Pourquoi n’ai-je pas changé en tant d’années de foi ?

25 juillet 2017

Par Jinru, Chine

Lorsqu’un frère ou une sœur soulignait mes défauts ou ne tenait pas compte de mon opinion, soit je me sentais peu convaincue, soit je contestais son avis. J’ai plus tard regretté mes actes, mais face à ces réalités, je n’ai pas pu m’empêcher de révéler mon tempérament corrompu. Cela m’a profondément troublée et j’ai pensé : « Pourquoi les paroles des autres parviennent-elles à me mettre en colère en me faisant honte ? Et pourquoi n’ai-je pas changé un peu malgré huit ans passés à suivre Dieu ? » Je me suis inquiétée et j’ai cherché à maintes reprises la réponse auprès de Dieu, Lui demandant de m’éclairer pour être capable de savoir profondément pourquoi mon tempérament corrompu n’avait pas changé.

Un jour, au cours de mes dévotions, j’ai vu le passage d’un sermon : « Chacun déteste sa propre arrogance, vanité, malhonnêteté et fourberie. La plupart des hommes changent dans une certaine mesure ; certaines personnes, arrogantes et vaniteuses, déraisonnables, malhonnêtes et fourbes par nature, ne changent que très peu, et donc leurs façons de s’exprimer et de se comporter restent presque inchangées : leur arrogance, vanité, malhonnêteté et fourberie restent évidentes. Ceci est lié à leurs expériences. Du début à la fin, elles ne recherchent pas un changement dans leur tempérament, mais elles se contentent d’observer comment les autres entrent dans la vie. Et par conséquent, elles s’entravent elles-mêmes. Car elles ne voient que l’arrogance et la vanité des autres, et croient que seuls les autres doivent être jugés et châtiés par Dieu. Elles pensent qu’elles-mêmes ne résistent pas à Dieu, et que le jugement et le châtiment de Dieu ne sont destinés qu’aux autres. En lisant la parole de Dieu à partir de cette perspective particulière, il n’est pas étonnant qu’elles ne changent pas » (L’échange du supérieur). À ce moment-là, j’ai eu une illumination. Je me suis rendu compte que la raison pour laquelle je n’avais pas changé, alors même que je suivais Dieu depuis tant d’années, c’était que j’avais cru en Dieu, mais n’avais pas cherché à changer mon tempérament ; j’avais seulement prêté attention à la façon dont les autres entraient dans la vie et non à ma propre entrée dans la vie. Et à ce moment-là, je ne pouvais m’empêcher de penser à des scènes où je courais à gauche à droite pour « travailler » : en mangeant et buvant les paroles de Dieu, je ne m’en suis jamais servie pour analyser mes propres circonstances. J’ai toujours enseigné et mesuré autrui par rapport aux paroles de Dieu. Pendant les réunions, quand je communiquais la vérité, c’était seulement pour résoudre les problèmes et les difficultés des autres, sans jamais chercher dans quoi je devais moi-même entrer. Lorsque j’ai communiqué les paroles de révélation de Dieu sur l’essence corrompue de l’homme, je prenais pour exemples d’autres frères et sœurs, me servant des autres comme mises en garde, alors que j’utilisais très rarement les paroles de Dieu pour comprendre ma situation et trouver ma propre entrée. Ainsi, les années passèrent et mon entrée dans la vie resta presque nulle. Pourtant, je pensais encore que j’étais une femme pleine de compassion et que je portais le fardeau de la vie de mes frères et sœurs. En particulier, depuis l’année dernière, l’Église s’est arrangée pour que je m’associe à une jeune sœur pour accomplir ensemble nos devoirs, et j’ai continué à porter mon « fardeau » et prêté attention à son entrée dans la vie. Quand cette sœur s’avérait arrogante et entêtée, je m’empressais d’utiliser la parole de Dieu pour communiquer avec elle, mais je me disais : tu es tellement arrogante. Quand cette sœur n’a pas pu se libérer de sa négativité parce qu’elle était empêchée par son inquiétude vis-à-vis de son avenir et de son destin, j’ai trouvé les paroles de Dieu appropriées que j’ai mangées et bues avec elle et je lui ai communiqué que Dieu veut nous sauver, mais dans mon for intérieur je la méprisais : il reste si peu de temps et tu recherches toujours les bénédictions avec tant de ferveur ? Quand cette sœur s’est ouverte à moi pour dire qu’elle se méfiait souvent des autres, j’ai parlé de la vérité d’être une personne honnête, mais au fond de moi je la trouvais ennuyeuse : tu es trop difficile. Quand cette sœur se retrouvait en mauvaise passe sans pouvoir dire pourquoi, je lui demandais de s’examiner elle-même, de disséquer sa nature, mais quand il s’agissait de moi, je ne veillais pas à utiliser la parole de Dieu pour me comprendre et m’analyser à partir de ce que je révélais. N’était-ce pas parce que je pensais que seuls les autres étaient trop corrompus et devaient être jugés et châtiés par Dieu, tout en me plaçant au-delà de la parole de Dieu ? Ne me souciais-je pas seulement de l’entrée dans la vie des autres et n’étais-je pas en train de prendre du retard moi-même ? C’est seulement à ce moment-là que j’ai compris que j’étais aussi pauvre et pitoyable qu’un mendiant sans le sou et mon cœur était plein de regrets.

Sous la conduite de Dieu, j’ai vu que Sa parole dit : « Les hommes disent des choses comme ceci : “Mets de côté tes perspectives, sois plus réaliste.” Tu demandes que les hommes se débarrassent de la pensée d’être bénis, mais qu’en est-il pour toi ? Est-ce que tu nies les idées des hommes d’être bénis alors que tu cherches toi-même des bénédictions ? Tu ne permets pas aux autres de recevoir des bénédictions, tout en y pensant secrètement toi-même. Qu’est-ce que cela fait de toi ? Un escroc ! Quand tu agis ainsi, ta conscience n’est-elle pas condamnée ? Ne te sens-tu pas redevable dans ton cœur ? N’es-tu pas un fraudeur ? Tu arraches les paroles du cœur des autres, mais ne dis rien de celles qui sont en ton propre cœur. Quel déchet sans valeur tu es ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 42). La parole de Dieu m’a transpercé le cœur et m’a laissée profondément honteuse. Je pensais à tout ce que j’avais fait. N’étais-je pas un escroc, comme le révélait Dieu ? En apparence, j’accomplissais mon devoir, mais en fait j’utilisais mon enthousiasme pour escroquer la confiance de Dieu. À première vue, j’aidais mes frères et sœurs, mais en réalité, j’utilisais paroles et doctrines pour escroquer leur estime et admiration à mon égard, dans le but d’avoir une place dans leur cœur. Je disais aux autres de ne pas désirer le statut, de ne pas être arrogants, mais je méprisais souvent les autres et j’étais incapable de considérer correctement les fautes de mes frères et sœurs et je refusais même de me soumettre à qui que ce soit. Je poussais les autres à abandonner leurs intentions d’obtenir des bénédictions, de ne pas être contrôlés par leur avenir et leur destin, alors que je faisais souvent des plans pour mon avenir et m’en inquiétais même profondément. J’étais ennuyée par la ruse et la méfiance des autres, alors que je prêtais souvent attention à leurs expressions et me préoccupais de ce qu’ils pensaient de moi. J’encourageais les autres à se comprendre eux-mêmes, à saisir leurs pensées les plus intimes pour disséquer leur nature, alors que je cachais mes intentions malveillantes, et que mes paroles et mes actions n’étaient pas supervisées par Dieu. Pendant tant d’années, j’avais souvent beaucoup parlé et j’étais heureuse de débiter des doctrines au sens littéral, mais je ne m’étais pas concentrée sur le fait d’entrer dans la réalité et de vivre les paroles de Dieu. Par conséquent, je n’avais aucune compréhension de moi-même et mon tempérament de vie n’avait pas beaucoup changé. Au contraire, il était devenu de plus en plus arrogant. Tout comme Dieu le dit : « […] plus ils comprennent les doctrines, plus ils deviennent arrogants » (« Les gens ont trop d’exigences à l’égard de Dieu », dans Récits des entretiens de Christ). Je considérais les doctrines que je détenais comme mon propre capital, mais je ne me souciais pas de me comprendre moi-même, de chercher l’entrée, d’acquérir la vérité. Alors, comment aurais-je pu avoir un quelconque changement dans mon tempérament de vie ? Les paroles et l’œuvre pratiques de Dieu nous donnent toute la vérité dont nous avons besoin, et Il veut nous voir comprendre cette vérité et, en accomplissant notre devoir, apporter la lumière et l’éclairage que nous avons acquis au travers de nos expériences quotidiennes et notre entrée, et fournir tout cela à nos frères et sœurs. Mais je ne me souciais que de m’armer de doctrines, et je considérais la propagation de ces doctrines comme mon devoir, fournissant de façon désintéressée aux autres l’éclairage du Saint-Esprit, encourageant les autres à pratiquer la vérité, alors que je n’y entrais pas moi-même. Et en conséquence, j’ai pris du retard et j’ai aussi fait du mal à mes frères et sœurs. Je suis un véritable Paul contemporain !

Dieu, merci pour Ton illumination et Ton éclairage qui m’ont permis de voir que mon incapacité à changer mon tempérament, malgré mes nombreuses années de foi en Dieu, était due au fait que je ne faisais attention qu’au travail, qu’à m’équiper de doctrines et à me mettre en valeur moi-même plutôt qu’à me préoccuper de mon entrée dans la vie. Je déteste me savoir trop arrogante et ignorante, je déteste de ne pas aimer la vérité, et d’avoir ainsi raté de nombreuses occasions d’entrer dans la vérité et de rechercher le changement. Je suis maintenant prête à mieux comprendre la vérité à travers Tes paroles, à chercher une compréhension plus profonde de moi-même, à pratiquer sérieusement et pragmatiquement la parole de Dieu et à entrer dans la vérité, et à utiliser la vie pratique pour Te rembourser.

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