers m’ont fait sortir en me traînant ; je me suis mise debout en titubant et j’ai regardé autour de moi. Il faisait déjà complètement noir et il n’y avait que quelques bâtiments vides ici et là, sans même une seule lumière allumée : tout semblait tellement sinistre et terrifiant. J’ai été escortée vers l’un des bâtiments. À l’intérieur, il y avait un bureau et un canapé, une ampoule électrique pendait au plafond, projetant partout une horrible lumière blafarde. Il y avait des cordes et des chaînes en acier posées par terre et, de l’autre côté de la pièce, il y avait une chaise constituée d’épaisses barres métalliques. Devant ce spectacle effrayant, je n’ai pas pu m’empêcher de commencer à paniquer. Les jambes en coton, j’ai dû m’asseoir sur le canapé pour me calmer. Plusieurs hommes sont ensuite entrés dans la pièce et j’ai été vivement réprimandée par l’un d’eux. « Mais à quoi penses-tu en t’asseyant là ? Crois-tu que c’est là pour toi ? Debout ! » Tout en parlant, il s’est rué vers moi et m’a donné plusieurs coups de pied, puis m’a saisie par le devant de mon haut, m’a arrachée du canapé et m’a traînée vers la chaise en métal. Un des autres policiers m’a dit : « Tu sais, elle est superbe, cette chaise. Tu as juste à t’asseoir dessus un petit moment et tu en “tires des bénéfices” pour le restant de tes jours. Cette chaise a été spécialement préparée pour vous autres qui croyez en Dieu Tout-Puissant. On ne laisse pas n’importe qui s’asseoir dessus. Sois une gentille fille, fais ce qu’on te dit, réponds honnêtement aux questions et tu ne seras pas obligée de t’asseoir dessus. Alors, dis-nous, pourquoi es-tu venue dans le Guizhou ? Était-ce pour prêcher ton Évangile ? » Je n’ai rien répondu. Un policier à l’air coriace qui se tenait sur un côté a pointé du doigt mon visage et a pesté : « Arrête de jouer à l’imbécile, bon sang ! Si tu ne parles pas, tu goûteras à la chaise ! » J’ai à nouveau gardé le silence.
Juste à cet instant, une femme en tenue de séductrice est entrée dans la pièce, et il s’est avéré que cette bande de policiers lui avait demandé de venir et de me persuader de passer aux aveux. Elle m’a encouragée avec une fausse gentillesse en disant : « Écoute, tu es une étrangère ici et tu n’as aucun parent ou ami dans les environs. Dis-nous ce que nous voulons savoir, d’accord ? Une fois que tu nous auras dit ce que nous voulons savoir, je te trouverai un travail et je te trouverai un mari ici, dans le Guizhou. En plus, je te promets de te trouver un homme bien. Mais si ce n’est pas ce que tu veux, alors tu pourras venir travailler pour moi en tant que nourrice. Je te paierai tous les mois. Comme ça, tu pourras t’installer dans la région et avoir quelques racines. » J’ai levé la tête et lui ai jeté un coup d’œil, mais je n’ai pas répondu. En moi-même, j’ai pensé : « Les démons sont des démons. Ils ne reconnaissent pas l’existence de Dieu, mais font seulement toutes sortes de choses terribles au nom de l’argent et du profit. Maintenant, ils essaient de se servir du profit pour me soudoyer et me faire trahir Dieu. Comment pourrais-je jamais tomber dans le piège de leurs manigances trompeuses et devenir un Judas couvert de honte ? » Elle a vu que ses paroles « généreuses » n’avaient eu aucun effet sur moi et a eu l’impression d’avoir perdu la face devant les autres policiers, elle a donc immédiatement laissé tomber ses faux airs pour se montrer sous son vrai jour. Elle a retiré une lanière de son sac à dos et m’a cruellement fouettée avec à plusieurs reprises, puis elle a jeté avec agressivité son sac à dos sur le canapé. Secouant la tête d’exaspération, elle est allée se poster sur un côté. Voyant ce qui s’était passé, un gros policier malveillant s’est précipité vers moi, m’a attrapée par les cheveux et m’a cogné plusieurs fois la tête contre le mur en me hurlant à travers ses dents serrées : « Tu ne vois pas quand on veut te faire une faveur ? Hein ? Oui ou non ? Tu vas parler ou quoi ? » Ma tête avait été cognée contre le mur tellement de fois que je voyais des étoiles, ma tête bourdonnait, la pièce tournait et je suis tombée au sol. Il m’a ensuite relevée en me traînant et m’a jetée sur la chaise en métal comme si je n’étais rien de plus qu’un petit oiseau. Ce n’est qu’après avoir récupéré un peu que j’ai commencé à entrouvrir les yeux : j’ai vu qu’il tenait encore à la main une poignée de cheveux qu’il m’avait arrachée. J’ai été ligotée à la chaise de la tête aux pieds, et une épaisse plaque d’acier a été installée devant ma poitrine. Mes menottes ont été attachées à la chaise, et des chaînes pesant plus de cinq kilos ont été attachées à mes pieds, puis elles aussi ont été liées à la chaise. J’avais l’impression d’être une statue, incapable de remuer un muscle. Les lourdes chaînes glacées, les cadenas et les menottes me maintenaient contre la chaise métallique : ma souffrance était indescriptible. Voyant que j’avais mal, les policiers diaboliques étaient contents d’eux et ont commencé à se moquer de moi en disant : « Le Dieu dans lequel tu crois n’est-Il pas tout-puissant ? Pourquoi ne vient-Il pas te sauver ? Pourquoi ne te sauve-t-Il pas de cette chaise du tigre ? Tu ferais bien de commencer à parler. Ton Dieu ne peut pas te sauver, nous seuls le pouvons. Dis-nous ce que nous voulons savoir et nous te laisserons partir. Tu pourrais mener une bonne vie. Quel gâchis que de croire en je ne sais quel Dieu ! » Je faisais face aux remarques sarcastiques des policiers malveillants avec beaucoup de calme, car les paroles de Dieu disent : « Dans les derniers jours, Dieu utilise des paroles, pas des signes et des prodiges, pour rendre l’homme parfait. Il utilise Ses paroles pour exposer l’homme, pour juger l’homme, pour châtier l’homme et pour rendre l’homme parfait, de sorte que, dans les paroles de Dieu, l’homme en vient à réaliser la sagesse et la beauté de Dieu et à comprendre le tempérament de Dieu, de manière à ce que, par les paroles de Dieu, l’homme voie les actes de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Connaître l’œuvre de Dieu aujourd’hui). L’œuvre que Dieu accomplit à présent est une œuvre concrète, et non surnaturelle. Dieu utilise Ses paroles pour perfectionner l’homme et permet à Ses paroles de devenir notre foi et notre vie. Il Se sert de situations pratiques pour changer nos tempéraments de vie, et c’est ce genre d’œuvre concrète qui peut révéler le mieux le pouvoir et la sagesse immenses de Dieu, et vaincre le mieux Satan une fois pour toutes. J’avais été arrêtée par le gouvernement du PCC et j’étais soumise à une torture cruelle de sa part parce que Dieu voulait éprouver ma foi en Lui et voir si j’étais capable ou non de vivre selon Ses paroles et de témoigner de Lui. Sachant cela, je souhaitais me soumettre à toute situation qui, avec la permission de Dieu, m’arriverait. Mon silence a mis la bande de policiers malveillants dans une colère noire et ils se sont rués vers moi comme s’ils étaient tous devenus fous. Ils m’ont encerclée et m’ont violemment battue. Certains m’ont frappée fort à la tête à coups de poing, d’autres m’ont asséné des coups de pied dans les jambes, tandis que d’autres encore ont déchiré mes vêtements et m’ont touché le visage. J’écumais de rage sous la cruauté des coups et du hooliganisme. Si je n’avais pas été étroitement retenue à cette chaise du tigre, j’aurais opposé une résistance désespérée ! À l’égard du gouvernement du PCC, cette organisation hautement criminelle, je n’éprouvais que de la haine jusqu’au plus profond de mon être et je n’avais qu’à prendre une résolution silencieuse : plus il me persécuterait, plus ma foi grandirait, et je croirai en Dieu jusqu’à mon dernier souffle ! Plus il me persécuterait, plus cela montrerait que Dieu Tout-Puissant est le seul vrai Dieu, et plus cela prouverait que j’emprunte le vrai chemin ! Devant ces faits, je me suis très clairement rendu compte qu’il s’agissait d’une guerre entre le bien et le mal, d’un combat entre la vie et la mort, et que, ce que je devais faire, c’était jurer de faire respecter le nom de Dieu et le témoignage de Dieu, d’humilier Satan par une action concrète, permettant ainsi à Dieu de gagner la gloire. Ces policiers malfaisants ont essayé de m’arracher des aveux pendant plusieurs jours de torture et d’interrogatoire, mais je ne leur ai rien dit à propos de l’Église. Pour finir, ils ont été à court d’options et ont dit : « C’est une dure à cuire, celle-là. Ça fait maintenant des jours que nous l’interrogeons, mais elle n’a pas dit un mot. » En les écoutant discuter à mon sujet, j’ai su que les paroles de Dieu m’avaient aidée à traverser chacune des portes infernales que ces démons avaient placées devant moi, et que Dieu m’avait protégée, de sorte que je puisse témoigner de Lui. Du fond du cœur, je remerciais et louais silencieusement Dieu Tout-Puissant !
Pendant plus de dix jours d’interrogatoire, j’étais restée assise, jour et nuit, sur cette chaise du tigre glaciale, et tout mon corps donnait l’impression d’avoir été plongé dans une caverne glacée. Le froid s’était insinué en moi jusqu’à la moelle et chaque articulation de mon corps donnait l’impression d’avoir été mise en pièces. L’un des policiers malveillants qui était assez jeune m’a vue trembler de froid et a donc profité de la situation pour me dire : « Tu ferais mieux de commencer à parler ! Même les gens les plus robustes ne peuvent pas tenir longtemps sur cette chaise. Si tu continues, tu passeras le restant de ta vie handicapée. » Quand je l’ai entendu dire cela, j’ai commencé à m’affaiblir et à me sentir anxieuse, mais ensuite, j’ai silencieusement invoqué Dieu, Lui demandant de m’accorder la force d’endurer ce supplice inhumain et de ne rien faire qui pourrait trahir Dieu. Après cette prière, Dieu m’a éclairée par un chant l’Église qui avait toujours été celui que je préférais chanter : « Peu importe la difficulté du chemin de la croyance en Dieu, ma vocation est de seulement faire la volonté de Dieu. Je me fiche encore plus de recevoir des bénédictions ou de subir des malheurs à l’avenir. Maintenant que je suis résolu à aimer Dieu, je serai fidèle jusqu’à la fin. Quels que soient les dangers ou les épreuves qui me guettent, quelle que soit ma fin, afin d’accueillir le jour de gloire de Dieu, je suis les pas de Dieu de près et je m’efforce d’avancer » (« Marcher sur le chemin de l’amour pour Dieu », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Absolument chacune des paroles de ce chant m’inspirait et je ne cessais de le chanter dans ma tête. Je ne pouvais m’empêcher de penser au serment que, plus tôt, j’avais prêté devant Dieu, et selon lequel peu importait quelles souffrances ou épreuves j’aurais à supporter, je dépenserais quand même ma vie pour Dieu et Lui resterais loyale jusqu’à la fin. Or je commençais à me sentir faible et craintive après avoir enduré seulement un peu de souffrance seulement : en quoi cela était-il de la loyauté ? N’étais-je pas en train de tomber dans le piège du stratagème retors de Satan ? Satan voulait que je pense à ma chair et trahisse Dieu, mais je savais que je ne devais pas le laisser me tromper. Que je sois capable de souffrir à cause de ma croyance en Dieu était la chose qui avait le plus de sens et de valeur, c’était quelque chose de glorieux, et peu importe à quel point je souffrais, je ne pouvais pas me permettre de devenir une personne insignifiante et pitoyable qui tournerait le dos à sa foi et trahirait Dieu. Après avoir pris cette résolution de satisfaire Dieu, j’ai progressivement arrêté d’avoir aussi froid et la douleur dans mon cœur s’est évanouie. Une fois encore, j’avais été témoin des actes merveilleux de Dieu et fait l’expérience de l’amour de Dieu. La police avait beau ne pas avoir atteint son objectif, elle n’en avait pas encore fini avec moi. Les policiers ont commencé à se relayer pour me torturer, et ils me gardaient éveillée tout le jour et toute la nuit. Si je fermais à peine les yeux une seconde, ils me fouettaient avec une badine de saule, ou bien ils utilisaient sur moi une matraque électrique. Chaque fois qu’ils faisaient cela, je sentais l’électricité circuler en moi et tout mon corps était pris de convulsions. La douleur était si forte qu’elle me donnait envie de mourir. Alors qu’ils me battaient, ils criaient : « Tu refuses encore de tout nous dire, bon sang, et tu veux même aller dormir ! Voyons si nous pouvons te torturer à mort aujourd'hui ! » Les passages à tabac devenaient de plus en plus intenses, de plus en plus brutaux, et mes pitoyables cris résonnaient dans toute la pièce. Comme j’étais si étroitement ligotée sur la chaise du tigre et ne pouvais remuer un seul muscle, je ne pouvais rien faire si ce n’est me soumettre à leur férocité. Ces policiers malveillants devenaient encore plus contents d’eux et éclataient occasionnellement d’un rire bruyant. J’avais été soumise aux coups de fouet et aux décharges électriques tellement longtemps que j’étais couverte de marques et de coupures, j’avais le visage, le cou, les bras et les mains couverts d’hématomes violets et tout mon corps était enflé. Mon corps donnait l’impression d’être engourdi, cependant, je n’avais plus aussi mal qu’avant. Je savais que c’était Dieu qui S’occupait de moi et atténuait ma douleur et, dans mon cœur, je ne cessais de rendre grâce à Dieu.
J’ai enduré cela presque un mois, jusqu’à ce que je n’en puisse vraiment plus. Je voulais tellement dormir, ne serait-ce qu’un court instant. Il manquait cependant à ces démons la moindre trace d’humanité. Dès qu’ils me voyaient fermer les yeux, ils me jetaient immédiatement un verre rempli d’eau à la figure pour me réveiller en sursaut et, une fois de plus, je devais me forcer à ouvrir les yeux. Mes forces étaient complètement épuisées : j’avais l’impression que ma vie touchait à sa fin. Mais Dieu me protégeait toujours, me laissant un esprit clair et alerte et une foi solide, de sorte que je ne Le trahisse pas. Voyant qu’ils n’avaient obtenu de moi absolument aucune information et craignant que je ne meure réellement, la seule chose qu’ils pouvaient faire était de me ramener au centre de détention. Cinq ou six jours se sont écoulés et je ne m’étais toujours pas remise de leur torture, mais ils m’ont une fois de plus traînée à l’extérieur et m’ont à nouveau enchaînée à la chaise du tigre. Ils ont remis à mes pieds les lourdes chaînes et ont encore une fois essayé de m’arracher des aveux par les coups, la torture et les mauvais traitements. J’ai été suppliciée dans cet endroit encore une dizaine de jours environ, et ce n’est vraiment que lorsque je n’en pouvais vraiment plus qu’ils m’ont finalement ramenée au centre de détention. Cinq ou six jours supplémentaires se sont écoulés et ils ont à nouveau rejoué le même scenario. Six mois ont passé de cette façon et je ne sais même pas combien de fois ils m’ont fait endurer cela : c’était encore et toujours la même torture. J’ai été torturée au point d’être complètement épuisée et, au fond de mon cœur, j’ai abandonné tout espoir d’une vie future. J’ai commencé à refuser de manger et, pendant plusieurs jours, j’ai refusé de boire une seule goutte d’eau. Ils ont alors entrepris de me mettre de force de l’eau dans la bouche ; l’un d’eux me tenait la tête tandis qu’un autre me tenait le visage, m’ouvrait la bouche et y versait de l’eau. L’eau coulait autour de ma bouche, le long de mon cou et trempait mes vêtements. J’avais froid dans tout le corps et j’essayais de lutter, mais je n’avais même pas la force de bouger la tête. Voyant que refuser de manger était aussi un effort inutile, j’ai décidé de profiter de l’occasion offerte par un passage aux toilettes pour me fracasser la tête contre le mur et me tuer. Traînant derrière moi mes chaînes incroyablement lourdes, j’ai titubé pas à pas vers les toilettes en m’agrippant au mur tout du long. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas mangé que ma vue était toute floue et je ne voyais pas très bien où j’allais ; je suis tombée de nombreuses fois sur le trajet. À travers le brouillard, j’ai vu que mes chevilles étaient devenues un amas de chair ensanglanté à cause des chaînes d’acier et qu’elles saignaient abondamment. Quand j’ai atteint une fenêtre, j’ai levé la tête et regardé à l’extérieur. J’ai vu des gens au loin qui allaient et venaient, occupés à leurs affaires, et tout à coup, j’ai ressenti une merveilleuse sensation au fond de moi-même et j’ai pensé : « Parmi tous ces millions de gens, combien croient en Dieu Tout-Puissant ? Je fais partie de ceux qui ont de la chance, car Dieu m’a choisie parmi la foule – moi, une personne aussi ordinaire – et a utilisé Ses paroles pour m’abreuver et répondre à mes besoins, me guidant à chaque étape du chemin jusqu’à maintenant. J’ai été si prodigieusement bénie par Dieu, alors pourquoi est-ce que je cherche à mourir ? Ne blesserais-je pas réellement Dieu en faisant cela ? » Juste à ce moment-là, les paroles de Dieu me sont venues à l’esprit : « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être fidèles à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et qu’on laisse un témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Chaque parole, remplie d’encouragements et d’attentes, a réchauffé et inspiré mon cœur, et je me suis sentie doublement émue : j’avais trouvé le courage de continuer. Je me suis encouragée intérieurement : « Les démons ne peuvent qu’anéantir mon corps, mais ils ne peuvent pas détruire mon désir de satisfaire Dieu. Mon cœur appartiendra pour toujours à Dieu. Je serai forte ; je ne capitulerai jamais ! » J’ai alors refait le chemin inverse, pas à pas, traînant mes lourdes chaînes. Dans mon état brumeux, j’ai pensé au Seigneur Jésus, complètement couvert de blessures, Se frayant un chemin tortueux vers le Golgotha, totalement épuisé et portant cette lourde croix sur Son dos, puis ces paroles de Dieu Tout-Puissant me sont venues à l’esprit : « Sur la route de Jérusalem, Jésus était en agonie, comme si un couteau était tourné dans Son cœur, mais Il n’avait pas la moindre intention de revenir sur Sa parole ; une puissante force Le poussait toujours de l’avant, où Il serait crucifié » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment servir en harmonie avec la volonté de Dieu). À cet instant, je n’ai pas pu retenir mes larmes plus longtemps et elles ont coulé librement sur mes joues. J’ai adressé une prière à Dieu dans mon cœur : « Ô Dieu ! Tu es tellement saint et Tu es l’être suprême, et pourtant, pour nous sauver, Tu T’es personnellement fait chair. Tu as souffert une humiliation et une douleur terribles, et as été crucifié pour nous. Ô Dieu ! Qui a jamais connu Ton chagrin et Ta douleur ? Qui a jamais compris ou apprécié le lourd tribut que Tu as payé pour nous ? J’endure cette épreuve maintenant pour pouvoir atteindre le salut. De plus, je l’endure afin de voir clairement l’essence mauvaise du gouvernement du PCC tandis que je souffre cruellement aux mains de ses démons, de sorte que je ne sois jamais plus dupée ou trompée par lui, et de sorte que je puisse ainsi être débarrassée de sa sombre influence. Et pourtant, je n’ai montré aucune considération pour Ta volonté, mais n’ai songé qu’à ma propre chair et souhaité mourir pour que le tourment de cette douleur puisse prendre fin. Je suis tellement lâche et tellement méprisable ! Ô Dieu ! Tu Te dépenses et souffres pour nous en permanence et Tu nous consacres tout Ton amour. Ô Dieu ! Je ne peux rien faire maintenant, mais j’espère seulement Te dédier mon cœur tout entier, Te suivre jusqu’à la fin, quelles que soient mes souffrances, et tenir ferme dans mon témoignage pour Te satisfaire ! » Je n’avais pas versé une seule larme pendant plusieurs mois où l’on m’avait cruellement battue et torturée, donc quand je suis revenue dans la salle d’interrogatoire, les policiers maléfiques ont vu que mon visage était mouillé de larmes et ont pensé que j’étais prête à céder. Parmi eux, celui qui était corpulent a eu l’air très content de lui et m’a souri en disant : « As-tu bien réfléchi ? Vas-tu jouer le jeu ? » Je l’ai complètement ignoré et son visage est aussitôt devenu violet. Soudain, il a levé un bras et s’est mis à me gifler un nombre incalculable de fois. Mon visage brûlait de douleur, tandis que du sang coulait aux commissures de mes lèvres et gouttait par terre. Un autre policier malfaisant m’a jeté un verre d’eau à la figure et a hurlé à travers ses dents serrées : « On s’en moque si tu ne joues pas le jeu. Ce monde appartient maintenant au Parti communiste, et si tu ne parles pas, on peut toujours te condamner à la prison ! » Mais peu importait la manière dont ils essayaient de me menacer et de m’intimider, je ne disais toujours pas un mot.
Même si la police ne pouvait trouver aucune preuve pour soutenir une accusation criminelle contre moi, elle refusait quand même d’abandonner, continuant à essayer de m’arracher des aveux par la torture. Tard, une nuit, plusieurs policiers se sont enivrés et sont entrés dans la salle d’interrogatoire en titubant. L’un d’eux, me regardant lascivement, a semblé avoir une idée et a dit : « Déshabillez-la et suspendez-la. Ensuite, on verra si elle joue le jeu. » L’entendre dire cela m’a terrifiée et, dans mon cœur, j’ai désespérément invoqué Dieu pour qu’Il maudisse ces bêtes et déjoue leurs stratagèmes lubriques. Ils m’ont détachée de la chaise du tigre, mais je pouvais à peine tenir debout avec ces lourdes chaînes autour des chevilles. Ils m’ont encerclée et ont commencé à me donner des coups de pied comme si j’étais un ballon de football, me crachant au visage des pépins de melon, et criant encore et encore : « Vas-tu jouer le jeu ? Si tu n’es pas gentille avec nous, alors nous allons faire en sorte que ta vie ne vaille pas la peine d’être vécue ! Où est Ton Dieu, à présent ? N’est-Il pas tout-puissant ? Qu’Il nous frappe et nous mette à terre ! » Un autre a dit : « Wang a besoin d’une femme. Et si nous la lui donnions, tout simplement ? Haha… » En voyant leurs visages démoniaques, ma haine pour eux a brûlé si fort que toutes mes larmes ont séché. Tout ce que je pouvais faire, c’était prier Dieu et Lui demander de protéger mon cœur, de sorte que je ne Le trahisse pas et que je puisse me soumettre à Ses orchestrations, que je vive ou que je meure. À la fin, la police maléfique avait abattu toutes ses cartes, mais n’avait toujours pas réussi à m’arracher un mot. Complètement à court d’options, les policiers n’avaient plus qu’à téléphoner à leurs supérieurs pour leur faire un rapport. « Cette femme est aussi dure que l’ongle. C’est une Liu Hulan des temps modernes. Nous pourrions la battre à mort qu’elle ne parlerait toujours pas. Il n’y a rien d’autre que nous puissions faire ! » Voyant leur air aussi abattu, je ne cessais de rendre grâce à Dieu dans mon cœur. C’était l’orientation des paroles de Dieu qui m’avait permis de surmonter encore et encore leur cruelle torture. Que toute gloire soit rendue à Dieu Tout-Puissant !
En dépit du fait que d’innombrables interrogatoires ne lui avaient rien apporté, le gouvernement du PCC m’a accusée d’obstruction à l’exécution de la loi et m’a condamnée à une peine de prison incompressible de sept ans. Les deux frères qui avaient été arrêtés avec moi ont aussi été accusés et condamnés à cinq ans de prison. Après avoir subi huit mois de supplice inhumain, l’annonce de ce verdict de sept années de prison non seulement ne m’a causé aucune douleur ou aucune détresse, mais, mais au contraire, je me suis sentie à l’aise et, plus encore, je me suis sentie honorée. C’était parce que, au cours des huit mois précédents, j’avais fait l’expérience d’être guidée par Dieu à chaque étape du chemin et j’avais joui de l’amour infini de Dieu et de Sa protection. Cela m’avait permis de survivre miraculeusement à ce cruel tourment qui, autrement, aurait dépassé les limites de mon endurance, et j’avais été capable de tenir ferme dans mon témoignage. C’était le plus grand réconfort que Dieu puisse m’accorder, et j’offrais à Dieu mes actions de grâce et mes louanges du fond du cœur !
Le 3 novembre 2008, on m’a envoyée à la Première prison pour femmes pour purger ma peine, et ainsi a débuté ma longue vie carcérale. Il y avait un règlement incroyablement strict dans la prison ; nous nous levions à 6 heures et commencions le travail, puis nous travaillions toute la journée jusqu’à la tombée de la nuit. Le temps des repas et les pauses pour aller aux toilettes étaient aussi stressants que si nous étions en zone de combat, et les prisonnières n’avaient droit à aucun temps de repos, même minime. Les gardiennes de prison nous surchargeaient de travail pour pouvoir tirer encore plus de profit de notre travail, et elles se montraient plus impitoyables envers celles qui croyaient en Dieu. À vivre dans un tel environnement, j’étais toujours sur des charbons ardents : chaque journée semblait aussi longue qu’une année. On me confiait les tâches les plus dures et les plus lourdes de la prison, et la nourriture qu’on me donnait à manger n’aurait même pas convenu à des chiens : un minuscule morceau de pain noir cuit à la vapeur et à moitié cru, et quelques feuilles de vieux chou jaunes et sèches. Afin d’obtenir une réduction de peine pour bonne conduite, je travaillais souvent aussi dur que je le pouvais de l’aube au crépuscule, et faisais même des nuits blanches pour répondre au quota de production qui surpassait ma capacité physique. J’étais debout quinze ou seize heures par jour dans l’atelier à tourner constamment la manivelle de la machine semi-automatique qui fabriquait des sweat-shirts. Mes deux jambes étaient enflées et elles me faisaient souvent mal et donnaient l’impression d’être faibles. Malgré tout, je n’osais jamais ralentir parce que des gardiennes de prison armées de matraques électriques patrouillaient constamment dans l’atelier, elles punissaient toutes celles qu’elles voyaient ne pas travailler absolument à fond et retiraient des points de bonne conduite aux prisonnières. Le travail forcé, incessant et épuisant, me laissait dans une fatigue totale, de corps et d’esprit. Alors que j’étais encore jeune, la plupart de mes cheveux sont devenus gris et, à de nombreuses occasions, j’ai failli m’évanouir sur la machine. Si Dieu n’avait pas veillé sur moi, j’aurais pu ne pas survivre. Pour finir, sous la protection de Dieu, j’ai obtenu deux opportunités d’avoir une réduction de peine, et j’ai été capable de quitter cet enfer terrestre deux ans plus tôt que prévu.
Après n’avoir subi rien de moins que huit mois de torture brutale et cinq années d’emprisonnement aux mains du gouvernement du PCC, aussi bien mon corps que mon esprit avaient de graves séquelles. J’ai été terrifiée de rencontrer des inconnus pendant très longtemps après ma libération. En particulier, chaque fois que je me retrouvais dans un endroit animé avec plein de monde affairé, des images de la police maléfique en train de me torturer refaisaient surface et j’éprouvais malgré moi un profond sentiment de terreur et de malaise. Mes cycles menstruels étaient devenus chaotiques à force d’avoir été enchaînée si longtemps à la chaise métallique, et j’étais ravagée par toutes sortes de maladies. En repensant maintenant à ces mois douloureux et interminables, bien que j’aie expérimenté beaucoup de douleur et de souffrance, j’ai vu clairement que la « liberté de croyance religieuse » et les « droits et intérêts légaux des citoyens défendus par la loi » souvent vendus par le gouvernement du PCC ne sont que des subterfuges pour dissimuler ses fautes et sa nature maléfique. Dans le même temps, j’en suis aussi venue à vraiment expérimenter et apprécier la toute-puissance, la souveraineté, l’autorité et le pouvoir de Dieu, et j’ai pu sentir l’attention et la compassion de Dieu à mon égard. Toutes ces choses ont été les richesses précieuses et abondantes de vie que Dieu m’a accordées. L’œuvre de Dieu est concrète et normale, et Il permet à la persécution de Satan et des démons de s’abattre sur nous. Mais tandis que les démons se déchaînent pour nous causer du tort, Dieu est toujours là, à veiller silencieusement sur nous et à nous protéger, utilisant Ses paroles d’autorité et de puissance pour nous éclairer et nous guider. Dieu nous accorde la foi et l’amour, et Il conquiert et vainc l’ennemi Satan, gagnant ainsi la gloire. Je loue la sagesse et la beauté de Dieu du fond du cœur !
Je suis maintenant revenue dans l’Église, et je suis de retour auprès de mes frères et sœurs. Guidée par l’amour de Dieu, je mène la vie de l’Église et, ensemble, avec mes frères et sœurs, d’un commun accord, nous répandons l’Évangile du royaume. Ma vie déborde de vigueur et de vitalité. Je suis maintenant remplie de foi pour l’œuvre de Dieu. Je peux voir de façon concrète le beau spectacle du royaume de Dieu qui se manifeste sur la terre, et je ne puis m’empêcher de chanter les louanges de Dieu ! « Le règne millénaire est descendu sur terre. La parole de Dieu a conquis le monde et Son règne est absolu. Tout est rendu possible par la parole de Dieu pour que nous voyions de nos propres yeux. Nous acclamons ! Nous louons ! Nous célébrons l’arrivée du règne millénaire sur terre ! Nous acclamons ! Nous louons ! Nous célébrons l’arrivée d’une Jérusalem nouvelle. La parole de Dieu est parmi nous, elle vit parmi nous, elle nous accompagne à chaque mouvement et pensée. […] La beauté du royaume de Dieu est resplendissante et éternelle. Tout proclame la parole de Dieu, se soumet à Sa parole et L’adore. L’univers entier tressaille d’allégresse. Nous acclamons ! Nous louons ! Nous célébrons la toute-puissance et la sagesse de Dieu ! Nous acclamons ! Nous louons ! Nous célébrons l’accomplissement de Son œuvre ! Nous acclamons ! Nous louons ! Dieu Tout-Puissant nous conduit Lui-même à Canaan, pour que nous aussi puissions profiter de Ses richesses ! » (« Le royaume du Christ est descendu sur terre », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux).
La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.