M’en tenir à mon devoir

9 juillet 2020

Par Yangmu, Corée du Sud

Avant, j’étais très jalouse quand je voyais des frères et sœurs chanter et danser pour louer Dieu. Je rêvais de monter sur scène pour chanter et rendre témoignage à Dieu. Ce serait un tel honneur ! Ce jour est venu plus tôt que je ne l’imaginais.

En mai 2018, j’ai participé à l’Hymne du royaume, un spectacle de chorale. N’ayant jamais appris le chant ni la danse, ça a été très dur pour moi au début. J’étais très nerveuse quand je chantais, j’avais un air crispé et je ne dansais pas en rythme. Mais je ne me suis pas démoralisée. Je songeais que l’Hymne du royaume témoignait de l’arrivée de Dieu devant l’humanité entière, ce qui m’inspirait et m’incitait à prier. J’étais déterminée à bien chanter et danser. Dieu m’a guidée peu à peu et je me suis sentie plus à l’aise après quelques mois. J’aidais aussi des frères et sœurs à travailler leurs expressions. J’ai commencé à être contente de moi. Je me disais : « Mes expressions et mes mouvements sont vraiment bons, maintenant. Je suis sûre qu’on me mettra en avant dans le film et que mes frères et sœurs se réjouiront quand ils me verront. Je parie qu’ils m’admireront et seront même un peu jaloux. » Cette idée m’apportait tant de joie que je travaillais avec une énergie inépuisable. Même quand on répétait d’arrache-pied, je ne me détendais pas. J’avais peur de ne pas être mise en avant si je me relâchais et de perdre ma chance de frimer. Je savais que je devais faire de mon mieux, même si c’était difficile et épuisant. À l’approche du tournage, le réalisateur nous a attribué nos positions sur scène. Excitée, j’ai ouvert la liste, cherché mon nom et découvert que j’étais au septième rang. Je n’en ai pas cru mes yeux. Pourquoi étais-je à l’arrière ? Le réalisateur s’était-il trompé ? Mes expressions et mes mouvements étaient justes et j’entraînais même mes frères et sœurs. Je pensais que je devais être dans les premiers rangs. Comment pouvais-je être derrière ? Si je n’étais même pas filmée, les autres ne me verraient pas. Ça me contrariait beaucoup. Aux répétitions suivantes, je chantais sans joie et je dansais sans énergie. J’étais toujours renfrognée, surtout quand je voyais que des expressions et des mouvements de sœurs des trois premiers rangs n’avaient rien d’extraordinaire. Je n’y comprenais rien. En quoi étaient-elles meilleures que moi ? Pourquoi étaient-elles devant et moi coincée derrière ? J’étais jalouse et je ne pouvais pas l’accepter. Je voyais que des frères et sœurs meilleurs que moi étaient encore plus loin et qu’ils semblaient à l’aise pendant les répétitions, comme si ça ne les dérangeait pas. J’étais perplexe. Même tout au fond, ils étaient obéissants et faisaient activement leur devoir, alors pourquoi était-ce si dur pour moi ? Pourquoi n’étais-je pas capable de me soumettre ? Étais-je vraiment déraisonnable ? Je m’en voulais un peu, à ce stade, mais je ne cherchais pas la vérité et ne réfléchissais pas sur moi-même. Je n’acceptais pas la place qui m’avait été attribuée.

Quelques jours plus tard, le réalisateur a fait quelques changements. Je m’en suis réjouie en secret et j’ai espéré être placée plus près du devant de la scène. Quand j’ai vu le résultat, j’ai eu envie de pleurer. J’étais placée au dernier rang, presque hors du champ de la caméra. J’avais encore plus de mal à croire que des sœurs qui répétaient depuis peu aient été placées devant moi. J’étais tourmentée et abasourdie. J’avais travaillé dur mes expressions et mes mouvements pour être dans le film, alors pourquoi étais-je reléguée dans un coin obscur où on ne me verrait pas ? Je ne serais qu’un accessoire ! À quoi bon faire partie du spectacle ? Si je l’avais su avant, je ne me serais pas donné autant de mal. J’étais désemparée et ne pouvais pas l’accepter. Quelques jours plus tard, je me suis foulé la cheville. J’ai pensé : « Je peux me reposer maintenant que j’ai une cheville foulée. Je n’ai plus besoin de m’épuiser tous les jours. Je suis au fond, où personne ne me voit : à quoi bon m’acharner ? » Je me suis mise à arriver en retard et partir en avance. Quand les répétitions devenaient intenses, je me reposais en coulisse. Voyant cela, quelques sœurs m’ont rappelé : « On va bientôt filmer. Tu ne seras pas en rythme si tu ne t’entraînes pas ces prochains jours. Ce n’est pas le moment de traîner les pieds. » Entendre ça m’a mise mal à l’aise et donné mauvaise conscience. Je savais que le tournage aurait lieu vingt jours plus tard et que le projet serait retardé si je ne répétais pas. Je perturberais tout. Subitement, j’ai eu peur. Comment pouvais-je être si dépravée ? En réfléchissant, j’ai compris que je résistais et que j’avais perdu ma motivation depuis que j’avais été placée au fond et perdu mes chances de frimer. Je me contentais de faire le strict minimum. Je résistais à Dieu et j’étais hostile. Ma foulure s’aggravait : Dieu cherchait peut-être à me discipliner. Quelle que soit ma place, si je continuais à résister, je risquais de ne pas pouvoir monter sur scène et de perdre mon devoir. Cette nuit-là, souffrante et pleine de culpabilité, je me suis agenouillée pour prier Dieu. « Ô Dieu, je suis très contrariée depuis qu’on m’a mise à l’arrière. Je n’ai pas su me soumettre, je me suis plainte et j’ai pris mon devoir à la légère. Je vois que je me rebelle et que je T’ai déçu. Mon Dieu, guide-moi hors de cet état. »

Alors, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Dès qu’il s’agit de position, de contenance ou de réputation, le cœur de chacun bondit d’anticipation et il faut toujours se démarquer, être célèbre, être glorifié. Personne n’est prêt à céder, voulant plutôt toujours être dans le rapport de force, bien que l’affrontement soit embarrassant et non autorisé dans la maison de Dieu. Cependant, sans rapport de force, tu n’es toujours pas content. Voir quelqu’un se démarquer suscite la jalousie, un sentiment de haine et l’impression que c’est injuste. “Pourquoi ne puis-je pas me démarquer ? Pourquoi est-ce toujours lui qui se démarque et n’est-ce jamais mon tour ?” Il y a alors du ressentiment. Un effort est fait pour le réprimer, mais ça ne réussit pas. Tu pries Dieu et tu te sens mieux pendant un moment, mais ensuite, dès que tu te retrouves à nouveau dans ce genre de situation, tu n’arrives pas à surmonter cela. Est-ce que cela n’est pas le signe d’une stature immature ? N’est-ce pas un piège quand quelqu’un tombe dans ces conditions ? Ce sont les chaînes de la nature corrompue de Satan qui lient les humains. Si une personne s’est débarrassée de ces tempéraments corrompus, n’est-elle pas alors libre et délivrée ? Considère ceci : quelles sortes de changements une personne doit-elle faire si elle veut s’abstenir de devenir prise au piège de ces conditions, être capable de s’en extraire et se libérer des contrariétés et de l’esclavage de ces choses ? Qu’est-ce qu’une personne doit obtenir avant d’être vraiment capable d’être libre et délivrée ? D’une part, elle doit percer à jour des choses : la renommée, la fortune et le statut ne sont que des outils et des méthodes que Satan utilise pour corrompre les hommes, les piéger, leur causer du tort et leur faire connaître la dépravation. En théorie, tu dois d’abord acquérir une compréhension claire de cela. De plus, tu dois apprendre à te détacher de ces choses et à les mettre de côté. […] Sinon, plus tu luttes, plus les ténèbres t’encercleront, et la jalousie et la haine dans ton cœur augmenteront, et tu auras un désir plus fort d’acquérir. Plus ton désir d’acquérir sera ardent, moins tu seras capable de le faire, et en acquérant moins, ta haine augmentera. À mesure que ta haine augmentera, tu deviendras plus sombre à l’intérieur. Plus tu seras sombre à l’intérieur, plus tu accompliras ton devoir médiocrement ; plus tu accompliras ton devoir médiocrement, moins tu seras utile. C’est un cercle vicieux où tout est interconnecté. Si tu n’arrives jamais à accomplir ton devoir correctement, alors, progressivement, tu seras éliminé » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ça m’a un peu éveillée. Les paroles de Dieu révélaient précisément mon état. Quand je suis entrée dans la chorale, les exercices me sont devenus plus familiers et j’aidais les autres à travailler leurs expressions. J’ai commencé à penser que j’étais meilleure qu’eux et que je serais sur le devant de la scène. J’étais pleine d’énergie à l’idée d’être filmée et mise en avant. Je m’épuisais avec joie et je travaillais mes expressions et mes mouvements. Mais quand on m’a placée de plus en plus à l’arrière, j’ai perdu l’espoir de frimer. J’ai résisté aux arrangements du réalisateur et je jalousais ceux qui étaient devant. Je me suis plainte, j’estimais que c’était injuste, j’ai essayé d’affronter Dieu et je suis devenue négative et négligente dans mon devoir. J’ai même regretté de m’être autant entraînée. En réfléchissant sur mes motifs et mon comportement, j’ai compris que je n’accomplissais pas mon devoir pour me plier à la volonté de Dieu ou Lui porter témoignage. À la place, j’y voyais une chance de me faire remarquer et admirer. Je ne me battais que pour ma réputation et mon prestige, n’est-ce pas ? J’étais si égoïste et méprisable ! Dieu m’a élevée en m’offrant la chance d’entrer dans la chorale, mais je n’avais ni conscience ni raison. Je ne cherchais pas à bien faire mon devoir et à satisfaire Dieu, juste à me mettre en valeur. Contrariée, je me suis plainte parce que je ne pouvais pas frimer. Je suis tombée dans un état de plus en plus sombre. J’ai fini par mal faire mon devoir, ce qui a dégoûté Dieu. N’étais-je pas tombée dans la toile de Satan ? J’ai pensé aux frères et sœurs qui accomplissaient leur devoir en coulisse, sans monter sur scène, et qui travaillaient sans se plaindre. Je n’étais rien comparée à eux. Je ne savais pas distinguer le bien du mal et j’avais une grosse dette envers Dieu. Je ne voulais pas rester aussi rebelle. Je voulais me repentir.

Après cela, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Tu dois apprendre à abandonner et mettre de côté ces choses, à appuyer les autres et à leur permettre de se démarquer. Ne lutte pas ni ne te hâte à tirer avantage dès que tu as l’occasion de te démarquer ou d’obtenir de l’honneur. Tu dois apprendre à céder, mais ne dois pas retarder l’accomplissement de ton devoir. Sois une personne qui travaille en secret et qui ne s’affiche pas devant les autres tandis que tu accomplis fidèlement ton devoir. Plus tu mettras de côté ton prestige et ton statut, et plus tu te détacheras de tes propres intérêts, plus tu deviendras paisible et plus il y aura d’espace à l’intérieur de ton cœur, plus ta condition s’améliorera. Plus tu luttes et entres en compétition, plus ta condition sera sombre. Si tu ne le crois pas, fais un essai et constate par toi-même ! Si tu veux inverser ce genre d’état, si tu ne veux pas être contrôlé par ces choses, alors tu dois d’abord les mettre de côté et les abandonner » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont fourni une voie de pratique. Désormais, quand j’avais envie de me mettre en valeur, je devais prier Dieu et renoncer à mes désirs, réfléchir davantage à la manière de faire mon devoir selon les exigences de Dieu et bien danser et chanter. Voilà ce que je devais faire. J’ai compris qu’avoir un rôle dans l’Hymne du royaume était une chance et le devoir d’un être créé, que je sois devant ou derrière. Dieu ne juge pas la dévotion des gens en fonction de leur position, mais d’après leur sincérité dans leur pratique de la vérité et leur soumission à Lui. J’étais bien plus à l’aise après avoir compris la volonté de Dieu et j’ai fait cette prière : « Mon Dieu, je ne veux plus me rebeller contre Toi. Quelle que soit ma place, même si c’est tout au fond, où personne ne me voit, je veux bien faire mon devoir et Te satisfaire ! »

Après ça, j’étais toujours dans les deux derniers rangs pendant les répétitions. Je pensais parfois que je ne serais sur aucune prise, que personne ne m’admirerait et j’étais un peu déçue. Chaque fois, je m’empressais de prier Dieu pour Lui demander d’apaiser mon cœur. Je me demandais comment exprimer ce que Dieu exige dans chaque parole que je chantais et comment danser avec énergie en respectant la chorégraphie. Quand j’ai commencé à m’investir sincèrement, je me suis sentie si près de Dieu que je ne me souciais plus de ma position. À ma grande surprise, à mesure que le tournage approchait, on me plaçait de plus en plus près du devant de la scène. On m’a aussi confié de petites scènes à filmer. J’ai remercié Dieu de m’offrir cette occasion de pratiquer. Pendant les journées de tournage, j’ai conservé mon sentiment de gratitude. À chaque prise, je m’impliquais de tout mon cœur pour ne pas avoir de regrets. À la dernière prise, on m’a mise au premier rang, tout près de la caméra. Je n’en revenais pas. C’était un grand honneur. J’ai remercié Dieu avec effusion et j’étais déterminée à faire du bon travail. Quand je me suis approchée du premier rang avec joie, tous les projecteurs m’éclairaient et les caméras étaient braquées sur moi. Une sœur est venue ajuster mon costume, mon maquillage et ma coiffure. J’ai brusquement senti que j’étais le centre de l’attention, que tout le monde me regardait, et je n’ai pas pu retenir mon excitation. Même en rêve, je ne m’étais jamais vue au premier rang. J’ai pensé que beaucoup de gens me verraient si la prise était bonne et que je deviendrais célèbre. Cette idée me plaisait. C’était un sentiment merveilleux. Alors, je me suis rendu compte que je n’étais pas dans le bon état et que j’avais encore envie de me mettre en valeur. Je me suis empressée de prier Dieu et de renoncer à moi-même, mais je n’ai pas réussi à réprimer mon état d’esprit et à m’apaiser. On a fait deux ou trois prises, mais je n’étais pas concentrée. Le réalisateur nous a alors demandé de nous mettre dans le bon état d’esprit. J’ai commencé à craindre que le réalisateur ait vu que mes expressions n’allaient pas et qu’il me remette à l’arrière. J’avais peur de perdre cette chance de me mettre en valeur. Mais j’ai compris que je ne devais pas penser à mon propre intérêt. Je devais ajuster mon état d’esprit pour bien faire mon devoir. J’étais en proie à une lutte intérieure entre mon désir de bien faire mon devoir et ma peur de perdre ma chance de me faire remarquer. Ça m’a rendue très nerveuse. On a fait cinq prises de suite, mais je n’étais pas concentrée et j’avais l’air très crispée. Après le tournage, j’ai vu les sœurs parler avec enthousiasme de ce qu’elles avaient appris. Certaines étaient émues jusqu’aux larmes, mais je n’arrivais pas à me réjouir. J’étais abattue et je suis vite partie.

En rentrant chez moi, je m’en voulais pour ma mauvaise performance. Alors que les autres avaient offert leurs cœurs honnêtes et leurs sourires innocents à Dieu, j’avais été obsédée par mon image. Ma performance n’était pas assez bonne pour porter témoignage à Dieu et Il ne pouvait pas approuver mon devoir. J’avais très envie de pleurer. J’ai dit à Dieu : « Mon Dieu, je regrette la dernière prise. Je ne veux plus frimer et j’aimerais retourner au fond de la scène, dans un coin où personne ne peut me voir, pas même la caméra. Tant que je chanterai pour Toi d’un cœur simple et honnête, je serai heureuse et apaisée, et je ne me sentirai plus en faute. Mais il est trop tard. Je ne peux plus me rattraper. » Plus j’y pensais, plus j’étais malheureuse, regrettant la manière dont j’avais fait mon devoir.

Je me suis calmée et j’ai réfléchi. Pourquoi mon désir de me faire remarquer était-il si fort qu’il m’était difficile de renoncer à la chair et de pratiquer la vérité ? J’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Ce que tu aimes, ce qui capte ton attention, ce que tu vénères, ce que tu envies et ce qui, tous les jours, occupe les pensées de ton cœur, tout cela est typique de ta nature. Cela suffit pour prouver que ta nature affectionne l’injustice et que dans les situations graves, ta nature est mauvaise et incurable. Tu devrais analyser ta nature de cette façon, c’est-à-dire, examiner ce que tu affectionnes et ce à quoi tu renonces dans ta vie. Tu es peut-être bon envers quelqu’un pendant un temps, mais cela ne prouve pas que tu l’aimes. Ce que tu aimes vraiment, c’est précisément ce qui est compris dans ta nature ; tu l’aimerais toujours et ne pourrais jamais y renoncer, même si on te brisait les os. Cela n’est pas facile à changer » (« Ce que vous devriez savoir sur la transformation de votre tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « En plus de dévoiler les choses dont les hommes sont friands par nature, d’autres aspects concernant leur nature doivent aussi être dévoilés. Par exemple, les points de vue des gens sur les choses, les méthodes et les buts des gens dans la vie, les valeurs de vie des gens et leurs opinions sur la vie, ainsi que les perspectives sur toutes les choses qui sont liées à la vérité. Voilà toutes les choses présentes au plus profond de l’âme des gens et elles ont un rapport direct avec la transformation du tempérament » (« Ce que vous devriez savoir sur la transformation de votre tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont aidée à comprendre que nos pensées, nos goûts et nos buts proviennent de notre nature et qu’ils sont contrôlés par notre nature. Alors, je me suis demandé : qu’est-ce que je recherchais vraiment dans mon devoir pendant tout ce temps ? Quand on me plaçait de plus en plus près du devant de la scène et que j’apparaissais sur plus de prises, je pensais surtout que j’aurais une chance de me retrouver devant, de me mettre en valeur et d’être estimée et enviée. Surtout, quand je me suis retrouvée au premier rang dans la dernière scène, j’ai eu l’impression d’être une star. C’était pour moi un tel exploit que je n’ai pas pu contrôler mon désir de frimer, d’offrir mon plus beau visage à la caméra, de faire une bonne surprise aux frères et sœurs qui me connaissaient et d’en garder un bon souvenir pour toujours. J’ai compris à quel point je chérissais la réputation et le prestige, et à quel point cela s’était enraciné dans mon cœur.

Après cela, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Un tempérament satanique corrompu est très profondément enraciné chez les hommes ; il devient leur vie. Qu’est-ce que les hommes cherchent et souhaitent gagner exactement ? Avec comme moteur un tempérament satanique corrompu, quels sont les idéaux des hommes, leurs espoirs, leurs ambitions et leurs objectifs et directions de vie ? Ne vont-ils pas à l’encontre des choses positives ? Tout d’abord, les hommes veulent toujours avoir une renommée ou être des célébrités ; ils souhaitent acquérir une grande réputation et un grand prestige et faire honneur à leurs ancêtres. Ces choses sont-elles positives ? Elles ne sont pas du tout conformes à des choses positives ; en plus, elles vont à l’encontre de la loi de domination de Dieu sur le destin de l’humanité. Pourquoi dirais-Je cela ? Quel genre de personne Dieu veut-Il ? Veut-Il une personne éminente, une célébrité, une personne noble ou une personne très importante ? (Non.) Mais alors, quel genre de personne Dieu veut-Il ? Il veut une personne qui a les pieds bien ancrés au sol et qui cherche à être une créature de Dieu qualifiée, qui peut accomplir le devoir d’une créature et qui peut rester à une place humaine » (« Seules la recherche de la vérité et la confiance en Dieu peuvent corriger un tempérament corrompu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Tu cherches toujours la grandeur, la noblesse et la dignité ; tu cherches toujours l’exaltation. Que ressent Dieu quand Il voit cela ? Il le déteste et ne veut pas le voir. Plus tu poursuis des choses comme la grandeur, la noblesse et plus tu cherches à être supérieur aux autres, distingué, exceptionnel et remarquable, plus Dieu te trouve dégoûtant. Ne sois pas quelqu’un que Dieu trouve dégoûtant ! Alors, comment faire pour atteindre cela ? Il faut faire les choses de manière pragmatique tout en gardant sa place d’homme. Ne nourris pas de rêves vains, ne cherche pas la renommée ou à te distinguer de tes pairs et, en outre, n’essaie pas d’être une personne éminente qui dépasse toutes les autres, qui est supérieure parmi les hommes et oblige les autres à la vénérer. C’est le chemin qu’emprunte Satan ; Dieu ne veut pas de pareils êtres créés. Si, à la fin, une fois que toute l’œuvre de Dieu est faite, il y a encore des gens qui poursuivent ces choses-là, alors il n’y a qu’une seule fin pour eux : être éliminés » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu ont produit une véritable prise de conscience en moi. J’ai compris pourquoi j’aimais tant me mettre en valeur, pourquoi j’étais si vaine. C’était parce que j’avais été éduquée et corrompue par Satan. Ses poisons comme : « Se distinguer des autres et honorer ses ancêtres » et « L’homme cherche à s’élever ; l’eau coule vers l’aval » s’étaient insinués en moi et m’avaient donné une mauvaise perspective sur la vie. Je voyais la réputation, le prestige et le confort comme des choses positives. J’en avais fait des buts. En tout, je voulais me mettre en avant pour qu’on m’admire et m’envie. Je pensais que ça m’offrirait une meilleure vie et me rendrait honorable. J’éprouvais donc un grand amour pour la réputation et le prestige. Je me suis souvenue que j’avais toujours voulu briller à l’école et dans mes interactions avec les autres. Je voulais être devant les autres, sous le feu des projecteurs. Le fait qu’on me remarque me procurait un grand plaisir. Quand j’avais une place dérisoire dans un groupe, je ne le supportais pas. Je me battais pour une meilleure place et j’étais contrariée si j’échouais. J’étais gouvernée par ces poisons sataniques et je voulais toujours qu’on m’admire. C’étaient comme des chaînes qui m’entravaient et contrôlaient mes pensées. À cause d’elles, participer à un film pour porter témoignage à Dieu est devenu une occasion de me mettre en valeur. Je concevais mon devoir comme un tremplin pour satisfaire mes désirs. Il n’y avait que le désir de me distinguer et de briller dans mon cœur. Je ne cherchais pas à bien accomplir mon devoir ni à satisfaire Dieu. J’ai compris que si je ne me débarrassais pas de mes tempéraments et toxines sataniques, non seulement je ne pourrais pas bien accomplir mon devoir et satisfaire Dieu, mais je finirais par être éliminée par Dieu pour m’être rebellée contre Lui et Lui avoir résisté.

J’ai ensuite lu ceci dans les paroles de Dieu : « Ce que Dieu requiert des hommes n’est pas la capacité de remplir un certain nombre de tâches ou d’accomplir un grand projet et Il n’a pas non plus besoin qu’ils se lancent dans une grande entreprise. Ce que Dieu veut, c’est que les hommes soient capables de faire tout ce qu’ils peuvent de manière pragmatique et vivent conformément à Ses paroles. Dieu n’a pas besoin que tu sois éminent ou honorable, Il n’a pas besoin non plus que tu opères des miracles et Il ne veut pas non plus voir en toi des surprises agréables. Il n’a pas besoin de choses pareilles. Tout ce dont Dieu a besoin, c’est que tu écoutes Ses paroles et, une fois que tu les as entendues, que tu les prennes à cœur et y sois attentif en pratiquant d’une manière pragmatique, de sorte que les paroles de Dieu puissent devenir ce que tu vis et deviennent ta vie. Ainsi, Dieu sera satisfait » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). J’ai compris que Dieu voulait qu’on cherche la vérité et qu’on soit complètement honnête, qu’on se soumette à Son règne et à Ses arrangements et qu’on se consacre entièrement à ses devoirs. C’est en poursuivant ces buts qu’on Le satisfait. Avant, je ne comprenais pas la volonté de Dieu. Je ne recherchais que la réputation et le prestige. À cause de ça, je ne pouvais pas bien faire mon devoir, ce qui décevait Dieu. J’étais très corrompue, mais Il ne m’a pas abandonnée pour autant. À plusieurs reprises, il a révélé mes perspectives erronées en ajustant ma position sur scène pour que je découvre mon tempérament satanique corrompu et que je change de voie. L’amour de Dieu m’a vivement émue. Je Lui ai adressé cette prière : « Mon Dieu, je ne veux plus me distinguer ni me faire admirer. Ces buts ne m’ont apporté que du chagrin. Ils m’ont empêchée de Te satisfaire dans mon devoir, ce qui m’a donné mauvaise conscience. Désormais, je ne veux que pratiquer selon Tes paroles. Quelle que soit ma position, qu’on me remarque ou non, je ne veux que chanter Tes louanges en me soumettant sincèrement à Toi et faire mon devoir pour Te satisfaire. » Quand nous avons refait des prises, j’étais parfois derrière, parfois devant, et il arrivait que je répète sans être filmée. Ça ne m’a pas affectée. J’ai été capable de renoncer à mes désirs en priant Dieu et en lisant Ses paroles pour gérer mon état d’esprit. Parfois, je voyais certaines sœurs souffrir parce qu’on les déplaçait et mal accomplir leur devoir. Je réussissais à trouver des paroles de Dieu pertinentes dans cette situation et à les lier à mon expérience pour les aider. Faire mon devoir de cette manière avait tellement de sens ! Plus tard, le réalisateur m’a remise au premier rang, mais je n’ai pas essayé de me mettre en valeur comme avant. J’ai eu le sentiment que je devais accomplir mon devoir et témoigner dans chacune des scènes. Je me suis efforcée de bien chanter et d’accomplir mon devoir. Je me souviens que, dans une scène où j’étais tout au fond, nous avons chanté ces paroles de Dieu : « Lève ta bannière triomphante pour célébrer Dieu ! Chante ton chant triomphal de victoire et propage le saint nom de Dieu ! » J’ai compris à quel point, en étant corrompue par Satan, en cherchant la réputation et le prestige, j’avais échoué à satisfaire Dieu en faisant mon devoir et je L’avais blessé. Ce jour-là, j’ai senti que je devais remercier Dieu du fond du cœur et Lui offrir mon meilleur chant pour que Satan soit humilié et vaincu. En louant Dieu sur scène avec cette attitude, j’ai ressenti une paix et une joie que je n’avais jamais éprouvées. J’ai aussi eu un sentiment de fierté et de justice !

L’Hymne du royaume, un travail de chorale de grande envergure, a été mis en ligne peu après. Nous avons tous regardé la vidéo avec enthousiasme. Voir tant d’élus se tenir devant le mont des Oliviers et chanter fièrement « Les peuples acclament Dieu, les peuples louent Dieu » m’a tant émue que j’ai pleuré de gratitude. Tout ce qui s’est passé, de l’époque où j’étais tant affectée par ma position que je ne pouvais pas m’investir dans mon devoir à celle où je me moquais de la réputation et du prestige, que je sois devant ou derrière, où j’acceptais ma place d’être créé, où je chantais librement et rendais témoignage à Dieu… tout ça était fruit de Son œuvre en moi. Dieu soit loué !

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